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02/07/2023

Carte blanche (56)

Laissée à Kobus van Cleef

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Première partie

Deuxième partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième partie

Sixième partie

Septième partie

Huitième partie

Neuvième partie

Dixième partie

Onzième partie

Douzième partie

Treizième partie

Quatorzième partie

Quinzième partie

Seizième partie

Dix-septième partie

Dix-huitième partie

Dix-neuvième partie

Vingtième partie

Vingt-et-unième partie

Vingt-deuxième partie

Vingt-troisième partie

Vingt-quatrième partie

Vingt-cinquième partie



Arrive enfin le char vronzais
Un génie universel, figuré à l'échelle 2X, avec une tête de fayot du premier rang, en col roulé cashmere gris, nu jusqu'à la ceinture par le bas, fait mine de se jeter sur une femme en effigie, allongée sur le ventre, montrant un sphincter anal brun et ridé
Des hauts parleurs diffusent de façon lancinante une mélopée où l'on croit reconnaître les mots suivants "dilaté.e comme jamais, dilaté.e comme jamais, dilaté.e comme jamais"
À côté, un gigantesque shemale à face simiesque et frange blonde exhibe une verge à l'extrémité tomentueuse dont elle s'apprête visiblement à faire goûter à un giton au sourire égayé d'un diastème de bon aloi
Nos deux pasdars, enthousiastes, se préparent à se ruer sur le char pour parachever le spectacle vivant
Las !
Une troupe de nervis, musculeux et brutaux, les refoule à coups de gourdin
Qu'est ce à dire ?
Nos deux amis n'ont pas enduré tous les aléas d'un voyage long et périlleux pour se faire matraquer comme de vulgaires tziganes
Une branche, fort opportunément interposée dans le chemin, précipite l'effigie porteuse du col roulé à bas, sur la chaussée
Une racine, que les autres chars avaient évité, fait tressauter l'équipage, le char achève sa course lente dans la tribune des officiels
Panique, catastrophe et attentat aux valeurs républicaines !

 

Et boum, dans le stand où l'on cuisine les kielbasa !

 

La barbaque se retrouve, là dans la poussière, comme dans "j'avais un camarade"
Pareil pour les binouzes, dont la mousse ruisselle dans les fissures du béton ( à Kiev, comme à kerson, à soledar et à Bakhmout, le béton bien rainuré remplace utilement le macadam lorsqu'il y a eu un nid de poule pendant l'hiver)
Le priape de l'effigie simiesque et blonde se fracasse, son extrémité, peinte de façon hyper réaliste en rouge vernissé avec réseau veineux apparent, son extrémité donc, roule jusqu'aux pieds de kobus, qui, d'une reprise de volley, l'expédie dans une ruelle perpendiculaire à la prospect où se déroule le défilé
Les chaouchs qui avaient molesté nos amis pasdars se retrouvent pattes en l'air, on en profite pour les sécher de plusieurs coups de talon dans la trogne, bien teigneux
Les autres effigies n'ont pas eu un meilleur sort que celle du singe blond ( en minijupe et l'organe déployé), leurs débris, impossibles à recoller, rebondissent derrière les buissons où de gentilles mères de famille ukrainiennes améliorent l'ordinaire de leurs familles et les opportunités de leurs enfants à faire des études en Europe occidentale ( on y croit très fort)
Les autres chars de la procession anale sont bloqués en amont de l'accident et ça n'entousiasme personne, des bras musclés s'activent donc à remettre le tracteur sur ses roues
Avec des cris et des ahannements on peut reprendre le défilé, sans les effigies animées et sans les chaouchs protecteurs
Nos deux pasdars montent alors sur la plateforme et se lancent dans un spectacle vivant et horrifique
Stupeur puis approbation du public !
Applaudissements, cris d'enthousiasme, sifflets, tout y passe
La sono du char finlandais qui les précède passe un sample issu d'une reprise de morceaux choisis de la sage femme déjantée ou de bjeurk, on ne sait pas trop
Si, on sait que c'est bruyant
Ça trépigne pendant que nos amis se dénudent,se tripotent se léchouillent puis, fatalement, s'enculent
Le char vronzais, initialement nommé "Oskar au pays des anus bruns" se voit propulsé en tête des intentions de vote

 

La barbaque se retrouve, là dans la poussière, comme dans "j'avais un camarade"
Pareil pour les binouzes, dont la mousse ruisselle dans les fissures du béton ( à Kiev, comme à kerson, à soledar et à Bakhmout, le béton bien rainuré remplace utilement le macadam lorsqu'il y a eu un nid de poule pendant l'hiver)
Le priape de l'effigie simiesque et blonde se fracasse, son extrémité, peinte de façon hyper réaliste en rouge vernissé avec réseau veineux apparent, son extrémité donc, roule jusqu'aux pieds de kobus, qui, d'une reprise de volley, l'expédie dans une ruelle perpendiculaire à la prospect où se déroule le défilé
Les chaouchs qui avaient molesté nos amis pasdars se retrouvent pattes en l'air, on en profite pour les sécher de plusieurs coups de talon dans la trogne, bien teigneux
Les autres effigies n'ont pas eu un meilleur sort que celle du singe blond ( en minijupe et l'organe déployé), leurs débris, impossibles à recoller, rebondissent derrière les buissons où de gentilles mères de famille ukrainiennes améliorent l'ordinaire de leurs familles et les opportunités de leurs enfants à faire des études en Europe occidentale ( on y croit très fort)
Les autres chars de la procession anale sont bloqués en amont de l'accident et ça n'entousiasme personne, des bras musclés s'activent donc à remettre le tracteur sur ses roues
Avec des cris et des ahannements on peut reprendre le défilé, sans les effigies animées et sans les chaouchs protecteurs
Nos deux pasdars montent alors sur la plateforme et se lancent dans un spectacle vivant et horrifique
Stupeur puis approbation du public !
Applaudissements, cris d'enthousiasme, sifflets, tout y passe
La sono du char finlandais qui les précède passe un sample issu d'une reprise de morceaux choisis de la sage femme déjantée ou de bjeurk, on ne sait pas trop
Si, on sait que c'est bruyant
Ça trépigne pendant que nos amis se dénudent,se tripotent se léchouillent puis, fatalement, s'enculent
Le char vronzais, initialement nommé "Oskar au pays des anus bruns" se voit propulsé en tête des intentions de vote

