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22/05/2025

Carte blanche (65)

Laissée à Kobus van Cleef

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Première partie

Deuxième partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième partie

Sixième partie

Septième partie

Huitième partie

Neuvième partie

Dixième partie

Onzième partie

Douzième partie

Treizième partie

Quatorzième partie

Quinzième partie

Seizième partie

Dix-septième partie

Dix-huitième partie

Dix-neuvième partie

Vingtième partie

Vingt-et-unième partie

Vingt-deuxième partie

Vingt-troisième partie

Vingt-quatrième partie

Vingt-cinquième partie

Vingt-sixième partie

Vingt-septième partie

Vingt-huitième partie

Vingt-neuvième partie

Trentième partie

Trente-et-unième partie

Trente-deuxième partie

Trente-troisième partie

Trente-quatrième partie

Trente-cinquième partie

 

Désolé c'est un peu animal, mais ne sommes nous pas des zanimos dotés de raison ?
Enfin, pour la raison, c'est largement en option
Tel le kobs, qui argumente avec le charpentier
Allez, laisse moi une minute, je la finis et je suis à vous, comme le hareng est à l'huile
Pour le hareng, un discret fumet de marée basse nous agresse les naseaux, pour l'huile, une humidité visqueuse couvre les deux partenaires, on dira que c'est suffisant, remballe ton bazar, garçu, on a école
En maugreant, l'ittération du kob's ( 15 ans, con comme ses pieds, squelettique, plein d'acné, rétif à toute autorité, laid comme un pou, viril à faire rougir un pornostar) se rebraguette, fait disparaître ses organes dans ses fringues (forcément usées et crasseuses), se redresse
Une mimine exploratrice dans le giron de mam'zelle gestetner, une promesse sussuree à l'oreille ( penses za moi qui pense za toi, je reviens sous peu) et voilà notre contre héros qui emboîte le pas à l'aéropage des caciques des enfers

 

Le charpentier reprend son fauteuil, se renverse dedans, retrouve son mégot de cigare dans le cendrier le rallume, tire dessus
Blumroch donne un coup de coude au kobs
"Espinche, gamin, tu verras pas ça deux fois dans ton existence "
Et effectivement, la fumée sort par le stigmate palmaire
Ça détend l'atmosphère (et c'est pas l'odeur du cigare, car, comme on dit, trois tiers, le foin, le divin, le purin)

 

Foin de ces considérations foireuses, rentrons dans le vif du sujet maintenant que notre jeune ami est sorti de mamouazelle gestetner
Je ne sais plus où nous en étions mais j'ai le sentiment que l'agent orange va faire des disciples , j'ambitionne de rendre les enfers dans un premier temps à l'équilibre financier et puis ensuite, profitables, très profitables
Et vous allez m'y aider, évidemment
Je vous assigne le rôle de cost killer, tiens, oui vous, l'adolescent poussé en graine, y a pas une minute j'ai cherché votre localisation sur le site informatique vendu par l'heureusement défuné Guillaume du portail, occis littérairement dans une saga antérieure, pas mèche de vous trouver....allez à cupertino ou bien où il vous plaira et rappellez leur qu'un contrat est un contrat et qu'il va bien falloir qu'ils fassent le nécessaire
Allez, exécution !

 

Défunté pas défuné ....
Sitôt dit sitôt fait, le kobs, sous la forme du post adolescent négligé qu'il affectait d'être, se retrouve téléporté en Californie
Las !
Ici comme ailleurs, la guerre atomik est passée et c'est une succession de collines ravagées par les incendies et sillonnées par des bandes de hors la loi, qui l'accueillent sans tendresse excessive
En témoigne un grand n'haigre, le chef ceint d'un improbable couvre chef à base de papier aluminium, et la nudité camouflée par des étiquettes de supérettes ( derniers jours ! tax free ! new arrivals ! help wanted !......)

