27/02/2023
Carte blanche (52)
Laissée à Kobus van Cleef
Crépuscule des vampyrs et continent obscur
Vingt-et-unième partie
on entre dans le saint des saints, la salle de musclation
tapis de course, appareils de torture, poids, altères et toujours cette muzak térébrante, le truc qui te rentre dans l'oreille et finit par creuser son trou dans ta cervelle
l'odorant et musculeux vis a vis de Kobus s'est désapé en un tour de main, il porte un petit débardot en nylon, couleur vert anis qui ne laisse rien ignorer de ses différents chefs musculaires
sans façons, il se précipite sur la première bécane venue, et voilà t-y pas que le foutre le biche!
il pousse, tire, pousse à nouveau!
les poids font gling glang en retombant puis en étant expédiés au plafond de la salle
ça crée un appel d'air, un brassage d'atmosphère
avec le bruit
ho hisse, ho hisse!
tant tellement que les autres culturistes ralentissent, puis s'interrompent puis affluent, désertant leurs machines
ho hisse, ho hisse!
médusés, les autres font cercle, dans un grand silence
ho hisse, ho hisse!
gling, glang!
avisant une bécane libre, sa préférée, le mec se rue dessus, c'est une presse à quadriceps
et vas y que je te pousse dessus, et boum fait le contrepoids en arrivant en bout de course
allez, boum! allez, boum! allez, han, boum!
mais qu'est ce que c'est que ce cyborg?
qu'est ce qui se passe ici?
pour quoi ce déchaînement de puissance sur ces pauvres machines qui lui ont rien fait?
et le mec ne semble pas souffrir, hein, il a toujours cette trogne illuminée d'un sourire figé, la transpi et la testo dégoulinent de ses pores, et toujours cette cadence, han, boum, han boum, han, boum, inaltérable
illumination!
kobus comprends enfin (il y a mis le temps)
nous sommes en présence d'un crétin masturbatoire, d'un onaniste forcené
sa mère devait lui attacher les mains, la nuit, pas possible autrement
jusqu'à quand ça va durer?
toute la soirée, la nuit et le jour à venir, s'il est convenablement ravitaillé
kobus court à l'accueil, il explique que son pote est parti pour le guiness book de l'endurance et que voilà, une canette de coca toutes les 20 minutes, de quoi lui éponger le front, surtout ne pas le laisser refroidir
puis il disparaît ailleurs
Il repasse au Gargano, faut mettre toulmonde au courant, il connaît le moyen, un feu en haut du monastère
Il saute la barrière, subreptice et furtif comme un monte en l'air albanoche, bing, coïncidence, en voilà un qui tente de s'introduire dans les dortoirs des hommes, le gusse s'y prend mal, son passe partout fait crouic crouic sur la serrure millénaire
Ni une ni deux, kobus fait une retraite jusqu'à l'appentis où sont stockés les outils de jardin, il assure un manche de pioche dans sa dextre
Bing, un coup sur la carafe,l'albanoche s'effondre
Coup de fil à la polizia ( avec le protable du cambrioleur, on n'est pas con non plus, dans ce monde hyper fliqué tout peut être tracé), annonce brève, élimination du téléphone
Puis grimper rapide sur le clocher, passage entre les deux coupoles ( une visible de l'intérieur l'autre de l'extérieur avec entre les deux un espace mort colonisé par divers volatiles, ça sent le guano), allumage du boutefeu, descente en catastrophe, pas se faire pogner par les carabiniers
Malheureux hasard,ces cons là ne sont pas en retard !
Kobus se mêle donc à la foule des moines, des pèlerins et des converts qui ont quitté leurs grabats pour cause d'alerte incendie
Il échappe de justesse à l'oeil des flics et des pompiers mais pas à celui du grand karpatique
Un discret mouvement du chef signifiant "viens me voir après tout ce barouf"
Un acquiescement muet sous forme d'une torsion convulsive du sourcil droit pour kobus
Le mutant a eu l'intelligence de rester dans sa cellule, il pourra toujours dire que le traitement le défigure et qu'il ne veut pas imposer la vision de sa face ravagée à la populace environnante
Szuzanna est sortie dans le simple appareil d'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil ( je savais que j'arriverai à la placer), même pas besoin de voir le kob's, elle a pigé, faut faire les valises et dégager, une fois encore
Dans la ville, les pasdars se sont réveillés, dans la soupente qu'ils occupent avec une vingtaine de migrons, qu'ils ont tous intimement connus ( on ne dira jamais assez combien l'hébergement collectif rapproche les êtres), de toutes façons, c'est l'heure d'aller au turbin, éplucher les légumes pour le frichti du midi
Blumroch s'étire depuis le kiosque à cartes postales qu'il occupe sur le parvis du monastère, Jean Eudes termine son tour de garde ( insoupçonnable, il est devenu vigile de nuit pour la caisse d'épargne des Pouilles), il va raccrocher sa casquette et son trousseau de clés
Emesse, Vesna et Erzebeth, qui partagent une colloc hors de prix, ont entendu les sirènes des vigili di fuoco, un coup d'œil par la lucarne et leur opinion est faite,. faut y aller
Au monastère, le perigrin albanoche reprend connaissance aux pieds des carabiniers, il tente, à la française, de se prétendre victime, mais ouat !
On l'embarque, il tiendra compagnie à ses compères en prison et le dottore commissaire a quelques questions à lui poser
embarqué au poste, le périgrin croit finaud d'excipier de liens avec des autorités supérieures pour garder le silence
pas contents, les flicaillons locaux expédient sa fiche à la DIGOS, qui saura, jugent-ils, démêler le vrai du faux, le bon grain de l'ivraie
ça en fait un de moins
nauzautres en revanche, restons un peu séparés, histoire de ne point attirer sur nous l'oeil de sauron du renseignement raëlien
Jean Eudes partira un peu en avance avec un des deux pasdars, direction Barri puis transfert vers Dubrovnik, l'antique Raguse....puis ensuite, infiltration discr^te vers l'arrière pays, Zagreb, puis la Hongrie, Zeferzedàr puis ensuite....
