05/11/2023
Lectrice (8)
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03/11/2023
Pépiements (138)
Difficile de faire se cotoyer Schopenhauer et Lovecraft dans le même billet. Pourtant au hasard du Net j’ai découvert ces deux textes sur la jeunesse forts justes et plaisants chacun à leur manière.
Dans la jeunesse, lorsque nous contemplons notre vie à venir, nous sommes comme des enfants dans un théâtre avant que le rideau ne se lève, assis là avec beaucoup d'entrain et attendant avec impatience que la pièce commence. C'est une bénédiction que nous ne sachions pas vraiment ce qui va se passer. Si nous pouvions le prévoir, il y aurait des moments où les enfants pourraient ressembler à des prisonniers innocents, condamnés, non pas à la mort, mais à la vie, et pour l'instant encore inconscients de ce que signifie leur sentence."
Arthur Schopenhauer
Il n'y a pas beaucoup de personnes qui savent quelles merveilles s'ouvrent à elles dans les histoires et les visions de leur jeunesse ; car quand nous apprenons et rêvons en tant qu'enfants, nous pensons à des pensées à moitié formées, et quand, en tant qu'adultes, nous essayons de nous souvenir, nous sommes émoussés et prosaïques par le poison de la vie. Mais certains d'entre nous se réveillent la nuit avec d'étranges visions de collines enchantées et de jardins, de fontaines chantant au soleil, de falaises dorées surplombant des mers murmures, de plaines s'étendant jusqu'à des cités endormies en bronze et en pierre, et de compagnies ombrageuses de héros chevauchant des chevaux blancs caparaçonnés le long des lisières de forêts épaisses ; et alors nous savons que nous avons regardé à travers les portes d'ivoire vers ce monde merveilleux qui était le nôtre avant que nous ne soyons sages et malheureux.
Howard Phillips Lovecraft
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02/11/2023
Histoire… (182)
Un petit film de propagande américain à l’attention des Français réalisé au début des années 50 par l’United States Information Agency. Il fallait montrer les bienfaits du système libéral illustrées par le mode de vie anglo-saxon alors que la Guerre froide battait son plein. Dans son genre ce film n’a pas grand chose à envier à la propagande fasciste ou soviétique, seulement "american way of life" oblige tout doit y être censément plus "cool".
Johnny Jones : sa ville et sa maison
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01/11/2023
Un peu d’humour (48)
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Carte blanche (58)
Laissée à Kobus van Cleef
Crépuscule des vampyrs et continent obscur
Vingt-huitième partie
Le mutant lève sa face blafarde vers les cieux, hume l'air et déclare "sale temps, on ripe"(comme quoi, il a hérité le parler populaire de son géniteur)
Et toute la troupe s'éloigne, vampyrs vampyresses mutant dirigeant de haulte entreprise traductreuse tatouée nattée et piercée, orphelins dombassis, pasdars et j'en oublie sûrement
Le ciel s'emplit d'une rumeur mécanique comme un million de moustiques en furie
Ce sont les drones de Vladimir !
Au loin on voit les premiers éclairs des 20 mm Flak puis on entend les détonations
Ouais j'avais oublié la fille patate
Elle suit le mouvement, pas conne, de toutes façons que voudrais tu qu'elle fit, la malheureuse ?
Et puis elle a peur du pédo qui la traquait, alors elle aussi, elle ripe
Plus loin, dans sa cahute en Algeco, sise à proximité de l'aéroport de Brovary (rien à voir avec Emma), un galonnard ioucrainien, rotant son schnaps mal digéré, voit sur son écran radar l'arrivée des géran et autres turpan qui vrombissent dans le ciel de Kiev
Il sait à quoi s'attendre
Allez, il envoie toute la sauce, appuie sur tous les boutons de toutes façons, s'il y a de la casse on mettra ça sur le dos des moskvitch, pas vrai ?
Et les missiles partent à la rencontre des drones en carton
Prix d'un missile anti missile, un myon de thalers (faites la conversion en hrivnas), prix d'un géran, un peu moins de 5000 thalers, d'un turpan, pas loin de dix mille thalers
C'est pas cher, c'est l'état qui paye, enfin, l'Europe, enfin non, les taxes et impôts payés par les européens, enfin non, plus exactement, ce sont les enfants des européens actuels qui paieront la note
Finale, la note, genre contrepoint pour clore la faillite totale du continent
Mais bon, à chacun ses préoccupations
Pour kobus, il s'agit de trouver une position un peu moins inconfortable pour crever, il a froid, chaud, son froc est trempé, il tremble, pas qu'il ai pas l'habitude de mourir puis de renaître, mais là il sent bien que c'est pas pareil
Phara essaye de lui remonter le moral par télépathie mais l'autre ne l'entend pas de cette oreille
Les malfaisants cognent à la porte qui va céder...
