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Les heures les plus bouffonnes

Le visage actuel de la démocratie vous écoeure ? Mais Hitler aussi était antidémocrate... Un courant électoral proche de la droite nationale semble prendre de l'importance ? Mais Hitler a été élu démocratiquement, n'oublions pas... Le FN est pour la préférence nationale ? Les nazis eux-aussi étaient de farouches nationalistes... Les adeptes de "la quenelle" de l'humoriste Dieudonné se multiplient ? Ce signe n'est rien d'autre qu'un salut nazi camouflé, attention... Le mouvement italien des Forconi prend de l'ampleur ? Ce n'est que la réédition de la Marche sur Rome de Mussolini avec les suites que l'on connaît... Etc. etc. Avec un peu d'imagination et énormément de mauvaise foi tout et n'importe quoi peut rappeler le nazisme. Seulement, il y a ceux qui sont épargnés par l'amalgame fatal et ceux qui y ont droit avec toutes ses fâcheuses conséquences associées. Mais au fait, comme dit Alain Soral, "qui fait les listes ?"

Attardons-nous un peu sur le phénomène de la quenelle, au départ simple gag trivial issu d'un sketch de Dieudonné, se faire glisser une quenelle signifiant se faire "mettre" en beauté. Il vaut donc mieux être du côté de ceux qui la glissent que de ceux qui la reçoivent. Rien de mesquin là-dedans, il s'agissait d'une sorte de bravade, les "victimes" étant des adversaires mais surtout des personnalités normalement intouchables. Il y avait les quenelles de différentes longueurs jusqu'à la reine des quenelles, la quenelle épaulée avec illustration visuelle à la clé : bras tendu vers le sol avec la main opposée indiquant la dimension de la pénétration virtuelle, ici le bras entier. Le geste a plu et devint un geste moqueur et provocateur. On faisait des quenelles devant les bâtiments représentant les institutions perçues comme oppressives et derrières ceux qui occupent trop souvent le devant de la scène. Moins vulgaire qu'un majeur dressé et plus discret qu'un bras d'honneur, il permettait aussi d'échapper au nihilisme en restant lié à la personnalité de son initiateur qui a été le premier surpris par le succès de sa trouvaille. La quenelle c'est un peu Guignol bastonnant le Gendarme. Le petit peuple se riait des puissants et de leurs sbires. En passe d'être ridiculisés par ce geste et ne voulant pas être accuser d'être des pisse-vinaigres en organisant une quelconque répression, qui d'ailleurs se serait faite au nom de quoi, ceux-ci ont fini par trouver une parade, l'arme suprême, la bombe atomique de la rhétorique : la reductio ad hitlerum ou plus précisément ad shoam. Le geste de la quenelle est devenue "un salut nazi inversé qui sodomise les victimes de la Shoah". La totale. De quoi vous faire passer l'envie de faire des quenelles si vous avez un peu de culture historique, période années 30-40. Bien sûr ce n'est pas très subtil et parfaitement grotesque mais ça marche. On peut dénoncer celui qui a fait le geste en toute sérénité et bien fait pour lui s'il perd son emploi et s'attire les pires ennuis puisque que c'est un nazillon. Le showbizz qui s'est un peu essayé à la quenelle quand c'était branché rivalise maintenant de courbettes obséquieuses pour se faire pardonner ce moment d'égarement. Soral, lui, préconise de remplacer la quenelle par le bon vieux bras d'honneur. Il n'est pas lâche, mais Hitler ce n'est pas rien. Disparue la discrète quenelle logeable presque partout voici venu le temps du spectaculaire bras d'honneur et retour à la case départ. Dommage, cela faisait longtemps que l'on avait pas eu un mouvement qui exprimait le ras-le-bol du peuple avec autant de succès et d'efficacité, mais les mauvais joueurs d'en face ont sorti le canon de 88 pour dégommer le merle moqueur.

 

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Doudous

« Dis-moi ce que tu consommes, je te dirai qui tu es

 

Les objets et produits, choisis de plus en plus en fonction du bénéfice psychique qu'ils apportent, compensent des déficits identitaires.

 

Qu'on le veuille ou non, la société de consommation change. L'envie de consommer est toujours là, mais les moteurs du désir ne sont plus les mêmes que ceux qui ont marqué les décennies précédentes.

Les années 60 ont marqué le premier âge de la société de consommation, celui où les produits correspondaient à des besoins tangibles. On les achetait avant tout pour leur valeur d'usage, la fonction qu'ils accomplissaient et qui améliorait souvent le cadre de vie. Ainsi du réfrigérateur (10 % de la population équipée en 1958, 75 % en 1969), de la machine à laver (10 % en 1958, 66 % en 1974), de la télévision, de l'automobile, des couches-culottes, de la lessive et de bien d'autres encore. Par l'acquisition de biens matériels de plus en plus nombreux, la consommation a permis la transformation des modes de vie et s'est associée à la notion de progrès. En 1963, Edgar Morin écrivait dans le Monde l'entrée dans une nouvelle civilisation, «du bien-être, du confort, de la consommation, de la rationalisation».

Les années 80 ont incarné l'apogée du deuxième âge de la consommation, celui où la valeur d'image se substitue à la valeur d'usage. A l'âge de la dynamique individualiste, les objets ne répondent plus à des besoins collectifs mais se personnalisent. Ils visent essentiellement à différencier leurs utilisateurs. La consommation s'organise selon une logique de signes. Signes de réussite ou d'appartenance à un groupe social. Une voiture, des vêtements de marque, une maison bien équipée agissent avant tout comme des marqueurs sociaux. Ils ne répondent plus simplement à un besoin, mais sont choisis pour leur immatériel, l'imaginaire qu'ils incarnent, souvent construit par la publicité.

Trop souvent, les analystes comme les critiques en restent là. Pourtant, nous sommes entrés dans une nouvelle étape de la société de consommation. Les objets ne répondent plus simplement à des besoins : on n'a généralement pas besoin de changer de voiture ou de lave-vaisselle. Aux logiques d'arbitrage de prix ou de marquage social, s'ajoute un nouveau moteur, d'ordre psychologique. Nous choisissons de plus en plus les marques ou les produits pour le bénéfice psychique qu'ils nous apportent. Et celui-ci est souvent inconscient. Comment faire un choix rationnel quand, dans un hypermarché, on doit arbitrer entre 22 000 produits ?

