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Carte blanche (58)
Laissée à Kobus van Cleef
Crépuscule des vampyrs et continent obscur
Vingt-huitième partie
Le mutant lève sa face blafarde vers les cieux, hume l'air et déclare "sale temps, on ripe"(comme quoi, il a hérité le parler populaire de son géniteur)
Et toute la troupe s'éloigne, vampyrs vampyresses mutant dirigeant de haulte entreprise traductreuse tatouée nattée et piercée, orphelins dombassis, pasdars et j'en oublie sûrement
Le ciel s'emplit d'une rumeur mécanique comme un million de moustiques en furie
Ce sont les drones de Vladimir !
Au loin on voit les premiers éclairs des 20 mm Flak puis on entend les détonations
Ouais j'avais oublié la fille patate
Elle suit le mouvement, pas conne, de toutes façons que voudrais tu qu'elle fit, la malheureuse ?
Et puis elle a peur du pédo qui la traquait, alors elle aussi, elle ripe
Plus loin, dans sa cahute en Algeco, sise à proximité de l'aéroport de Brovary (rien à voir avec Emma), un galonnard ioucrainien, rotant son schnaps mal digéré, voit sur son écran radar l'arrivée des géran et autres turpan qui vrombissent dans le ciel de Kiev
Il sait à quoi s'attendre
Allez, il envoie toute la sauce, appuie sur tous les boutons de toutes façons, s'il y a de la casse on mettra ça sur le dos des moskvitch, pas vrai ?
Et les missiles partent à la rencontre des drones en carton
Prix d'un missile anti missile, un myon de thalers (faites la conversion en hrivnas), prix d'un géran, un peu moins de 5000 thalers, d'un turpan, pas loin de dix mille thalers
C'est pas cher, c'est l'état qui paye, enfin, l'Europe, enfin non, les taxes et impôts payés par les européens, enfin non, plus exactement, ce sont les enfants des européens actuels qui paieront la note
Finale, la note, genre contrepoint pour clore la faillite totale du continent
Mais bon, à chacun ses préoccupations
Pour kobus, il s'agit de trouver une position un peu moins inconfortable pour crever, il a froid, chaud, son froc est trempé, il tremble, pas qu'il ai pas l'habitude de mourir puis de renaître, mais là il sent bien que c'est pas pareil
Phara essaye de lui remonter le moral par télépathie mais l'autre ne l'entend pas de cette oreille
Les malfaisants cognent à la porte qui va céder...
Qui cède !
Ruée des azovstas et de la prominenz dans le cagibi....
On se précipite sur la future dépouille de notre pauvre bonhomme, et vlan ! un grand coup de pompe dans les côtes puis un coup de crosse dans la gueule, ça lui retourne la trogne du côté opposé
Les membres les plus éminents de la prominenz sautent à pieds joints sur son ventre (y a de la place), provoquant un prout de compèt que personne n'entend étant donné le bruit que font tous ces démocrates occupés à cette activité usuelle pour eux, le lynchage ( enfin, pas sous cette forme, eux c'est plutôt lynchage médiatique et judiciaire, ou par proxy, bref le truc des lâches)
Pendant ce temps, dans les cieux, à 800 km de là, le starchyn pilot Igor Effimovitch Louguine, appuie sur le petit bouton rouge dans son cockpit, libérant le missile kinjal de son ancrage sous le flanc de son sukkoi volant à Mach 1,7
Ça fait comme un tremblement dans les longerons
Puis il prend un virage et retourne sur base
Le missile, chargé comme un poivrot breton un samedi soir, pique vers le sol,se stabilise, allume ses réacteurs,ses gyros et vlan, d'une ruade, décarre vers Kiev, la ville qui résiste à Poutine en organisant des gay pride
Au sol, quelques centaines de kilomètres en avant, les batteries de missiles sol air russes crachent une salve de cruise missiles, à destination de Kiev, pareil
Le ciel s'illumine brutalement
Les radars ioucrainiens ont bien capté tout ce méli-mélo
Les drones qui saturent les écrans, les cruise missiles qui tracent à donf sur Brovary
Mais rien sur le missile hyper sonique qui vient de balancer la post combustion
Vlouf, impact 90 secondes !
