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10/05/2024

Pépiements (212)

Quand les poubelles de mon immeuble sortent de leur local j'ai la chance de les voir alignées sous ma fenêtre, ce qui me permet de profiter des bribes de conversation des employés municipaux le temps du ramassage. Ce matin, l'un d'entre eux reprochait à son collègue de soutenir l'équipe de football d'une ville espagnole plutôt que les Girondins de Bordeaux. « T'es français, tu soutiens une équipe française. C'est à cause de trucs comme ça que la France en est là. »

Commentaires

« Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit ».

https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/06/28/la-soumission-imbecile-du-francais-par-nicolas-bonnal/

Écrit par : NICOLAS BONNAL | 11/05/2024

"La patrie est là où l'on vit heureux" (Quizz : qui a dit ça ?)
Bon maintenant, le bonheur peut être dans une poubelle ou dans un stade, mais ce genre de truc ne se décrète pas ; contrairement à ce qu'en pense tous nos politichiens tous aussi roquets minables et ringards boursouflés les uns comme les autres.

Écrit par : Martin-Lothar | 11/05/2024

La citation oubliée qu'on retrouve après une invocation à Gougueule, ce n'est pas drôle. ;-)

Parlant de patrie : en bon sophiste qu'il est parfois, Sénèque assène à Lucilius -- sans le moindre argument, dans mon très lointain souvenir -- le fameux "non sum uni angulo natus, patria mea totus hic mundus est" qui vaut bien le proverbial "Ubi bene, ibi patria", alibi de tous les nomades. On peut préférer ce rappel de Boutang (sauf erreur dans sa *Politique considérée comme souci*) : "Je nais ici, et non ailleurs, fils d’une famille, héritier d’un nom. Il ne dépend pas de moi que la spiritualité humaine et la civilisation ne se manifestent pas comme un système de volontés mais comme une histoire."
Les dieux sont peut-être partout ; nous, non. Au reste, faut sans doute avoir la sagesse, simple, de rester à son poste pour y trouver une fin honorable (Spengler). A un moment, cesser de fuir pour enfin affronter l'ennemi. Ici ou ailleurs, on meurt quand même. La tombe devient une extension de la patrie, même si c'est la maudite Angleterre (*The Soldier* de Rupert Brooke) :

If I should die, think only this of me:
That there's some corner of a foreign field
That is for ever England. There shall be
In that rich earth a richer dust concealed;
A dust whom England bore, shaped, made aware,
Gave, once, her flowers to love, her ways to roam,
A body of England's, breathing English air,
Washed by the rivers, blest by suns of home.

And think, this heart, all evil shed away,
A pulse in the eternal mind, no less
Gives somewhere back the thoughts by England given;
Her sights and sounds; dreams happy as her day;
And laughter, learnt of friends; and gentleness,
In hearts at peace, under an English heaven.

Sagesse romaine :

"L'étincelle fugitive que je suis, qui a jailli de l'éternel brasier et qui est destinée à s'éteindre, cet être d'un instant, cet homme périssable est lié à d'autres hommes d'un même lieu, qui est la patrie latine, d'une même race, qui est notre race latine, d'une même langue, la langue latine, d'une même organisation, qui est l'empire dont tu tiens la destinée dans tes mains. Je suis solidaire des hommes qui parlent la même langue que moi avant d'être solidaire de tous les hommes. Je suis solidaire de Rome, comme un fils l'est de sa mère. Je suis solidaire de l'empire. Tant que je suis vivant, mon allégeance est à l'empereur, à l'empire, à Rome, au génie latin, à mes pères et à l'oeuvre accomplie par mes pères, que cette oeuvre soit un champ labouré, une chaumière, un temple, une loi ou un livre. Cette allégeance est le fondement même de mon être ; sans elle, je ne suis rien ici-bas, même si je suis, dans l'ordre spirituel, une étincelle du foyer divin."

Qu'on déserte, soit ; qu'on s'en vante en se croyant malin...

Ce qui est bien avec les choix simples -- exil ou enracinement, vote ou abstention... --, c'est qu'on les peut défendre l'un et l'autre avec la même apparence de rationalité. Ratio patria nostra.

Le foyer, c'est l'endroit où est branché l'ordinateur ; la patrie, c'est la bibliothèque.

Y'a des astrologues qui calculent, en fonction du ciel natal, l'endroit où l'on serait, prétendent-ils, au mieux sur cette planète : c'est la géorelocalisation. Belle et profitable invention de commerçants.

Écrit par : BR | 11/05/2024

@ Pharamond

M'est arrivé la même.
Pourquoi tu supportes la Croatie !
On ne peut pas prononcer leur nom.

Sûr qu' "où est le mécano ?", "A golo golo dans le Cantal" me viennent aisément.

@ BR

Mon petit commerce est bio

Écrit par : Sven | 12/05/2024

NICOLAS BONNAL > J'avoue que la réflexion de cet éboueurs m'a plutôt amusé. C'est naïf, réducteur, mais me semble aller dans le bon sens.

Martin-Lothar > Google me dit que c'est Voltaire.
Ce n'est qu'un bonheur individualiste, il n'est pas négligeable, mais si nous en sommes où nous sommes c'est en partie à cause de ce genre de considérations.

BR > Si par malheur je devais quitter la France, je me sentirais un exilé jusqu'à la fin de mes jours.

Sven > C'est différent, dans ton histoire il s'agit de pragmatisme ;-)

Écrit par : Pharamond | 12/05/2024

Sous je ne sais plus quelle Pharaon, une partie de son armée s’étaient révoltée et était passée en Nubie où les soldats avaient trouvé femmes. Au pharaon venu leur demander de rentrer au bercail en utilisant différents arguments patriotiques ils répondirent que leur patrie était où étaient leurs cou***es

Écrit par : Paul.Emic | 12/05/2024

Pharamond : « un bonheur individualiste », certes, mais charité étant bien ordonnée, il vaut mieux commencer par soi et sa famille avant de vouloir imposer « un incertain bonheur » à ses voisins qui n’en ont peut-être rien à foutre. Et quand je parle « d’imposer », j’entends toujours le bruit d’un tiroir-caisse…
En somme et c’est tout à votre honneur et bonheur, vous êtes « heureux comme Dieu en France » comme dit un certain proverbe de je ne sais plus quelle autre « patrie » (Allez, je vous taquine hein !)

Écrit par : Martin-Lothar | 13/05/2024

Paul.Emic > S'ils s'étaient révoltés c'est qu'ils ne se sentaient pas bien chez eux.

Martin-Lothar > Vous ne me taquinez nullement. Vous avez raison il faut commencer par soi et sa famille. Cependant j'ai du mal à m'arrêter là, j'ai une notion organique de la nation. J'en fait partie et j'aurais du mal à m'exiler. J'aurai aussi des difficultés à m'expatrier dans un pays pauvre, même avec un statu privilégié : la misère autour de moi ne me permet pas d'être heureux. Enfin, les migrants pratiquent très bien cette recherche du bonheur individualiste, doit-on les en blâmer ?

Écrit par : Pharamond | 13/05/2024

Cet inattendu "tu soutiens" serait-il un "tu supportes" corrigé par le secrétariat de rédaction ? Pire encore, l'employé municipal aurait-il pensé à "tu encourages" avant d'y renoncer, connaissant les collègues ?

Écrit par : BR | 15/05/2024

BR > Je rapporte les paroles avec un risque d'erreur, peut-être a-t-il dit "supportes".

Écrit par : Pharamond | 15/05/2024

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