La logique du désir s'est toujours articulée autour de la notion de manque. Mais ce manque est devenu psychologique. Les objets et les marques comblent des vides affectifs. Avec son fameux «Parce que je le vaux bien», la marque L'Oréal joue sur la satisfaction narcissique et aide les femmes à se sentir plus belles. Elle stimule leur confiance en elles et les aide à se sentir désirables, tout en véhiculant l'idée de contrôle, de maîtrise de soi et de son image. Le succès actuel des marques de luxe repose sur une mécanique similaire, celle du luxe «pour soi» plutôt que du symbole de statut.

Par la multiplication des objets, et des messages, la consommation protège de la panne de jouissance. Il n'y a plus de temps morts, ceux-ci sont comblés par des objets, qui ont une nouvelle fonction, celle de béquille identitaire. En identifiant le modèle de la «consommation compensatoire», les chercheurs anglo-saxons soulignent combien les objets du quotidien compensent des déficits identitaires. Ils deviennent une partie de nous-mêmes, traduisent qui nous sommes, ou qui nous rêverions d'être. Le choix paradoxal d'un 4x4, alors qu'on conduit en milieu urbain, vise avant tout à exprimer sa personnalité, à s'identifier à un style de vie rêvée. Dans une société de cols blancs, on se sent plus libre en Levi's, plus viril en Harley Davidson ! On se sent une meilleure mère en utilisant des couches de marque. On maîtrise son corps et son image en utilisant un nouveau shampooing à forte composante technologique. De même qu'on est plus féminine en Chanel. Les marques cultes développent une valeur ajoutée affective.

Dans une société vieillissante, en panne de repères et de projet collectif, la consommation devient une véritable thérapie. Le discours santé des marques alimentaires, les arguments sécurité des marques automobiles rassurent une société anxieuse et peu sûre d'elle. Les objets nous consolent, nous confirment dans notre existence, ou meublent le vide de sens auquel nous sommes confrontés. Il faut désormais aborder la société de consommation avec une nouvelle clé de lecture, où leur valeur affective l'emporte sur leur fonction. »

 

Nicolas RIOU (2005)

 

Source : Libération

 

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Champ d'étoiles (8)

Samedi 20 juillet 2002

6me étape – D'Onesse-Laharie à Taller – Environ 23 km

Un fois la brume matinale dissipée, ciel bleu qui se pare d'un voile orageux dans l'après-midi.

Hier, la propriétaire de l'hôtel m'a demandé la raison de mon pèlerinage et tous les motifs que je donnais d'habitude m'ont paru inexacts. Comme je lui est répondu que je ne savais pas, elle m'a dit que je le saurai en arrivant à Saint-Jacques.

Parti en forme très tôt dans la matinée. À peine sorti du village la forêt se referme sur moi et la fraîcheur aidant je ressens un moment de bonheur presque euphorique. Bien que je ne sente pas encore le poids du sac sur mes épaules j'aimerai ne rien porter et m'en aller les mains dans les poches, léger. Pourtant ce que j'ai dans le sac ce ne sont pas seulement des provisions, des vêtements de rechange et mon nécessaire de toilette c'est aussi mon statut d'être humain, le tribut à payer pour en être un. Sans ce fardeau je n'aurai bientôt plus grand chose d'humain ; je ne sais pas faire ma toilette en me léchant ni pêcher ou chasser à mains nues. La nature nous a pleinement et définitivement expulsé de son sein. Toute communion même sincère avec la nature ne peut être que ponctuelle et superficielle. Je n'apprécie ce chemin dans les bois seulement parce que je l'emprunte avec de bonnes chaussures et avec un sac qui ne me fait pas trop mal aux épaules, Tous produits issus de la technologie humaine. Mais peu importe, je me sens bien, heureux même. Je me dis qu'en même temps, les seuls dangers réels qui me menacent sur le Chemin viennent aussi paradoxalement des hommes. Je peux être renversé par une voiture ou mordu par un chien qui aurait passé sa clôture mais je ne vois pas picoré à mort par une corneille ou chargé par un chevreuil enragé. Un instant plus tard un moucheron vient m'agacer, mon pied se remet à me tourmenter et le charme est brisé.

En traversant Lespéron je visite l'église restaurée avec le mauvais goût du XIXe mais le clocher donjon est impressionnant de l'extérieur. La supérette ne prend pas la carte bancaire et son propriétaire en est tout ennuyé. Et moi je n'ai toujours pas de provisions.

Un couple de cyclistes d'une soixantaine d'années arrivant face à moi s'arrête, ils ont l'équipement et la coquille des pèlerins. La femme me demande avec un fort accent que je crois germanique si je vais à Santiago. Je confirme et une courte discussion s'engage. Ils en reviennent et me disent que l'aventure vaut vraiment le coup. Ils sont partis de Chartres le 1er juin et ont pris leur temps. Nous nous souhaitons bonne route. Hier, j'en ai rencontré deux autres avec à peu près le même profil en arrivant à Onesse mais trop fatigué je n'ai pas engagé la conversation et ils ont continué leur route.

Arrivé à Taller, j'entre dans l'unique bar-épicerie dans lequel le maire aurait dû me laisser la clé. Rien. Un vieux monsieur appelle le maire et me donne la réponse : la secrétaire a oublié de lui faire la commission. Il va venir mais ne donne pas d'heure. Je patiente 1h30 à une table en sirotant un Coca, en faisant quelques menus achats pour survivre jusqu'à Dax et en lisant le moindre article du Sud-Ouest puis je vais attendre dans le parc ombragé par de beaux tilleuls de la Mairie-Poste-local pour pèlerins. Décidément les bâtiments à Taller ont tous plusieurs fonctions, même le clocher de l'église est fortifiée en donjon. Je complète mon journal sous les frondaisons mais toujours pas de maire. J'en profite pour appeler Mme D*** pour la prévenir de mon arrivée demain. Elle se propose de venir me chercher. C'est très gentil et je la remercie mais je refuse. En suivant, j'appelle Manu pour lui raconter un peu.