un autre couple prendra la direction de Split (bon plan, ils pourront visiter le palais de Dioclétien), un autre encore ira vers Dürres, un autre encore vers Triestre
bref, nous échenillerons toute l'Adriatique
On planifie tout bien, départs étalés sur plusieurs semaines, que d'autres impétrants prennent nos places dans le paysage, histoire d'éviter de trop attirer l'attention sur nouzautres et nos disparitions collectives
Et on s'arrangera pour rendre plausibles nos défections respectives
Ainsi, la très belle Emesse trouve une excuse en or, lorsque le singe qui gère la crêperie s'occupe de vérifier la fermeté de son corsage ainsi que l'affaire du perigrin albanoche lui en a donné l'idée
Il y récolte une confirmation tactile, un gnon sur le crâne, également à coup de billig et le tablier d'opérette de la belle jetté en pleine face ( plus quelques crachats, la réprobation des gargotiers avoisinants et une promesse d'action au civil et au pénal -harceler le corsage des employées, aussi girondes soient elles, ne peut que finir sur un mauvais procès)
Blumroch, lui, peu de temps après, justifie son départ par l'incendie de son kiosque à cartes postales, incendie par lui allumé de façon subreptice
Pasdar Abbas et Darius, c'est la fatigue de leurs co -turnes, à la fois réveillés par leurs ébats nocturnes et parfois tentés d'y prendre part ( mais c'est assez frustrant pour les participants occasionnels qui se retrouvent assignés au rôle passif, à quatre pattes et les dents mordant les draps)
Jean Eudes, grand seigneur, choisira de partir en dévalisant la caisse d'épargne des Pouilles, rien de dramatique mais toudmeme, ça fait un peu de peine au directeur
Et tout à l'avenant, kobus réalise un poc magistral sur son Vito de livraison, s'engueule avec le chaouch de l'entrepôt lorsqu'on lui fait la remarque que merde qui va payer le carrossier et prend la porte en hurlant des fancullo Pinocchio, le mutant, pas franchement repu après avoir saigné un agent raelien, le mutant donc,part en premier pour rallier un autre centre dermato et ku béni ( la roche posay ?)
Le grand karpatique, supposé vénérable du couvent, ira à Rome présenter ses hommages au pép'françoué
Chaque départ s'accompagne d'un passage devant la salle de sport où le manager de grande entreprise ( comme il y a des choses de haute graisse) continue à pomper de la fonte et pisser de la sueur
Erreur
C'est de "haulte graisse" et c'est Rabelais
Il n'est de bonne littérature que du terroir
En une dizaine de jours, nous nous sommes évaporés sans que le paysage s'en trouve très modifié, dans les creux laissés par nos défections se sont glissés travailleurs saisonniers et hôtesses de caisse, chauffeurs livreurs et vigiles de nuit, éplucheurs de légumes et vendeurs à la sauvette, tout un petit peuple de latins, serbes, maghrebouilles, bref une Méditerranée en miniature
En miniature et surtout qui ne doit compter que sur elle même, ici, pas d'aides étatiques à l'inactivité, pas de rétribution de la paresse, de RSA, c'est démerdes toi et djieu pour tous
À propos de djieu, la mère abbesse lui fait des remontrances véhémentes mais silencieuses, dans son fors intérieur comme on peut lire dans les livres bien écrits
Et pourquoi as-tu permis le départ de soeur Suzanne, et pourquoi m'éprouver ainsi, toute la lyre des pourquoi et des comment, on dirait une adolescente moudern
Djieu ne s'emmerde pas à lui répondre, tu penses
À la fin, la mère abbesse,n'y tenant plus, tente de retrouver, seule, ce qu'elle a vécu avec Szuzanna
C'est le moment que l'abbé, le boss, le wali, choisi pour entrer dans sa cellule
Instant pathétique, cette femme, blanche et fine comme un cierge sicilien, étendue, en attente, implorant et le pépère, devant
Va-t-il se passer quelque-chose ?
Oui
Le père abbé, d'une voix de rogomme, énonce "lorsque t'auras fini,viens me donner un coup de main, j'y arrive pas pour les comptes, on en est de 200k€ de dépassements rien que pour la couverture du cloître, je sais pas comment on va faire "
À quoi elle répond, comme un automate
"Le seigneur y pourvoira, comme pour le reste "
Mais le reste auquel elle fait allusion, ce reste là n'est aucunement pourvu et ne le sera plus jamais
Et lorsque le père abbé a fermé la porte, elle laisse couler ses larmes
Ça c'était un morceau triste d'histoire d'amour
Entre tribades, mais quand même
Fallait bien que ça se finisse un jour
Et la mère abbesse a du bol, sœur Suzanne ne l'a pas saignée à blanc
Les flots nous portent séparément au levant
Par des sentiers détournés, nous nous retrouvons tous en dobroudja, dans le delta du Danube, qui n'est bien évidemment pas bleu mais couleur merdasse, brunâtre et l'odeur n'est pas meilleure
Mais pour l'instant on est loin du Danube, on s'est donné rendez vous au sommet du Pic des Grecs, varful grecilor, bien qu'il ne pète pas haut, il est fastoche à repérer de loin
Nous voilà donc tous en Mésie inférieure, à la recherche des Scythes, cavaliers émérites
Va-t-on les imiter ?
Ça ferait pas les affaires du kob's qui monte comme un sac de patates, la très belle Emesse, pour sa part,a pratiqué ainsi que ses sœurs, l'équitation depuis son enfance heureuse et kobus imagine sans peine les fesses charnues de la sororité s'élever puis retomber sur les selles lors du trot et le déhanchement nonchalant adopté lors du pas
Ça lui fait tourner les idées dans la boîte à fantasmes, à tel point qu'il est obligé de disparaitre un instant pour se rendre présentable
Jean Eudes, lui,a passé son enfance quasi sur un choale, les haras étaient à toucher le manoir familial
Poursuivre l'épopée sur quatre pattes ne le contrarie en rien
Blumroch, pour sa part, fait la gueule
En cause, le regard et l'appréciation que sa moitié karpatique a lancé au dirigeant de haulte entreprise en train de pomper de la fonte, elle l'a trouvé très avenant, derrière les vitres du cross fitt, elle l'a dit et va savoir comment c'est revenu aux oreilles de Blum, probablement une fuite de la part de Szuzanna, qui, après la fin de ses amours saphiques, est en panne de volupté
Ou alors un des pasdars,va savoir
Bon, pour les pasdars, c'est pas top non plus
La dobroudja c'est pas monstrueusement peuplé, et lorsque on vient d'un bled italien où l'on a vécu en colloc avec des sanpapiés qui n'ont que leur ku à céder, ça change
Et puis on est loin de Bucarest et de sa vie nocturne trépidante, de sa gaypride par exemple
Alors oui, ils vont pouvoir recommencer à se faire des papouilles, comme un vieux couple, mais le cœur n'y est pas
Un pour qui le cœur y est, et qui regorge d'enthousiasme, c'est le grand karpatique
Il hume l'air, l'eau, les plantes, il reconnaît les divers fumets de la sauvagine, fumets qui s'alentissent dans les sous bois ( bon c'est un peu de la steppe mais si tu vas vers la Bulgarie,y a pas mal de végétation)
Il renaît,sa hanche ne le fait plus souffrir,sa vertèbre le laisse tranquille, il aurait même du goût à saigner un humain à nouveau
Ses filles le sentent bien sur ce coup là, elles veillent autour, pas qu'il vide l'intégralité des veines de l'assistance
Coup de bol, le foyer du peuplement initial vampyresque n'est pas loin
On s'y porte
Bref, le grand karpatique se sent revivre, il se met en chasse une nuit de pleine lune, bien que ses filles aient barricadé la porte de la grange où ils sont séquestrés,lui, Szuzanna et le mutant
Mais que peut un méchant cadenas à trois francs six sous de chez éco plus contre la volonté, l'instinct et la faim des vampyrs ?