 

Le cafre, sur de lui et dominateur, tente de chambrer l'envoyé des mondes infernaux
Mais ouat !
Il se heurte à forte partie, le kobs, qui a pris un peu d'âge, est toujours maigrichon mais il est devenu teigneux
Alors c'est pas un rescapé de l'apocalypse nukleer, avec sa biroute à l'air, qui va lui faire peur
Une chose en entraînant une autre, ils en viennent aux mains
Penseriez vous qu'un souchard maigrichon puisse l'emporter sur un n'haigre décharné mais surdimensionné ?
Lorsqu'on envisage le surdimensionnement, c'est surtout pour l'infrastructure génitale, le zguegue, toussa
On oublie fréquemment que bras et jambes sont aussi affectés, ce qui donne un net avantage au combat
Mais pas au corps à corps
Le kobs, au premier coup échangé et esquivé, vient au contact, une poussée, un retrait, allez savoir pourquoi, mais le ouigre s'entrouppe ses grands pieds plats dans un relief du sol, relief que kobs interprète comme une racine de mesquite, oui, c'est pharamond qui lui donne un coup de main !
L'affreux coupeur de routes tente de se relever mais non, kobus, teigneux comme tout un clan d'antifas, lui tombe sur le dos en le martelant du poing, l'autre renaude sous la grêle de coups se débat, se dégage, bondit de côté, une nouvelle fois une racine interrompt sa course et vlan, il dégringole dans un ravin fort opportunément ouvert à côté
Sa chute se termine sur le tronc d'un épineux cuit par les radiations, qui l'empale de l'aine jusqu'à la base du cou
Couic, il meurt
Kobus reste seul maître du terrain

 

Un grand merci en pensée à l'ami phara qui lui a sauvé la mise
Il se tourne vers l,est, vers la vallée de san Fernando, déjà dévastée par les incendies que les grosses tribades du SFFD ont été incapables d'éteindre avec des sacs à main, et maintenant annihilée par les échanges nukleers
Une poussière radiante flotte dans les airs, un soleil de plomb achève les rares survivants, pas une herbe ni un arbre....c'est pas folichon
Certains panneaux indicateurs ont résisté à la tornade atomique et le kobs entreprend d'en suivre les indications
En moins de gouge, il se retrouve en vue de bâtiments précaires, tôle ondulée et dalles de ciment écaillées où se mène un grand tapage
On distingue pas bien, à l'oreille, la nature du bruit, y a de l'artificiel, comme des moteurs à combustion interne et du vocal, non rythmé, voyez ?
Les éventuelles inscriptions sur les préfa qui auraient pu signaler la vocation du lieu ont disparu, fruit des incendies, du vent de sable et des particules radiantes, le kobs, qui n'a rien de mieux à faire, tire un portail dégondé et entre
Quel spectacle va s'offrir à ses yeux ?
Pourra-t-il revoir ses disparus, ses compagnons d'infortune, la très belle Emesse, pourra-t-il mener à bien sa mission ?
Vous le saurez dans le prochain épisode, avides lecteurs ( mes semblables....)

 

il glisse un zyeux, prudent...
et voilà que se déroule devant lui un spectacle inconcevable, un truc d'avant la bombe, pourrait on dire( car bombe il y a eu), un truc qui ne devrait pas exister, ou que la sagesse des hommes aurait dû éradiquer
mais de quelle sagesse parlons nous?
surtout lorsqu'on sait à quelles extrémités l'homme s'est laissé aller
des extrémités extrêmement extrêmes, si vous voyez
des extrémités atomiques, nucléaires, dévastation, horreur, malheur

 

Je vous la fait courte, faudrait pas que je fatigue l'excellent lectorat de cet excellent site
Imagine toi une assemblée d'humains dépenaillés, les tifs hirsutes, mais vêtus de chemises blanches aux plis roides et craquants, s'agitant dans un semblant d'hemicycle, reconstitué avec des éléments de décors de films, un grand tableau en hauteur avec un chaouch qui griffonne puis qui efface ce qu'il a écrit pour écrire à nouveau, sous les aboiements de la foule (clairsemée) à ses pieds
Dans un coin, derrière une vitre à claire voie, un quidam, pendu à un combiné téléphonique en bakelite, façon hold school, trépigne pour attirer l'attention des autres spectateurs et leur assène des phrases brèves et comminatoires en indiquant, d'un signe cabalistique de la main libre ( celle qui ne tient pas le combiné) des figures, peut-être apotropaiques, peut-être bénissantes
Tout ça dans un brouhaha confus où l'on distingue par moment des répétitions
"Je vends !
Combien ?
Au canon, au canon !
Blanchi par la SEC, blanchi, blanchi !
Combien les futures ?"
C'est à n'y rien comprendre....