 

Le char est donc rebaptisé "Oskar et les pasdars"
On se demande bien pourquoi, puisque l'effigie d'Oskar est restée, brisée, dans la poussière
Comme les autres idoles du chariot, d'ailleurs
Mais les pasdars,eux, font la course en tête des suffrages
Un sentiment d'allégresse s'empare des habitants de la ville entre toutes les villes, celle qui défie le diktator, les gens forment des sarabandes, des farandoles, dans les buissons, les mères de famille s'activent, on scande le nom des acteurs sur le char vronzais

 

Tout décoiffés,ruisselants de désir et de fatigue, nos amis sont descendus du char, portés en triomphe vers la tribune des juges arbitres
Pendant qu'ils reprennent leur souffle, qui était court pour les raisons que l'on peut comprendre, les officiels délibèrent
Et c'est le moment tant attendu où le verdict tombe !
Le char vronzais est élu numéro un,number ouane !
En dépit d'un accident de parcours !
Rendez vous compte !
Aussitôt, une délégation politique hexagonale se rue vers nos amis pour les féliciter, les médailler, les palper, aussi, à l'occasion
On entame des discours patriotards, des sacrifices sont faits ( bouteilles,petits fours), les journalistes serviles commencent à pisser de la copie, ça coule dru et fort !

 

Au dessus de la liesse rôdent les drones russes
Mais aucun ordre ne fige l'index de l'opérateur sur la touche "feu"( en vernaculaire slave "agon")

 

Quel dommage que molleglandes ne soit plus aux affaires, lui seul avait le chic pour faire des discours innoubliables, tout ponctués d'hésitations bégayantes et d'approximations fleuries
Qu'à cela ne tienne, un auteur pornographique vronzais et néanmoins ministre ( c'est ce qui se dit) improvise, sans le concours de l'intelligence artificielle, un truc fumeux dans le style d'une dissertation de première année de sciences pipeau
C'est long, filandreux mais l'assistance apprécie
Surtout les pisse copie du staff journalistique
Aussitôt, des textes en format HTML partent en rafale vers les sites elektronik des torchanus respectifs, ça fera des éloges à bon prix ( un aller retour pour Kiev et une nuit d'hôtel, tu penses que la république s'est pas foulée pour la pietaille des laudateurs)
Ces mensonges assermentés et ennamoures seront publiés au plus tôt sur le site de l'AFP, puis repris sans modification par les sites elektronik des journaux en ligne ( pourquoi en ligne, pourquoi pas en rond, mystère), de toutes façons, plus personne ne lit les journaux papier

 

Enfin, consécration !
Nos amis pasdars sont invités à venir serrer la main du héros que le mondentier envie aux ukraines, le génial zirliski, auteur compositeur interprète généralissime et combattant de la première heure contre l'hydre fachysse russe
Et pas comme ça en passant, non, soirée privée, ils seront les héros de la teuf
Boîte de nuit spécialement réquisitionnée, poudre à gogo, sono à donf, bref une invitation en bonne et dûe forme
Pas moyen de refuser, de reculer, faut s'assumer jusqu'au bout, les amis !( mais quel bout ?)
Le reste de la parade anale se poursuit sans heurts, sous le vol menaçant des drones russes et, peut être aussi otaniens
Nous avons perdu de vue Abbas et Darius mais nous ne désespérons pas de les retrouver avant la soirée privée

 

Pendant ce temps, la populace européenne peut admirer les qualités impériales de l'empereur de toutes les ukraines, virtus, pietas et urbanitas
Virtus, car il incarne à lui seul ( sans considération des morts ukros) la sauvegarde des frontières,du limés
Pietas, car on lui met sur le dos la préservation d'autres vertus, des valeurs religieuses et républicaines, il s'oppose en tout point à un diktator qui n'aime pas les paydays,or la paydayrastie est une valeur cardinale du monde ouest européen ( sinon autrement comment pourrions nous célébrer la gay pride à Kiev ?)
Et enfin urbanitas, on le voit toujours, en treillis ( virtus) et dans les décombres, jamais en rase campagne , toujours en ville, quelle que soit la ville et n'importe son état
L'homme, adoubé par les magazines d'opinion et les sondages occidentaux (y a plus de sondages, aux ukraines, y a plus non plus de partis d'opposition ni de médias alternatifs), photographié paré du feldgrau de la virtus, sauvegardant les droits des paydays injustement menacés par Poutine (mais pas les droits des enfants du Dombas), évolue dans le décor de l'urbanitas, filmé par l'occident ravi de cette fabrication impériale
La plèbe regarde
Smartephaunes, écrans de toutes sortes, journaux, magazines, affiches, tout est bon

 