Qui cède !
Ruée des azovstas et de la prominenz dans le cagibi....
On se précipite sur la future dépouille de notre pauvre bonhomme, et vlan ! un grand coup de pompe dans les côtes puis un coup de crosse dans la gueule, ça lui retourne la trogne du côté opposé
Les membres les plus éminents de la prominenz sautent à pieds joints sur son ventre (y a de la place), provoquant un prout de compèt que personne n'entend étant donné le bruit que font tous ces démocrates occupés à cette activité usuelle pour eux, le lynchage ( enfin, pas sous cette forme, eux c'est plutôt lynchage médiatique et judiciaire, ou par proxy, bref le truc des lâches)
Pendant ce temps, dans les cieux, à 800 km de là, le starchyn pilot Igor Effimovitch Louguine, appuie sur le petit bouton rouge dans son cockpit, libérant le missile kinjal de son ancrage sous le flanc de son sukkoi volant à Mach 1,7
Ça fait comme un tremblement dans les longerons
Puis il prend un virage et retourne sur base
Le missile, chargé comme un poivrot breton un samedi soir, pique vers le sol,se stabilise, allume ses réacteurs,ses gyros et vlan, d'une ruade, décarre vers Kiev, la ville qui résiste à Poutine en organisant des gay pride
Au sol, quelques centaines de kilomètres en avant, les batteries de missiles sol air russes crachent une salve de cruise missiles, à destination de Kiev, pareil
Le ciel s'illumine brutalement
Les radars ioucrainiens ont bien capté tout ce méli-mélo
Les drones qui saturent les écrans, les cruise missiles qui tracent à donf sur Brovary
Mais rien sur le missile hyper sonique qui vient de balancer la post combustion
Vlouf, impact 90 secondes !
Lorsque l'opérateur voit clignoter un truc dans le coin supérieur droit, évidemment, c'est trop tard pour lancer l'alerte... il appuie sur le bouton fire de sa console, ouvre tous les trappons
Les systèmes asservis au patriot calculent rapidos les trajectoires par itération, chacun le sien, mon kiki !
Vlouf vlouf vlouf vlouf vlouf vlouf
Toute la salve décarre
À un myon de thalers la bête, ça va banquer !
Pas certain qu'un seul touche sa cible mais l'investisseur anonyme loockeed martin, lui,va toucher ses dividendes...
Pendant ce temps, le mutant et Pharamond, qui affecte maintenant l'allure mycélienne d'un gigantesque blob, ont guidé toulmonde vers un bosquet, loin des lieux de débauche de la prominenz déchaînée internationale
Tout ce petit monde voudrait bien se poser pour souffler mais la connexion de phara avec la nature lui fait redouter un Trafalgar, c'est pourquoi il les presse d'accélérer la cadence
Et ça trotte, crois moi, les fesses de ces dames s'activent comme jamais dans les salles de sport, les cuisses se croisent dans deux plans parallèles sans jamais se toucher, les gros bides de Jean Eudes et de Blumroch tressaillent sous l'effort, la transpi dégouline au front de Léon, et le musc se répand autour de lui comme un nuage vénéneux
La prominenz s'est lassée du lynchage du gros kob's, elle s'arrête pour reprendre son souffle, surtout qu'il fait chaud dans le réduit et que l'un d'entre eux, on sait plus lequel, a glissé sur le sang et les tripes répandues et s'est collé un tesson de champ'dans la gidouille
Ou la sous ventriere, je ne sais plus
En tout cas ça ne pardonne pas, il est aussi défunt que kobus, les deux pervers qui s'enquillaienr des trucs dans les orifices en prévoyant d'en faire autant avec les orphelins dombassis, les trois pédérastes en réunion et la mère fouettarde
Seul le dernier mort frétille encore des extrémités genre lapin massacré par un coup du même métal (ou éponyme, si on veut parler riche)
Tableau fascinant que ces carcasses que le souffle divin a quitté ( l'auteur tire à la ligne, c'est certain), encore chaudes
La prominenz, qui s'était un peu reculée, horrifiée du forfait perpétré, se rapproche, animée par de louches instincts
On voit des regards scintiller, d'autres qu'on dirait tournés vers l'intérieur, certains laissent échapper un ricanement idiot, à la façon de l'oie qui cacarde, les respirations sont lourdes, oppressées, les fronts luisent de transpi et c'est pas seulement parce qu'il fait chaud, on voit des mains tremuler, ho que ça sent mauvais tout ça !
