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Récréation (37)

 

Le bêtisier des forces de l'ordre (3) 

  • La tête ne lui tenait plus que par la peau du derrière.

  • La victime, blessée à une jambe, est venue jusqu'à la voiture en copulant sur une jambe.

  • Le cadavre de l'homme qui nous a été présenté correspondait bien à la description de la femme qui avait été vue par les différents témoins.

  • Le cadavre ne semblait pas en possession de toutes ses facultés.

  • Le cambrioleur portait sur son visage sournois les traces de sa culpabilité.

  • Le camion que nous avons inspecté transportait 30 porcs munis de leurs femmes.

  • Le chien s'est alors jeté sur nous avec l'air menaçant de son maître.

  • Le choc fut sans gravité même s'il fallut déplorer deux morts.

  • Le complice des deux voleurs était sans doute le troisième.

  • Le conflit entre la police et la gendarmerie étant ce qu'il est, l'enquête ne put aboutir.

  • Le corps fut retrouvé dans le congélateur encore chaud.

  • Le coup porté à bout portant lui a enfoncé la moitié des dents dans les oreilles.

  • Le coupable proclamait son innocence que comme tous les menteurs du monde.

  • Le défunt a formellement reconnu son agresseur.

  • Le défunt confirma que son meurtrier avait bien agi seul.

  • Le garçon de café était une femme.

  • Le logement de fonction du gendarme était trop exigu pour être habité.

  • Le manouche habitait une caravane tirée par sa femme.

  • Le mari semblait plus honnête de 50% que sa femme.

  • Le militaire appréhendé était en fait curé d'une paroisse de la région.

  • Le motif du vol était le meurtre.

  • Le mur avançait à grand pas vers le véhicule.

  • Le nommé Martin L... fut si violemment frappé qu'il reprit connaissance.

  • Le pendu est mort noyé.

  • Le plaignant, visiblement en état d'ébriété, prétendait s'appeler Jésus et signa le formulaire d'une croix.

  • Le policier put frapper son agresseur à la tête sans difficulté, son arme étant parfaitement réglementaire.

  • Le prévenu a attendu d'avoir fini son repas pour commencer une grève de la faim.

  • Le récidiviste n'avait jamais rien eu à se reprocher.

  • Le susnommé refusa catégoriquement de nous dire son nom.

  • Le suspect étant sans domicile fixe, les policiers purent le cueillir quand il sortit enfin de chez lui.

  • Le suspect nous a alors menacés en fronçant les sourcils.

  • Le suspect portait aux pieds des chaussures de type baskets aux origines douteuses.

  • Le suspect s'est alors décidé à passer aux aveux sans même qu'on ait à le frapper.

  • Le suspect s'est alors décidé à passer des aveux complets pour nous prouver qu'il n'était pour rien dans cette affaire.

  • Le suspect, qui exerce depuis 20 ans le métier de fourreur, a farouchement nié les accusations de viol.

  • Le tiroir-caisse était en effet vide comme s'il n'y avait rien dedans.

  • Le trio des voleurs était composé de quatre hommes d'origine africaine.

  • Le trou de balle était si gros que nous avons pu y mettre deux doigts.

  • Le vélo déambulait seul avec une alcoolémie non autorisée.

  • Les chaussures de l'accidenté étaient aussi bien habillées que lui.

  • Les deux trous de balle étaient parfaitement groupés ensemble.

  • Les neufs coups de couteau sur le cou et le visage de la victime laissaient croire à une mort qui n'était pas naturelle.

  • Les recherches ont permis de retrouver rapidement les 5 cadavres des 2 disparus.

  • Les trois africains soupçonnés d'avoir trempé dans l'affaire ont tous été blanchis par l'enquête qui a suivi.

  • Les trois balles étaient groupées dans l'oeil gauche qui semblait ne plus rien voir.

  • Maîtrisé par nos soins, l'homme s'est enfui à toutes jambes, malgré sa jambe artificielle qui s'était décrochée.

  • Malgré ses 4 frères et soeurs, le jeune homme était fils unique.

  • Malgré son mariage et ses quatre enfants, l'homme vivait comme un veuf éploré.

  • Malgré son passé d'artisan boulanger, l'homme s'était pendu.

  • Malgré son refus de nous suivre au commissariat, l'homme accepta sans réticence de s'y rendre avec nous.

  • Malgré un taux d'alcoolémie de 3.8, le conducteur avait gardé toute sa lucidité pour écraser l'animal.

 

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Récréation (25)

 

 

J'ai reçu par mail cette petite histoire (merci à K.V.T.) :

 

Journaux intimes d'animaux


Le Chien :


Jour nº 180

8h00 : Chouette, de la pâtée pour chien ! Ce que je préfère !

9h30 : Chouette, une sortie en voiture ! Ce que je préfère !

9h40 : Chouette, une promenade ! Ce que je préfère !

10h30 : Chouette, une sortie en voiture ! Ce que je préfère !

11h30 : Chouette, de la pâtée pour chien ! Ce que je préfère !

12h00 : Chouette, les enfants ! Ce que je préfère !

13h00 : Chouette, la cour ! Ce que je préfère !

16h00 : Chouette, les enfants ! Ce que je préfère !

17h00 : Chouette, de la pâtée pour chien ! Ce que je préfère !

17h30 : Chouette, papa et maman ! Ce que je préfère !

Jour nº 181

(Voir jour n° 180)

Jour nº 182

(Voir jour n° 181)

Jour nº 183

(Voir jour n° 182)


Le Chat :


Jour nº 152

Mes ravisseurs continuent à me provoquer avec de bizarres petits objets pendouillant au bout d'une ficelle. Ils se gavent de viande fraîche au dîner pendant qu'ils me forcent à manger des céréales déshydratées. La seule chose qui m'aide à tenir le coup est l'espoir d'une évasion, et la maigre satisfaction que je retire de temps à autre de la destruction d'un meuble. Demain, je mangerai peut-être une autre plante d'appartement.

Jour nº 161

Aujourd'hui, ma tentative d'assassiner mes ravisseurs en me glissant dans leurs pieds pendant qu'ils marchaient a presque réussi. Il faudra que j'essaie encore depuis le haut des escaliers. Dans l'espoir d'induire dégoût et répulsion chez ces vils oppresseurs, je me suis encore forcé à vomir sur leur fauteuil préféré. Il faudra que je recommence sur leur lit.

Jour nº 165

J'ai décapité une souris et leur ai apporté le corps, afin de leur faire comprendre ce dont je suis capable, et pour frapper leurs coeurs de terreur. Mais ils se sont juste extasiés et se sont répandus en paroles onctueuses et condescendantes, me disant à quel point j'étais un bon petit chat. Hmmm? Ça ne fonctionne pas conformément au plan.

Jour nº 168

J'ai enfin réalisé jusqu'à quel point allait leur sadisme. Sans aucune raison, j'ai été choisi pour le supplice de l'eau. Cette fois, de plus, il comprenait une substance chimique mousseuse et piquante nommée shampooing. Quel cerveau malade a bien pu inventer un tel liquide ? Ma seule consolation est le morceau de pouce que je tiens encore entre mes dents.

Jour nº 171

Aujourd'hui s'est tenue une sorte de réunion de malfaiteurs. J'ai été placé à l'isolement pendant l'événement. Cependant, j'ai pu entendre le bruit et humer l'odeur nauséabonde de ces tubes de verre qu'ils appellent bière. Plus important, j'ai réussi à obtenir l'information que la raison de ma réclusion était mon pouvoir allergisant. Il va falloir que j'apprenne de quoi il s'agit pour que je puisse l'utiliser à mon avantage.

