12/11/2024
Musique (699)
Les poneys sauvages
1. Générique
2. Thème de Sarah
Jacques Loussier
16:20 | Lien permanent | Commentaires (18)
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Les poneys sauvages
1. Générique
2. Thème de Sarah
Jacques Loussier
16:20 | Lien permanent | Commentaires (18)
Commentaires
Toujours bien choisies, les entrées de la galerie DRALN.
[Musicalmar, le retour dans un registre *Gladiator II*]
Développement insolite et inattendu trouvé dans les quelque 800 pages d'un vieux roman :
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Avait existé, aux premiers temps du christianisme, une secte appelée Eglise des Trente Deniers. Elle vénérait Judas à l'égal du Rédempteur. La trahison de Judas, loin d'être fortuite, fut une des pièces nécessaires à l'économie de la Rédemption. Le Verbe, s'incarnant, passa de l'Ubiquité à l'Espace, de l'Eternité à l'Histoire, de la Félicité à la Douleur. A ce sacrifice de Dieu devait répondre un sacrifice équivalent d'un homme représentant tous les autres hommes. Tel était le sens de l'acte de Judas Iscariote. Sans lui, il n'y aurait eu ni passion ni martyre. Le Verbe s'était abaissé à mourir ; Judas, apôtre du Verbe, s'abaissa à trahir. Les formes inférieures présentent toujours un miroir de l'ordre supérieur. Judas le délateur n'est que le reflet inversé de Jésus le Rédempteur. Il est le double du Christ. Un Christ d'ombre. Brûlant dans le feu qui ne s'éteint pas, sa damnation l'a propulsé à la droite de Dieu. Certains des plus fanatiques n'hésitaient pas à proclamer que l'incarnation véritable de Dieu avait été Judas ; Dieu s'était fait totalement homme, homme jusqu'à l'infamie. Seule la délation pouvait fournir l'expiation suprême et racheter l'humanité. Dieu n'avait pas seulement souffert dans sa chair, il avait souffert dans son âme ; il avait accepté le plus grand des renoncements, celui de se voir, à jamais, voué à l'opprobre et au dédain. Là était la véritable force d'âme, le véritable dévouement ; l'abnégation totale. Ces membres extrémistes de l'Eglise soutenaient en conséquence que la Trinité n'était pas constituée du Père, du Fils et de l'Esprit-Saint, mais du Père, du Fils et du Traître. Ce qu'on appelait Saint-Esprit n'était que l'Idée qui avait présidé au montage et dont le nom véritable était Esprit du Sacrifice.
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Je n'ai pas cherché si cette église a vraiment existé : l'idée est trop jolie. En tout cas, saint Judas, c'était un sujet pour Papini ou pour Caillois.
Écrit par : br | 12/11/2024
https://www.youtube.com/watch?v=2eYy9RZSgys
Écrit par : Vonkamach | 13/11/2024
br > Merci.
Je ne connaissais pas ce texte ni l'hypothétique "Eglise des Trente Deniers", mais j'avais déjà lu quelque part que Judas avait été fort maltraité par la tradition chrétienne car il n'avait fait qu'accomplir la volonté de Dieu : sans Judas point de Christ ni de chrétienté.
Vonkamach > Joli morceau, merci.
Écrit par : Pharamond | 13/11/2024
Vonkamach > La version originale n'est pas mal non plus :
https://www.youtube.com/watch?v=AWOLVEKtxLQ
Écrit par : Pharamond | 13/11/2024
@br
Le titre m'a toujours intrigué dans la bibliothèque paternelle.
A lire si je comprends bien.
Écrit par : Sven | 13/11/2024
Cette musique m'a fait penser à ce grand classique:
https://youtu.be/tIfQipkkOqs
Écrit par : Sven | 13/11/2024
@Sven : A quel titre fais-tu allusion, Kamerad ?
Écrit par : br | 13/11/2024
Sven > Mick Jagger est vraiment un drôle d'animal.
Écrit par : Pharamond | 14/11/2024
Les peines prononcées contre Varan de Quasimerdo et Satanyahou m'ont étonné, mais la vie en eurotyrannie commande de ne pas dire pour quelles raisons :
https://www.youtube.com/watch?v=QSyUaLJXNB4
https://www.youtube.com/watch?v=viq_2WOUKa8
L'a-justice est la même partout.