Je vous le demande
Rien
Éco plus ne peut rien
Et la famille karpatique sous les espèces du grand père de la fille et du petit fils, se mettent à la recherche d'une proie
Vaste programme, la cambrousse est déserte, pas un pecore, pas un humain
Merdalors, tempête le grand karpatique, lorsque j'étais jeune, avant le règne de Dimitrov et de caucescu,y avait plein de plébéiens ici
Il y a toujours des champs, un peu moins c'est vrai, les lisières sont.... changées... avec des parcelles immenses, et plus un péquin...
Expliquez moi ça
L'explication, très simple, tiens à la mécanisation de l'agriculture, l'exode rural et le désir Habsolu, irrépressible et impératif, des filles de la campagne, de participer à la marche du monde et à la putinisation des femmes européennes
Les hommes font comme ils peuvent, sans femmes, soit ils suivent le mouvement, soit le mouvement s'impose à eux à la hauteur de la main droite ( ou gauche, c'est selon) soit ils importent des femmes d'autres continents
De toutes façons, on n'a guère besoin d'hommes ici, certains sont recrutés pour sauver la démocratie en Ukraine, les autres ont sombré dans l'alcoolisme
Et pour faire les moissons, rentrer les bêtes, toussa ( le grand karpatique s'inquiéte un peu, on ne peut pas gérer la campagne comme une usine)
Tout est informatisé, mon pauvre pépère, regarde, cette gigantesque moissonneuse batteuse qui point à l'horizon, en grondant de tous ses cylindres,y a personne dedans, une caméra, un logiciel d'intelligence artificielle ( ou de conneries naturelles), un GPS pour suivre les courbes de niveau et faire demi tour à la lisière du champ, une reconnaissance faciale pour éviter d'écraser un voisin égaré ( oui c'est les droits de l'homme, si machin viens sacager ta parcelle, pas de violence,recueille des preuves et va enrichir l'avocat, le juge et le tabellion)
Le grand karpatique en reste coi
Mais où trouver notre pitance ?
Ils se résolvent à aborder le véhicule nocturne et agraire
Personne, évidemment, quoique, on aurait pu supposer qu'en régime néo kapitaliste, on fasse bosser les gens la nuit
Là, personne, mais au fond un grouillement animal, derrière le tracteur otomatik, et des croassements mal définis
Puis un rayon de lune... des grenouilles, des dizaines de milliers de grenouilles et des crapauds aussi
Ça s'avance avec majesté et pourtant ça couvre le sol
C'est entre Jérôme Bosch et le Deutéronome, ça luit faiblement mais ça avance, ça avance, ça va finir par rattraper le tracteur qui s'est arrêté sur une courbe de niveau
Ce que voyant,nos trois vampyrs, le papi, la mère et le petit fils, tournent les talons et prennent les jambes à leur cou
Les gueurnouilles et les crapauds ensemble c'est quand même une vision biblique effroyable
Nos trois vampyrs qui, habituellement n'ont peur de rien, même pas que le ciel leur tombe sur la tête,nos trois vampyrs donc, attendent dans la grange, serrés les uns contre les autres, le retour du jour
Au matin, ils sont surpris par des sons inaccoutumés
Des clacs clacs clacs
C'est les cigognes qui claquettent
En mangeant les gueurnouilles et les crapauds
Vision biblique, punition infernale !
Car lorsque tu es batracien, ça n'a rien de drôle d'être chassé par un échassier, surtout un échassier affamé
Et tu vois ces bestioles au long bec emmanché d'un long cou, arpenter les sillons de la cambrousse en piquant parfois du nez...
On l'a déjà dit, un Jérôme Bosch vivant !
Je sais pas pour vous mais nouzautres, les vampyrs, les gueurnouilles toussa, on commence à avoir un peu la pétoche
Bref, les plaies d'Égypte combattues par la coalition des oiseaux, ça a de la gueule
On se décide donc à lever le camp pour s'enfoncer plus avant dans les périphéries roumaines, Transylvanie, dobroudja,bessarabie,maramures ( prononcer maramourech')
Peut être croiserons nous des humains en quantité suffisante pour combler nos vampyrs,vampyresses et demi vampyresses ?
Non,ces dernières nous annoncent que, pour l'amour de nouzautres, vieux mâles blancs européens et supposément catholiques, elles renoncent à ces pratiques
Mais il faut aussi trouver une gay pride pour nos amis les pasdars
Il faut donc partir sous d'autres cieux, pas trop loin quand même
On se mettra autour d'un planisphère pour décider, et aussi pour calculer les distances
On jette les dés, comme au Monopoly ou aux petits chevaux
Kiev !
Merde, Kiev ?
Sérieux, Kiev ?
Bin oui
On relance
Sans regarder
Kiev !
À nouveau Kiev !
Une troisième fois.... que croyez vous qu'il advient ?
Kiev !
Sérieux ?
Oui, sérieux, on a beau lancer, relancer les dés, on en revient toujours à Kiev
Au moins, le kapitan, dans les réprouvés, avait le choix entre Varsovie et Berlin, nous c'est Kiev pour tout potage
Destination sérieuse, mais nous avons surmonté des obstacles non moins abrupts, nous avons survécu à des situations bien pires
Et nous sommes bien accompagnés, entre nos belles amies, les pasdars et les vampyrs assoiffés
De plus nous ne manquons point de liquidités et, si nous ne sommes point encombrés d'impedimentas divers ( kobus ne pleure même plus la perte de ses manuels de médecine tropicale, à lui offerts par feu son beau père), nous compensons par l'expérience cumulée de nos accompagnants ( qui mieux qu'un pasdar en rupture de ban pour faire la guerre ? et qui mieux qu'un vampyr pour saigner à l'improviste un espion raelien trop curieux ?)