Je vais boire une bière en terrasse. Les clients commencent à arriver, beaucoup de personnes d'un certain âge qui parlent chasse et Tour de France en attendant la belote. Le maire arrive enfin, cela doit faire 4 heures que je l'attends. Il doit avoir plus de 60 ans et s'expriment par phrases courtes qui tiennent du borborygme. Il m'amène visiter le local qui jouxte la mairie mais avant il tient a tamponner ma crédentiale. J'ai déjà le sceau du bar-épicerie mais je sens que mon refus le vexerait. Après tout, il s'est dérangé un samedi pour moi. Ensuite, visite du local qui ressemble plutôt a un squat sordide. Il me dit que l'appartement va bientôt être refait pour être loué. Le pèlerin qui m'y a précédé a laissé ses détritus et après on s'étonne que les municipalités rechignent à mettre des locaux à disposition. Il me propose de dormir à l'étage parce qu'il y a de la moquette. En fait, elle est sale, sent la poussière et la moisissure. Je le remercie et une fois qu'il est parti je choisis la cuisine carrelée au rez-de-chaussée. Un coup de balai emprunté au bar et couverture de survie plus sac de couchage rembourré avec mes rechanges égale matelas. Je dormirai habillé, mal sans doute mais demain l'étape est plutôt courte et au bout il y a Dax et la civilisation. De retour au bar je demande ce que je peux avoir pour les 1€20 qui me restent en poche. Le patron qui semble en fin de journée avoir un peu abusé de son whisky me demande de choisir, c'est offert. Peu après la conversation s'engage avec un client très intéressé par le Chemin et qui m'offre un verre à son tour ainsi qu'une petite plaquette qui balise le chemin. Il est tard et je vais me coucher. À Taller la population n'a pas le même sens de la générosité que la municipalité.

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La Mairie-Poste–local pèlerin

 

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Carte blanche (55)

Laissée à Kobus van Cleef

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Première partie

Deuxième partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième partie

Sixième partie

Septième partie

Huitième partie

Neuvième partie

Dixième partie

Onzième partie

Douzième partie

Treizième partie

Quatorzième partie

Quinzième partie

Seizième partie

Dix-septième partie

Dix-huitième partie

Dix-neuvième partie

Vingtième partie

Vingt-et-unième partie

Vingt-deuxième partie

Vingt-troisième partie

Vingt-quatrième partie

 

Et si le concepteur de l'IA, ou le consultant désigné pour aider, si cet homme là se trouvait être un zampolit vronzais de renom ?
Un grosse boutique grosse bécane, par exemple ?
Imaginez ce que ça pourrait donner.... toujours à tenter de culbuter les filles...imaginez ce que ça pourrait donner en termes d'ingénierie, la nécessité d'une pompe à zguegue intégrée dans le cyborg, avec le minutage des saillies, l'intégration dans la base de données d'une sous base comportant la marche à suivre pour la séduction ( séduction éclair, si on pense à grosse bécane), le choix des postures, la durée des rapports, les mots prononcés avant, pendant et après...
Sincèrement , la cybernétique ( your mother), utilise beaucoup trop de ressources pour pouvoir être déployée à grande échelle, pour, comme disent les démocrétins "être accessible au plus grand nombre" ( ce qui se traduit par "être vendu à la populace, marché inépuisable, on va se faire des couilles en or, kouzin !")

 

Heureusement, les deux cyborgs que nous affrontons, le dirigeant de haulte entreprise et le clone du roi de toutes les ukraines,ces deux cyborgs ne sont que deux
Qui plus est, ce sont des modèles uniques
Ha ?
Non
On voit un autre command car se pointer, là bas, au fond de la steppe pontique, encadré par la pietaille azovienne réglementaire et survolé d'une nuée de drones
Kes ke c'est ke ce truc là ?
La troupe s'arrête à quelques pas de nouzautres, un autre dirigeant de haulte entreprise en descend
Il a l'air moins monolithique, plus humain
Il ne sent pas la transpi, d'ailleurs il ne ruisselle pas
Il vient en souriant,sort une télécommande de sa poche de bloudjine, le truc même pas gros comme ta clé d'antivol de vélo, la passe furtivement sur la nuque du roi de toutes les ukraines
La poupée, car c'est d'une poupée qu'il s'agit, se tait instantanément
Le dirigeant de haulte entreprise, que nous prenommerons Léon ( et non Elon), s'explique
Les programmes ont un peu foiré, un saut de bloc d'algorithmes, mais peu importe, le sur moi inséré par le programmateur junior, ce sur moi a pris le dessus
On renvoie le truc à l'usine
Bon
Où en étions nous ?
Vous avez étudié ma proposition pour l'intégration des données de vos belles compagnes dans mes cyborgs femelles ?
Y a du blé à se faire
Et surtout du buzz
On causera de vous, de nous
Comme disait Mazarin, qu'ils me haïssent pourvu qu'ils ne m'oublient pas, ou quelque chose comme ça
Les hommes que nous sommes gardent le visage fermé, annonciateur de sombres projets
Les femmes sont un peu gênées, d'un côté l'appât du lucre, les sacs à main à ne plus savoir qu'en foutre, des chaussures comme s'il en pleuvait toussa, de l'autre, la réprobation des zumains auxquels elles ont lié leurs destins

 

Et là,deus ex machina, la traductreuse piercée tatouée et nattée pointe son groin artificiellement modifié pour s'enquérir du quoi qu'est-ce
Elle arrive un peu comme un chien dans un jeu de quilles, il faut dire
Avec patience, le dirigeant de haulte entreprise lui explique le topo, mensurations, attitudes, réponses, refus, dégoûts, appétences
Elle se porte volontaire, la gourgandine !
Léon tente bien de la décourager en excipiant qu'il ne s'agit que de prototypes
Justement, justement, prototype de fricassinne suis !
Oublions pas que l'invertie populace sera bientôt de l'ordre du pour cent en occident, hé ouais, ça compte, par ailleurs, ce sont des dink's, double income,no kids, ce qu'on peut traduire par,du pognon pour les caprices
Blumroch, qui a toujours la main douloureuse et enflée, Blumroch donc, prend très mal le fait qu'on veuille marcher sur les brisées de sa tendre compagne, même s'il s'est opposé de principe à sa prostipution virtuelle
Il apostrophe donc la fille, en la détaillant de la tête aux pieds
Des cheveux bleus, même nattés, hein je doute que ça fasse beaucoup vibrer les tribades, ça a un air artificiel désagréable
Les piercings, si je devais, ce qu'à djieu ne plaise, avoir un commerce charnel avec vous, j'aurais l'appréhension que ça reste coincé dans mes toisons
Évidemment, si vous envisagez un rapprochement avec des partenaires tondues...
Pareil, les tatouages, ça serait déconcertant, pas impossible que ça coupe l'élan du déduit, j'en connais qui, lorsqu'ils ont ouvert une bédée, ne peuvent plus la lâcher
Et puis la silhouette, non merci, je sais pas pour les adeptes de Bilitis, mais franchement, là, ça tient pas dans la main, ça fuit de partout, pas de poids, pas de consistance
Non, mon bon Léon, vous feriez une piètre affaire en scannant cette bougresse

 