Car comme le dit Antonin Artaud, là où ça sent la merde, ça sent l'homme
Et ça repart !
Un premier saisit une aile,la tord dans tous les sens, ça grince, ça couine ça finit par craquer sans se détacher, il attrape un tesson qui traînait par là, le même qui a perforé le bidrouf de l'ekonomist en chef de la banque mondiale, il entaille près de l'épaule, pas fastoche,il fait le tour par le creux axillaire, puis par derrière, la fosse sous épineuse puis sus épineuse, il finit par luxer le morcif qui s'arrache dans un ignoble bruit de succion
Ouais !
Victoire !
Il a son bout de barbaque !
Kobus ne dit rien, tu penses,mort il est mort il reste
Que va faire l'affreux avec le bras malproprement détaché du tronc ?
Il le bouffe,pardi !
Cru !
Les autres se précipitent pour en faire autant,qui la jambe, qui l'autre bras
La tête, non, ils la laissent,trop moche à l'origine puis là, défigurée comme elle est, ça donne pas envie
Puis ils ouvrent la carcasse, à toi le foie, à toi le cœur, les reins !
Et ça dévore à belles dents, en faisant des mines extasiées, en grognant
Les azovstas, pourtant vaccinés en termes d'horreur, n'en peuvent plus, ils s'éloignent,. pris de spasmes de dégoût et le bruit de leurs vomissements accompagne celui du macabre festin qui se déroule à côté
Cependant, le kinjal, tranquille, poursuit son approche, en zigzag et trace en dépit des missiles patriotes qui pètent derrière lui
les couilles, on s'en doute, ont été préemptées par le sous sous sous ministricule qui nous avait gratifié de la vision de son priape secoué sur les rézo zozio, gratification visuelle dont, toute honte bue, il demanda réparation à la destinataire de cet affront visuel (si vous m'avez compris, c'est que je me suis mal exprimé, une fois encore)
à Brovary, on a réussi à itérer la trajectoire du kinjal
le bouif!
bordel, le bouif, le bouif où la prominenz internationale célèbre la gay pride pour narguer, lutter contre la diktatur de vladimir vladimorovitch!
et il trace, le con!
mach 7!
impact 10 secondes!
hurlements de sirène !
ça devrait contraindre tout le monde à s'enterrer, rentrer aux abris, se calfeutrer, fermer les écoutilles, prier (ça c'est en option)
mais , ouat!
occupés qu'ils sont à lyncher puis manduquer le gros kobus, ils n'ont rien engourdi
leurs officiers de sécurité, par contre, oui, ils ont tout pigé
ils se précipitent dans la réserve à champagne et liqueurs pour se trouver confrontés à cet ignoble spectacle...
Ruée donc des mercenaires stipendiés au service exclusif des grands de ce monde, ruée dans le cagibi où la saturnale abjecte atteint son point d'orgue avec la dévoration rituelle de l'ennemi vaincu
Et quelle dévoration !
Membres, viscères, couilles, que du bon, dégustez mes vainqueurs, mais craignez peut être que le gros kob's vous reste sur l'estomac...
Et quel ennemi vaincu !
Un rude boy, un thug !
Kobus, s'il était encore vivant clamerait qu'on doit montrer sa tête au peuple, absolument, qu'elle en vaut la peine,superlativement
Mais il est mort et, de toutes façons, personne ne peut capter ses ultimes pensées, lesquelles, faites de signaux électriques ultra faibles bien qu'ultra rapides et d'échanges subtils de micro quantités de neurotransmetteurs, se sont éteintes lorsque son cœur, son pauvre cœur, son vieux coeur a cessé de pomper dans les artères
Personne ?
Voire...
Comme le franciscain de château Chinon qui croyait aux forces de l'esprit, deux femmes ont ressenti la perte
La glaciale Szuzana et la très belle Emesse
Toutes deux se sont assises
Szuzana avec dépit, puisque je ne l'ai plus, personne ne l'aura, histoire terminée
Emesse entre en pâmoison, elle avait envisagé une autre fin, à deux, aux bords du Danube ou d'un autre fleuve mythique de la vieille Europe
Les mercenaires au service exclusif des grands de ce monde hurlent, alarm alarm, toulmonde aux zabris, sous terre !