Et à propos d'espion raelien, on risque d'en trouver
On peut même dire que nous allons dans l'antre de la bête
On s'inquiète donc d'un itinéraire
Piquons droit au Nord, on traverse la Moldavie, qui n'est pas en reste question corruption, puis, direct en Ukraine et on fait route sur Kiev tout au nord
Tant qu'à faire, on fera un crochet par Chisinau , pas certain que la gay pride soit de qualité mais à cheval donné on ne regarde pas la bride
piquons au nord puisque nous en avons décidé ainsi
et ça y va les trajets foireux dans des camionnettes paysannes (rescapées de l'exode rural de la paysannerie de l'est, on voit d'antiques bouchanka, anciennement véhicules utilitaires, reconverties en couvoirs ou en clapiers, rendues à leur destination première, voiturer des humains au moyen de moteurs thermiques) ou dans des carioles à cheval (timon asymétrique , en travers, un seul bourrin qui trotte sur le goudron fissuré, bravement, nous devons le reconnaître, et kobus étant ce qu'il est, se laisse aller à voler un baiser à la douce Emesse, laquelle ne rougit que parce que son père la regarde de façon désaprobatrice)
en tout cas, point de chevaux individuels, ce qui fait les affaires de qui vous savez, qui, s'il monte passablement les chevaux mécaniques, n'a que peu d'affinité pour les chevaux réels
on marchera donc dans les pas des scythes, mais de loin, sans les imiter
16:04 | Lien permanent | Commentaires (37)
Commentaires
Kobus van Cleef > Puis-je vous demander une faveur ? J'aimerai moi-aussi (enfin mon avatar) être de la saga. Pourriez-vous incruster un Pharamond ne serait-ce que pour quelques lignes et même en méchant si ça vous dit dans cette aventure ?
Écrit par : Pharamond | 27/02/2023
Et vas y donc !
On prend les chemins de traverse, qui se prêtent bien à notre voyage sinueux et sournois ( aussi sournois que la reptation de la main de kobus sous la jupaille de la très belle Emesse, qui ne rougit même pas lorsque le vieux karpatique glisse un regard.... il est vrai que le patriarche a de quoi être dépité, un seul descendant, un peu mal foutu, boutonneux, les autres filles et demi filles qui, s'offrant au porteur de la mutation, n'engendrent pas de vampyrs, une vertèbre et un col duf' ruinés, la perte de face de la fonction patriarchique et l'autre imbécile qui manuelise sa fille préférée, là, au vu et au su de toulmonde.... et elle a l'air d'apprécier, en plus ! Monde de merde, je vous en souhaite des comme ça !)
Les trajets sont accomplis en cariole à choale, un seul choale par cariole, les passagers et leurs impedimentas en vrac par dessus la moisson
C'est pour ça d'ailleurs qu'il y a plusieurs carioles
Le couple sus nommé, Emesse la superbe et kobus le laideron dans la dernière
Au bout d'un moment,n'y tenant plus, ils ralentissent le pas du choale, puis,hors de vue du reste de la troupe, elle se trousse, avise le priape de son homme (quel déshonneur pour une vampyresse, que de s'unir, définitivement à un humain, certes, porteur d'une mutation salvatrice, mais humain malgré tout), l'enfourche et, d'un amble doux et sûr, conduit l'affaire à sa conclusion naturelle
Première fois pour tous les deux, en plein jour, en plein air, et en mouvement....
Et en lâchant les guides du choale...
Tonnerre d'applaudissements, c'est la troupe de journaliers qui revenait des champs ( il faut bien que le lumpen assure le minimum, genre curer les fossés, ébrancher les abords des routes, recharger le bitume dans les nids de poule, toutes tâches ancillaires faute de quoi, la rentabilité de la campagne roumaine chuterait beaucoup trop, ainsi que le taux marginal du profit, et j'oserais rajouter, c'est à ce prix que vous pouvez tuer votre paysannerie en occident) et qui salue l'exploit
Emesse se cache, enfin honteuse
Kobus se rengorge et, d'un mouvement ample de la main, assure de sa bénédiction et de sa virilité les masses laborieuses
Et leurs filles, si nécessaire
Le mec ne se sent plus de joie, baigné de la tiédeur de cet aprem d'automne, de la langueur de ce coit hippomobile et de la ferveur de ce peuple admiratif
Va savoir comment il va prendre la grosse tête
Écrit par : Kobus van Cleef | 27/02/2023
Heureusement, le cocher de la cariole se retourne et lui glisse, en apparté
Souviens toi que tu es mortel
Façon couronnement des césars romains
Ce qui tombe bien, on est dans l'exact prolongement de la Rome Antique
Ce qui surprend, c'est que le gars se soit exprimé en français
Ça interroge, quand même
Kobus se rebraguette,se glisse vers l'avant, tapote l'épaule de leur Phaéton
Hep, où avez vous appris le françouze ?
L'autre se retourne, fendu de rire jusqu'aux oreilles, c'est Pharamond !
Ha ha, avouez que je vous ai bien eu !
Mystifiés, c'est le mot !
Je vous piste depuis la frontière serbe, j'ai hésité à vous rejoindre à la hauteur de la bessarabie, trop plat, trop exposé, pour un peu les raeliens auraient pu nous voir avec des photos satellites, mais ici, sous le couvert des arbres ( ils poussent jusqu'au ciel, on est en buccovine), on est peinards
Mais comment...?
Mais en suivant le blogue, tout naturellement !
Enfin, on ne se quitte plus, je vous accompagne jusqu'à la fin de l'histoire
Si j'en crois la cartographie des lieux à traverser, ce sera pas de la tarte
Écrit par : Kobus van Cleef | 27/02/2023
Il faut rejoindre les autres pour leur annoncer ton arrivée, bon gû, fouette, cocher !
Hola, pas si vite, point ne sommes à l'abri d'un raelien, ou d'un banderiste, ils traversent parfois la frontière pour se ressourcer,se mettre au vert
Mais nous en sommes loin, de ladite frontière, enfin pas trop, mais nous allons infléchir la courbe,repartir Nord ouest, genre brasov ( prononcer brachov), Cluj-Napoca ( klouj napotssa) puis plein est,targu mûres ( targou mouretch ') puis Iassi ( iatch ! comme un éternuement, ville de sinistre mémoire), puis la Moldavie ( dont nous ne serons séparés, à ce moment, que par le fleuve prut, prononcer Prout) en transversal, enfin, l'ouest de l'Ukraine à son pôle supérieur, sous la Biélorussie
Ainsi soit il, que les djieux nous accompagnent et nous évitent les mauvaises rencontres
À cet instant, on entend une pétarade devant, dans le crépuscule qui tombe, puis des hurlements qui n'ont rien d'humain
Ça,dit Emesse, en se repoitraillant ( elle réintégre ses globes divins dans son corsage), ce sont mes sœurs qui se sont mises en chasse, mauvaise journée pour leurs assaillants
Je sais, acquiesce Pharamond, j'ai lu le blogueu
N'allons nous pas les secourir malgré tout ?
Certes pas, elles enseignent au mutant, fils de kobus ici présent, les techniques de la chasse
Moi même, j'ai rompu avec tout ça, sous l'effet de l'amour réciproque que nous nous portons, kobus et moi
Une telle déclaration, devant un homme qu'Emesse ne connais pas ( même s'il a lu le blogueu), ça tire des larmes à kobus
Et c'est d'une voix étranglée qu'il demande à la très belle et sensuelle, si elle veut unir leurs destins
Écrit par : Kobus van Cleef | 28/02/2023
Mais de quel destin commun parle ce mortel ?