Léon, le dirigeant de haulte entreprise regarde Blumroch de son beau regard inexpressif en retroussant ses babines dans un sourire forcé
Il est vrai que le public change, tant en termes de préférences qu'en composition, proportions, toutefois investir d'emblée dans un créneau aussi limité, celui des tribades à cheveux bleus, même si c'est prisé des intellectuels vronzais et des professeur.e.s d'université Nord américain.e.s me semble risqué, sur le plan financier, celui du ROI, le seul qui trouve grâce à mes yeux
Désolé mamouazelle, je retiens votre suggestion mais pas pour cette fois, peut être lorsque le marché aura été défriché...
La ribaude ne l'entend pas de cette oreille, elle tempête, trépigne, et lance vers le museau de Léon, une main griffue, ornée de bagues de bikers représentant à l'envi têtes de morts, étoiles et tibias entrecroisés
Ça ne loupe pas son but et la joue du mec s'orne bientôt d'une estafilade, d'un chiffreneau long d'une quinzaine de centimètres
Stupeur des participants, les zazovstas se ruent sur la greluse le poing tout fait, prêts à lui écraser la gueule dans le tchernoziom
Mais, inexplicablement, ils se cognent à un arbre qui vient de pousser, là, à l'instant
Arbre sous la ramure duquel le dirigeant disparaît
Une croissance éclair, à croire que l'humusation du premier azovsta lui a fourni assez de nutriments pour pousser à ce rythme effréné

 

Et alors, merde, sésame ouvre toi,tonnenr ils en donnant du poing contre le tronc, les branches, rien à faire, le fourré, le sous bois demeurent impénétrables, un taillis, un roncier plein d'epineux qui accrochent les fringues, visent les yeux, s'intriquent les uns dans les autres, bref, impossible d'y pénétrer pour secourir Léon, le maître de touitaire, de spaice ixe et de tesla
On tente de balancer un missile, une de ces mirifiques javeline au moyen desquelles le roi de toutes les ukraines aurait dû avoir le dessus sur le dictateur Poutine, mais non, le truc ne part pas,s'entroupe dans les branches et tombe piteusement aux racines de l'arbre majestueux qui, maintenant, enserre dans sa ramure un otage de choix
Il vaut mieux d'ailleurs, si le truc avait marché, ça aurait liquidé aussi sec le génial créateur de Tesla
Pas moyen d'y bouter le feu non plus, un vent sournois se lève et a tôt fait d'éteindre toute tentative de battre le briquet
Les azovstas enragés en sont là lorsque la voix de Léon leur parvient, déformée,assourdie
"Ne faites rien de définitif, il me tient prisonnier, il vous ordonne de reculer, jusqu'aux véhicules, déposez vos armes en partant ou il va m'étouffer
Et tant que vous y êtes,embarquez le photographe nioullorquais, il présentera son reportage photographique sur niouzouique et dans le nioullorque Times"

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Carte blanche (58)

Laissée à Kobus van Cleef

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Première partie

Deuxième partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième partie

Sixième partie

Septième partie

Huitième partie

Neuvième partie

Dixième partie

Onzième partie

Douzième partie

Treizième partie

Quatorzième partie

Quinzième partie

Seizième partie

Dix-septième partie

Dix-huitième partie

Dix-neuvième partie

Vingtième partie

Vingt-et-unième partie

Vingt-deuxième partie

Vingt-troisième partie

Vingt-quatrième partie

Vingt-cinquième partie

Vingt-sixième partie

Vingt-septième partie

C'est la glaciale Szuzanna
Et djieu sait qu'elle est glaciale, cette main qui effleure son scalp dégarni
La belle se penche vers le petit gros et sussure "évidemment qu'on va les liquider, ces porcs, mais c'est contre productif de les occire un par un, tu trouves pas ? Profitons du fait qu'ils sont réunis en un seul et même lieu pour faire une fournée ( pardonne moi l'utilisation d'un mot pareil, j'aurais pu opter pour une charrettée mais ça rend moins bien)

 

Le mec se redresse et montre une trogne épanouie
Il lui en faut peu, vous avez remarqué ?
Mais la glaciale Szuzanna s'éloigne et rentre en conciliabule avec ses demi soeurs
Ces têtes féminines penchées dans un but commun, ces sourcils soucieux et ces cheveux lisses, ces yeux clairs qui ne cillent pas, ces nuques souples qui surmontent des épaules fines, des tailles minces et des fesses émouvantes, c'en est trop pour notre ami qui défaille de bonheur, d'esthétique et de reconnaissance
Et peut être un peu aussi de la raclée reçue auparavant ainsi que du champagne ingurgité sans modération

 

Une magistrale paire de claques, délivrée par l'ami Jean Eudes, le réveille
Hé bien, mon p'tit père, faut pas mollir, on a du pain sur la planche, du grain à moudre et des plans à établir
On convient d'enfermer toute la racaille du haut dans le boxon et ensuite, soit d'y bouter le feu, soit d'attirer l'attention des drones de Vladimir
Phara enserre les différentes issues de ses bras forts et ligneux y compris les fenestrons des chiottes et celui de la réserve

 

Faut quand même ( merde quand même) réussir à évacuer les pauvres enfants du Dombas, prisonniers dans la réserve à champagne, contraints de regarder les affreux s'enquiller mutuellement un fac similé de missile SCALP dans les soubassements (jusqu'à l'accomplissement, pourrait on dire, mais de quel louche accomplissement est il question)

 

Mais comment rentrer dans ce réduit où les malfaisants, gagnés par l'apaisement post coïtal, ont fini par prêter attention à ce qui les entoure ?
D'ailleurs, le plus agressif des deux s'est levé, le fondement dégoulinant, le missile réduit à la main, ruisselant de gel facilitateur, il s'approche des orphelins entravés et bâillonnés, jette son dévolu sur un petit blond à la mine machurée ( les gosses sont restés longtemps sans soins, sans voir la moindre salle de bain), dont les yeux clairs tranchent étrangement dans le visage sale, tente de l'attraper, le mouflet rengracie sévère, lance une ruade, le pervers s'énerve, à ce moment, zig, le mutant survient qui le saigne sans rémission d'une longue longue longue aspiration à la jugulaire
L'autre pervers s'alarme, ouvre la bouche pour alerter la garde, mais ne laisse échapper qu'un soupir d'agonie... la glaciale Szuzanna l'a cueilli d'une phlébotomie magistrale... ce sac vide qui tombe au sol, était ce encore une minute auparavant ce sodomite effréné qui machinait dans son partenaire ?
Apparemment oui
Sic transit...