 

un type tournoie au milieu, laissant échapper de ses mains jointes des billets verts
un autre saute depuis un tabouret de bar en hurlant "crack, ruine, suicide" pour se ramasser la gueule par terre et recommencer
certains vocifèrent, un téléphone portable collé à l'oreille, avec des gestes saccadés à l'endroit du mec qui écrit sur le tableau
kobus s'approche, la magie du spectacle s’évanouit, les chemise sont en papier, les billets sont ceux du monopoly, les portables des conserves martellées pour leur donner l'aspect d'appareils moudernes

 

le type dans sa guitoune a un téléphone à fil qui n'est raccordé à rien, ses claire voies sont en cagette de supermarché et celui qui se défénestre en se lamentant saute à chaque fois sur un matelas pisseux
le kobs éberlué va les renifler sous le museau, ce qui les contrarie fortement
"hola, maraud, oualestrite est fermé aux non investisseurs, allonge tes talbins et tu pourras rentrer"

 

ha, mais je rentre où je veux, comme je veux, quand je veux
j'ai été mourru puis rescuscittu, esclave sexuel, père contraint, et pour finir, le diable marche avec moi (ha ha ha ha ha ha ha, recomptez bien, il y en a 7 comme dans la chanson)
alors vos droits d'entrée, hein, c'est pas le mercosur ici, c'est après la bombe, capicce?

 

Et puisque tu insiste, vaurien, je vais te rétribuer à ma façon
Vlan, le kobs, qui est, à cette heure, jeune, souple et agressif, lui allonge une mandale en travers du museau, suivie d'une talonnade dans les génitoires
L'exigeur de péage vire au vert, vomi puis s'effondre, un coup bien ciblé dans les roustons, ça fait toujours merveille pour entamer des discussions en position de force

 

Puis, satisfait de l'effet produit, il s'adresse à l'assemblée qui a interrompu ses simagrées
Ne dites rien, bande de nazes, vous avez voulu reproduire le kapitalizm ?
Mais y a aucune chance que ça marche, plus personne n'a besoin de se financer, plus personne n'a besoin d'accumuler des thalers ( voire des yens, euros, pounds, francs chuiches et tout à l'avenant)!
Le kapitalizm est mourru, troupeau de ringues, mourru et enterré sous les décombres de la guerratomik, alors jouez au monopoly si vous voulez mais tentez d'abbord d'assurer votre subsistance, genre patates, poulet, pomme, viande, salade, pain, soyez des robinsons moudern !
Un silence ébahi accueille ces fortes paroles, silence planant sur des trognes défaites ou incrédules
Ha ha, vilains drôles, ça la ramène moins maintenant ?
Kobus s'est pris un instant pour un éveilleur de conscience, un prophète, voyez ?
Il doit vite déchanter, les bougres se précipitent à nouveau autour de l'hémicycle
Le blé, 3000 la tonne !
Par ici les futures sur la viande !
Faillite, faillite, la récolte a foiré !
Et ça recommence....

 

Nom de d'la, le capitaliste retourne à son vice comme le chien à ses vomissements !
Il coxe le spiquaire dans sa guitoune
"Ou est duportail ? Comment contacter ses employés ?"
L'autre ouvre des yeux incrédules
"Duportail ? Inconnu au bataillon , nous, de toutes façons, on s'occupe que de la valorisation boursière, on sait faire que ça, acheter vendre, parier, acheter vendre..."
Kobs éclate de rage
"Les aktions à une jambe aussi, tu achètes ? Abruti, va !"