Demi mortel,demi humain, faut pas oublier que la reprogrammation génétique des vampyrs lui a donné un petit quelque chose de plus
Emesse élude d'un clin d'oeil prolongé, il n'en faut pas plus pour que le pauvre bougre soit mordu au cœur d'un tiraillement d'inquiétude
Et si je venais à la perdre, hein ?
Plutôt crever...
Mais ces réflexions douces amères sont interrompues par l'arrivée du grand karpatique
Il boite, certes, mais se déplace seul, en grimaçant
Il interpelle les passagers de la cariole ainsi que Pharamond, auquel a été dévolu le rôle de Phaéton
Faudrait voir à pas trop trainer, on a vidé les premiers, Szuzanna est un peu KO, rapport à l'afflux de toxines mais le gamin s'en sort bien, il termine son adolescence, quasiment plus de boutons sur le tarbouif, il se remplume, il est moins con, on en fera quelque chose, finalement, on va lui trouver une compagne, faut pas rester célib' dans un monde hostile !
Un qui aimerait rompre son célibat, c'est Pharamond, l'exhibition à laquelle se sont livrés les passagers de la téléga ( la dénomination russe de la cariole à timon oblique) même si c'est un ami, le laideron kobus, ça lui a laissé un goût de nostalgie, du temps de sa jeunesse intrépide, lorsqu'il séduisait des filles de vignerons sur les bords de la Garonne
Il s'en ouvre timidement à kobus
Et tu crois qu'y aurait moyen de tenter un rapprochement charnel avec Szuzanna ?
J'ai prévu des vitamines, j'ai fait un régime, il est possible que je puisse la contenter, enfin, selon nos critères humains
La supplique larvée n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde,car Emesse, en plus d'être belle, sensuelle et de sentir bon,. est pleine de bons sentiments
Prête à faire le bonheur des uns et des autres
Et de sa demi soeur, qui, nous le savons maintenant, a un sacré tempérament ( d'abord kobus, ce pou, vilain comme un singe, puis la mère abbesse)
Mais pour conquérir Szuzanna, il faut encore qu'elle veuille être conquise, la bougresse !
Elle se résoud donc à interroger sa sœur,rapporter ses exigences au congrès masculin
Au nombre desquelles exigences il y a l'obligation de se soumettre à l'injection destinée à faire de lui un semi vampyr avec mort, ressuscitation, régression infantile, implantation de symbiote intestinal, priapisme démesuré et tout les ennuis y afférents
Je vote pour ! Hurlent de concert Pharamond et le grand karpatique
Ta gueule,beau papa !( Là c'est kobus, j'ai toujours rêvé de pouvoir dire ça, raide comme balle,ta gueule, beau papa ! Pas à mon beau père, bien sûr, mais aux pères de mes ex, qui étaient souvent de vrais cons)
Phara, mon vieux, mon ami, mon frère, ne te laisse pas prendre dans les rets de la séduction de cette vampyresse, je suis passé par là, tu mourras puis on t'injectera un truc dans le fion et enfin tu finiras comme esclave sexuel !
Hé bien, la dernière partie présente un certain intérêt.... dans les yeux de Pharamond passent des visions troubles, des phantasmes littéraires...
Et puis, il pourra engendrer d'autres vampyrs, insiste le grand karpatique
Beau papa,ta gueule !
À cet instant, un gourdin de bonne taille s'abat sur la trogne du kob's
C'est un pasdar qui ne supporte plus ces atermoiements, qu'on inocule Pharamond et qu'on passe à la suite, à la gay pride,bordel !
Et puis on ne cause pas à son beau père comme ça !
Écrit par : Kobus van Cleef | 28/02/2023
Kobus van Cleef > Bravo pour la célérité et la dextérité avec laquelle vous avez introduit le personnage ! Cette sorte de mise en abime m'a bien amusé. Mais c'est trop d'honneur, quelques lignes m'auraient suffi. Surtout que mon avatar ne devienne pas encombrant ni une source de complications pour l'histoire, je m'en voudrais. En tout cas mille mercis pour avoir céder à mon petit caprice.
Écrit par : Pharamond | 28/02/2023
Il plonge dans l'inconscience
Il revient à lui, enserré dans des liens, le front tuméfié,bassiné par des linges frais sur lui appliqués par la tendre Emesse
À coté se déroule une cérémonie barbare qu'il connaît bien pour en avoir été victime précédemment
On en est au moment où le sujet redevient objet, celui où il meurt, pour le dire simplement
Écrit par : Kobus van Cleef | 01/03/2023
Vous aurez l'air finaud lorsque vous n'arriverez pas à le ranimer, bande de Frankenstein, docteur Housse à la manque, expérimentateurs à la manque !
Il va vous claquer dans les doigts, c'est certain, comme deux et deux font quatre
Et je pige pas pourquoi tu te fais complice de ça, alors que tant de liens nous lient
( Là, c'est kob's qui s'adresse à la très sensuelle Emesse)
Y faut comprendre, mon chéri ( qu'elle lui répond), papounet est inquiet pour l'avenir de la race ( ho, ce mot honni en nos temps égalitaires zé démocratiques !), ton fils, bien que fort et vigoureux ( il a saigné la troupe de banderistes qui nous en voulait) n'a pas l'air passionné par la reproduction, regarde comme il néglige sa fiancée, la toute mignonne Joxepi
Effectivement, une petite vampyresse basque,courtaude, les mollets torts et la lèvre supérieure velue ( mais chez les vampyrs, l'esthétique a une autre valeur que chez nous, va savoir comment ils choisissent leurs compagnes, probablement sur le pedigree familial) attend attend dans un coin, l'air pas trop ravie d'être l'objet de l'inattention du mutant
Lequel mutant a plutôt l'air polarisé par les pasdars
Mais la veillée funèbre autour de Pharamond se poursuit, le rayon lunaire l'a effleuré plusieurs fois et pourtant il ne remue pas
Écrit par : Kobus van Cleef | 02/03/2023
Le mec, le seul truc qu'il retiendra là dedans, c'est "mon chéri"
Pas le chocolat immonde avec une cerise au kirsch au milieu,ni la blague avec le ouigre pourvu d'une seule hémorroïde tomentueuse,non, le petit mot gentil, le truc qui mange pas de pain et qui met de l'huile dans les rouages de la conjugalité occidentale du 21eme siècle
Écrit par : Kobus van Cleef | 02/03/2023
//REMARK ON
Le petit mot mentionné par le Kamerad Kobus van Cleef n'est pas *si* gentil, qui peut trahir une certaine fourberie relevée par Guitry dans le recueil *50 ans d'occupation ; il s'adresse ici à une dame qu'il vient de conquérir... (à moins qu'il ne fasse erreur sur la répartition des rôles de chasseur et de gibier) :
Pendant les premiers jours, il faut se résigner à s’entendre appeler Jim, Jo, Fred ou Bobby.