Jour nº 174

Je suis persuadé que les autres prisonniers sont des comédiens ou peut-être même des mouchards. Le chien est relâché tous les jours et semble plus qu'heureux de revenir. C'est visiblement un attardé mental. D'un autre côté, l'oiseau doit être un informateur puisqu'il leur parle constamment. Je suis certain qu'il leur rapporte mes moindres mouvements. Tant qu'il restera dans cette pièce de métal, sa sécurité est assurée. Mais je peux attendre. Ce n'est qu'une question de temps.

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Historiettes, contes et vaticinations (10)

Une petite histoire déjà mise en ligne sur ce blog le 29/01/2007 :

L'an zéro

Ils avaient maintenant tous pris place sur les gradins de la tribune, la cérémonie n’allait pas tarder à débuter. On pouvait dénombrer 1 856 chefs de nations autonomes ou leurs représentants, la planète entière était pour ainsi dire présente pour cet événement sans précédent dans l’Histoire. Le monde était enfin uni, après des millénaires de guerres et de divisions, les responsables et leurs peuples avaient enfin compris où étaient leurs intérêts. Plus d’armées nombreuses à entretenir, une simple force chargée d’intervenir au cas échéant demeurait sous tutelle du gouvernement mondiale, plus d’arsenal coûteux à concevoir et à acheter, cette argent pouvait être utilisé pour aider au développement des zones les plus pauvres, plus de conflits indépendantistes, toutes les nations grandes ou petites étaient les bienvenues.

Ce soir à minuit, une fois les festivités des célébrations terminées, le monde entrerait dans une nouvelle ère, ce serait la première année de l’Union mondiale. Cette datation remplacerait dorénavant officiellement toute les autres trop marquées religieusement et susceptibles de blesser les susceptibilités et d’engendrer des querelles. Bien sûr, cela ne se ferait pas sans quelques grincements de dents rétrogrades, mais l’enthousiasme était très largement majoritaire.

Pour marquer le début de la cérémonie, on allait maintenant procéder au lever des couleurs de l’Union Mondiale devant les 1 856 pavillons nationaux. Lentement, sur l’hymne « La paix pour toujours » joué par l’orchestre, le drapeau s’élevait sur le mat. Sur fond bleu, il figurait une carte du monde en projection azimutale équidistante, le pôle nord servant de centre, entourée par les douze étoiles d’or de l’ex-Union Européenne. C’était, en fait, l’ancien drapeau de l’ONU que l’on avait modifié pour rendre hommage à l’Union européenne qui avait été l’inspiratrice de cette réalisation. La première, elle avait pensé que le concept d’états souverains était dépassé, malgré bien des déconvenues ses dirigeants avaient tenus le cap et on pouvait maintenant jouir du résultat.

Le pavillon était tout juste arrivé au sommet du mat, quand les images se brouillèrent au même instant sur toutes les télévisions de la planète. Devant leur poste les téléspectateurs durent attendre quelques secondes avant que les chaînes n’annoncent l’effroyable nouvelle : malgré toutes les précautions en matière de sécurité une bombe avait explosé sur le site. Une bombe d’une grande puissance, certains parlaient même de nucléaire. La tribune officielle, les gradins destinés aux spectateurs, les quartiers d’habitation environnants avaient été pulvérisés. En attendant de plus amples informations, les spécialistes affluaient sur les plateaux des journaux télévisés pour donner leur avis. Bientôt, la piste de l’extrême droite nationaliste commençait à en mettre d’accord le plus grand nombre. Malgré la surveillance, les arrestations et les condamnations l’hydre fasciste n’avait pas été vaincue et leurs imprécations contre l’Union avait fini part faire des morts, des milliers de morts. Il fallait se rendre à l’évidence : les autorités avaient été trop laxistes avec elle.

Ce n’est que le lendemain, que la revendication officielle, irréfutable, parvenait aux dirigeants intérimaires et aux agences de presse. Le responsable de ce carnage était "Al Qaida", le groupe islamiste que l’on croyait définitivement dissout depuis de nombreuses années. Sur leur message ils indiquaient « que le sabre du Prophète (paix et bénédiction sur Lui) s’était abattu sur les dirigeants impies et usurpateurs et les avait réduits en poussière », le reste du texte annonçait d’autres attentats tant que le monde serait « sous la coupe des croisés » et en prenait pour preuve indéniable le drapeau de l’Union Mondial qui représentait le monde enserré entre les douze étoiles de la Vierge Marie, symbole éminemment chrétien.

 

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Sur le Mal absolu et relatif

J'ai découvert un texte de Dang sur le blog Koztoujours tu m'intéresses grâce à la page consacrée aux controverses historiques crée par Philippe Edmond. Bref, ce texte est intitulé ''Auschwitz, triomphe du Diable ?'' ; or, dans mon blog j'ai déjà expliqué pourquoi, à mon avis, considérer le nazisme comme le mal absolu est historiquement faux et politiquement préjudiciable à notre pays. Diaboliser son adversaire pendant la guerre est normal, si je puis dire ; mais étrangement, les années qui nous séparent de la Seconde guerre et de la Shoah ne permettent pas de prendre le recul nécessairement pour considérer froidement cette période. Loin de moi l'idée de minimiser la responsabilité des uns ou la souffrance des autres, seulement le travail des historiens doit se faire sereinement pour pouvoir analyser les faits de façon dépassionnée. Dès qu'on touche au fascisme on en est très loin. En guise de préambule, j'ajouterai deux choses. Premièrement, il me faut passer sous les fourches caudines en précisant que je suis ni un révisionniste ni un négationniste ni un néo-nazi (même si je regarde la loi Fabius-Gayssot comme une infamie dans un pays démocratique). Deuxièmement, je n'attaque aucunement l'auteur de ce texte, mais il me semble représentatif parce qu'écrit par une personne sincère et de droite. Je ne vais pas me livrer à une critique tout azimut ou un démolissage de son texte mais seulement relever ce qui me paraît tenir de l'aveuglement de la passion et non de la raison. Quelqu'un pourra bien-sûr m'objecter que Dang ne prétend pas faire oeuvre d'historien et il aura raison ; je l'ai dis plus haut, il s'agit juste d'un choix à titre d'illustration.

Les lignes entre crochets et en rouge ont été rajoutées par moi.

 

''Auschwitz, triomphe du Diable ?

 

Il faut se précipiter à Cracovie, sur les pas de Jean Paul II. La vieille ville est magnifique avec ses clochers, ses façades baroques, ses parcs, ses places romantiques, ses rues piétonnes bordées de bars et de restaurants. Une foule dense, jeune et joyeuse, parcourt ces quartiers historiques jusque tard dans la nuit.

On peine à imaginer qu’un peu plus de 60 ans plus tôt, à 60 km de là, des hommes mirent au point la plus épouvantable machine à faire souffrir et mourir d’autres hommes : Auschwitz. [Pourquoi la plus épouvantable machine ? L'Histoire est malheureusement riche en épouvantes de toute sorte, passées, présentes et je le crains, futures.]

Arriver à Auschwitz un beau jour d’été ce n’est pas d’emblée trouver l’image de l’enfer qu’on imaginait. Le soleil, la verdure ne donnent pas une impression de barbarie.

Des autocars amènent des centaines de jeunes juifs américains venus se recueillir là où des ancêtres ont disparu. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochent de l’entrée les uns et les autres se taisent.

On passe la porte célèbre avec l’inscription « Arbeit macht frei » («le travail rend libre»). L’endroit est paisible.

Un vent léger joue dans les feuilles des nombreux bouleaux qui poussent dans les allées.