 

L'autre, le pantalon à une jambe, il capte pas
Faut dire que c'est un goy qui a pris la confiance à force de manipuler des milliards fictifs, les fameux billets de monopoly ( tu ajoutes plusieurs zéro à la main et le tour est joué), rien à voir avec les usuels vendeurs de frippe
Il hausse les épaules, se gratte le pif, regarde ses pieds, non, ça lui dit rien
Duportaille et gougleu non plus, d'ailleurs
Mais il a cru comprendre que dans un des bâtiments restés debout après les incendies et la tornade nucléaire, il y a du monde qui pourrait le renseigner
Notre ami est bien obligé de se translater vers ailleurs pour continuer sa quête, la régularisation des comptes infernaux n'attend pas
Il attrape toutefois le spiquaire de la pseudo bourse par une aile et le projette devant lui, il montrera le chemin et, en cas d'obstacles, il pourra servir à applanir iceux (traduction, il pourra être jeté sous les roues du tramway, poussé contre les barbelés, utilisé pour combler un fossé et tout à l'avenant)
Le gugusse, dans sa chemise en papier plus très fraîche, avance en renaudant

 

il a raison de redouter la suite
en précédant (contre son gré) le jeune kobs, il pose le pied sur une mécanique infernale, le truc, bidouillé de bric et de broc, avec de la ferraille post apocalyptique, lui enfonce une pointe de ressort rouillé dans le cou, pointe rouillée préalablement trempée dans des excréments humains marinés
on ne sait qui a disposé ça sur le chemin, mais ça fait de l'effet
en moins de cinq minutes, le choc septique emporte le bonhomme, après que sa chemise (en papier) ait été trempée de sueur
les choses commencent mal...
le kobs s'accroupi derrière un tas de gravats soufflés par le conflit atomique, histoire de voir qui pourrait leur en vouloir à ce point, ou qui pourrait avoir de bonnes raisons de se prémunir ainsi contre les intrusions

 

Difficile de bien comprendre ce qui se passe, les forces en présence, toussa
La poussière des incendies et de la guerre atomique tournoie à gros volutes, le jour décline, en plus de ça, il est mal placé, avec un genre de no mans land devant lui, encombré ruines et de débris, s'il s'aventure là dedans sans couverture préalable, c'est certain qu'il va morfler
Et c'est sans compter les surprises qui doivent joncher le sol et sur lesquelles il faut éviter de poser le pied
Aussi, il se replie prudemment, glisse derrière le bâtiment qui abrite la néo bourse, bâtiment duquel proviennent toujours des rumeurs de crash monétaire (Nasdaq, nasdaq mon amour ! Caca rente, caca rente, tiens l'coup, caca rente !) amorce ensuite un mouvement tournant, mais bien à distance, en gardant en point de mire le terrain déglingué où le spiquaire de oualstrite a trouvé la mort
C'est long, pénible, ça se fait parmi une végétation piquante qui a repoussé de façon hargneuse , on voit une faune post apocalyptique ( ou pré, mais qui aurait survécu), curieuse, des rats gros comme ma cuisse, des lézards à tête cornue, des blattes, tout un bestiaire pas ragoûtant et un peu affamé qu'il doit repousser en silence pour éviter d'être repéré (et consommé)
Mais ça fini par payer, il arrive en vue d'un mamelon,d'un monticule ( cule, cule, cule, s'en allait sur le chemin, pardonnez moi je me suis laissé emporter) sommé de débris divers et de cartons propres à héberger des clodos

 

Y a-t-il moyen de moyenner ?
C'est certain que s'avancer sans couverture, à la vue d'un potentiel agresseur, ça craint
D'ailleurs de quels moyens de défense ou de riposte, le maigrichon ( mais agressif) kobus pourrait il disposer ?
Sa main part en exploration par terre, alors que son regard ne quitte pas le sommet de l'éminence (qui n'est pas grise mais poussiéreuse)
Bonne pioche !
Il ramène une trique en bois de bonne taille, un truc qui pourrait effacer le sourire dans les manifs des temps anciens, lorsque les kebourds pouvaient encore avoiner le vulgaire à l'ancienne, mano a mano, comme on dit, de nos jours, tout un arsenal sophistiqué est devenu nécessaire, ça va de la lacrymo à la geurnade de desencerclement ( qui est une dérivée de la grenade "off " de notre sapin, avec moins de tolite, évidemment), du flache baule au gomme cogne, en passant par les blindés de la gendarmerie, eux-mêmes dérivés des VAB (sans armement, toutefois)
Sur ces considérations historiques concernant l'évolution de l'équipement des forces de l'ordre, il s'élance, le cœur en fête (ce que c'est que l'action, hein, ça vous transforme un homme), les jambes nerveuses, l'œil aux aguets
Il franchit de plusieurs bonds le no man's land sans être inquiété ni repéré