 

En tout cas, deux macchab'exsangues encombrent la réserve à champagne, les enfants, libérés sont muets d'horreur
C'est pas tous les jours qu'on voit d'authentiques vampyrs se nourrir sur la bête !
Les mouflets ouvrent un large bec, non pas pour lâcher leurs proies mais pour lâcher un hurlement de terreur
On les baillonne à nouveau, faites pas les cons, les gosses, fermez la, les pervers sont encore là...
Justement, le Ganymède tatoué pousse la porte, avise les de cujus et, avant qu'on puisse tenter quoi que ce soit pour le maîtriser, tombe dans les pommes, direct
Il se pame, le pauvret...
De quel bois fait on les azovstas, hein, vous pouvez me l'dire, s'ils supportent pas la vue des morts ?

 

Si les de cujus sont deux, ce sont les de cuji ?

 

Le verseur (qui est l'anagramme de serveur) de liqueurs et boissons fortes est entravé, bâillonné, abandonné en tas dans un coin de la réserve, les enfants, dûment chapitrés, sont dirigés dans un autre coin, près du mur extérieur, mur que les racines et radicelles de Pharamond ont tôt fait d'éroder puis de percer, sans bruit, sans vibrations, un peu comme le lierre qui digère le vieux mortier des bâtiments négligés, sauf qu'ici, c'est du béton soviétique, un quart de ciment, un quart de sable, un quart de corruption et un quart de je m'en foutisme...
Au bout de peu, un trou s'ouvre, bien suffisant pour laisser issue à un orphelin dénutris
La bande de mioches prend la clé des champs
Les adultes restent, pas se dérober à son destin quand même
Kobus, comme les autres
Et d'ailleurs, son considérable abdomen l'en aurait empêché si, mais on peine à l'imaginer, l'envie de refuser son devoir lui avait traversé le ciboulot
Exit donc l'avenir du pays, place aux vieux, on va voir de quel bois nous nous chauffons, collectivement

 

Et dans quelle marmite nous réchauffons notre colère !
La pression monte, à mesure que la bacchanale se poursuit de l'autre côté du mur, dans le boxon ukrainien où le top du top des intelligences qui nous gouvernent s'entassent, dans les odeurs d'aisselles, d'haleine au trichloréthylène et d'entre-fesses grasses
Et ça veut encore plus !
Du champagne, rien que ça !
Cordon rouge, Ruinart, Mumm, Moët et Chandon, tant qu'à faire...
J't'en foutrais, moi, du champagne... là, c'est kobus qui se remonte dans sa pensarde, le poing refermé sur un tesson opportunément déniché dans la réserve
La porte baille, l'inconnu va entrer, il entre, kobus le cravate au collet, appuie le tesson sous l'oeil, bouge pas, fumier, et ferme la !
Maverdave !
C'est Léon, le dirigeant de haulte entreprise, qui venait chercher une bouteille de kombucha...
Mais qu'est ce que tu fous là, abruti?
T'as pas pigé que ça allait être un carnage ?
Crétin moyen, va regonfler les voitures électriques, va !
Et on le pousse dans le tunnel ouvert par Pharamond dans le mur extérieur

 

Évidemment, sans être une silhouette en forme d'ampoule comme kobus, il est assez mal dimensionné pour enquiller le tunnel, rapport aux épaules de culturiste qui coincent
Heureusement la sueur de l'angoisse, et le musc qu'il secrète abondamment ( mutation génétique qui lui a valu son patronyme) agissent comme un lubrifiant, on le pousse au ku, on force, il gémit, étouffe un cri puis, plop, jaillit à l'autre bout avec un soupir de délivrance
On en connaît un, dans la salle à côté, qui pourrait s'en inspirer
D'ailleurs, c'est son tour de monter sur l'estrade, si l'on en croit les hurlements frénétiques qu'on perçoit depuis notre réduit "dilatée comme jamais, dilatée comme jamais, dilatée comme jamais !"
On ne sait trop à qui ça s'adresse,ni de quelles abominations ces incantations sont les prémices, mais ça chauffe

 

Pas moyen de glisser un œil dans la grande salle sans être repérés
Deux bras dans l'arbre décisionnel, soit rentrer en force soit se travestir et se renseigner, on retient la deuxième option, on costume le kobus avec les oripeaux du Ganymède tatoué, il peut à peine marcher tant tellement la ceinture du froc lui comprime le bide,

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Carte blanche (23)

Laissée à Blumroch pour le chapitre entre astérisques et à Kobus van Cleef pour les autres.

Pour aider à la compréhension de l'histoire il est vivement conseillé de lire la première partie qui se trouve ici.

 

Signé van Cleefax

 

william de la porterie, séparé de pèche melba, s'emmerde à 100 sous de l'heure dans son abri antiatomik du wioming ou du nevada

pourtant il a tout

TOUT!

de la bouffe pour un siècle, de la dope pour deux, de quoi picoler sans interruption jusqu'à la fin du monde (et du bon, mouton cadet et chambolle musigny, tiens, plût au ciel qu'il me propose la clé de sa cave, je la prendrais!) des films en pagaille, une section de pin up triées sur le volet avec certificat de non contagion (mais avec certificat d'aptitude au sport horizontal) des caisses de viagra et des bidons de lubrifiant

mais il a oublié le PQ

et il a la pétoche d'aller en chercher en ville, c'est chez les mormons où y a le general store le plus proche, à Zion, et tu sais que c'est pas des rigolos, d'ailleurs ils sont tous en prière dans les rues, il pourra pas passer avec son quat quat, il sera obligé de se joindre aux lamentations, bref, il en est réduit à courir derrière la dune pour déféquer puis enterrer les sous produits de ses chimies intimes avec une pelle pliante (LA pelle des GI, celle dont le manche dépasse vers le bas du rucksak dans les films de guerre et qui, inexplicablement, ne gène pas lorsqu'ils courent vaillement à l'assaut des positions ennemies, bon, il faut dire que les ennemis sont des niaks et des nazis, alors hein)
bon, l'hélico des marines qui a été dépéché pour récupérer william se pointe, loin sur l'horizon, le soleil écrase tout ça, comme il a décidé de s'exiler quasiment en plein désert (je préfère, en plus j'aime beaucoup l'Arizona, enfin j'aimais lorsque j'y suis allé, mais va savoir si on pourra y retourner un jour, je veux dire, avant que les lumières s'éteignent) ça va donner une scène façon ouestairne

ça ne rate pas

william a acquis auprès de négociants malhônnètes divers systèmes de protection actifs comme on dit lorsqu'on veut cacher la merdochat

ça s'active automatiquement, bien sûr, c'est l'intelligence artificielle qui veut ça

genre équation facile à résoudre

hélico plus fin du monde plus patron en train de chier derrière la dune égale menace

suite logique (une ittération selon une chaîne de markov bien huilée, pas un maillon qui grippe)

1) mettre le patron à l'abri

2) liquider les gêneurs

3) reprendre la veille active

tir conjoints de canons beaufort pilotés par radars nouvelle génération, ça devrait faire l'affaire

et, effectivement, le livreur Uber qui amenait du papier lotus tripla épaisseur, est tué net, son camion de livraison incendié

les marines, eux descendent à distance et se radinent au pas de course, hop hop pour constater les dégâts
une camionnette avec du PQ incendiée, un livreur Uber occis et William de la porterie gisant dans un coin à l'agonie, un crotale l'ayant mordu au scrotum alors qu'il poussait pour exonérer une ultime bouse glaireuse, l'ophidien stressé par les détonations du beaufort ayant réagi comme tout ophidien, en mordant ce qui passe à portée

pas jojo, le tableau

on peut dire qu'ils n'y sont pour rien, ils n'ont pas tiré une cartouche, mais passeront ils au tourniquet eux aussi?