Quand elles s’en aperçoivent, elles en restent confondues.
Pas tant que nous !
Toi, prudente, tu m’as tout de suite appelé «chéri» – j’en suis resté confus.
//REMARK OFF
Écrit par : Blumroch | 02/03/2023
Blumroch > Cela me rappelle ce dialogue :
Elle :
- Marc, quand je suis avec toi j'oublie tout.
Lui :
- Moi, c'est Eric.
Elle :
- Tu vois, c'est que je disais.
Écrit par : Pharamond | 02/03/2023
//REMARK ON
Excellent. ;-)
Je ne vois, pour rivaliser, que cette anecdote dont j'ai oublié les détails : surprenant son épouse en galante compagnie, un mari s'indigne, qui menace de révolvériser les deux coupables (lointaine époque !). La femme, avec un aplomb infernal, nie les faits et retourne la situation, terminant ainsi son plaidoyer : "Si tu m'aimes, tu croirais mes paroles plutôt que tes yeux."
//REMARK OFF
Écrit par : Blumroch | 02/03/2023
edit/fix : au choix, "Si tu m'aimais" ou "tu croiras".
Écrit par : Blumroch | 02/03/2023
Blumroch > La mise en pratique de l'expression " l'amour est aveugle".
Écrit par : Pharamond | 02/03/2023
Bon, à partir de là, je vois deux options
Que nous allons laisser à l'approbation des lekteurs
1) Pharamond ressuscite, mais sous forme féminine, il entreprend une relation saphique soutenue avec Szuzanna, relation suivie d'échanges de coups et horions, mais stérile
2) Pharamond ressuscite sous la forme d'un esprit de la forêt, un basajaun, plutôt basque, mais avant tout autochtone européen, aborigène pour ainsi dire, éthéré, là aussi union stérile
3) Pharamond ne ressuscite pas
4) Pharamond ressuscite sous sa forme originelle, pas de coïts endiablés avec Szuzanna, Gundula la nonne naine, les paysannes est-afwicaines et leur bétail
5) Pharamond ressuscite sous forme d'un semi vampyr, avec tout le fourbi y afférent, priapisme démesuré, régression infantile, accès somnambuliques
6) une attaque des banderistes oblige à remettre à plus tard le développement pharamonesque
Écrit par : Kobus van Cleef | 04/03/2023
Ça fait plus de deux, je me suis laissé entraîner dans le champ des possibles
Écrit par : Kobus van Cleef | 04/03/2023
//REMARK ON
L'attaque surprise des admirateurs de Bandera ajouterait une note de réalisme fantastique naziste.
//REMARK OFF
Écrit par : Blumroch | 04/03/2023
Oui, ça entraîne des rebondissements
On en est donc là,Phara mort, en attente de transmutation vampyresque, kobus ligoté au sol, une bosse sur la cougourde, les autres éparpillés dans les environs lorsque.... lorsque un fort parti de banderistes ( je me souviens de mes lectures adolescentes, un fort parti, ça fait au moins 40 ans que je l'ai pas lu sous la plume d'auteurs moudern) débouche dans la clairière où nous nous sommes regroupés, les malfaisants se sont repris après leur fuite éperdue, talonnés par le mutant et Szuzanna
Ces crapules nous braquent avec des armes directement fournies par l'OTAN, qui un M16, qui un AR15, voire un VH2S ( non, pas de FAMAS, le truc a 40 ans, les mecs ne vont pas accepter nos invendus et nos fonds d'arsenaux), alors que merde, c'est nos impôts qui ont payé tout ça, nos TVA,nos TIPP et nos taxes carbone ...
On se retrouve dans la position des gilets jaunes qui ont payé pendant des années la constitution de stocks de LBD et de lacrymos, que les kebourdins leur balancent sur la gueule
Un monde !
Et ils ont pas l'air content, les bougres !
Ils nous visent, ils vont tirer, ils tirent !
Le calme revenu, nous sommes vivants
Par quel miracle ?
Aucun miracle, c'est les hommes de main des services secrets raeliens qui n'ont jamais perdu notre trace ( hé oui, eux aussi lisent le blog), fermement décidés à récupérer leur clé USB
Quel imbroglio...
Et les mecs ne rigolent pas, ils ont déjà perdu du monde, en tentant l'assaut du yacht de luxe, puis en nous coxant à coup d'hélicoptère, ils vont pas nous laisser nous en tirer comme ça
Écrit par : Kobus van Cleef | 05/03/2023
On se retrouve donc menottés avec des rislan ( sauf kobus qui est déjà ligoté), et durement interrogés
Chacun un sac sur la tête à la façon des mecs de la CIA, séparés bien sûr, de façon à faire perdre les repères usuels
Mais vas t'en faire perdre les repères à une vampyresse charnue du caraco et du fessier....ces trois là, Emesse, Vesna et Erzebeth, ont plus de résistance que nouzautres pauvres zumains
À chaque question de l'interogateur raelien, elles répondent en haussant les épaules, ce qui fait trembloter des poitrines émouvantes
C'est du moins ce que suppose kobus qui, aveuglé par la jalousie, parvient à se mettre debout, et tout masqué qu'il soit,se précipite vers le bruit des interrogatoires
Le raelien a vite fait de le sécher d'un low kick vicieux, puis, ricanant, il se debraguette pour lui uriner dessus
Il n'a pas terminé de sortir sa tige molle qu'un coup formidable, porté par un homme doté d'une force herculéenne,lui arrache le membre
Hurlement,jets sanglants, émissions d'urine,mort
Les autres raeliens accourent, incompréhension, c'est le courtaud ligoté qui a fait le coup ?
Dans le doute, ils filent une avoinée au mec ligoté, à terre
Belle mentalité, frapper un homme à terre, entravé, on vous félicite pas
Kobus étouffe sous sa cagoule occlusive, souillée par ses vomissures et le sang qui lui dégouline de ses deux arcanes souricières ( comprenez arcades sourcilières) ouvertes, c'est vraiment un très mauvais moment
À ce moment......
Écrit par : Kobus van Cleef | 05/03/2023
Kobus van Cleef > Je ne peux pas voter : je suis partie prenante, mais je vous fais confiance.
(J'avoue tout de même qu'un esprit de la forêt nous changerait des striges sexomanes si jamais Pharamond ressuscitait.)
Écrit par : Pharamond | 05/03/2023
//REMARK ON
Après l'attaque surprise des disciples de Bandera (et un détour par Ucrainia ?), la métamorphose de Pharamond en esprit vert de la forêt, guide intermédiaire entre les mondes... De quoi justifier un FPS[1] ou un RPG[2] !