Les baraques sont en briques et ne donnent pas cette impression de désolation que l’on trouve au camp du Struthof, en Alsace. Si on ne voyait pas les barbelés électrifiés on pourrait se croire dans une immense colonie de vacances. L’image d’un camp militaire vient aussi à l’esprit.

On entre dans l’un des nombreux baraquements transformés en musées et là tout bascule.

On passe de la sérénité à l’horreur. Des quintaux de cheveux humains sont entreposés ainsi que des milliers d’objets récupérés par les tortionnaires sur leurs prisonniers. Ce n’est qu’une petite partie du butin. Tout le reste avait déjà été reconditionné, recyclé et mis à la disposition du peuple allemand. Avec les cheveux on confectionnait de belles couvertures. Les dents en or étaient fondues. [Peuple allemand, il faut le rappeler, soumis à un blocus, bombardé depuis 1943 et subissant une économie de guerre depuis fin 1939. Il était loin de se vautrer dans le luxe.]

Les milliers de poupées et de nounours que l’on voit dans les chambrées transformées en entrepôts étaient-ils retapés et offerts aux petits aryens ? Probablement. Se sont-ils jamais doutés qu’on les avait arrachés à des enfants prisonniers, promis à la mort ?

On voit également des centaines de valises dont certaines portent les étiquettes de destinations heureuses : Capri, Paris, Istambul. Leurs propriétaires ne pensaient pas que leur ultime destination serait un village désormais maudit près de l’une des plus belles villes d’Europe. Plus loin ce sont des centaines de brosses à dents, de blaireaux, de cannes, de béquilles, de prothèses en tous genres qui sont livrés au regard. De grands malades, de grands handicapés, des vieillards, ont été internés ici.

On ressort pour aller visiter d’autres baraques.

Chaque nationalité européenne a son musée de la souffrance à Auschwitz.

On pense aux révisionnistes et autres négationnistes.

Sont-ils venus ici ? Au fait, que prétendent-ils ? Que contestent-ils ?

La réalité des morts et des souffrances ou le nombre de juifs tués à Auschwitz ? [Toute le question est là, comment parler d'individus quand on ne sait pas ce qu'ils ''prétendent'' justement.]

Une exposition dans le ghetto de Cracovie nous apprend que sur les 6000 anciens élèves d’une école juive de la ville 1500 étaient encore en vie en 1947, la plupart avaient pu se cacher grâce à l’aide d’organisations catholiques. On se sent un peu mieux en apprenant qu’il y eut ces actes de résistance. Cela va à l’encontre des affirmations, malheureusement en partie avérées, selon lesquelles des juifs étaient livrés par des Polonais contre un sac de pommes de terre. [Par haine, esprit de lucre ou pour survivre. Que ferions-nous, nous-même, en cas de disette ?]

On sait aussi que sur le million et demi de victimes recensées dans ce camp de la mort il n’y avait pas que des juifs.

On trouve parmi elles des résistants polonais, de simples citoyens des alentours du camp, même pas résistants, mais que leur conscience avait amenés à un moment ou un autre à donner une aide quelconque à des fugitifs. Un verre d’eau offert à un évadé et on se retrouvait dans l’antichambre de la mort.

Il y avait aussi des tziganes. Vingt mille gitans sont morts à Auschwitz ainsi que quinze mille prisonniers de guerre russes, des centaines d’homosexuels, des résistants arrêtés un peu partout en Europe, quelques droits communs aussi lorsqu’ils n’avaient pas été choisis pour être les « kapos » de triste mémoire.

On estime à 10% le pourcentage de victimes non juives à Auschwitz.

Tous les morts d’Auschwitz n’étaient pas juifs, tous les juifs de Cracovie ne sont pas morts, c’est exact. En faire état sans donner d’autres précisions, selon la méthode révisionniste, c’est faire accroire qu’ils étaient minoritaires dans le camp d’extermination. Les juifs furent tout de même un million trois cent cinquante mille à périr derrière ces barbelés électrifiés. [Il semble que l'on connaisse tout de même un peu les "méthodes révisionnistes"]

Si un seul juif avait été tué parce qu’il était juif ne serait-ce pas déjà une honte pour l’humanité ?

Laissons les révisionnistes à leur macabre et dérisoire comptabilité.

La visite nous conduit aux chambres à gaz, aux fours crématoires.

Des milliers de cannettes de gaz ont été conservées.

Les négationnistes affirment que c’était pour désinfecter les vêtements.

L’odieux le dispute au ridicule ?

Pourquoi ces chambres à gaz sont-elles situées à côté des crématoires ? [parce qu'il ne s'agit pas des mêmes chambres.]

Ont-ils un début de réponse à cette interrogation ?

Pourquoi affirment-ils qu’elles n’ont pas existé en dépit de la matérialité des preuves et des nombreux témoignages ?

On ne peut que déplorer la loi qui interdit aux historiens d’affronter les négationnistes et faire litière de leurs assertions qu’ils ne se gênent pas pour diffuser, comme lors du récent colloque révisionniste de Téhéran.

Oublions-les, sans leur donner une oreille complaisante. [Comment en parler sans les écouter ?]

L’astuce du Malin est de faire croire qu’il n’existe pas. [Sans les chambres à gaz l'endroit serait-il plus humain pour autant ?]

Le voyage en barbarie se poursuit.

Dans une cour réservée aux résistants on suspendait les prisonniers par les coudes et on les laissait des heures dans le froid avant de leur tirer une balle dans la tête. [Les exécutions n'avaient lieu que l'hiver ou n'y a-t-il pas d'été en Pologne ?]

Pourquoi les S.S faisaient-ils souffrir les gens avant de les tuer ?

Ailleurs on voit comme au Moyen-Âge des cellules si étroites, si petites qu’on ne pouvait s’y coucher, s’y asseoir, s’y tenir debout. On y emmurait des détenus coupables de « résistance » à l’intérieur du camp et on les laissait mourir de faim et de soif.

Comment des hommes qui avaient été au moins pour certains des enfants aimés par leurs parents, des enfants innocents, souriants et joueurs, ont-ils pu atteindre ces sommets de la méchanceté, de l’horreur, de la barbarie ? [Question valable pour tous les bourreaux de la planète.]

La question est lancinante tout au long de ce périple dans l’innommable.

Où était Dieu à Auschwitz ? Comment un Dieu de bonté et d’amour a-t-il pu tolérer tout cela ?[Et tolérer le Rwanda, le Cambodge...] Nietzsche a-t-il raison de proclamer la mort de Dieu ?

Et pourtant le Christ était bien présent à Auschwitz. Comme à l’accoutumée il était bafoué et discret, il se trouvait à côté des plus pauvres.

Il inspirait le père Maximilien Kolb. Ce franciscain polonais offrit de prendre la place d’un père de famille qui avait été choisi au hasard avec neuf autres prisonniers pour être emmuré en guise de représailles pour l’évasion d’un des leurs dont on apprendra plus tard qu’il s’était noyé en tombant dans les latrines.

Au bout de quinze jours Kolb et trois autres martyrs n’étaient toujours pas morts et narguaient les nazis en chantant des cantiques à la Vierge.

Un médecin les tua en leur injectant une substance mortelle.

Oui, des médecins étaient présents à Auschwitz. Non pas pour soigner les malades et honorer leur serment mais pour procéder à des « recherches » et expériences sur les prisonniers.

Des femmes, des jumeaux, notamment, furent opérés, mutilés, estropiés pour vérifier je ne sais quelles théories.

Leurs « découvertes » ne sont guère évidentes. Heureusement pour la Science !