 

oui, l'intelligence artificielle, un système de merde dont même le PDG de l'entreprise rivale n'a pas voulu pour ses bagnoles tout automatique, l'IA donc a identifié la menace , elle est allé chercher dans la base de données sise dans un serveur californien, lequel avait grillé, c'est passé sur le serveur relais (nouveau mexique) lui aussi grillé (les ingé de la maintenance réseau vivent les derniers jours de l'humanitude avec des expérimentations sexuelles, bondage avec chihuahua, fist fucking avec piments jalapenos, consommation de poppers et de budweiser-même si ça parait antinomique ça marche-) puis sur un autre en mandchourie, là c'est pas grillé, c'est débranché ou ça n'a jamais existé (william a payé mais les noiches n'ont jamais installé le truc, ils ont simplement encaissé le fric) de là redondance cyclique sur le programme de la conduite de tir, collision avec le bus du programme initial, et vlan, c'est le véhicule à quatre roues qui morfle, pas plus compliqué que ça

le sous secrétaire peine à expliquer tout bien au secrétaire du home office

on va pas pouvoir vitrifier la planète en fait

et pourtant y aurait besoin

oui, je vous assure, il y aurait grandement besoin

en désespoir de cause, nouvel essai du bouton nucléaire

autre son , on entend "wouch!!!"

joie de l'assistance, le bouzin est réparé!

en fait non, c'est les techniciens de surface de la maison blanche qui passent l'aspirateur

on peut redouter la fin et avoir l'amour du travail bien fait, non?

 

pendant ce temps , en europe, une dame forte en gueule, pourvue d'un mouton mort en guise de chevelure, tente de ranimer la flamme d'un monôme de racialistes qui défilent derrière elle

justice pour radada! Crie-t-elle

et les autres de renchérir , pénis pour ta tata!

ils déboulent aux tarterêts soit très très loin de beaumont sur oise, avisent les conséquences de la baston avec les forces spéciales et celles de la rixe avec la bande de grigny

en cette fin du monde, ce ne sont plus les cadavres ou leur vue ou leur abondance qui surprennent, mais le fait que, comme d'habitude, il n'a ai pas de blancs ou si peu parmi les allongés

elle va entonner un chant funèbre aux mânes des cailles de técis lorsqu'elle avise, au loin, une silhouette qui détale entre les barres, entre les carcasses de bagnoles

chose étrange, la silhouette est casquée d'un intégral et affublée d'un costard grisâtre de comptable, loin devant elle, un scoutaire de bonne cylindrée bourdonne en taillant la route

sus!

sus au gwer qui se carapatte là bas!

 

car il ne peut y avoir qu'un gwer à se promener dans les técis en costard et casque intégral

un gwer pas très malin, en sus, et pas très véloce non plus car ils viennent de le rattraper sans efforts

et lorsque je dit sans efforts, ils sont même pas essoufflés, alors que le mec en question est paniqué, la buée recouvre l'écran de son casque, il s'est cogné à peu près partout, est tombé, a déchiré son futal et démasque ainsi un grotesque kangourou superman

la troupe l'apostrophe en ces termes

"alors, le blanc, on voulait nous fausser compagnie?"

on relève la visière, le mec a l'air totalement abruti, une synthèse

grassouillet, il est de plus bègue à n'en plus pouvoir, émaillant ses questions de heu très discordants

"c'est nous qu'on pose les questions, ici!" tonne l'égérie à mouton mort sur le crâne

elle est aussi grassouillette que lui mais elle le porte mieux, en raison de sa taille, de sa prestance et de son bagout, alors que son vis à vis a le charisme d'une huitre morte depuis une semaine ( ou d'une pizza froide au choix)

puis une lente élaboration se met en branle dans sa cervelle épaisse, ce type, ça serait pas....si ce présentateur télé un peu chelou, comptable plus scoutaire avec chauffeur plus casque intégral plus grassouillet....ça peut jouer

d'autant que le type déclare "ne touchez pas à ma personne, toute ma vie je me suis battu pour, non rien"
déclic
"ça serait pas maître capello? ou le mec de nice, celui qui a gagné des prix à moto?"

difficile de statuer, elle ordonne qu'on le mette dans le goutebeï

le goutebeï en ouest africain, c'est le parc à chèvres, tu peut parquer des tas de trucs, des chèvres, des moutons, des hostages, tout

en l'occurence, les hostages n'ont aucune valeur puisque personne ne va les racheter mais comme viande fraîche oui pourquoi pas? en effet la fin du monde a désorganisé la chaîne lojistik de la GD et bien souvent, on manque de tout dans les kortiers

ou alors pour l'échanger contre une cargaison de mac chicken? ça peut s'envisager

toujours est il que notre triste rondouillard en devenir sent le monde s'ouvrir sous ses pieds

resté seul avec l'égérie monumentale il tente de dialoguer, de la convaincre

"j'étais venu voir machin, celui dont l'anus fut ruiné par la police, vous savez, je l'ai pas laché alors que toulmonde l'a laissé tomber"

l'autre, ces discours elle n'y entend goutte, mais dans cette bouillie verbale (casque, bégaiement, confusion, et puis aussi un peu de toch ) elle retient quelques mots "anus, lécher, machin" et comme elle est d'humeur folâtre, elle arrive à se convaincre que le mec lui propose un anulingus pour prix de sa libération

banco!