Lorsque l'opérateur voit clignoter un truc dans le coin supérieur droit, évidemment, c'est trop tard pour lancer l'alerte... il appuie sur le bouton fire de sa console, ouvre tous les trappons
Les systèmes asservis au patriot calculent rapidos les trajectoires par itération, chacun le sien, mon kiki !
Vlouf vlouf vlouf vlouf vlouf vlouf
Toute la salve décarre
À un myon de thalers la bête, ça va banquer !
Pas certain qu'un seul touche sa cible mais l'investisseur anonyme loockeed martin, lui,va toucher ses dividendes...
Pendant ce temps, le mutant et Pharamond, qui affecte maintenant l'allure mycélienne d'un gigantesque blob, ont guidé toulmonde vers un bosquet, loin des lieux de débauche de la prominenz déchaînée internationale
Tout ce petit monde voudrait bien se poser pour souffler mais la connexion de phara avec la nature lui fait redouter un Trafalgar, c'est pourquoi il les presse d'accélérer la cadence
Et ça trotte, crois moi, les fesses de ces dames s'activent comme jamais dans les salles de sport, les cuisses se croisent dans deux plans parallèles sans jamais se toucher, les gros bides de Jean Eudes et de Blumroch tressaillent sous l'effort, la transpi dégouline au front de Léon, et le musc se répand autour de lui comme un nuage vénéneux
La prominenz s'est lassée du lynchage du gros kob's, elle s'arrête pour reprendre son souffle, surtout qu'il fait chaud dans le réduit et que l'un d'entre eux, on sait plus lequel, a glissé sur le sang et les tripes répandues et s'est collé un tesson de champ'dans la gidouille
Ou la sous ventriere, je ne sais plus
En tout cas ça ne pardonne pas, il est aussi défunt que kobus, les deux pervers qui s'enquillaienr des trucs dans les orifices en prévoyant d'en faire autant avec les orphelins dombassis, les trois pédérastes en réunion et la mère fouettarde
Seul le dernier mort frétille encore des extrémités genre lapin massacré par un coup du même métal (ou éponyme, si on veut parler riche)
Tableau fascinant que ces carcasses que le souffle divin a quitté ( l'auteur tire à la ligne, c'est certain), encore chaudes
La prominenz, qui s'était un peu reculée, horrifiée du forfait perpétré, se rapproche, animée par de louches instincts
On voit des regards scintiller, d'autres qu'on dirait tournés vers l'intérieur, certains laissent échapper un ricanement idiot, à la façon de l'oie qui cacarde, les respirations sont lourdes, oppressées, les fronts luisent de transpi et c'e
01/11/2023 | Lien permanent | Commentaires (34)
Carte blanche (60)
Laissée à Kobus van Cleef
Crépuscule des vampyrs et continent obscur
Trentième partie
mais qui t'es toi, tête de noeud? là c'est Jean-Eudes qui, mal réveillé, se purge de ses humeurs peccantes (rien à voir avec le pacanier et ses noix)
le petit payday, tronche de premier communiant, si l'on ne tient pas compte du regard assassin, le petit payday donc, s'insurge
onques n'a traité un anal, ennobli par le foutre reçu, sans en payer le prix
et le prix se profile à l'horizon avec des terroristes ioucrainiens , 5ème colonne infiltrée sur le territoire immense de la sainte Russie
un claquement de doigts, les sbires, dont on se demande comment ils ont retrouvé nos traces respectives, un claquement des doigts donc, les sbires se saisissent de l'ami Jean-Eudes
je pourrais faire intervenir le mutant, sa triste fiancée Joxepi, qui a suivi de lin la catabase, ou bien même Pharamond quoique , dans cette taïga désolée, il ne se manifeste pas sous forme de rondins mais de spores et de racines
non, c'est compère l'ours, emblématique du pays, qui se pointe, alléché visiblement par le fumet que dégage la troupe des néfastes, aïl, souffre, et une fragance animale, le foutre avalé et éructé, un andrichor (néologisme pratique formé sur le post fixe grec ancien "ichor" qui nous a donné odeur et un préfixe, l'ignichor serait l'odeur du feu, le pétrichor l'odeur de la pierre, le gynichor, la ciprine)
mais compère ours parait difforme, bossu pour ainsi dire
on sait que le cou et les épaules de l'animal sont un peu forts d'habitude, mais là...comme s'il arborait un sac à dos
on en est là lorsque les antrustions du payday cravatté commencent à passer à tabac Jean Eudes
rafale de directs à l'estomac, le malheureux ayant les bras maintenus dans le dos par un sbire
nos autres compagnons sont tenus en respect par la cinquième colonne bandériste et ne peuvent intervenir
sous la grêle de coups, notre ami défaille, puis tombe dans les pommes
l'assemblée des néfastes triomphe, l'anal en tête
tiens fumier, ça t'apprendras à te payer ma fiole!