Au procès de Nuremberg certains sauvèrent leur peau sinon leur âme en se cachant derrière le paravent de la recherche.

Le sacrifice du Père Kolb ne fut pas vain. On pense à la proclamation des orthodoxes le jour de Pâques : Christ est ressuscité, par sa mort il a vaincu la mort.

Tous les rescapés reconnaissent que rien ne fut plus jamais comme avant dans le camp après la mort du saint homme. Les prisonniers qui se seraient facilement entretués pour un morceau de pain devinrent plus solidaires.[J'en doute, mais c'est personnel.]

Le Diable qui croyait avoir triomphé commençait à battre en retraite.

si Dieu était discret, le Diable, lui, était omniprésent.

On dit « où était Dieu à Auschwitz ? ». On oublie de dire que si Dieu était discret, le Diable, lui, était omniprésent.

L’homme moderne ne croit plus au Diable. Il a bien tort s’il est croyant.

L’Ecriture multiplie les allusions au Démon.

Le Diable essaya même de tenter le Christ.

Quand nous récitons le Notre-Père nous demandons à Dieu de nous « délivrer du mal ».

Quel que soit le nom qu’on lui donne : Satan, Lucifer, le Diable, le Malin, le Démon, le Mal… pour un croyant il existe et il suffit de visiter Auschwitz pour le rencontrer.

Auschwitz serait donc l’un des plus grands triomphes du Diable ? Rien n’est moins sûr. Dans son « Je vois Satan tomber comme l’éclair » René Girard démontre bien au contraire l’échec de la stratégie démoniaque. Depuis les camps d’extermination on n’ose plus prendre le peuple juif comme bouc émissaire. [Il faut demander aux nations arabes ce qu'elles en pensent...]

Il faudrait cependant bien se persuader que dans un monde qui ne croit ni en Dieu ni au Diable tout ce que l’on voit à Auschwitz peut redevenir possible. [J'en doute, on peut tuer au nom de tout et n'importe qui ou quoi, l'Homme est plein d'imagination.]''

 

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L'homme qui courait après sa chance

Il était une fois un homme malheureux. Il aurait bien aimé avoir dans sa maison une femme avenante et fidèle. Beaucoup étaient passées devant sa porte, mais aucune ne s'était arrêtée, Par contre, les corbeaux étaient tous pour son champ, les loups pour son troupeau et les renards pour son poulailler. S'il jouait, il perdait, S'il allait au bal, il pleuvait. Et si tombait une tuile du toit, c'était juste au moment où il était dessous. Bref, il n'avait pas de chance. Un jour, fatigué de souffrir des injustices du sort, il s'en fut demander conseil à un ermite qui vivait dans un bois derrière son village. En chemin, un vol de canards laissa tomber sur lui, du haut du ciel, des fientes, mais il n'y prit pas garde, il avait l'habitude. Quand il parvint enfin, tout crotté, tout puant, à la clairière où était sa cabane, le saint homme lui dit :

- Il n'y a d'espoir qu'en Dieu. Si tu n'as pas de chance, lui seul peut t'en donner. Va le voir de ma part, je suis sûr qu'il t'accordera ce qui te manque.

L'autre lui répondit :

- J'y vais. Salut l'ermite !

Il mit donc son chapeau sur la tête, son sac à l'épaule, la route sous ses pas, et s'en alla chercher sa chance auprès de Dieu, qui vivait en ce temps-là dans une grotte blanche, en haut d'une montagne au-dessus des nuages.

Or en chemin, comme il traversait une vaste forêt, un tigre lui apparut au détour du sentier. Il fut tant effrayé‚ qu'il tomba à genoux en claquant des dents et tremblant des mains.

- Épargne-moi, bête terrible, lui dit-il. Je suis un malchanceux, un homme qu'il vaut mieux ne pas trop fréquenter. En vérité, je ne suis pas comestible. Si tu me dévorais, probablement qu'un os de ma carcasse te trouerait le gosier.

- Bah, ne crains rien, lui répondit le tigre. Je n'ai pas d'appétit. Où vas-tu donc, bonhomme ?

- Je vais voir Dieu, là-haut, sur sa montagne.

- Porte-lui mon bonjour, dit le tigre en bâillant. Et demande-lui pourquoi je n'ai pas faim. Car si je continue à n'avoir goût de rien, je serai mort avant qu'il soit longtemps.

Le voyageur promit, bavarda un moment des affaires du monde avec la grosse bête et reprit son chemin.

Au soir de ce jour, parvenu dans une plaine verte, il alluma son feu sous un chêne maigre. Or, comme il s'endormait, il entendit bruisser le feuillage au-dessus de sa tête. Il cria :

- Qui est là ?

Une voix répondit :

- C'est moi, l'arbre. J'ai peine à respirer. Regarde mes frères sur cette plaine. Ils sont hauts, puissants, magnifiques. Moi seul suis tout chétif. Je ne sais pas pourquoi.

- Je vais visiter Dieu. Je lui demanderai un remède pour toi.

- Merci, voyageur, répondit l'arbre infirme.

L'homme au matin se remit en chemin. Vers midi il arriva en vue de la montagne. Au soir, à l’écart du sentier qui grimpait vers la cime, il vit une maison parmi les rochers. Elle était presque en ruine. Son toit était crevé, ses volets grinçaient au vent du crépuscule. Il s'approcha du seuil, et par la porte entrouverte il regarda dedans. Près de la cheminée une femme était assise, la tête basse. Elle pleurait. L'homme lui demanda un abri pour la nuit, puis il lui dit :

- Pourquoi êtes-vous si chagrine ?

La femme renifla, s'essuya les yeux.

- Dieu seul le sait répondit-elle.

- Si Dieu le sait, lui dit l'homme, n'ayez crainte, je l'interrogerai, Dormez bien, belle femme.

Elle haussa les épaules. Depuis un an la peine qu'elle avait la tenait éveillée tout au long de ses nuits.

Le lendemain, le voyageur parvint à la grotte de Dieu. Elle était ronde et déserte. Au milieu du plafond était un trou par où tombait la lumière du ciel. L'homme s'en vint dessous. Alors il entendit :

- Mon fils, que me veux-tu ?

- Seigneur, je veux ma chance.

- Pose-moi trois questions, mon fils, et tu l'auras. Elle t'attend déjà au pays d'où tu viens.

- Merci, Seigneur. Au pied du mont est une femme triste. Elle pleure. Pourquoi ?

- Elle est belle, elle est jeune, il lui faut un époux.

- Seigneur, sur mon chemin j'ai rencontré un arbre bien malade, De quoi souffre-t-il donc ?

- Un coffre d'or empêche ses racines d'aller chercher profond le terreau qu'il lui faut pour vivre.

- Seigneur, dans la forêt est un tigre bizarre. Il n'a plus d'appétit.

- Qu'il dévore l'homme le plus sot du monde, et la santé‚ lui reviendra.

- Seigneur, bien le bonjour !

L'homme redescendit, content, vers la vallée. Il vit la femme en larmes devant sa porte. Il lui fit un grand signe.

- Belle femme, dit-il, il te faut un mari !

Elle lui répondit :

- Entre donc, voyageur. Ta figure me plaît. Soyons heureux ensemble !

- Hé, je n'ai pas le temps, j'ai rendez-vous avec ma chance, elle m'attend, elle m'attend ! Il la salua d'un grand coup de chapeau tournoyant dans le ciel et s'en alla en riant et gambadant. Il arriva bientôt en vue de l'arbre maigre sur la plaine. Il lui cria, de loin :

- Un coffre rempli d'or fait souffrir tes racines. C'est Dieu qui me l'a dit !