Le Kamerad Kobus van Cleef est parti pour alimenter la carte blanche pendant une nouvelle année ! Savoir maintenant si la fin du monde ne surviendra pas *avant*...
[1] https://www.youtube.com/watch?v=HjXcBzR0V0c
[2] Trop d'exemples de ce passage obligé depuis deux décennies, surtout dans les jeux bochiens : la découverte d'une tribu vivant dans les arbres, menant la vie idyllique des chasseurs cueilleurs verts respectant Gaia, la Grande Déesse et la médecine naturelle, le tout sous la direction d'un conseil des sages énonçant des platitudes chamaniques à la manière eurobruxelloise. Déguisés en Indiens des Amériques, des Ewoks géants en route vers EELV qui n'auraient pas inspiré Raspail. Une bonne raison d'arrêter les RPG.
//REMARK OFF
Écrit par : Blumroch | 06/03/2023
Blumroch > Ce monde devient ennuyeux, j'avais imaginé autrefois qu'il pouvait devenir dangereux mais intéressant, je faisais erreur : il est dangereux et assomant.
Écrit par : Pharamond | 06/03/2023
l'avenir est sombre pour nos amis
surtout pour kobus, aveuglé, tabassé, le nez dans son vomi
au bout d'un moment, plus un bruit...
kes kis pass?
hein, qu'est ce qui se passe?
on n'entend plus les tortionnaires
puis un pas lourd, régulier, ébranle le sol
un frôlement furtif, les cagoules sont enlevées, sans ménagement
Écrit par : kobus van cleef | 07/03/2023
de l'air, de la lumière!
enfin!
je serai Tintin (les cigares du pharaon) je dirai "milou, quel bonheur!"
heureusement, je n'ai pas de chien
un bref coup d'oeil à coté, mes camarades de détention vpnt bien
les raeliens, par contre...
leurs cadavres avoisinent ceux des bandéristes
les uns avec des impacts de projectiles en pleine trogne, les autres sans les trognes, justement
nos interrogateurs, décapités , gisent en tas
une masse velue, aux contours flous, aux dimensions impressionnantes, se tient dans la clairière et croque les crânes de ses victimes
crânes qui éclatent sous ses dents
vison d'horreur!
horibile vistu ! (en latin, pour les ceusses qui aiment)
Écrit par : kobus van cleef | 16/03/2023
j'espère que vous avez apprécié "et croque les crânes", cette assonance! très cool!
on pourrait en faire un refrain
"et croque les crânes
et croque les crânes
et croque les crânes
Écrit par : kobus van cleef | 16/03/2023
L'être étrange interrompt son macabre festin, se lève,s'avance vers les ci devant prisonniers, tend un bras musculeux, tout parcouru de veines, de tendons et recouvert de bijoux barbares, il pointe un index délicat,dont l'ongle s'adorne d'un tatouage représentant Mickey
On perçoit un grondement
Un truc dans le genre "mmm, mmon, mmfis"
Viens, mon fils ?
Oui, peut être
À ces mots, on observe une lente transformation auprès du corps de Pharamond, qui, pendant ces événements brutaux, était resté immobile
Les électrodes du déf' retombent, les aiguilles de perfu s'extruent de la peau,lui même reprend des couleurs, mais des couleurs vertes et bronze
Et, avec un regard halluciné, il se lève lentement, époussete son seant et, d'un pas sûr, quoique exténué ( du moins nous le supposons), suit le basajaun hors de la clairière
Écrit par : Kobus van Cleef | 17/03/2023
il est devenu , lui aussi, quasiment végétal
des varices montent le long de ses jambes comme du lierre sur des troncs, sa peau prend un aspect rugueux comme l'écorce, ses cheveux, agglutinés, pendent comme des lianes ou de la mousse espagnole
et ses pas , quoique lourds et pesants, ne marquent aucunement l'herbe haute de la forêt
nous le suivons des yeux, hallucinés, puis le voyons disparaître dans une brume tiède et odorante
d'où est tombé ce brouillard?
où est parti notre ami?
qui tiendra le blogue désormais?
Écrit par : kobus van cleef | 17/03/2023
On tente bien de se rebiscouler mutuellement, kobus, surtout, en blotissant sa trogne tuméfiée dans le giron accueillant de la très sensuelle Emesse, on se dénombre, il manque le mutant, Szuzanna, et bien sûr, Pharamond,parti pour suivre le basajaun, inspirateur sylvestre et fantomatique, quoique volumineux
Justement, le mutant arrive tout faraud, en traînant sa mère par une aile, la pauvrette a pris plus de sang humain qu'elle ne devait, la voici saoule comme une grive
Le gamin, qui a, durant cet intermède, poussé et vieilli,a tout du karpatique, élancé, visage impassible, chevelure platine, et rien de kobus
Pas de jambes courtes, pas de brioche de comptoir, pas de cou proconsulaire, pas de pilosité faciale rebelle au rasoir
Ne subsiste du géniteur qu'un aspect rugueux et irrespectueux
C'est pour ça que lorsque le grand karpatique lui reproche de les avoir abandonné face à la contre attaque des banderistes puis à l'interrogatoire des raeliens, il répond familièrement "fait pas chier, Papi, vous vous en êtes sortis, pas vrai ? Et tout ça parce que je suis allé quérir le basajaun"
Brave enfant !
Tout compte fait, il a une autre parcelle de kobus en lui, l'amour du vocabulaire bien choisi, il aurait pu chercher le basajaun, hé bien non, il est allé le quérir
Je sais pas vous, mais moi, ce maniement du français d'avant ( vous remarquerez que pas une fois il n'invite son grand pa à aller niquer sa génitrice) , ça m'émeut
On dira ce qu'on voudra, une phrase bien tournée suffit parfois à emporter l'adhésion du terlocuteur
Ainsi de la réplique des cosaques zaporogues au sultan de Constantinople
Ou alors, celle de la tour d'Auvergne, pris par l'ennemi et pressé de taire leur présence, s'écriant "à moi, Auvergne, voici l'ennemi !" et tombant, percé de coups
Écrit par : Kobus van Cleef | 18/03/2023
Comment, par quel miracle, d'où connais tu le basajaun ?
À une telle question, le mutant esquive d'un haussement d'épaules
Je connais, c'est tout, ça ne peut pas s'expliquer, d'ailleurs pourquoi s'entêter à trouver des explications dans un phénomène très naturel ?