Le pince fesses est prévu pour le soir, ça se passera au sloboda, boîte de nuit des faubourgs de kviv, propriété de machin chose, machingarque faisandé, depuis en exil à Courchevel ou sur la côte d'Azur, sans saisie de ses comptes ni blocage de ses avoirs
On a le temps de se préparer et de se faire beaux
Les pasdars changent leurs ticheurtes de foutebauleur pour des costards emporio Armani trop ajustés, avec des basquettes Nike ou Adolf Dassler en bas, nos belles compagnes restent telles qu'elles sont, avec malgré tout un léger bijou ça et là, la gentille traductreuse change l'extrémité de ses piercings pour des pierres noires, phosphorescentes et synthétiques, ça lui fait comme d'énormes comédons qui lui injurient les joues,les ailes du nez et les lèvres, sans parler des oreilles ( lobule, anthelix et conque)
Le grand karpatique a passé un coup de flotte sur les roues de son fauteuil, le mutant a déniché une veste en touide, pas vraiment de saison, mais les revers râpés et les coudes en cuir lui donnent un air d'assistant d'université Nord américain
Kobus, Jean Eudes et Blumroch restent tels qu'ils sont, pantalons corduroy, vestes multipoches et chemises col Mao pasque merde après tout, on est en guerre et l'empereur de toutes les ukraines sera encore en feldgrau
Le dirigeant de haulte entreprise,lui, a changé son ticheurte pour un autre qui proclame sa foi dans le capital et la recherche forcenée de nouvelles zopportunites

 

on brosse un peu les cols sur lesquels les péloches se sont accumulées, on décrotte les semelles, on rebrousse une mèche blanche qui persiste à retomber sur les yeux
voilà on est fins prêts à y aller

 

En attendant, on va faire un tour à la maison LGBTQI+ et féministe, gloire de la démocratie inkluziv ukrainienne et lituanienne ( cofinancée par l'oignon européen et la fondation choroch)
Pas pour se faire enkuler, simplement pour boire un coup
C'est le début de l'été et, comme tout pays à climat continental,y fait chaud aux ukraines
Las !
On ne nous propose que des tasses d'un thé lavasse, dilué et inodore
Léon, le dirigeant de haulte entreprise, s'en régale
Nouzautres, nous n'aurions pas craché sur un pot de brouilly, voire même un chopine de meursault blanc à l'ombre d'une tonnelle
Mais Vladimir étant le méchant de l'histoire, la tonnelle a été remplacée par un filet camo qui laisse passer les rayons du soleil et la vinasse est sévèrement rationnée pour soutenir l'effort de guerre
Guerre qui se rappelle à nous lorsque passent dans la rue des azovstas traînant des récalcitrants vers les bureaux de recrutement

 

Le sort de ces malheureux fait pitié, surtout lorsqu'on sait qu'ils seront digérés ( y compris les os, organes qui disparaissent en dernier), dans l'offensive en cours, celle qui fait tant de barouf dans la presse occidentale
Kobus, n'écoutant que la voix de sa génétique insurrectionnelle et anarchiste, se lève donc pour s'interposer entre des mili musclés, tatoués et bardés d'insignes divers et les misérables traînés par la tignasse dans les centres d'incorporation, pour y être marqués comme du bétail et instruits dans l'art de mourir pour la gloire du roi zirliski

 

ça n'a pas l'heur de sourire aux nervis du pouvoir
étonnant cette façon dont les janissaires font fi de toute discussion
pas piposofique pour deux ronds
voilà-t-y pas qu'ils tombent sur le bedonnant sexagénaire à coups de knout pour le remettre à sa place
et lorsque je dis à sa place, ils sont effectivement partagés, car ils ne le situent pas bien
une moitié l'assignerait au front, même si estranger du dehors, comme le laisseraient entendre ses protestations , inaudibles pour un slave, l'autre moitié des cogneurs opterait pour le laisser sur place
après l'avoir bien attendri à coups de courbache
c'est sur ce constat que se rejoignent les tenants des deux options
et donc les gnons dégringolent sur la gogne du kob's qui, au bout de peu, enfle au point de ne plus avoir figure humaine
c'est le moment que choisi le mutant, les chaouchs étant penchés sur leur victime, pour leur faire un bisou dans le cou
Phara étend ses bras protecteurs autour de son pote Kobus, ce pauvre bougre qui se colle toujours dans des situations inextricables
sursaut de rébellion des zazovstats, comprenant bien que les carottes sont cuites et que, tout compte fait, il eût été moins létal de partir au front, qui sait, un balle peut vous louper, une mine peut se désamorcer, une fusée d'obus peut avoir été enfoncée du mauvais coté (ça s'est vu), alors que l'étreinte mortelle du végétal fait homme, cette étreinte, personne n'en réchappe
en tout cas, personne n'a pu le raconter
craquements sinistres, ce sont les os des nervis qui cèdent
glougloutements funèbres, ce sont leurs intestins qui se vident
bruits de déglutition peu discrets, c'est le mutants qui se goinfre
galopade éperdue, ce sont les malgré eux qui s'enfuient, au moins ceux là auront échappé à la conscription et nargué la camarde

 

mettons nous donc en route vers la boite de nuit où va se dérouler la soirée privée
en empoigne le kob's sous une aile, et roule ma poule
à petits pas, un pied devant l'autre, le vieux pépère suit le mouvement
on se pointe devant la boite, périphérie urbaine, pelotons d'azovstats, sacs de sable, canons de FLAK, chiens patrouilleurs....
on cogne à l'huis
une trogne tondue se pointe au guichet
kes ke c'est?
on tend notre invitation, et on pousse en avant nos pasdars

 