L'arbre lui répondit :

- Homme, déterre-le. Tu seras riche et moi je serai délivré !

- Hé, je n'ai pas le temps, j'ai rendez-vous avec ma chance, elle m'attend, elle m'attend !

Il assura son sac à son épaule, entra dans la forêt avant la nuit tombée. Le tigre l'attendait au milieu du chemin.

- Bonne bête, voici : Tu dois manger un homme. Pas n'importe lequel, le plus sot qui soit au monde.

Le tigre demanda :

- Comment le reconnaître ?

- Je l'ignore, dit l'autre. Je ne peux faire mieux que de te répéter les paroles de Dieu, comme je l'ai fait pour la femme et pour l'arbre.

- La femme ?

- Oui, la femme. Elle pleurait sans cesse. Elle était jeune et belle. Il lui fallait un homme. Elle voulait de moi. Je n'avais pas le temps.

- Et l'arbre ? dit le tigre.

- Un trésor l'empêchait de vivre. Il voulait que je l'en délivre. Mais je t'ai déjà dit : je n'avais pas le temps. Je ne l'ai toujours pas. Adieu, je suis pressé.

- Où vas-tu donc ?

- Je retourne chez moi. J'ai rendez-vous avec ma chance. Elle m'attend, elle m'attend !

- Un instant, dit le tigre. Qu'est-ce qu'un voyageur qui court après sa chance et laisse au bord de son chemin une femme avenante et un trésor enfoui ?

- Facile, bonne bête, répondit l'autre étourdiment. C'est un sot. A bien y réfléchir, je ne vois pas comment on pourrait être un sot plus sot que ce sot-là.

Ce fut son dernier mot. Le tigre enfin dîna de fort bon appétit et rendit grâce à Dieu pour ses faveurs gratuites.

 

Henri GOUGAUD

 

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Récréation (45)

 

Le bêtisier des assurances (6) 

  • Je croyais que j'ai le droit de toucher pour le travail de mon cubain.

  • Je croyais que ma fenêtre était baissée mais je me suis aperçue du contraire lorsque ma tête est passée au travers

  • Je débouchait d'un chemin à une vitesse à proximatrice de 100 et voila que je heurte un arbre. L'arbre m'a injecté de ma voiture alors la voiture a continué toute seule avec la jeune fille que j'étais sorti avec.

  • Je désire que ma voiture soit utilisable accidentellement par mes enfants majeurs considérés comme novices.

  • Je dois vous dire que les gendarmes m'ont posé des questions indiscrètes, du genre : D'où veniez-vous ? Où alliez-vous ? Avez-vous bu quelques verres ? Avez-vous regardé à droite et à gauche avant de franchir le carrefour ? Votre passagère est-elle un membre de votre famille ? etc.

  • Je m'approchais du croisement quand subitement est apparu un poteau d'arrêt là où il n'y en avait jamais eu auparavant.

  • Je m'excuse d'être aussi cru, mais croyez bien que si je lui ai cassé une dent, il n'a pas cessé de me casser les pieds.

  • Je m'interroge au sujet de mon assurance vie : ai-je intérêt à décéder tout de suite ou dois-je attendre l'âge de la retraite.

  • Je me suis coupé la main droite en bricolant. La gauche n'est pas mal à droite, mais elle travaille quand même plus lentement.

  • Je me suis donné un coup de serpe en coupant du bois dans le pouce gauche.

  • Je me suis fait soigner avec les feuilles de maladie.

  • Je me suis foulé le poignet en sucrant des fraises.

  • Je me suis fracturé la jambe en glissant sur une asperge pourrie, au rayon de la poissonnerie. Vous n'allez pas me dire que ce magasin est bien tenu !

  • Je me suis marié il y a huit jours, dites-moi comment couvrir ma femme.

  • Je me trouvais en 2e vitesse quand ma voiture fit un tête à queue en marche arrière tout droit dans le ravin que j'avais l'intention d'éviter cet accident malgré ce que vous dites je ne suis nullement responsable, souligner que je ne suis pas sans ignorer parfaitement le code de la route.

  • Je n'ai guère eu le temps de voir le piéton car il a immédiatement disparu sous la voiture.

  • Je n'ai pas grillé le feu rouge, je ne l'ai pas vue et je suis passée, c'est tout.

  • Je n'ai pas pu freiner à temps et ma voiture a embouti l'autre véhicule. Le conducteur et le passager sont partis immédiatement en vacances avec blessures.

  • Je n'ai peut-être pas de bons freins, comme vous dites, mais j'ai toujours eu de bons réflexes.

  • Je n'avais pas vu la voiture arriver et quand je l'ai vue, je n'ai plus rien vu.

  • Je ne connais pas du tout les parents du petit garçon que mon fils a renversé avec son vélo. Je sais simplement que son père est aveugle et que sa mère est voyante.

  • Je ne m'explique pas la brutale parution de ce cycliste sur ma droite, faites donc le nécessaire pour éclaircir ma situation.

  • Je ne possède que quelques pieds de vigne que mon fils fait marcher.

  • Je ne sais peut-être pas conduire, mais l'autre non plus.

  • Je ne suis pas responsable du refus de priorité puisque j'avais pas vu venir la voiture, vous pensez bien que si je l'avais en vue je m'aurais arrêté. Je ne comprends pas bien qu'on me reproche une faute que j'ai pas commise.

  • Je ne vois pas pourquoi vous refusez de prendre mon accident en charge à cause que je n'ai pas payé ma cotisation, puisque l'autre année, j'avais payé et j'avais pas eu d'accident.

  • Je ne vois vraiment pas pourquoi vous me reprochez de ne pas porter mon casque en faisant de la moto, puisque c'est mon pied qui a été écrasé et pas ma tête.

  • Je nourris mon enfant au sein sans arriver à joindre les deux bouts.

  • Je peut pas vous envoyer la facture acquittée pour la réparation de ma Renault parce que la voiture personne y vaut plus y toucher sous peine que ça ne tient plus. J'en ai fait illusion a l'expert qui l'a aussitôt réduite en épave.

  • Je peux vous dire que c'est pas sérieux, à vos bureaux on me reçoit pire qu'un chien et quand j'écris on ne répond pas.

  • Je possède mon permis depuis 10 ans et mon mari depuis 25 ans.

  • Je prends un moment de silence pour vous envoyer un mot.

  • Je roulais entre 120 et 140 km/h et j'ai pris la bretelle [...] Ma cendre était tombée sur ma main; j'ai essayé de l'éteindre. Elle s'est glissée sous mes fesses, j'ai levé mon derrière... puis un choc, je suis rentré dans l'arrière de Mme Maria K... Le choc m'a étourdi et j'ai piqué une crise de nerf.

  • Je roulais tout doucement, le pied sur le frein, quand une vieille dame a brusquement traversé devant ma voiture en courant à vitesse excessive.

 

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Récréation (48)


 

Le bêtisier des assurances (9)

 

  • Lorsque le feu a pris dans ma cuisine, mon mari n'avait pas terminé ses travaux de peinture : il y avait deux murs blanc sale, un vert propre et le dernier moitié sale moitié vert propre. La fumée a noirci le vert propre et l'eau des pompiers a fait des traces jaunes sur le blanc sale et le plafond (de couleur indéterminée). C'est maintenant toute une histoire de choisir une couleur qui ne jurera pas trop avec le reste. Pouvez-vous en toucher un mot à l'expert ?

  • Louis a décédé le 2 mars et énuméré le 4 du même mois.

  • M. B... m'a blessé au pied en me donnant un coup de main pour scier du bois.