elle l'entrave des poignets, le débarrasse de son casque, l'allonge sur le sol de la cave, au milieu des denrées récupérées du LIDL (promos sur les chaussettes basses en tissu mélangé, cafetières à piston made in viet nam, consoles PS2 et tout à l'avenant) se trousse haut et l'enfourche en s'agittant

le malheureux en dessous, s'il n'est pas tué par l'odeur, le sera par le poids

ou inversement

toujours est il qu'il s'étouffe longuement avec frissons et spasmes avant d'abdiquer

lorsque sa partenaire se relève, frustrée d'avoir été laissée sur les berges du plaisir, elle tente de le réanimer d'un coup de savate, tu parles, il est bleu violet avec des pétéchies sur les conjonctives et la sclère

triste fin

d'autres fins sont plus fun et au moins aussi ridicules

ainsi d'un thuriféraire de la soffrans' transmissible de génération en génération ( ce qui implique une transmission de la culpabilité d'autres générations en autres générations, effet miroir parfait, on se croirait en cours de maths avec la théorie des nombres imaginaires) qui, au seuil d'un musée dédié à l'âme d'une gentille écrivaine et qui glisse sur des pointes bic, dérape et se rompt le cou en bas d'un escalier (aux pays bas, les maisons sont étroites, beaucoup d'escadrins, même dans les musées)

ou d'un toucheur de beaux fils à lui confiés qui défunte en buvant son foscao du matin, tout simplement parce qu'il s'est levé brusquement en regardant par la fenêtre de la cuisine du mas provençal, a marché sur la ceinture de sa robe de chambre et s'est empalé sur le couteau à pain, direct dans le foie, une agonie de trente minutes et le fait que sa belle fille folliculaire soit dans les environs n'a rien à voir

 

loin de là , très loin, dans un paradis fiscal et néanmoins extra européen, l'ordonnateur du pouchepoule se questionne

quelque chose a foiré

mais quoi? et où?

il pourrait se poser la question longtemps, mais l'arrivée d'un gromando slamique qui débarque sur le sable fin de la plage en semant la terreur parmi les gardes de la rézidenz coupe court à ses ratiocinations
on ne sait d'ailleurs d'où viennent ces gars là, on n'entend goutte à leur sabir, mais on a compris une chose, une seule, c'est sauve qui peut!

sauf que ça peut peu, si j'ose dire, et au bout

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Carte blanche (34)

Laissée à Kobus van Cleef

La première partie est ici et la deuxième ici.

 

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

 

Troisième partie

 

Se concertant,nos trois gousbyres décident d'une approche discrète, furtive, mais devant nécessairement aboutir à la capture de l'espion ( en angluche courant spie, en russe moudern' szpion)
Blumroch se glisse depuis la véranda puis coupe par les ribines pour rejoindre la face postérieure du bingalo, le Dr réprouvé fera du barouf dans son cabinet d'aisance, pour détourner l'attention et Kob's fera le guet, le chouf, le pet depuis une lucarne sur le toit
Tout se met en place rapidement, Blum, silencieux et rapide comme le guépard parvient, à l'issue d'un mouvement tournant napoléonien, à mettre la main sur l'individu, lequel tente de se soustraire à sa poigne mais ouat ! autant demander à un aveugle s'il veut voir
Arrivé en renfort, kobus entrave assez brutalement le suspect, puis se met en devoir de l'interroger
Alors mon brave, on espinche les gensses chez zeux ?
C'est assez peu urbain,dites nous pourquoi donc
Le mec, sans âge, sans émotions, fixe le mur en face
Ce qui enrage Kob's, évidemment
Il roue de coups leur prisonnier, à tel point que Blumroch le retient, il nous fait un coup de calgon là, l'artiste, c'est le treponeme qui lui est monté au cerveau ?
Enfin, la gueule en sang, les yeux pochés, respirant avec peine à travers son nez éclaté, le suspect avoue

 

Oui son nom est Frank
Il est là pour un truc lié à quelqu'un de sa famille
Nom de djieu !
Frank, la famille...!
Ça fait tilt dans la cervelle des autres, c'est Frank,LE Frank ?
Allez vas y Frankie,crache tout, déballe, sans rien celler !
Un ou deux horions solidement appliqués sur le museau relancent la confession, faut dire que kobus, fatigué,a passé la main à Blumroch
Où l'on apprend que Frankie cherche depuis la fin du conflit mondial, non pas sa fille, la petite Anne ( Anne comment, crétin ! s'exclame Blum, Anne de Bretagne ? tu m'as l'air d'avoir une sacrée tête de breton, tiens, bien dure mais pas autant que mon gourdin ! et les baffes pleuvent sur la trogne du muet épisodique, pour le rendre plus locace) mais l'archiviste de la maison birro, les précurseurs de la pointe bic, pour pouvoir faire antidater certains écrits,falsifier l'archivage de la composition de l'encre et donc faire remonter certaines pages de certain journal dans le passé

 

Vous vous rendez compte ?
Le mec avoue chercher un putatif faussaire, dans le but de falsifier des archives !!!
Et faudrait laisser passer ça ?
Sans rien dire ?
D'ailleurs il n'a pas tout dit, allez kamerad Blumroch, travaille le un peu, qu'il crache le reste, si les coups n'y suffisent pas on pourra se rabattre sur la peur, tiens fumier, on va t'accoupler avec la Fatou, on verra dans quel état seront tes couillettes une fois passées à l'essoreuse de sa libido
Parle, connard,soulage ta conscience !
Non non,noooooonnnn pas la Fatou, je dirai tout, mais passsss la Fatou
Laquelle Fatou déboule, une lardoire à la main, dans le but inavoué d'occire tous ces malfaisants qui ont pris le bingalo d'assaut mais elle glisse,ses grands pieds plats ayant élargi ses ignobles savattes puantes, et vlan ! la lardoire lui échappe pour venir se planter dans sa fesse grasse et tremblotante,sectionnant directement l'artère fessière, à peine une agonie de 5 minutes où elle remercie son bon maître de l'avoir recueillie, nourrie et logée, "et pouwtant bwana, je vous twahissai dans votwe dos, j'ai dewobe pendant des années twois ouefs chaque semaine dans votwe cellier, et j'ai aussi couché avec votwe voisin, pas qu'il me plaisait mais il insistait le bougwe et puis aussi...."