Les deux tantes, là c'est bon
Les autres, vous restez dehors !
Verdict sans appel
Nous sommes refoulés pour cause d'heterosexualite flagrante et nos pasdars,nos chers co-voyageurs, avec qui nous avons partagé tant d'épreuves,nos amis, presque nos frères, nous sont arrachés ?
Quelle est donc cette villenie ?
De quel cerveau malade est sorti une discrimination pareille ?
Les larmes pointent aux paupières du kob's, pourtant habitué à des situations délicates, il a vécu,ces derniers mois bien des soucis, enduré bien des contrariétés et des nasardes, mais là, il n'y tiens plus, ça lui ruisselle sur le plastron, il sanglotte comme un veau
Les larmes,grosses comme le pouce, dévalent dans sa barbe, et se mélangent à la morve qui lui coule du nez
La très sensuelle Emesse tente de le consoler, elle glisse son bras sous le sien et glisse sa tête dans le creux de son cou, juste à côté de son épaule
Ça n'attendrit pas le cerbère
Allez, dégagez, j'attends encore les officiels vronzais,y en a un qui fait une performance masturbatoire sur scène, et faut pas le troubler !
À ces mots, les pasdars dressent l'oreille, ça les épate, ça, qu'on puisse s'exiber en public ( pour les relations que nous qualifions de contre nature -et que nos zélites trouvent tolérables - ça va, ils acceptent, tant que c'est caché) mais ils n'ont pas eu connaissance, dans la lointaine Perse, de l'épisode yellow jackets et de l'ostension phallique de ris de veau

 

Un brin de liseron s'est glissé dans la fente du guichet de la boîte
Ça a chatouillé le pif du videur/physionomiste
Puis ça s'est glissé dans ses fosses nasales, en un clin d'oeil, et de là dans le cerveau
Le bougre s'effondre avec des convulsions répugnantes et une émission d'urines puantes
Nous entrons donc
La damoiselle du vestiaire nous débarrasse de nos manteaux, détour par le bar, bien achalandé et nous voici sur le dancefloor
Choc direct avec un mur sonore compact, fait de basses sur saturées
Genre Boom boom boom boom
Atroce

 

pourquoi faut il qu'il y ait toujours, lors du dénouement de mes histoires, une musique assourdissante?
bon, je poursuis
les décibels nous ruinent les tympans et nous font pleurer les yeux, on sent au fond du thorax les impulsions sonores renouvelées, et la menue monnaie que nous avons conservé dans les poches tinte, on pourrait l'entendre si nous n'étions déjà sourds

 

Commentaires

bref nous voici dans le bouif, on tente de trouver un coin où ne pas finir sourds comme des trappes, un escalier dérobé? nous l'empruntons, à pas comptés
nous voici à l'étage, un couloir égayé par les portraits des généreux donateurs du pays 404 ornent les murs, on peut y reconnaître Madeleine, Joe, Boris et tant d'autres, Victoria et Angela
une porte baille au bout, et des éclats de voix en sortent
ça doit gueuler rudement fort car nous entendons le vague écho d'une dispute, en dépit du poum poum de la muzak en dessous
puis, au milieu d'une dernière goualante, poussée sur un ton excédé, une détonation
crois tu qu'on prendrait nos jambes à nos cous respectifs?
que nenni!
curieux comme des fourmis, nous nous avançons à pas comptés, la moquette écrase le bruit et la diversion sonore d'en bas nous assure une discrétion sans pareil
on glisse un oeil dans la pièce
un type en soutane blanche immaculée, dégarni, type clergyman, des John Lobb aux pieds, étincelantes, noires avec des broguings, une sacoche fatiguée sur un bureau métallique vert administration, un soufflant dont le canon fume encore à coté, et par terre, dans la moquette, un macchabée avec un trou dans le front, dont la peau excoriée fume encore au pourtour de l'orifice d'entrée du projectile supposé (puisqu'il devient habituel de s'exprimer ainsi)
le mec lève un sourcil en nous voyant nous presser à la porte
entrez donc, faites comme chez vous
on reste un peu indécis
on a beau avoir roulé et avoir vu passer moults humains de vie à trépas, ça fait encore quelque chose
d'autant que ça a tout d'un assassinat
le clergyman nous envisage

hé bien oui, je l'ai refroidi
après tout c'est mon job
père blanc suis et encaisseur de loyers pour l'organisation sise place machin, vous savez , l'état le plus petit et le plus informé au monde
je venais récupérer les créances et ce con n'a rien trouvé de mieux que me braquer

me braquer , moi, j'en reviens pas
il prétendait garder la thune et m'occire par dessus le marché
je vous demande un peu....en user ainsi avec un missi dominici...j'ai été forcé de l'expédier, sans une prière, naturellement, ce mécréant appartenant à la famille des assassins du Christ

durant ce monologue on n'a pas moufté
le gus nous avoue en direct son forfait, faut le faire
un tel sentiment d'impunité, ça force le respect

mais il poursuit

il aurait dû se gaffer que le vieux van de putte n'allait pas se laisser faire, après tout j'en ai dressé des canaques et des cafres, plus que vous ne pourriez en baptiser

Écrit par : kobus van cleef | 03/07/2023

kobus van cleef > Quand je mettrai en ligne la 26e partie il ne faudra pas que j'oublie vos deux commentaires perdus sous la carte blanche 55 ;-)