  • Ma déclaration que je vous fait sous le seau du serrement, c'est que c'est un accident avec un gros camion de chez Bolart, mais le garagiste s'est trouvé pris et l'auto n'est pas faite, j'espère que vous avez tout fait pour que je touche.

  • Ma fausse sceptique a débordé occasionnant des dégâts. Je m'interroge sur la compétence du maçon qui a réalisé les travaux.

  • Ma femme est enceinte, je vous envoie mes petites affaires dans ce papier.

  • Ma femme étant tombée malade, j'en ai pris une autre pour la remplacer ; comme c'est une jeune fille, dites-moi ce que je dois faire.

  • Ma femme m'a laissé seul pour aller habiter ailleurs. Faut-il communiquer à mon assureur le nom de la personne qui vit maintenant avec moi ?

  • Ma femme s'entête à vouloir conduire à nouveau la voiture quand elle sera à la retraite. Je lui ai dit que vous nous feriez payer plus cher parce qu'elle n'a pas conduit depuis dix ans et que vous aviez dit qu'elle était novice, mais ça lui fait plaisir. Pas de payer plus cher, mais d'être encore novice à son âge.

  • Ma mère est bien malade. Elle a mal aux jambes et ne peut descendre l'escalier pour les changer.

  • Ma rue a changé d'adresse.

  • Ma voiture a été heurtée, alors qu'elle était en stationnement, par un automobiliste qui effectuait une marche arrière. En rédigeant le constat amiable, j'ai commis une erreur : j'ai signalé que j'étais à l'arrêt et non en stationnement. Puis-je faire marche arrière ?

  • Ma voiture a subi d'importants dommages corporels.

  • Ma voiture était en travers mais l'adversaire avait diverses possibilités de m'éviter qu'il n'a pas songé à utiliser.

  • Ma voiture gênant la circulation, un Portugais m'a aidé à la mettre sur le trottoir, ainsi que ma femme qui rentrait de son travail.

  • Maintenant, tout est clair, car j'ai demandé des explications à la banque qui m'a donné l'assurance suite à mon emprunt. On m'a dit que si je ne pouvais pas les rembourser, l'assureur les rembourserait à ma place mais qu'il faudrait que je le rembourse quand je pourrais rembourser ce qu'il aura remboursé.

  • Mes dents sont tellement mauvaises que je peux mâcher que du potage.

  • Messieurs, je tiens a vous préciser que la blessée Mlle D... est bien ma femme, mais pour ce qui est de sa panne corporelle je ne donnerais aucune suite. Je ne prends donc intérêt qu'en ce qui concerne la réparation de ma voiture que j'ai besoin journellement.

  • Moi je vous dis que la demoiselle a rien, ses bas sont même pas filés alors elle a pas à se plaindre de ses jambes. D'ailleurs j'ai bien vu quand on faisait les pourparlers que ses jambes ne l'empêcheraient pas de marcher.

  • Mon adversaire a pris la fuite sans laisser sa carte, mais ce que je peux vous dire, c'est que ma voiture était garée face à l'église de l'Immatriculée-Conception.

  • Mon assurance incendie couvre mon mobilier pour une somme illimitée, mais je m'aperçois que la cotisation est également sans limite.

  • Mon assureur m'avait téléphoné pour me dire qu'il m'envoyait un avenant. Le lendemain, j'ai reçu la visite d'un inspecteur de la compagnie, pas avenant du tout.

  • Mon chien lui a mordu la jambe et il a dit qu'il se ferait rembourser sans problème parce qu'il avait le bras long.

  • Mon enfant n'a pas une bonne glande tyrolienne.

  • Mon épouse ne cuisine pas plus mal qu'une autre, mais je serais plus tranquille si vous ajoutiez au contrat d'assurance de la maison une garantie contre les intoxications alimentaires.

  • Mon fils ne peut être civilement responsable de cet accident puisqu'il est militaire.

  • Mon fils va prendre des cours pour piloter un petit avion. Je voudrais savoir si les assurances que j'ai chez vous le garantissent contre le vol ?

  • Mon grand danois a avalé les boucles d'oreilles en or de ma femme. Elles valent près de 2 000 €. Elles étaient sur la table de chevet. Le chien les a vues, a bondi et les a avalées. Vous me demandez de vérifier si je ne pourrais pas les retrouver : j'aimerais savoir pendant combien de temps je dois vérifier les excréments de mon chien.

  • Mon mari est en creventorium, on lui a fait un plumeau au thorax.

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20/05/2011 | Lien permanent

Carte blanche (7)

Kino 

Par kobus van cleef 

regarder une toile en dit beaucoup plus long sur celui qui l'a peinte que sur ce qu'il a peint ou , au moins, autant pareil pour le kino , un road mouvie est bien plus parlant sur les fantasmes du réalisateur , de son époque , et , de façon induite et lointaine, sur les spectateurs , que sur les faits réels ou supposés tels qui sont censés être fixés sur la pelloche ainsi , les films de nazis/extermination nous montrent de façon constante , des alboches jouissant à la perspective de coxer du chouif/résistant/communiste/partisan/réfractaire et les alignant avec sadisme contre les murs avant de les rafaler avec le rictus habituel

dans les faits , les pauvres bougres à qui étaient dévolus ces tâches déshonorantes ( et pas toujours sans risques ) tentaient de s'acquitter du truc le plus mal possible en vertu de l'adage universellement connu "je fais un sale boulot , mais je suis excusable , je le fait salement" , le plus vite possible , quand ils ne sabotaient pas le boulot , tout connement ( mon père m'a raconté , qu'à deux doigts de se faire pécho comme réfractaire du sto , le feldwebel qui vérifiait les identités et fouillait les bagages avait fait semblant de le prendre pour un mineur en tentant la blague avec sa mère -ma mère grand- et en saluant toulmonde comme un comique troupier , ce qu'il était peut être ou alors le mec savait que les carottes étaient cuites , faut dire que ça venait de débarquer en provence et que c'était du peu au jus ) mais foin de ces considérations sur l'extermination ou la tentative 

prenons un exemple plus lointain et somme toute fondateur

lorsque serge esenstein filme "grève" dans les années 30, il superpose , par un habile procédé cinématographique , des groins d'animaux  aux têtes des capitaines d'industrie et de leurs contremaîtres, il cède bien évidemment à la facilité trostkarde qui voit dans le patron la source de tous les maux

lorsque annaud dans les 80 , fabrique de grosses lèvres négroïdes et des dents parfaites à nos ancêtres gros moignons, il cède à la mode de ces années , les mecs n'étaient pas fins comme des marathoniens somaliens, ils n'avaient pas la dentition hollywoodienne qu'on leur prête, ils étaient bas du cul , le sourcil broussailleux , la mine basse les lèvres pincées de l'avaricieux sur des ratiches limites ( celles dont nous avons hérité )

tentons maintenant d'affiner l'analyse

peut être peut on isoler quelques caractéristiques en fonction des modes de financement de l'industrie du cinéma ( il y a vilaine lurette que j'ai renoncé à parler d'art , et même d'art mineur , tout juste s'agit-il d'art de la propagande avec , parfois quelques ovni , quelques trouvailles , qui sont comme des exceptions confirmant cette triste règle , le kino est l'addition du pognon et de la propagande)

ces mêmes modes de financement sont eux même soumis à une sorte de servitude géographique

il n'est pas rare d'entendre  que la vronze a un système de financement que "le mondentier nous envie" ( mais qui pourrait envier mon dentier? surtout que je n'ai pas de dentier , bref ) et que , par conséquent , les autres pays n'ont pas ( mais voudrait ils l'avoir ? là est la question à laquelle personne n'a encore répondu )

en quoi consiste ce mode de financement et surtout que permet il? et pour qui?