 

Les trois compères sont penchés autour de la mourante, le vieux confrère sans nom lui tient la pogne puis murmure "ego te absolvo" et ajoute à l'adresse des deux autres "ça peut pas faire de mal, même si la bougresse était islamoanimiste, comme tous par ici,sauf les chefs coutumiers, ils sont animistes à part entière, quand aux jeunes, ça se divise entre islamistes rigoristes, islamistes très rigoristes et chrestos évangéliques" un dernier spasmes et la pauvrette n'est plus
C'est ce moment sacré, que dis je, intouchable, où l'âme rejoint son créateur, ce moment que nul n'a le droit de troubler, c'est ce moment que le prisonnier choisit pour tenter la belle
Ordure,va !
Y a des gens qui ne respectent rien !
Vif comme un agent du fisc, le confrère dégaine son vieux webley & Scott,arme le chien,tire
Long feu !
Je sais pas comment ils entretiennent leurs armes et leurs maisons, dans ce pays, mais ça laisse à désirer
Alors que le type a déjà passé le seuil de la pièce, il réarme posément, prends appui sur son autre avant bras replié,poum ! le coup part emportant les testicules du fuyard ( effet de rime entre part et fuyard)
Le pauvre diable s'agite un instant,ses jambes pédalent dans le vide, alors que son esprit est tendu vers le grand large
Il murmure"forgerie, falsifications, et puis quoi, toulmonde le fait, toulmonde en profite, pourquoi pas moi ?"
Puis il meurt

 

Les deux compères se tournent vers le confrère, lequel fixe d'un œil alarmé sa petoire
Deux morts en 5 minutes, ça fait vite ça fait fort c'est l'afwique en somme
Serait il temps d'interroger le folliculaire de la société birro ?
Avant qu'elle ne soit rachetée par Bic ( et son baron)?
Malheureusement, c'est plus possible, le mec est mort d'une paralysie générale l'an dernier, le treponeme,mal soigné, ça tue encore, et puis à ce stade,franch'ment, on pouvait plus rien pour lui
Mais sa bicoque n'a pas été rachetée, on peut visiter, j'ai gardé la clé puisque j'allais m'enquérir de son état, et lui essuyer les trois sueurs de l'agonie ( ça a duré longtemps)
Sitôt dit sitôt fait, le taudis est à deux maisons du bingalo de notre ex confrère, en deux enjambées, on y est
Maverdave !
Le lieu est squatté par une bande de crève la faim, éleveurs peuls repoussés de leurs pâtures par l'avancée du désert et celle de la ville
Kes ki foutent là, ceux là ?
Il suffit de brandir le webley & Scott pour obtenir place nette

 

Bon, une fois les scouateures dégagés,y va bien falloir expertiser le merdier laissé par l'archiviste de la défunte société birro
Un cadeau
Si vous aimez.... en plus, sous les tropiques, avec les insectes, on pateauge dans une bouillie moitié cellulose moitié chitine, avec les animalcules vivants qui vous bourdonnent aux zoreilles
Ho que c'est détestable !

 

poursuivons donc
où donc sont rangées les archives?
dans la cave? mais y a pas de cave sous les tropiques
au grenier? sous les feuilles de latanier? mais la vermine bouffe tout, non?
dans un coffre en chuiche? faut trouver la banque et le numéro du coffre, et ça, c'est pas gagné
sous le lit?
ils entrent dans la chambre, il y a une forme humaine sur le lit, un blanc on dirait
enfin une momie, un cadavre desséché avec plein de trous dans l'épiderme, on pige que les peuls aient pas insisté pour rester (ça et le rigoustin du médecin local)
kes ki fout là , encore un scouataire?
et non un scoutaire, ça c'est pour un président de petite taille et à fort IMC
on s'approche tout de même, curiosité morbide , sûrement
pas de trace de blessure, la tête est restée en place, donc c'est pas un décès chariatique
on lui expertise les rares possessions qu'on peut trouver, une montre lip depuis longtemps arrétée, une paire de brodequins sans âge, un couteau chuiche, un écusson de scout d'europe (tu connais cette obédience chez les toucheurs de p'tits garçons? question de l'un à l'autre, lancée sans espoir d'une réponse, histoire de meubler la gène qui s'abat sur eux à mesure qu'ils violent le repos du défunt), ha, du sérieux, un larfeuille pauvrement fourni, des papiers d'identité décolorés au nom d'un pondu de golines (quel blase à la con j'te d'mande un peu), deux trois billets démonétisés (des francs céfa, on va pas loin avec ça), une confession, d'une écriture tremblottante, descendante
"moi reivax pondu de golines, à la veille de rendre l'âme par un accès de palud mal soigné-la faute à l'interdiction de la quinine, dans sa forme de sulfate d'hydroxi- avec une hémoglobinurie comme j'en ai jamais eu- la cuvette des chiottes était quasi noire- atteste sur l'honneur n'avoir aucun rapport, lien ou intérêt commun avec le mec dont le nom ressemble au mien, c'est l'âme en paix que je quitte ce monde, ayant trouvé à m'abriter dans ce bingalo désert, j'y ai d'ailleurs trouvé de quoi ravir les historiens des décennies à venir, j'ai caché ça dans
on tourne la page
rien
merde, y a pas une autre page?
les peuls s'en sont servis pour se torcher? pas trop leur genre, leur truc c'est plutôt les galets plats
pour allumer le feu ? ça c'est plutôt le truc de Johnny
pour noter la liste des courses? ouai...ça peut se concevoir
on se met à la recherche de ladite liste
faut chercher longtemps

 

et finalement, dans le local poubelle, on trouve un bout de papelard chiffonné
d'un coté , une liste, effectivement, de courses "chocapics, papier ku, réglisses du bon pasteur(un gros paquet), café (moulu fin pour perco)...."
de l'autre....rien
maverdave!
comment faire?
c'est aussi pire que lorsque ma moitié égare ses clés
où peut on cacher des archives ?
archives d'une entreprise qui avait nécéssairement une certaine surface, tant commerciale qu'en termes de réputation....
c'est là que l'illumination éclaire le kamerad Blumroch
la lettre cachée d'Edgar Poe!
le papier peint!
le foutu papier peint!
il se rue sur un des murs, le sonde, le gratouille, le renifle.... tire sur un lé depuis le sol (facile, l'humidité des tropiques détrempe puis la saison sèche déssèche) frrt frrt, le pan de papier se décolle, à son avers on retrouve des colonnes de chiffres (de l'arabe sefr, zéro) des essais de missives ou de compte rendus de réunion qui se débinent et tombent en tas sur le sol....
tiens si ma fille avaient réussi l'école des chartes, c'est une ruse que je lui aurait soufflée "ma fille, si tu veux débusquer des archives, décolle le papier peint, même si c'est du Zuber qui a trois siècles, ou plutôt , surtout si c'est du Zuber...."
allez on se met à exploiter le truc....
merde, c'est du magyar....et moi je sais dire puztza, paprika, pàlinka....on n'est pas rendus

 

Au milieu du classement des papiers, une voix s'élève
Celle de notre chose frère exilé pour efficacité trop grande des inséminartifs par lui pratiquées
Que faire des différents de

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