Nouzautres, vampyrs, vampyresses et aborigènes européens, sommes faits de la même matière, de la même substance que les autres créatures autochtones
C'est ici notre terre, c'est ici nous naissons, vivons et mourrons, c'est ici que nous dominons nos féaux
Un lien quasi charnel nous unis et ça vaut aussi pour le basajaun et ses frères
Aussi lorsqu'il a vu des estrangers du dehors tenter de modifier l'ordre naturel, il a réagi comme il devait, j'en eusse fait de même à sa place
( Brave coeur ! Là encore, il use d'une langue châtiée, précise et inée, écoutez moi le son de cet "j'en eusse fait de même...", toute la saveur du grevisse, après ça, écoute les politrouks de l'assemblée nazionale et mesure la différence)
Écrit par : Kobus van Cleef | 19/03/2023
//REMARK ON
"la saveur du Grevisse" : je *savais* que le Kamerad Kobus van Cleef n'allait pas écrire, comme tant d'autres l'auraient fait, Gr*é*visse. ;-)
//REMARK OFF
Écrit par : Blumroch | 19/03/2023
Est ce à dire que les raeliens sont des estrangers du dehors ?
Qu'ils tenteraient de modifier, d'altérer le sens des choses, l'ordre naturel ?
Ça pose des questions, comme on dit dans les talk-chauves télévisuels
De ces questions auxquelles personne n'a envie de répondre sous peine de mort sociale ou de fermeture de blogue
C'est pourquoi nous éviterons de nous appesantir sur la chose
Et d'un rapide fondu enchaîné, nous nous retrouvons à nouveau sur nos carioles à timon asymétrique et trotte trotte ma jument, que la vie est belle dans le même ordre, avec la même répartition
Sauf que, Pharamond disparu, kobus et Emesse se retrouvent seuls sur leur véhicule
Au début, le mec tente de diriger le truc, pas franchement un succès
De guerre lasse, la très belle Emesse prend les guides, le fouet,siffle doucement, l'animal obéi, on rattrape donc notre retard
Clin d'oeil egrillard de Jean Eudes, avec, glissé au passage "alors, tu lui a fait le coup de la panne ?"
Mais pas du tout,dit kobus, pas du tout
Blumroch, lui, à cette allusion salace, ne rigole pas, il a encore en mémoire le ragot concernant l'appréciation de sa moitié karpatique envers le dirigeant de haulte entreprise, qui doit encore, si les machines de la salle de sport tiennent toujours le coup, pomper de la fonte et pisser de la sueur
Écrit par : Kobus van Cleef | 19/03/2023
Retour au Gargano, enfin, le bled à côté
Dans la salle de sport,herakles cross fite, on entend toujours han boum,han boum han boum
Le sol s'est fendillé, les miroirs qui recouvrent les murs se sont désinserrés ( mis ensuite en sécurité par le manager de la salle), la buvette est réapprovisionnée, plusieurs fois vidées de ses cocas light, des cameraman du mondentier filment l'exploit, les journalistes s'agglomérent pour saisir un rictus de soffrrrrance du pompeur de fonte
Tout cela sur fond de révolution sociale pour cause d'insolvabilité du système des retraites
Mais si tu crois que ça détourne nos amis de leur quête...
Ils devaient à leurs fidèles pasdars d'aller à Kiev, ils iront à Kiev, qu'on le veuille ou non !
Musculation ou pas !
Écrit par : Kobus van Cleef | 19/03/2023
Qu'on se le dise, nous visons la gay pride de Kiev du printemps 2023
Dont c'est le premier jour ( du printemps, pas de la gay pride)
Et rien ne nous détournera de notre objectif
Fouettons donc nos canassons jusqu'à la frontière moldave, franchissons le prout
Avec un bakchich conséquent, les douaniers sont, dans un état corrompu, non pas les plus mal payés mais les plus susceptibles de faire des affaires
On les dédommage avec le pognon prélevé sur les corps des banderistes et des raeliens ( mais n'y a-t-il pas quelque proximité entre ces deux groupes,poser la question, c'est refuser d'y répondre, aussi je me tairai), et on entre dans le pays le plus pauvre et le plus corrompu d'Europe
Nos télégas colorées, à timon oblique font là bas figure de Rolls-Royce, tant qu'on ne regarde pas les bagnoles des politiciens, des affairistes et des commissaires de pouliss
Écrit par : Kobus van Cleef | 20/03/2023
Ce ne sont que gelander de chez Mercedes, jeep Grand Cherokee, bref, les bagnoles des parvenus
Car,parvenus, ils le sont, d'autant plus que l'Europe va étendre son aile protectrice sur la contrée, à l'exception du caillou dans la godasse, le mouton noir dans la bergerie, la transnistrie,ses dépôts de munitions et ses militaires russes pas rigolos
Écrit par : Kobus van Cleef | 21/03/2023
Et notre anabase se poursuit, cheminant dans le pays où les filles portent des pulls acrylique orange col cheminée, et n'ont qu'un rêve, devenir pute en Occident
C'est peu dire qu'en nous déplaçant vers l'est, nous faisons tâche
Surtout qu'avec notre mode de transport, nous avons adopté aussi la vêture des campagnards, veste en coutil, bottes caoutchouc puantes,falzars larges et raidis de crasse
Nos compagnes sont mieux atiffées mais aucune n'a glissé ses formes émouvantes dans des bloudjines dont l'étroitesse et la raideur insulte leur sensualité
Écrit par : Kobus van Cleef | 22/03/2023
Et il va falloir y aller mollo dans les déplacements
D'une part, puisque j'écris toujours sur le blogue de Pharamond, les raeliens peuvent nous tracer, d'autre part, quoique pauvrissime eût égard aux standards européens, la Moldavie n'en est pas moins poulicière, ne serait ce que pour des raisons bassement matérielles se référant à l'enrichissement personnel de quelques représentants de la loi
Tomber entre leurs griffes, c'est devoir débourser des sommes que nous n'avons plus ou écorner le précieux kapital représenté par la clé USB du raelien croisé au Liban
Et cela nous mettrait à coup sûr sous les lumières de tout ce que compte la planète de chasseurs de primes, officiels ou pas
Nous biaisons donc
Venelles enquillees à la nuit tombée, sentiers sommairement remblayés où les télégas s'embourbent, dehambulations vespérales à la corne de bois probablement hantés
De vrais fuyards
Les deux pasdars, qui avaient agité l'idée d'une fuite aux europes longtemps avant de revêtir l'uniforme,les deux pasdars donc n'en sont aucunement incommodés
Non plus que les vampyrs et vampyresses
Nouzautres, par contre...
Écrit par : Kobus van Cleef | 22/03/2023
comme dans un roman historique, blum, jean eudes et kobus se retrouvent à maugréer "je veux dormir à l'auberge et rouler en carrosse"
mais ouat! notre auberge est à la grande ourse et nous usons nos fessiers sur les bancs des télégas
d'ailleurs nous allons abandonner nos attelages et nos chevaux
trop voyants, trop bruyants, consommant trop de foin
Écrit par : kobus van cleef | 22/03/2023
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