Écrit par : Pharamond | 04/07/2023

j'ai remanié les deux petits passages de la fin de la CB 55

bon

on s'exorbite les yeux
le vieux van de putte!
c'est donc lui, il n'était pas mort!
mais que fait il ici, dans ce bouif, avec un mort sur la conscience?
enfin, un mort, c'est pour faire court, c'est dans l'immédiat
gageons qu'il en a d'autres desquels il devra répondre devant son créateur

hé bien, j'encaisse des loyers
loyers divers, bien sûr
vous savez , depuis que le monde chrestos s'est déchristianisé, les sources de revenu de Rome se sont taries, il faut donc traire un peu la vache, remonter aux sources, à l'origine, l'église a été une formidable machine à produire de l'immobilier
d'ailleurs, sous votre révolution vronzaise (comme si c'était la nôtre...) les biens furent vendus, magnifique opération de blanchissement, apurement des comptes, régularisation cadastrale, toussa
et puis le Vatican a besoin de blé, de flouze, de pognon, de caillasse
il a des frais, des besoins, des obligations, des oeuvres, faut bien qu'il fasse venir les migrons, qu'il entretienne les potentats, qu'il défraie les cardinaux, qu'il rétribue les gitons ...
tout ça ne se fait pas par l'opération du saint esprit si je puis m'exprimer ainsi, pardon seigneur, je dirai trois paters et deux avés

c'est pourquoi on m'envoie, moi, personnellement en personne , ainsi que beaucoup d'autres, rassurez vous, pour collecter, ramasser, racler des fonds

la quête du dimanche?
oui, ça a eu payé, mais franchement, franchement, ne nous regarde pas seigneur mais regarde la foi de ton église, pardon, je me laisse emporter, oui franchement, regardez les églises , vides comme une tête de mahométan, et vous voudriez qu'on équilibre une balance financière avec ça?

impossible

faut avoir recours à des moyens plus contraignants comme aurait dit le nabot magyar

voilà pourquoi je suis ici et pourquoi celui là est par terre

il désigne le cadavre étendu à nos pieds, sort une blague à tabac de la poche de sa soutane et s'enfourne une chique sous la gencive

Écrit par : kobus van cleef | 04/07/2023

kobus van cleef > OK. Je ne m'en étais pas rendu compte n'ayant pas lu le commentaire précédent.

Écrit par : Pharamond | 04/07/2023

Le macchab' par terre ne confirme ni n'infirme
Mort il est, mort il reste

Nouzautres, finalement, on s'en moque, après tout
Il nous tarde de voir nos amis pasdars en gloire, auprès du roi zirliski
On prendra des selfies et on aura probablement droit à une conso gratuite, plus l'occasion de guincher au milieu de tout ce que les sphères pensantes européennes comptent comme progressistes, hautes intelligences et grands penseurs
On prend donc congé du père blanc, le recyclé van de putte, supposément mort aux Afriques et retrouvé en pleine activité d'encaisseur de loyers aux confins des europes
D'un geste las de prélat gourmé, il nous congédie
On redescend donc l'escadrin
En bas, dans la salle de bal, l'ambiance est électrique, ça pue la testo, le gel lubrifiant et les aisselles en milieu de soirée
Le tempo musical est passé de poum poum poum poum à vlouf vlouf vlouf
C'est dire si ça progresse vers une fin prévisible, excitation, hystérie, partouze, fistiniere....
On se sent plus trop à l'aise, là
Et la composition de l'assistance n'est pas faite pour nous rassurer

Écrit par : Kobus van Cleef | 05/07/2023

Oui, que je vous cause de l'assistance
Bon, le roi zirliski, évidemment
Et également des ukroputasses à sa périphérie, commentateuses de plateau télé, influenceuses ou influensuceuses, instaputtes affirmées, parfois avec travestissement capillaire de mauvais alloi ( ce qui fait innocemment croire à notre traductreuse piercée tatouée et nattée qu'il y a une ouverture possible.... que nenni, ces dames restent entre elles et ne fréquentent pas la plèbe, du moins en pleine lumière, dans l'intimité c'est différent)
Mais aussi toute une théorie de politrouk vronzais, européens et otaniens
Ça va d'un mirifique secrétaire général d'une organisation militaire, pas militaire lui même, mais prêt à verser le sang des autres, jusqu'au banquier gigolo bien connu
On peut retrouver ici un écrivain à temps plein, célébrant le miracle des anus bruns et ridés, ministre de la dépense publique à ses heures perdues, il est venu sans son col roulé, on le reconnaît quand même à sa trogne de lapin perdu dans les phares d'une voiture
Une autre auteuse vronzaise est présente, elle c'est fastoche,ses bourrelets,sa culotte de cheval et sa voix de casserole l'identifient sans problème, même pas besoin de se reporter à ses photos publiées dans un magazine supposément érotique , elle aussi occupe à ses heures perdues un emploi public, heureusement temporaire mais malgré tout bien défrayé

Écrit par : Kobus van Cleef | 06/07/2023

Mais on en trouve d'autres, beaucoup d'autres
Le souabe, rescapé de la carte blanche précédente, et ses épigones ataliens, le banquier gérontophile, une plume dans le ku, un vieux tableau, avec la perruque de Mireille Darc, et,clou du pestacle, le ci devant sous sous sous sous sous ministre, mais vrai gaucher, qui d'ailleurs, avec sa tête de publicité vivante pour L'Express des 70(le vrai, celui qui tortillait du ku pour chier droit) grimpe sur l'estrade, le corpus delicti en main
Un rapide va et vient pour assurer la prise sur l'engin, puis le pestacle commence, une deux une deux une deux
Au bout de peu il s'accomplit en grognant sous les applaudissements de la foule
Les pasdars sont ébahis, oncques n'avaient vu chose pareille devant un public tant tellement nombreux
Mais faut dire qu'avec la publication ternet de son activité masturbatoire, le public était au rendez vous, et en nombre
Nouzautres, on est un peu déçus, pas de jeune étudiante de 30 ans sur place pour inspirer le manustuprateur ( alors qu'on l'a vue lors du procès, magnifique, dans une robe moulante couverte d'écailles, une vraie sirène !)
Nos tendres compagnes sont outrées
Dans quel traquenard dégueulasse nous avez vous conduites, bande de porcs velus ?
On argumente, on se confit en excuses lourdaudes, on savait pas, on est venus voir le défilé, enfin le roi zirliski, on devait ça à nos amis, d'ailleurs on s'en va, je vais chercher notre vestiaire

