27/08/2025
Pépiements (412)
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26/08/2025
Pépiements (411)
Les médias n'ont jamais reflété exactement la réalité du monde. Ce qui a changé aujourd’hui c’est leur transformation en outils de désinformation quasi systématique. Les personnes ayant connu "le monde d’avant" peuvent s’étonner de l’ampleur du fossé entre ce qu'elles voient et l’image véhiculée par les médias. Pourquoi le public l’a-t-il accepté ?
Le tournant, à mon avis, s’est amorcé dans les années 1980 avec le mouvement "SOS Racisme"*. Face aux tensions liées à une immigration croissante issue de pays aux cultures et religions différentes et marquée par les ressentiments hérités de la colonisation le pouvoir de l’époque et les médias ont privilégié une explication simpliste : les Français seraient majoritairement racistes. Ce narratif, relayé par les intellectuels, les artistes du show-business et la classe politico-médiatique – à de très rares exceptions près – a occulté une réflexion sur les défis de la coexistence de populations culturellement très dissemblables.
Sans nier l’existence de formes de racisme ni l’intégration réussie de nombreux immigrés il aurait été indispensable d’ouvrir un débat sans tabou sur les indéniables problèmes dues à la politique migratoire en cours. Au lieu de cela les immigrés étaient systématiquement présentés comme des victimes innocentes face à une société française xénophobe et tout avis contradictoire devenait synonyme d’intolérance.
Par lâcheté, par intérêt ou par crédulité le public a accepté ce récit. Une fois cette narration caricaturale et biaisée acceptée la voie était ouverte pour accueillir sans sourciller toutes les autres formes de distorsion médiatique.
* On pourra remarquer que le schéma de la propagande actuelle se trouvait déjà dans le fameux slogan "Touche pas à mon pote" qui mêlait une générosité apparente – qui n’approuverait pas la défense d’un ami face à une injustice ? – à une injonction autoritaire fermant la porte au dialogue et aux points de vue divergents avec l'emploi de l’impératif.
09:55 | Lien permanent | Commentaires (12)
25/08/2025
Pépiements (410)
L’effet de Flynn du nom de son concepteur, a prévalu jusque dans les année 1960. Son principe est que le Quotient Intellectuel (QI) moyen ne cesse d’augmenter dans la population. Or depuis les années 1980, les chercheurs en sciences cognitives semblent partager le constat d’une inversion de l’effet Flynn, et d’une baisse du QI moyen. La thèse est encore discutée et de nombreuses études sont en cours depuis près de quarante ans sans parvenir à apaiser le débat. Il semble bien que le niveau d’intelligence mesuré par les tests de QI diminue dans les pays les plus développés, et qu’une multitude de facteurs puissent en être la cause. A cette baisse même contestée du niveau moyen d’intelligence s’ajoute l’appauvrissement du langage. Les études sont nombreuses qui démontrent le rétrécissement du champ lexical et un appauvrissement de la langue. Il ne s’agit pas seulement de la diminution du vocabulaire utilisé, mais aussi des subtilités de la langue qui permettent d’élaborer et de formuler une pensée complexe. La disparition progressive des temps (subjonctif, passé simple, imparfait, formes composées du futur, participe passé…) donne lieu à une pensée au présent, limitée à l’instant, incapable de projections dans le temps. La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation sont autant de coups mortels portés à la subtilité de l’expression. Supprimer le mot «mademoiselle» est non seulement renoncer à l’esthétique d’un mot, mais également promouvoir l’idée qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien. Moins de mots et moins de verbes conjugués c’est moins de capacités à exprimer les émotions et moins de possibilité d’élaborer une pensée. Des études ont montré qu’une partie de la violence dans la sphère publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions. Sans mots pour construire un raisonnement la pensée complexe chère à Edgar Morin est entravée, rendue impossible. Plus le langage est pauvre, moins la pensée existe. L’histoire est riche d’exemples et les écrits sont nombreux de Georges Orwell dans 1984 à Ray Bradbury dans Fahrenheit 451 qui ont relaté comment les dictatures de toutes obédiences entravaient la pensée en réduisant et tordant le nombre et le sens des mots. Il n’y a pas de pensée critique sans pensée. Et il n’y a pas de pensée sans mots. Comment construire une pensée hypothético-déductive sans maîtrise du conditionnel ? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur ? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui fait la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir soit advenu? Si un cri de ralliement devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants: faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants. Enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, surtout si elle est compliquée. Parce que dans cet effort se trouve la liberté. Ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses « défauts », abolir les genres, les temps, les nuances, tout ce qui crée de la complexité sont les fossoyeurs de l’esprit humain. Il n’est pas de liberté sans exigences. Il n’est pas de beauté sans la pensée de la beauté. Christophe Clavé |
Source : Témoignagefiscal
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