( les trois règles de l'enquète policière , que nos journaleux méconnaissent totalement ; qui , pourquoi , comment ?)

prenons comme exemple le kino américain, même si initialement , c'est en vronze , pays des drouadlomm et des frères lumières que le cinéma est né, c'est chez les amerlots qu'il s'est développé , puisqu'il fallait éduquer et distraire tous ces immigrants analphabètes et surtout , rarement anglophones)

le modèle ékonomik en est relativement simple , tu mises ta chemise , la maison de papa-maman , l'héritage de papi et si ça marche , jackpot !

sinon , gros bouillon

avec des variantes ,bien sûr , il y a des assurances, tu vend ton script aux studios, ou pas , tu prostitue tes idées , mais la règle est simple "si ça marche pas , tu n'es pas payé"

ce qui ne signifie pas que le cinéma d'auteur soit totalement exclu du territoire  américain pensez ! sur un pays qui compte 300 mions de pedzouilles, il doit bien s'en trouver une petite partie pour aimer ça témoin le festival de kino de sundance , mais foin de tout ceci , ça nous entraînerait trop loin

en vronze , il serait antidémocratique et pour tout dire , fasciste , de priver le moindre réalisateur de la chance de voir un jour son nom au générique d'une belle toile ou d'une moins belle

c'est pourquoi, nous avons inventé , entre autres choses , le cnc qui finance partiellement les projets

vous avez bien lu pas les films finis les projets

vous me direz que sans financements pas de films et donc pas la peine de déposer le moindre projet.....on peut le concéder d'ailleurs , qu'on m'explique pourquoi ce système ne pourrait pas s'appliquer à la littérature , par exemple.....non , pas d'amateur pour me donner LA leçon de pédagogie ? bon , tant pis

la preuve par l'exemple

dans les semaines écoulées , j'ai maté trois films sur mon ordi ou sur mon grand écran

un d'ermano olmi "le métier des armes" , fresque historique grandiose sur la mort du capitaine pierre de médicis en 1426 ( ou 1526?) lors de la confrontation entre le pape et l'empereur d'Hallemagne

un de kathrin bigelow ( bigleuse , en anglais) "zéro dark thirty" récit alacon de la traque de ben laden , et de sa liquidation finale ( je n'ai pas écrit ...)

et le dernier "avant que j'oublie" film vronzais , défrayé donc par le cnc , organe vronzais que le mondentier nous envie , de jacques nolot

à votre avis , lequel ai-je le plus apprécié ?

le film de nolot retrace les affres d'un pédéraste , ancien gigolo , qui reste seul après le décès de son pygmalion , on le voit contacter ses amis , anciens prostiputes mâles comme lui ou anciens clients , un vrai festival ! on n'y parle que de pognon ( "alors , tu hérites?" " combien tu le payes , ton petit jeune?"...) , et de vieillesse et de sexe homosexuel aussi d'ailleurs on le voit  , ce sexe homosexuel écoeurant , désopilant et fascinant à la fois

celui d'olmi est extraordinaire , une fresque historique avec un homme pris entre sa femme et sa maîtresse , ses difficultés quotidiennes ( approvisionnements , vêtements , discipline  , politique ) , son agonie , le jeu surplombant des forces politiques de l'époque....les décors , extraordinaires ( connaissez vous la bulgarie ? un pays sympa , crade , très crade mais absolument extraordinaire ) , les acteurs , pas tous profesionnels , mais extraordinaires

enfin celui de bigelow, Habsolument prévisible américain, donc , filles minces avec des seins pas en rapport , cris de femmes et explosions et aussi ennemis hideux avec barbes jusqu'aux yeux , fourberie jusqu'aux oreilles , commandos spéciaux caricaturaux ( bosselés de muscles et suintants de testostérone , grosses machoires et grosses pétoires ) matériel de destruction massive , hélicos furtifs et instruments de visée nocturne

ce n'est pas tellement les obsessions des cinéastes qui sont emblématiques , c'est surtout ce qui permet à ces obsessions de s'exprimer  , ce qui permet au sens matériel du terme car il en faut , du matériel , de la matérialité pour pouvoir faire un film !

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Quelques poèmes...

Petit village

Petit village au bord des bois,
Petit village au bord des plaines,
Parmi les pommiers, non loin des grands chênes,
Lorsque j'aperçois
Le coq et la croix
De ton clocher d'ardoises grises,
De ton clocher fin,
A travers ormes et sapins,
D'étranges musiques me grisent ;
Je vois des yeux dans le soir étoilé :
Là je suis né...
Petit village au bord des champs,
Petit village entre les haies,
Tour à tour paré de fleurs et de baies,
Lorsque les doux chants
De ton frais printemps,
Quand l'odeur de tes violettes,
De tes blancs muguets
Pénètrent mon cœur inquiet,
J'oublie et tumulte et tempêtes ;
J'entends des voix dans le soir parfumé :
Là j'ai aimé...
Petit village aux courtils verts,
Petit village de silence,
Où la cloche sonne un vieil air de France,
J'aime les éclairs
De tes cieux couverts,
Ton soleil fin entre les arbres,
Les feux de tes nuits,
L'œil fixe et profond de tes puits,
Ton doux cimetière sans marbres,
Plein d'oiseaux fous et luisant comme pré :
Là je viendrai...

Phileas Lebesque

oOo

Sieste

Deux heures après dîner
Il est temps de se reposer
Ni mouvement aucun bruit
Deux heures après midi
Un chien prudent vient inspecter
La terrasse du café
Tout est fermé à la mairie
Item à la gendarmerie
Dans le vide de l'église
Le Crucifix agonise
Le jet d'eau chez le notaire
Suit son rêve protocolaire
Mais la chambre silencieuse
Dégage une odeur ombreuse
De feuillage et de lilas
De cire et de chocolat
Dans la corbeille à ouvrage
Le livre abandonné surnage
Et l’œil sous le long cil éteint
Tenant sa main avec sa main
Insensible à travers le store
Au rayon qui la colore
Sommeille dans le demi soleil
Une jeune fille vermeille.

Paul Claudel

oOo

Nocturne

Un long bras timbré d’or glisse du haut des arbres
Et commence à descendre et tinte dans les branches.
Les fleurs et les feuilles se pressent et s’entendent.
J’ai vu l’orvet glisser dans la douceur du soir.
Diane sur l’étang se penche et met son masque.
Un soulier de satin court dans la clairière
Comme un rappel du ciel qui réjouit l’horizon.
Les barques de la nuit sont prêtes à partir.
D’autres viendront s’asseoir sur la chaise de fer.
D’autres verront cela quand je ne serai plus.
La lumière oubliera ceux qui l’ont tant aimée.

Nul appel ne viendra rallumer nos visages.
Nul sanglot ne fera retentir notre amour.
Nos fenêtres seront éteintes.
Un couple d’étrangers longera la rue grise.
Les voix
D’autres voix chanteront, d’autres yeux pleureront
Dans une maison neuve.
Tout sera consommé, tout sera pardonné,
La peine sera fraîche et la forêt nouvelle,
Et peut-être qu’un jour, pour de nouveaux amis,
Dieu tiendra ce bonheur qu’il nous avait promis.

Léon-Paul Fargue

oOo

Delfica

La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants
Cette chanson d'amour qui toujours recommence ? ...

Reconnais-tu le Temple au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l'antique semence ? ...

Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours !
Le temps va ramener l'ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d'un souffle prophétique ...

Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l'arc de Constantin
- Et rien n'a dérangé le sévère portique.

Gérard de Nerval

oOo

Les Conquérants

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde Occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;

Ou penchés à l’avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.

José-Marìa De Heredia

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Carte blanche (61)

Laissée à Kobus van Cleef

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Première partie

Deuxième partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième partie

Sixième partie

Septième partie

Huitième partie

Neuvième partie

Dixième partie

Onzième partie

Douzième partie

Treizième partie

Quatorzième partie

Quinzième partie

Seizième partie

Dix-septième partie

Dix-huitième partie

Dix-neuvième partie

Vingtième partie

Vingt-et-unième partie

Vingt-deuxième partie

Vingt-troisième partie

Vingt-quatrième partie

Vingt-cinquième partie

Vingt-sixième partie

Vingt-septième partie

Vingt-huitième partie

Vingt-neuvième partie

Trentième partie

Trente-et-unième partie

le cigare russe (comme il existe des cigarettes, ces petits biscuits croustillants) ayant largué son contenu pacifique, ledit contenu pacifique ayant été carbonisé par un pilote vronzais, trop remonté par sa hiérarchie, on peut s'attendre à ce que Vladimir, le seul, l'unique, se mette à grogner
ce qu'il ne manque pas de faire, par l'intermédiaire de son ambassadeur à l'ONU
Serguïeï , puisque c'est lui, se lève pour prendre la parole dans l'enceinte sacrée, quasiment la fosse aux lions, où, bien des années avant lui, un illustre dirigeant du PCUS a martellé le pupitre de sa chaussure (s'agissait-il d'une valenki? en ce cas est il resté en portanki? ou bien était il chaussé de cuir fin, comme un boyard? nous en sommes réduits à des conjectures), on en voit encore les traces

 

on voit encore une embossure dans le pupitre en bois rare avec plein de petites échardes, à présent noyées dans le vernis de la réparation, quel travail dégueu, franchement y a plus de bons ébénistes outre amérique
il sort de sa sacoche un petit laius écrit serré en cyrillique, s'éclairci la voix alors que les représentants nord américains , otaniens et raéliens, se bourrent les oreilles avec de la mie de pain ( alors qu'Odisséus utilisait de la cire d'abeilles du Péloponèse)

 

pourquoi ces cons là s'obstruent les cages à miel?
pour éviter d'entendre ce que Serguiéï veut leur dire?
suffisait des sortir, ou alors d'aller à la buvette de l'assemblée

 

mais bast, on pourra se passer de leur approbation
au moment où Serguiéï ouvre la bouche pour débuter le discours, la réincarnation du souabe (si vous avez bien compté, il s'agit de la 5ème) déboule dans le fond de l'amphi en hurlant "c'est la cata nukléer, on va tous mourrrriiiirrrr"
"serait temps que ce guignol s'en rende compte" marmonne le diplomate russe

 

et effectivement, le guignol en question, vêtu d'un slip sale, et d'un gros nez rouge, se précipite dans l'espace laissé libre par l'orbe des bancs et des pupitres
sa brioche malsaine tressaute à chaque pas, ses bajoues de hamster ballottent en rythme et ses ratiches claquent au vent de ses paroles
"on va tous mourir, oné foutus, Vlad a pris le mors aux dents et va nous atomiser"
Lavrov, puisque c'est lui qui représente la voix du peuple russe (et de ses dirigeants, faut le dire), lève un sourcil, moins broussailleux que ceux de Tchernienko en son temps, mais quand même bien fourni
"et pourquoi donc le prrrrésident Poutine devrait-il vous atomiser?"
là, le misérable répond toute honte bue
"pasqu'on a merdé, merdé grave grave, comme molleglandes lorsqu'il a expulsé les dibranoches vers le grossovo"
"quelles glandes, quel gros dans le sovo, quels dibranoches, faut qu'on m'explique, là"
à peine a-t-il prononcé ces mots que l'alerte sonne dans le vénérable bâtiment, qui a vu des crises, mais des costaudes de cet accabit jamais
tut tut tut
merde qu'est ce que c'est que ce foutoir?
jamais tranquille, bon gû

 

loin, très loin d'ici, des vieux gousbyres sont assis sur un banc en attendant une audition
audition qui va décider de leur avenir
ceci dit l'avenir des morts, hein, tu m'as compris tu m'as
il s'agit de kobus, jean eudes, blum et quelques autres, les pasdars, la traductreuse tatouée nattée et piercée, ainsi que la fille patate et leon

 

ils attendent que le taulier, saint pierre lui même en personne, veuille bien les éclairer sur la suite des choses
morts ils sont, mais après la mort, y a soit l'enfer, soit le purgatoire, soit le paradis, contrairement à ce que disaient les révolutionnaires de 1793, au delà il n'y a pas rien
le gros kobus, à bout de nerfs, sort une blague à tabaque de sa poche et entreprend de se bourrer une chiffarde
il est vite repris par un ange, qui n'a pas, le pauvre, une tête d'ange, mais une trogne d'huissier de ministère

 

le ton, monte, évidemment, le gros kob's explique qu'il est mort depuis plusieurs semaines, mort dans la destruction du bouif de kiev et que ça commence à faire, d'abord dans les limbes, puis dans cette antichambre, assis sur ce siège mal fichu, tant tellement qu'il va en choper des durillons au cul, alors qu'on aille me chercher le taulier, j'aurais des recommandations à faire
hé bien justement, le taulier arrive, tunique blanche, barbe du même métal, pieds nus dans les sandales, une clé dorée (qui vaut mieux que bonne renommée) passée dans un lacet, autour du cou
mais pour la blancheur du poil, le gros kobus n'a peur de personne
et s'il n'a pas de tunique (il est à poil, ou peut être à poils, car ils sont nombreux) il a gardé ses croquenots et son bracelet montre

 

il est d'ailleurs tant tellement nu qu'on peut se demander où il a rangé sa chiffarde et son tabaque, mais là n'est pas la question

 

La discute s'engage entre les deux
Ventrus, degarnis du chef et, pour ce qui en reste, blancs, la barbe en desordre, vieux, des carricatures de ce que les gentilles zactivistes feminasses et woke a cheveux bleus pourraient appeler des vieux males blancs de plus de 50 ans (largement plus )
Le taulier excipie du fait qu'il est souverain, pas pour rienqu'on lui a confie les cles, et puis qu'est ce qu'un mortel viens l'emmerder a lui dicter sa conduite? On n'a encore jamais vu ca, bordel de nom de l'autre, merdalors!
Tas d'immortelles? Non, t'as dit mortel? Mais je suis pas mortel, je suis resucite au moins une fois! Meme toi, le chaouch, le bawab, tu peux pas en dire autant!

 

La, y a comme un blanc
Les deux vieux blancs sont comme des lutteurs qui se seraient agripes au colback, et qui soufflent un instant avant de remettre ca
L'autre,qui est omniscient, ce silence soudain, ca le derange
Il ne deteste pas, entre deux cantiques, observer la cohorte des ames en peine qui attendent un jugement provisoire
C'est pour ca qu'il descend, siivi d'un areopage d'anges, d'archanges, de saints, un peu comme un mandarin hospitalier qui va faire sa visite
Bon, y manque la surveillante confite d'admiration, vieille fille et secretement amoureuse ( a l'epoque, c'etait l'expression du "respect professionel") mais on s'en passera, parce que merde
Et, jamais pris au depourvu, il s'exclame "mais c'est cet eccellent ami kobus! Vouzissi, incroyable, j'ignorais que vous fussiez des notres, i

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