Écrit par : Kobus van Cleef | 07/07/2023

Mais la gentille damoiselle qui tient le vestiaire a été remplacée par une poignée de gousbyres assez rébarbatifs
Mâchoires crispées,monosourcils, mains comme des battoirs, bref le genre qui t'amuse pas
Et qui s'amuse pas non plus
Kobus tend son ticket

Écrit par : Kobus van Cleef | 10/07/2023

Le mec en face ne le prend pas
Il désigne d'un coup de menton un cosaque otanikievien planté devant la porte
Pigé, on ne sort pas
On est obligés de se fader toute la soirée chez les tordus

Écrit par : Kobus van Cleef | 11/07/2023

Kobus reviens auprès des autres pour leur annoncer qu'il n'y a pas d'entracte et que la représentation est un marathon ignominieux d'exhibitionniste, de pédérastes et de gérontophile déchaînés
À propos de géronto, Klaus le Souabe grimpe sur le podium, grimaçant de toutes ses rides, de sa pachydermie qui lui gaufre la nuque ( en dépit des crèmes qu'il se passe sur la couenne), il tente un discours avec Georges choroch mais ils s'embrouillent dans les détails,se perdent dans les circonlocutions, buttent sur les tournures grammaticales
On n'y pige rien, d'autant que Georg a retrouvé le vernaculaire perdu du shtetl et Klaus le rude alémanique des sept cantons

Écrit par : Kobus van Cleef | 11/07/2023

Test

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/07/2023

//REMARK ON
Fin du monde ou fin de *Crépuscule des vampyrs et continent obscur*, laquelle surviendra en premier ?
Pire encore que les termes de l'alternative *supra*, le Kamerad Kobus van Cleef nous fera-t-il un coup à la Dickens, façon *Mystère d'Edwin Drood* ? Et dans ce cas, qui se dévouera pour écrire l'équivalent de *L'Affaire D ou le Crime du faux vagabond* ?
//REMARK OFF

Écrit par : Blumroch | 12/07/2023

Mais j'ai la suite en tête
Sauf que c'est épuisant d'écrire en été dans un espace confiné et sur un téléphone portable

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/07/2023

En plus, aujourd'hui je suis confiné à la kouizine !
Et si j'ai l'outrecuidance d'en sortir,y a désordre !

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/07/2023

//REMARK ON
Me semblait qu'un prédicateur africain avait récemment, dans une vidéo souvent reprise, affirmé avec force que la kouizine, c'était la place des dames ! Le Kamerad Kobus van Cleef nous aurait-il caché une métamorphose à la Tirésias ??? ;-)
Kobus van Cleef transhumaniste... le monde s'effondre. Comme si le crédit social européen ne suffisait pas. :-(
//REMARK OFF

Écrit par : Blumroch | 12/07/2023

Pas de métamorphose
Un simple arrangement utilitaire
En effet, avec l'arrivée de rationnaires surnuméraires, le drapeau noir flotte sur la marmite
Il s'agit donc d'éviter une révolte
Ou que des incapables se mettent aux fourneaux
Je suis le seul qualifié pour nourrir les corps ( sinon les esprits) en nombre

Écrit par : Kobus van Cleef | 12/07/2023

//REMARK ON
A son fourneau ou à sa gazinière,
*Almus Kobus*, sage über alles,
N'ira pas nourrir de grec et de latin
(ô mânes de Jules Vallès !)
Ses rationnaires surnuméraires
Ainsi assurés de ne pas mourir de faim.
//REMARK OFF

Écrit par : Blumroch | 13/07/2023

J'use avec parcimonie
Du grec ancien et des maximes
Latines
Ainsi que de subtiles
Épices
Pour relever
Les mets

En fait c'est inutile de tenter de cultiver les commensaux, il s'agit avant tout de les rassasier
Le Christ lui même n'en usa pas autrement, au début,du moins
Et lorsqu'on dit que ventre affamé n'a pas d'oreilles, ça se vérifie..

Écrit par : Kobus van Cleef | 13/07/2023

Après le duo, pas comique, des deux genocideurs, un moment de flottement
C'est que personne n'a pigé quoi que ce soit, alors il faut que la bouillie verbale monte au cerveau
Puis, applaudissements
Timides au début puis plus fournis, denses, ponctués de vivat et de bis ainsi que de sifflements d'approbation
Puis l'assemblée montre son enthousiasme en se claquant les cuisses, en se tapant dans le dos, en s'empoignant les testicules
Les approbateurs tombent dans les bras les uns des autres, se roulent des gamelles avec ferveur, trépignent et exultent
Fatalement, nouzautres qui ne suivons pas le mouvement, ça commence à se voir
Kobus, d'un bref coup d'œil,a enregistré le malaise, il se met à claquer frénétiquement des doigts, à brasser de l'air,a avoir une mine enthousiaste,qui, plaquée sur sa tête de con ordinaire, peut suffire à donner le change
Il s'interpose aussi entre ses compagnons de voyage, qui n'ont pas applaudi, remué ni pied ni patte, et les habitués des discours des deux chnoques, qui pourraient s'offusquer d'un manque d'approbation