sa cour crache sur notre malheureux ami et leurs salives mélangées ont une odeur foutreuse
toutefois, leurs ricanements s'atténuent puis finissent par s'éteindre
peut être le signe que quelque chose se passe?
l'ours, qui était loin à l'horizon s'est rapproché
on distingue mieux l'excroissance qu'il porte sur le dos
c'est Vladimir!
oui Vladimir, le seul, l'unique!
Il revient, Vladimir, sans cadeaux dans sa hotte
Il revient et il n'est pas content, du moins, il n'en a pas l'air
Mais comment lire les sentiments sur son visage marmoréen ?
Car il a le faciès figé, on suppute une sclerodermie, une double paralysie faciale ?
Ou carrément l'expression de l'ennui profond que produit cette rencontre?
En tout cas l'ours stoppe sa marche pataude et Vladimir descend avec élégance, bien mieux que moi lorsque je démonte de ma bécane
L'assemblée est restée médusée, le doigt sur la queue de détente du pistolet ( pour les hommes de main) ou dans l'oignon du partenaire ( pour les hommes politiques et les diplo franzouzes)
Une voix, un gémissement plutôt, s'élève, poussé par on ne sait qui
Saisissez vous de lui !
Mais l'ordre est intimé avec si peu d'assurance que Vlad a toute latitude de passer à l'attaque
Les premiers nervis sont désarmés d'une chiquenaude, un autre qui voulait s'opposer plus frontalement se retrouve à terre, la tête retournée à 180 degrés, le pauvre mesquin voit enfin ses fesses sans miroir
Jean-Eudes se relève, fait péter ses muscles, envoie dinguer ses tortionnaires, un de chaque coté
puis il les rattrape par le colback et leur cogne la tête l'une contre l'autre
faut pas faire chier le béarnais!
des mains tremblantes s'insinuent dans les holsters pour cramponner les crosses de forts rigoustins, mais la volonté manque pour les brandir, repousser le cran de sécu puis braquer nos amis
ha, tu trembles, canaille!
la troupe de malfaisants tombe à genoux, suppliante
ils promettent d'abjurer, de ne pas recommencer, de se faire petits et humbles
ils en appellent à notre humanité, notre grandeur d'âme, notre bonté, pitié, gentillesse
serons nous superbes et généreux?
À la bonne heure !
Nous allons donc disposer de ces gredins
Vlad, superbe et généreux, tourne le dos un instant pour gratouiller son ours dans le cou
Un malfaisant perfide, celui là même qui tentait de faire une cohn bendit spéciale à la fille patate, ou sa réincarnation (après tout, dans la littérature, tout est permis) ou son sosie, en profite pour lui sauter sur les épaules, histoire de le maîtriser
C'est mal connaître la formation des agents du défunt KGB
Une esquive, une reprise d'équilibre, une fente avant le kinjal à la main et voici le pédo qui contemple, incrédule, ses intestins coulant entre ses doigts
Puis il s'abat au sol en implorant le ciel, en appelant sa mère ( qui ne viendra pas)
Il entre alors en agonie, suppliant Vlad d'abréger ses jours mais autant supplier une porte de prison
Fallait pas faire chier le moujik
Ça servira de leçon aux autres
Pour l'instant, les autres sont sagement assis, tassés les uns contre les autres, les mains sur la tête, en espérant une hypothétique libération de la part de leurs vainqueurs
Vainqueurs qui, perdus dans la toundra, sans ressources, moyens ou boussole, ne peuvent pas décemment s'encombrer de prisonniers
Qu'en ferions nous ?
Comment les surveiller, les nourrir, les abriter ?
Comment mater les révoltes serviles qui ne manqueront pas d'avenir lorsque le choc de la défaite et de la capture se sera dissipé ?
Autant de questions dont débattent blum, Jean eudes, le grand karpatique ( et pourtant on lui a rien demandé), le mutant, les pasdars et nos tendres compagnes