C'est l'instant que choisi le kinjal pour détonner à 3 mètres du sol, vlan !
Tout est rasé, pulvérisé, un cratère de 10 m de profondeur, 50 m de diamètre, carbonisation du contenu de l'impact, vent brûlant et flameroles ( l'usage voudrait que j'utilise flameches mais flameroles est mieux, à mon sens) disséminées à des km à la ronde, onde de choc qui progresse à la vitesse du son, c'est du lourd,du très lourd !
L'onde de choc a été telle qu'à 10 km de là,oui ils ont fait vite, le groupe des très belles compagnes, le grand karpatique, le mutant la traductreuse la fille patate le dirigeant de haulte entreprise les orphelins dombassis les pasdars (j'ai oublié personne) en ont le souffle coupé et les oreilles qui tintent ( ding dong) pendant une bonne heure
Ils se posent un moment dans la ville en flammes pour se penser le futur
C'est comme Loth contemplant les ruines de Sodome et Gomorrhe
Les statues de sel, c'est les habitants et les tiqueutoqueuseus ( et tiqueutoqueurs) qui n'ont pas eu le temps de se mettre à l'abri
Thermobariqués si vous voyez.... une réminiscence de Hambourg ou d'Iroshima, bref un truc effroyable
Une courte accalmie dans le passage des drones leures et les aboiements de la Flak courte portée, puis le chambard reprend, massif, intense
Nos malheureux amis vont ils périr sous le feu et l'acier ?
Que non !
Pharamond, toujours lui, télépathe à Blumroch une direction générale, vers les forêts du nord,ou plus exactement vers un parking d'où les gardiens ont fuit
On avise une fourgonnette pas trop trouée par la mitraille, dont le démarreur, disparu pour cause évidente, se laisse carresser pour lancer l'alternateur, le maître cylindre et toulreste, on embarque en masse, les pasdars devant aux côtés de Blum et Jean Eudes, les autres derrière, les petits orphelins dombassis sur les genoux de nos belles compagnes, ce qui sèche les larmes de la très belle Emesse avec une Svetlana de 8 ans sur les genoux, yeux rieurs et tignasse châtaigne raide de crasse et de poux, ce sera l'enfant que Kobus ne lui a pas fait
Pharamond les a précédé dans ces sombres forêts, sous forme de radicelles, rhizomes, bourgeons, spores, pollens.... et lorsque le moteur toussotte et s'arrête définitivement, il est là, il se dresse, chêne séculaire rescapé des combats de 44 (opération bragration ou zitadel, selon le point de vue), de la déforestation et de la pollution soviétique puis des coupes sauvages post soviétiques (toute la tonnellerie mondiale est venue s'approvisionner ici, sans soucis de replanter)
On va s'abriter sous ses branches on se blotti contre son tronc (Szuzana surtout, les autres détournent pudiquement les yeux lorsque qu'elle s'isole dans un hallier en bordure de clairière)
Une petite heure de repos et on avisera ensuite
On est passé en Biélorussie, anciennement duché de polotsk
On a cheminé jusqu'à pinsk sur le pripiat
Jusque là, rien d'important, promenade maussade, un seul être vous manque et tout est dépeuplé, on connaît la muzak
Plus au sud, à Kiev la ville entre toutes les villes, qui lutte contre l'ogre poutinesque par la gay pride, les incendies allumés par le bombardement sont en voie d'extinction
C'est le moment de ramasser les cadavres, d'aller au résultat
Consternation !
Fatalitas !
Les hautes intelligences qui prétendent nous gouverner ont grillé dans l'écrasement du bouif sous le kinjal poutinesque
Là, deux partis s'affrontent, cracher la vérité au populo, ou bien, faire le black out
Les deux solutions ont chacune leurs avantages
Cracher la vérité pourrait souder la populace votante autour du parti guerrier, permettre de nouvelles élections qui porteraient au pouvoir des faucons encore plus cons et venimeux
Cacher la merde au chat, c'est quasiment dans les gènes de la sphère politique, et puis on a des sosies, des sosies bien dressés, ils peuvent faire l'affaire
Y a pas que les intelligences qui nous gouvernent à avoir passé l'arme à gauche
Le gros kob's aussi
Incinéré, le mec
Impossible de trier ses cendres de celles des autres, autres qu'il détestait de son vivant, alors, une fois mort...
D'un autre côté, les autres auraient détesté pareillement le côté radical non amendé du pépère, son ouacizm assumé, sa culture motocyclettiste qui se riait des préconisations de la fille patate pour la planète
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