 

Une subtile reptation l'amène au sommet du monticule
Et kes ki s'offre à ses yeux incrédules ?
Une vision paradisiaque, mes amis, telle que vous n'en auriez jamais rêvé !

Commentaires

oui, vous aviez deviné!
et vous avez gagné!
c'est le spectre de son premier amour
amour adolescent, évidemment, puisque beaucoup d'autres le suivront, mais amour, effectivement
comme aux temps de nos premiers serments, se remémore le kobs, paraphrasant ainsi un poète maudit (je lâche l'info? non, mettez le nom du pouète et celui du recueil de pouésie, qu'on voye si vous méritez le blog de l'ami Phara)
une image de sainte médiévale, les joues lisses, l'air séraphique, les mains jointes, la peau diaphane, les yeux verts, la tignasse longue et bien peignée, l'entre jambe point encore ravagée par les assauts coïtaux du kobs encore adolescent
l'entrejambe.....
bin non, y a pas d'entrejambe puisque la taille se termine par un corps sinueux, écailleux et annelé
ton amante est un serpent mon garçû, ou une chimère, un sphynx, bref une épouvantable créature pas du tout mythologique mais bien vivante qui t'a aperçu et te fait le sourire qui t'a conquis à tes 14 ans....
mais quoi, mais comment , ma chérie , tu t'es transformée, kes kis passe?
pas de problème, mon bel amant, viens ici, que nous poursuivons ce que nous avions initié plus d'un demi siècle auparavant
la drôlesse perd pas le nord, ou du moins, elle a gardé le sens du timing, oui , en recomptant, un demi siècle

Écrit par : kobus van cleef | 26/05/2025

kobus van cleef > Content de vous retrouver... même si je découvre dépité que je ne mérite pas mon blog ;-)

Écrit par : Pharamond | 26/05/2025

Ha...
Baudelaire, les fleurs du mal
Y a Don Juan, qui part pour les enfers (lui aussi, comme quoi....), et toulmonde le regarde depuis la rive du Styx, son vieux père, dona Elvire qui quête un sourire qui lui rappelle la douceur de leurs premiers serments, et lui, le sagouin, fait mine de pas les voir, allez chier, c'est moi le maudit !

Écrit par : Kobus van cleef | 26/05/2025

Kobus van cleef > Merci, c'est vieux tout ça et j'ai la mémoire défaillante.

Écrit par : Pharamond | 26/05/2025

pas tant que moi...

Écrit par : kobus van cleef | 26/05/2025

//REMARK ON
"Poëte maudit" faisait immédiatement penser à Baudelaire, mais c'était si simple que c'en était insultant. J'attendais donc un nom plus rare, peut-être plus sulfureux encore.
La démarche initiale de l'esprit tend toujours vers la complication inutile.
//REMARK OFF

Écrit par : br | 26/05/2025

Allez allez, tousuite vous vous vexez !
Fragiles, y a pas d'autre mot
Posez la question "pouète , maudit " autour de vous, au boulot ou micro trottoir, vous allez être surpris
C'est quoi, un pouète ?
Effectivement, y a du pain sur la planche
Avant de bouter le socialope hors de vronze, il faut s'effacer le Hanouna du cerveau