Écrit par : Kobus van Cleef | 14/07/2023

Immédiatement après ce show, des acteurs spéciaux investissent l'estrade
Comme le ci devant sous sous sous sous ministre vronzais ( mais vrai onaniste) a tout donné ( et tout craché sur l'assistance), on fait monter un petit mec en bras de chemise blanche ( retroussés, les manches de chemise), et pantalon de costard genre jules, diastème sur les incisives supérieures, mèche savamment ébouriffée, qui entame un discours foireux, incompréhensible, qui culmine par une adresse proferée d'un ton suraiguë "qu'ils viennent me chercher !"
Son pygmalion, qui est, à mieux le regarder, multiple ou pluriel ( on dénombre plusieurs retraités, de la banque, de l'educ naze et du conseil universel), le couve d'un œil attendri
Il va déjà loin, le gamin !
Lequel gamin veut en remettre une couche, il se fait communiquer ( par des chaouchs à sa botte lesquels sont allés chercher le truc dans les coulisses) un objet ithyphale, enrobé de papier crépon et entouré de bolduc et le remet triomphalement à la puissance invitante de la soirée, le roi zirliski, l'empereur de toutes les ukraines, avec une génuflexion de fillette bien éduquée, assez pénible à voir chez un homme ( mais bon, on s'interroge) qui a fait sa première communion depuis plusieurs décennies

Écrit par : Kobus van Cleef | 16/07/2023

Toulmonde pense à un gode, faut être honnête
Un gode de bonne taille, d'ailleurs, ou un pluganal pour confirmé, c'est selon
Mais le roi de toutes les ukraines déballe le truc
Surprise !
Il s'agit du fac similé d'une roquette ou d'un missile c'est selon
Sur le flanc argenté de la fusée est inscrit en lettres de feu "SCALP"
Un petit drapeau vronzais sérigraphié près de l'empennage agrémente le tout
Nous en restons bouche bée alors que l'assistance se déchaîne dans un cataclysme d'applaudissements

Écrit par : Kobus van Cleef | 16/07/2023

Au tour du roi zirliski de parler
Avec ses sourcils froncés,ses poches sous les yeux et son treillis, il compose une figure d'une gravité toute patriarcale, au point que les féministes occidentales devraient le renier mais elles continuent à le soutenir, les connes
Il bafouille quelques phrases auxquelles personne ne pige rien et conclue en crachant un "smerch rossia" avec un mouvement d'aller et retour du missile miniature, un peu sexuel, surtout qu'il finit en postillonnant
Bon
La salle croule sous les applaudissements, on commence à avoir l'habitude
On ne se déshonore pas en se joignant à la meute, mais on se dirige vers le bar pour se rafraîchir
Toutes les conso sont acquittables en thalers, en euro ou en bitcoin, aucune en hrivnas, c'est un peu la preuve ultime que nous vivons dans l'egemon occidental
Et les tarifs donc !
10 thalers une bolée de kombucha ?
Et je te cause pas du tarif des différents champagnes...

Écrit par : Kobus van Cleef | 17/07/2023

Mais après tout c'est Léon, le dirigeant de haulte entreprise qui régale, alors pourquoi se priver ?
Une veuve Clicquot bien fraîche,loufiat, et qu'ça saute !
Ou plutôt deux !
Nous sommes venus en nombre et, selon l'adage communément accepté, huit personnes boivent six bouteilles, on est encore loin du compte
Le loufiat arrive donc, seau à champagne, coupes "fougère" à la main ( comprenne qui saura), petits apéros industriels genre chauchiches Herta ( pouacre !), gants blancs malgré tout ( et tatouages néo nazis dans le cou)
Le mec fait péter les bouchons et le liquide pétillant flue dans le cristal ( on a fait venir la vaisselle du palais présidentiel, comme tout ce qui est slave, ça affecte un air de luxe démesuré, un peu sybarite, voyez), on lève les réceptacles d'un air joyeux
À nos amis pasdars, à notre future installation en Transylvanie, à nos belles compagnes, à la nouvelle vie des vampyrs !
Libations
Sages, les libations, nous n'avons rien de commun avec la foule interlope et néanmoins dirigeante massée autour de l'estrade, on n'est pas coutumiers de l'hystérie démonstrative des zélites et de leur cour

Écrit par : Kobus van Cleef | 17/07/2023

Le loufiat disparaît
Sollicité ailleurs, dirait on
Et comment !
Ça fête la parade anale de la bonne façon, avec moultes bouteilles d'alcool fort, moultes queues de coq, et d'encore plus nombreuses pincées blanches pulvérulentes dans les naseaux
Alors pour se faire resservir, c'est de boire frais...
À la fin, n'y tenant plus, le kob's se propulse vers le bar
Il passe assez facilement inaperçu, sa courte taille l'autorisant à longer le zinc sans trop dépasser en hauteur ( seul le toupet argenté qui couronne son chef -et qu'il conserve par coquetterie - pourrait le faire repérer mais il se courbe, comme un fier sicambre)
Il passe derrière, évidemment plus une boutanche disponible, ces kievards assoiffés ont tout bu
Il se dirige vers la réserve, pousse la porte
Ho djieux infernaux, comment autorisez vous de telles abominations ?
Ce pestacle atroce risque de marquer notre ami jusqu'à ses derniers jours, avec, éventuellement un retentissement sur le psychisme de sa descendance ( hé oui, les névroses héritées, ça existe)

Écrit par : Kobus van Cleef | 18/07/2023

Qu'on se figure une triste exhibition où les deux orateurs précédents sont accouplés, l'objet ithyphale décrit plus haut jouant le rôle viril, manié à tour de rôle par chacun des deux protagonistes, avec des imprécations marmonnees les dents serrées "smerch rossia, smerch rossia, smerch rossia" les maxillaires contractés, la bouche écumante et, comme de juste, l'anus, brun, renflé et dilaté comme jamais
Et si c'était que ça...
Mais, dans le fond de la pièce, des enfants réfugiés, entravés, bâillonnés, les paupières maintenues par des petites pattes métalliques pour les forcer à tout regarder, jusqu'à l'accomplissement final du truc
On voit aux mouvements convulsifs des gamins qu'ils n'apprécient pas du tout, ils se voient comme les prochaines victimes du couple infernal
Kobus referme la porte sans être vu de quiconque, le cœur au bord des lèvres, implorant Bouddha, Christ, Poséidon, Zeus, Teutates ou Wotan de vitrifier ces deux dégueulasses, d'en faire du hachis, des croquettes pour chien ou de l'engrais à truffière

