statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/12/2010

Nice la Blanche

 

Première condamnation pour outrage au drapeau français

 

Un ressortissant algérien qui, sous le coup de la colère, avait brisé la hampe d'un drapeau français de la préfecture des Alpes-Maritimes, a été condamné mercredi à 750 euros d'amende avec sursis pour outrage au drapeau tricolore, première condamnation du genre.



Depuis un décret de juillet, l'outrage au drapeau est passible d'une amende dite de "cinquième catégorie", pouvant aller jusqu'à 1.500 euros.

C'est la première fois qu'un tribunal prononce une condamnation sur la base de ce texte, a précisé mercredi le ministère de la justice.

Le tribunal correctionnel de Nice a par ailleurs condamné cet homme à quatre mois de prison avec sursis pour rébellion ainsi qu'à l'obligation de suivre un "stage de citoyenneté".

Mardi matin, Abderramane Saïdi, 26 ans, exaspéré des lourdeurs et lenteurs de l'administration, s'est emparé du drapeau français qui se trouvait dans le hall de la préfecture, a cassé le manche en deux et en a jeté les deux morceaux vers la fonctionnaire qui se trouvait derrière le guichet, sans l'atteindre.

Il a été difficilement maîtrisé par deux policiers, auxquels il a tenté de porter des coups.



Son avocat Frédéric Rossler a indiqué à l'audience que son client avait "pété les plombs" en raison de la dégradation spectaculaire, depuis quelques mois, du climat à la préfecture des Alpes-Maritimes, où le stress, les retards, et les heurts, a-t-il dit, sont monnaie courante.

Le jeune homme devra participer à ses frais au stage de citoyenneté, qui est ouvert aux étrangers.

La préfecture avait déposé plainte pour "dégradation de biens publics, détérioration d'un symbole de la République française et outrage au drapeau tricolore".

Les policiers avaient également porté plainte ainsi que la fonctionnaire.

Source AFP le 22/12/10

Il paraît qu'on avait eu l'outrecuidance de lui demander de revenir le lendemain pour renouveler sa carte de séjour, non mais des fois !

 

Commentaires

Sur le fond, pas besoin d'être musulman ou immigré pour péter les plombs. Qui n'a jamais eu envie de tuer le fonctionnaire de la préfecture se trouvant en face de soi lui jette la première pierre.
Après il y a révolte et tentative d'atteinte à l'intégrité d'un agent de l'État. Plus outrage au drapeau . C'est autre chose.

Pour les cartes de séjour, je ne comprends pas qu'on laisse les gens poireauter des heures parfois dehors, quand il serait si simple de mettre au point un système de rendez vous personnalisé via internet. Mais bon ce n'est pas encore vraiment partie intégrante de la culture administrative ou l'on reste quand même un assujetti.

Écrit par : Paul-Emic | 23/12/2010

Certes, j'ai déjà eu des envie de massacre dans certaines administrations mais je suis toujours resté sagement à ma place ; quant à "peter les plombs" dans un pays qui n'est pas le mien, j'avoue que cela me dépasse.

Écrit par : Pharamond | 23/12/2010

"péter les plombs" est dans la nature de ces gens, d'autant plus souvent qu'ils se croient, qu'on les a confortés dans l'idée qu'ils étaient intouchables. Dans ce sens l'inculpation de cet individu est une bonne chose. Reste que les conditions d'accueil en général ne sont pas toujours très supportables dans les préfectures.

Écrit par : Paul-Emic | 24/12/2010

C'est exact. J'habite pas loin d'une préfecture et les files d'attente font parties du décor.

Écrit par : Pharamond | 24/12/2010

Ce Larbi a fait preuve d'esprit de suite : mécontent des prestations d'une officine répondant à la raison sociale « République française® », il a symboliquement sacrifié le logo de l'entreprise.
Celle-ci, dans des agences appelées « préfectures », délivre normalement des titres de séjour aux terriens qui en font la demande, conformément à son objet social. On trouvera facilement celui-ci rappelé dans la « Charte clientèle » de « République française® », sous le titre « Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ».

Écrit par : L. Chéron | 25/12/2010

Mosieur L. Chéron, vous faites du mauvais esprit, je vais en parler au DRH.

Écrit par : Pharamond | 25/12/2010

Le DRH me fera traduire devant le conseil de discipline, qui me décherra (inusité ?) de ma nationalité. Devenu apatride, je serai de facto promu à la dignité de " sans-papiers ".

Écrit par : L. Chéron | 25/12/2010

Je ne connaissais pas cette forme du verbe déchoir. Il me semble que l'on emploi plus facilement le verbe sous sa forme "déchoira".
Sinon, je crains que pour un ex Français le chemin de croix soit plus ardu.

Écrit par : Pharamond | 25/12/2010

dans le Larousse de la conjugaison édition 1987 c'est déchoira pour le verbe déchoir et cherra ou choira pour le verbe choir.
Par contre le Littré connait les deux formes pour déchoir.

C'était la minute culturelle :-D

Écrit par : Paul-Emic | 26/12/2010

Je remercie Paharamond et Paul-Emic pour ces précisions que je n'ose appeler conjugales (conjugatoires ?). J'avais risqué "décherra" par assimilation avec "écherra", et bien sûr la bobinette de notre ami Perrault.

Écrit par : L. Chéron | 26/12/2010

Et "décherra", phonétiquement ça fait eu peu "déchet" ;-)

Écrit par : Pharamond | 26/12/2010

Les commentaires sont fermés.