Et y'a, dans ces saynètes, des longueurs !
Écrit par : br | 17/11/2024
br > Mouais, je ne suis pas convaincu ; les détournements de la célèbre scène de "La chute" étaient plus percutants et plus drôles.
Écrit par : Pharamond | 18/11/2024
@Pharamond : C'était un changement, parce qu'à force de chuter...[1], mais les sous-titres ne sont pas à la hauteur. ;-)
[1] Je dois avoir une cinquantaine de détournements dont la moitié n'est drôle que par moments.
Écrit par : br | 18/11/2024
br > Certes ils n'étaient pas tous drôles, mais je trouve ces détournements de "Midnight Express" plutôt laborieux.
Écrit par : Pharamond | 18/11/2024
@Pharamond : D'un pays [censuré], j'espérais une justice plus expéditive. Veran condamné à cent injections simultanées, par exemple. ;-)
Le concepteur ira peut-être s'améliorant.
Écrit par : br | 18/11/2024
br > Je crois que c'est le film choisi qui rend le résultat laborieux même si l'intention est louable. La scène de "La chute" avec Hitler et Cie rendait les détournements plus aisément burlesques par contraste entre les images et les dialogues ajoutés.
Écrit par : Pharamond | 18/11/2024
Pour parler d'autre chose que le "Dulce et decorum pro ucrainia mori" très en vogue aujourd'hui chez les ceusses assurés de n'aller pas à la boucherie et d'avoir une place dans les abris -- phynanciers, politicards, journalopes, milichiens...
Mourir pour zobinsky est un si digne sort,
Qu'on briguerait en foule une si belle mort
Avec "Second Thoughts on James Burnham" (1946), Orwell livrait un essai instructif consacré à deux livres surestimés en leur temps, et bien oubliés depuis. Il commençait par résumer, de parfaite manière, *The Managerial Revolution* (1941) :
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Capitalism is disappearing, but Socialism is not replacing it. What is now arising is a new kind of planned, centralised society which will be neither capitalist nor, in any accepted sense of the word, democratic. The rulers of this new society will be the people who effectively control the means of production: that is, business executives, technicians, bureaucrats and soldiers, lumped together by Burnham, under the name of "managers". These people will eliminate the old capitalist class, crush the working class, and so organise society that all power and economic privilege remain in their own hands. Private property rights will be abolished, but common ownership will not be established. The new "managerial" societies will not consist of a patchwork of small, independent states, but of great super-states grouped round the main industrial centres in Europe, Asia, and America. These super-states will fight among themselves for possession of the remaining uncaptured portions of the earth, but will probably be unable to conquer one another completely. Internally, each society will be hierarchical, with an aristocracy of talent at the top and a mass of semi-slaves at the bottom.
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Dans les grandes lignes, c'était assez bien vu (seule compte la destination ; les routes prises pour y parvenir sont sans importance). La prétendue "aristocratie du talent" relevait quand même de l'aveuglement et de la fatuité, comme le démontrent et le cursus deshonorum, et les réalisations des marionnettes et de leurs marionnettistes, dont l'emprise sur les masses ne tient qu'à un fait bien connu des gourous et des escrocs : on doit toujours s'attaquer à un peu plus kron que soi -- ce qui n'est ordinairement pas difficile. C'est pourquoi les ceusses qui gouvernent sont si semblables aux ceusses qui les élisent : l'écart entre les deux catégories est faible.
Orwell d'ensuite évoquer *The Machiavellians* (1943) publié par le même Burnham pour illustrer cette évidence inspirée de Pareto, "Society is of its nature oligarchical, and the power of the oligarchy always rests upon force and fraud.", en concentrant ainsi l'essentiel de l'ouvrage :
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Politics consists of the struggle for power, and nothing else. [...] All historical changes finally boil down to the replacement of one ruling class by another. All talk about democracy, liberty, equality, fraternity, all revolutionary movements, all visions of Utopia, or "the classless society", or "the Kingdom of Heaven on earth", are humbug (not necessarily conscious humbug) covering the ambitions of some new class which is elbowing its way into power. The English Puritans, the Jacobins, the Bolsheviks, were in each case simply power seekers using the hopes of the masses in order to win a privileged position for themselves. Power can sometimes be won or maintained without violence, but never without fraud, because it is necessary to make use of the masses, and the masses would not co-operate if they knew that they were simply serving the purposes of a minority. In each great revolutionary struggle the masses are led on by vague dreams of human brotherhood, and then, when the new ruling class is well established in power, they are thrust back into servitude. This is practically the whole of political history."
