Joyeux Noël !

La Nativité à la torche (vers 1635/1638)

Louis Le Nain

 

Pépiements (480)

« Si politiquement, cette jeunesse [celle des youtubeurs “dissidents”] se distingue de leur génération, elle se confond avec elle dans leurs comportements, leurs addictions, leur solitude, leurs habitudes de consommation de l’info. Ils sont connectés à la matrice, même s’ils ont choisi la pilule rouge. L’Amérique est encore le centre de leur onde. On y trouve donc l’omniprésence de la culture de masse américaine, cette culture qui n’a pas seulement délégitimé la grande culture classique (qui faisait de nous des hommes libres), mais encore, et plus irréparablement, qui a ruiné les cultures populaires et enracinées (celles-là mêmes qui faisaient de nous des hommes avec un nom propre).

Beaucoup se disent à leur manière : “Make France great again !” sans comprendre que l’identité française n’est pas seulement menacée par l’immigration, mais plus encore par la sous-culture américaine. De cela, cette jeunesse ne semble curieusement pas souffrir. Autant l’immigration est subie, autant l’américanisation est plébiscitée, comme si l’on consentait à devenir obèse, mais pas dans un rayon halal. »

Pascal Eysseric & François Bousquet, « L’Amérique dans les têtes : la génération troll sous influence »

Source : Éléments n°199 (novembre 2022) via Will to power (aurevoirmonty)

Pépiements (479)

L'astuce de Noël :

Pépiements (478)

Il ne faut jamais oublier que les colères, les apitoiements, les indignations et autres mouvements d’humeur de l’engeance qui peuple les plateaux télévisuels ne sont que des interprétations théâtrales dictées par ceux qui la paient et destinées à l’humaniser afin d’émouvoir le public. Les histrions de service ne se préoccupent que d’une seule chose – leur intérêt personnel – et n’éprouvent qu’un seul sentiment – la haine pour ceux qui refusent l’approbation servile de leurs « valeurs ». Évidemment, chacun reste libre de perdre son temps à regarder cette mascarade et à épiloguer sur son contenu.

 

Pépiements (477)

Dans le tram bondé, deux femmes d’une petite soixantaine discutent. Des bribes de leur conversation me parviennent : elles parlent de leur travail, de leur chien, quand l’une montre fièrement l’écran de son téléphone à l’autre :

- Au fait, j’ai réussi à avoir des places pour Gims.

 

Deux hommes d'une trentaine d'années discutent sur un banc en regardant leur portable. Quand je passe près d'eux, j'entends l'un dire à l'autre :

- T'as attrapé combien de Pokémon ? Moi j'en ai...

Je ne saisis pas bien le chiffre, mais il me semble que c’est deux cents et quelques.

 

Je le sais : il n’y a rien de mal à cela et chacun est libre de faire ce qu’il veut. Et moi, je suis tout aussi libre de penser que cette société est malade - et qu’elle ne s’en remettra pas.

 

Musique (731)

Suite à mon crime de lèse Man in black, relevé par Dia, je mets en ligne la version de Johnny Cash de I Won't Back Down :

Nous sommes en hiver

Les éboulements d'étoiles, Charlevoix

Richard Savoie