Écrit par : Kobus van cleef | 27/05/2025

Oui, elle est là, la merveilleuse, qui avait accéléré son cœur longtemps auparavant
En partie là, seulement, puisque seul le haut du corps est visible (les nichons comme deux citrons verts, les yeux comme de l'obsidienne délavée, tout bien), le bas c'est une queue de serpent, une sirène qui, un peu écailleuse, verte et grise, miroite au soleil couchant et se tortille lentement sous ses yeux

Écrit par : Kobus van cleef | 30/05/2025

Le p'tit gros, ça l'interroge quand même, ce corps composite, moitié humain moitié ophidien
Il s'en ouvre à la charmante, histoire de clarifier un peu le bouzin, savoir où il met les pieds ( la queue, ça va, il a su, longtemps avant, ça n'a pas été inoubliable, enfin si, mais pas dans le sens communément admis, il se souvient d'une course poursuite avec un beau père putatif-là encore- une patrouille après lui lâchée dans un parc arboré, une station prolongée dans un placard pour échapper à la foule lyncheuse des peones alliés de la tribu-mais qui n'auraient pas hésité un instant, s'ils avaient été à sa place à en user de même avec l'héritière de la maison, comme quoi, les zommes, une queue entre les deux hémisphères cérébraux, ni plus ni moins)
Elle lui sert une salade incroyable, à base d'accident, de pertes des membres, de greffe halocompatible (uniquement avec l'espèce constrictor), de souvenir chéri et immarcessible, viens donc mon bel amour, l'empreinte de ton organe brûlant m'a hantée toutes ces décennies
Que feriez vous a sa place, les amis ?

Écrit par : Kobus van cleef | 31/05/2025

Oui, vous fonceriez, bille en tête, comme des obsédés que vous êtes
Que nous sommes
Collectivement
Car le kobs fonce aussi, oublieux de sa mission, des serments échangés avec la très belle Emesse, il enjambe le muret, en tentant de délacer le corsage de la mignonne (fruits of ze loume, une réminiscence tardive des 70), il la prend dans ses bras
Non, c'est l'inverse, elle le prend dans ses bras à elle, et elle serre, avec sa queue d'ophidienne aussi, elle serre, ha nom de djieu, kes kis passe, i can't breeze....

Écrit par : Kobus van cleef | 01/06/2025

//REMARK ON
Savoir, maintenant, si cette longue histoire "desinit in piscem" (Horace, *Art poétique*)... ;-)
//REMARK OFF

Écrit par : br | 01/06/2025

@ br
Elle risque fort, en effet...

Écrit par : Kobus van cleef | 01/06/2025

Kes tum'fait, ma toute belle, kes tum'fait, i can't breeze, i can't brise, i can't zéphyr, aquillon, tramontane.....
Ces derniers mots dits d'une voix de plus en plus faible, à mesure que les veines son front se gonflent, que ses sclérotiques s'injectent, que son raisonnement se trouble
Ça y est, il meurt

Écrit par : Kobus van cleef | 02/06/2025

Ça y est, il meurt, il est mort (un écho de Bossuet, peut-être ? Madame se meurt, Madame est morte)
Ça ne sera qu'une fois de plus dans cette aventure, mais y a des chances que ce soit la bonne, vulnerant omnes, ultima necat, comme on disait autrefois

Écrit par : Kobus van cleef | 02/06/2025

Le voilà donc mort à nouveau
Il n'a pas eu le temps de recommander sa vilaine âme à djieu ou diable, qui sont d'ailleurs le même et un autre à la fois

Écrit par : Kobus van cleef | 04/06/2025

Pendant ce temps, une mamouazelle gestetner, privée de son tendeur d'exception, s'interroge et harcèle son ordinateur
Ho, elle sait bien que le kobs n'est plus référencé, n'est plus pucé, n'est plus rien, ramené à de la matière périssable, usage unique, instrument abandonné sitôt son but atteint mais en l'occurrence, aucun des buts n'a été atteint, il n'est pas revenu la chevaucher et le logiciel de comptage des âmes n'est toujours pas réparé
Alors hein, ça mérite bien un petit accès de nervosité

Écrit par : Kobus van cleef | 09/06/2025

Elle harcèle aussi son boss

Écrit par : Kobus van cleef | 09/06/2025

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