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Uniquement avides de pouvoir -- comme leurs maîtres de la Phynance global{|ist|isé}e --, nos modernes tarécolos n'auront innové qu'avec le caractère délirant des nouvelles peurs mensongères censées justifier d'abord l'obéissance de tous aux ordres les plus absurdes, ensuite l'asservissement universel : la santé et le climat. D'étrange manière, sont comparables les caractéristiques intellectuelles (haine de la cohérence, refus de toute critique, mépris du réel, volonté d'exterminer les sceptiques et les indifférents...) exigées des fidèles de la nouvelle religion et de ceux d'un culte plus ancien -- remontant, selon un historien humoriste "français", à plus de 3000 ans, quand les érudits, en majorité, le font commencer au VIIe siècle.
Orwell note au passage que Burnham, en bon intellectuel, c'est-à-dire en laquais, aura admiré les Allemands quand ils étaient victorieux puis les Russes quand ils semblaient les plus forts. Comme le souligne le futur auteur de *1984*, les crétins diplômés sont toujours en extase devant la force, le succès et l'absence de limites : "It is clear that in his [Burnham's] mind the idea of "greatness" is inextricably mixed up with the idea of cruelty and dishonesty. There are curious passages in which it seems to be suggested that Stalin is to be admired because of the limitless suffering that he has caused." (le "it seems to be suggested" est joli) Pour les pragmatiques, l'humanité se répartit en deux classes, "the self-seeking, hypocritical minority, and the brainless mob whose destiny is always to be led or driven", autrement dit en bergers et moutons, ceux-ci ayant pour vocation d'être exploités puis tués par ceux-là (même quand ils feignent la bienveillance pour mieux berner le troupeau). En vérité, la grande bergerie planétaire manque de moutons rebelles et plus encore, de loups.
En même temps qu'il démolit rapidement (pas toujours de manière très convaincante) plusieurs thèses de Burnham (erreurs, sottises, voire falsifications), Orwell formule quelques réflexions favorables aux idées démocratiques. "Nobody's perfect.", pour reprendre la célèbre réplique du film préféré du husbwife de foutriquet 2.0. Dans un registre plus inquiétant, il semble tout ignorer de Bainville, écrivant "No one could have been expected to foresee the exact results of the Treaty of Versailles, but millions of thinking people could and did foresee that those results would be bad."
L'article est facile à trouver, qui mérite encore la lecture, en ce qu'il montre un intellectuel honnête aux prises avec un intellectuel qui l'est moins.
Écrit par : br | 20/11/2024
br > Il reste à déterminer pourquoi la société humaine est plus agréable à certains endroits et certains moments qu'à d'autres.
Écrit par : Pharamond | 20/11/2024
C'est, je crois, une insignifiance appelée Panier-Nullachier[0], à visage *presque* humain façon SégogolE ("le sourire à visage humain", comme l'avait dit un méchant polémiste), qui avait lancé ce beau[1] slogan pour sauver Gaia et les prébendes vertes : "Je baisse, j'éteins, je décale". En voici un autre dans le même esprit : "Je me couche, je m'endors, je meurs". De quoi ravir tous les euroschwabotarécolos, nein ?
[0] "Lorsque tu vas sur une ligne de production, hin, c'est pas une punition. hin C'est pour ton pays, hin c'est pour la magie hin."
[1] Le qualificatif d'origine a été *remplacé*.
Écrit par : br | 21/11/2024
br > Je me souviens de sa conférence devant les chefs d'entreprise : un bijou de mièvrerie progressiste servile.
Écrit par : Pharamond | 21/11/2024
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