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/07/2023

Kobus van Cleef > Les beaux jours - appelés réchauffemens climatique dans les médias - vous donne de l'inspiration ;-)

Écrit par : Pharamond | 19/07/2023

C'est à dire que je fais la cuisine en soirée, que ça peut se frigorifier et que le nombre de morfals est redevenu sinon normal,du moins, raisonnable

Écrit par : Kobus van Cleef | 19/07/2023

Kobus van Cleef > La logistique devient plus gérable et laisse du temps pour l'imagination.

Écrit par : Pharamond | 19/07/2023

Gestion également des petites catastrophes infantiles...
Ça occupe
Presque autant que les emmerdements quotidiens de la vie de tous les jours

Écrit par : Kobus van Cleef | 20/07/2023

Kobus van Cleef > La vie de famille, en somme ;-)

Écrit par : Pharamond | 20/07/2023

Exactement !

Écrit par : Kobus van Cleef | 20/07/2023

Kobus van Cleef > :-)

Écrit par : Pharamond | 21/07/2023

Mais tu parles si les djieux l'écoutent !
Nulle lueur signant une désintégration, l'incendie de Sodome et Gomorrhe ou l'autodafé libérateur
Nulles clameurs de malédiction ou de reniement
Pas d'odeur d'ozone comme lors d'une incinération par la foudre divine, pas de senteur d'oeuf pourri comme lors de l'apparition du diable et de son enfer
Kobus reviens les mains vides, titubant, blafard
Blumroch lui demande
Et les boutanches ? T'es revenu comme ça ? On t'as jamais appris qu'il fallait toujours apporter un truc, genre moindre des choses ?
L'autre se laisse tomber sur sa chaise
Si vous saviez, si vous saviez les aminches....

Écrit par : Kobus van Cleef | 23/07/2023

Si on savait quoi ?
Le prix du champe ?
La difficulté de trouver de bons vignerons ?
L'impossibilité de sabrer correctement le divin liquide sans instrument idoine ?
Le fait est que tu nous laisses assoiffé.e.s dans ce bouge, même s'il est surchauffé
Je propose que tu te remettes en quête au lieu de nous laisser nous déshydrater
Ha non, pas question que je retourne là bas, pas pour tout l'or du monde
Pressé de questions, le bas du cul finit par casser le morceau, ses co-voyageurs apprennent tout de la scène abominable dont il a été le témoin
Passe encore que des adultes s'enculent à coup de missile, même réduit, mais qu'ils imposent ça à la vue des enfants, c'est insoutenable
Il faut agir, il faut sévir !
Et vite, sinon les pauvres gosses seront traumatisés à vie et reproduiront ça sur leur descendance
D'un commun accord, on établit un plan d'action

Écrit par : Kobus van Cleef | 23/07/2023

Kobus, toujours lui, retournera vers le bar en sifflotant pour réclamer au Ganymède local quelques bouteilles
Si le mec n'est pas là, il fera le tour du bar, ouvrira la porte de la réserve et s'effacera
Alors, Blum, Jean Eudes et le mutant entreront en scène, alpaguage des nocifs, estourbissage
Ensuite, évacuation des contrevenants par le fenestron de ventilation, agrandi au moyen d'une racine sécrétée par le corps musclé de Pharamond
Si le bariste est là, la très belle Emesse détournera son attention
Puis retour à la suite logique du plan
C'est OK pour vous ?
Non, pas pour la très belle et sensuelle Emesse
Devoir user de ses charmes, comme ça, envers un puceau, barman de surcroît, ça ne lui dit rien que vaille

Écrit par : Kobus van Cleef | 24/07/2023

Là, Kobus s'insurge
Mais enfin, femme de ma vie, il y a urgerie, urgerie extrême, même !
Les pauvres gosses vont être traumatisés à vie, à vie !
Et puis qu'y a-t-il de mal à user du don à toi donné par les djieux ?
Si c'est pour le mettre au service d'une noble cause, hein, car vas pas dire que c'est une cause indigne ou banale ou bancale... c'est LA cause entre toutes, celle qui mérite qu'on donne un peu de soi
Rien à faire, elle croise les bras sous son corsage émouvant, bat le sol de son talon et regarde un coin du plafond
Ses sœurs font de même
Drapeau noir sur l'obéissance conjugale...

Écrit par : Kobus van Cleef | 25/07/2023

Alors bon, pas de fouet ni de chicotte pour ces dames
Mais une immense déception
Une amertume qui nous reflue dans le pharynx, beuark

Écrit par : Kobus van Cleef | 26/07/2023

Le petit gros, abattu, se laisse choir sur un fauteuil bas, à proximité du bar, le truc en synthétique, en forme florale, typique 70
Double face palm, comme on dit
Se peut-il que sa douce soit à ce point insensible ?
Qu'elle tienne pour nulles et non avenues les souffrances de pauvres innocents ?
Que son cœur soit endurci ?( à la mesure de la tendresse de son corps moelleux et de ses appâts capiteux)
Il en est là dans ses réflexions lorsqu'une main légère effleure son chef dégarni

Écrit par : Kobus van Cleef | 27/07/2023

Kobus van Cleef > Et hop ! je poste la 26e partie.

Écrit par : Pharamond | 27/07/2023

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