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06/07/2023

Pépiements (101)

Quelques jours d'émeutes et notre camp s'enflamme : "Cette fois les gens ont compris !" Mais pour comprendre il faut vouloir regarder la vérité en face et pour l'instant, puisqu'on a le frigo à peu près plein, son abonnement Netflix et sa voiture épargnée par les incendiaires, tout va bien. Parmi les vaines propositions du moment le Mouvement National-Démocrate a concocté un dossier consultable en ligne intitulé "CTRL+Z" et qui propose en toute simplicité la mise place d'une remigration en oubliant que les émeutiers sont pour la plupart français et qu'aujourd'hui avec la mort annoncée de l'état-nation on immigre plus, on migre librement dans le village planétaire selon ses besoins.

05/07/2023

Musique (653)

Wellerman (Sea Shanty)

Nathan Evans

I am stretched on your grave

Kate Rusby

04/07/2023

Un peu d'humour (38)

gag10.jpg

03/07/2023

Je plussoie (75)

"Aux yeux d’un démocrate, qui ne s’avilit pas est suspect."

Nicolás Gómez Dávila

 

"La politesse est un signe de dignité, pas de soumission."

Theodore Roosevelt

 

"Brève ou longue, la vie ne vaut que si nous n’avons pas à rougir d’elle à l’instant où il faudra la rendre."

Léon Degrelle

 

"La beauté est insoutenable, nous désespère, nous offre un instant l'aperçu d'une éternité que nous voudrions étendre sur tout le temps."

Albert Camus

 

"Ce que nous craignons le plus de faire est généralement ce que nous devons le plus faire."

Ralph Waldo Emerson

 

"Le mauvais usage de la vertu d’obéissance est le coup de maître de Satan."

Monseigneur Marcel Lefebvre

 

"Il y a moins de différence que beaucoup ne le supposent entre le système socialiste idéal, dans lequel les grandes entreprises sont dirigées par l'État, et le système capitaliste actuel, dans lequel l'État est dirigé par les grandes entreprises."

G. K. Chesterton

 

"La bourgeoisie a cela de pénible qu'elle croit encore aux valeurs qu'elle a détruites."

Jean-Paul Sartre

 

"Nulle civilisation ne saurait s'éteindre dans une agonie indéfinie; des tribus rôdent alentour, flairant les relents des cadavres parfumés..."

Emil Cioran

 

"Le but de ceux qui plaident pour la diversité culturelle est d'imposer une uniformité idéologique."

Théodore Dalrymple

 

"Il y a encore un cercle de l'enfer que Dante a oublié de mentionner : celui où l'on ne peut jamais être complètement seul."

Sándor Márai

 

02/07/2023

Carte blanche (56)

Laissée à Kobus van Cleef

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Première partie

Deuxième partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième partie

Sixième partie

Septième partie

Huitième partie

Neuvième partie

Dixième partie

Onzième partie

Douzième partie

Treizième partie

Quatorzième partie

Quinzième partie

Seizième partie

Dix-septième partie

Dix-huitième partie

Dix-neuvième partie

Vingtième partie

Vingt-et-unième partie

Vingt-deuxième partie

Vingt-troisième partie

Vingt-quatrième partie

Vingt-cinquième partie



Arrive enfin le char vronzais
Un génie universel, figuré à l'échelle 2X, avec une tête de fayot du premier rang, en col roulé cashmere gris, nu jusqu'à la ceinture par le bas, fait mine de se jeter sur une femme en effigie, allongée sur le ventre, montrant un sphincter anal brun et ridé
Des hauts parleurs diffusent de façon lancinante une mélopée où l'on croit reconnaître les mots suivants "dilaté.e comme jamais, dilaté.e comme jamais, dilaté.e comme jamais"
À côté, un gigantesque shemale à face simiesque et frange blonde exhibe une verge à l'extrémité tomentueuse dont elle s'apprête visiblement à faire goûter à un giton au sourire égayé d'un diastème de bon aloi
Nos deux pasdars, enthousiastes, se préparent à se ruer sur le char pour parachever le spectacle vivant
Las !
Une troupe de nervis, musculeux et brutaux, les refoule à coups de gourdin
Qu'est ce à dire ?
Nos deux amis n'ont pas enduré tous les aléas d'un voyage long et périlleux pour se faire matraquer comme de vulgaires tziganes
Une branche, fort opportunément interposée dans le chemin, précipite l'effigie porteuse du col roulé à bas, sur la chaussée
Une racine, que les autres chars avaient évité, fait tressauter l'équipage, le char achève sa course lente dans la tribune des officiels
Panique, catastrophe et attentat aux valeurs républicaines !

 

Et boum, dans le stand où l'on cuisine les kielbasa !

 

La barbaque se retrouve, là dans la poussière, comme dans "j'avais un camarade"
Pareil pour les binouzes, dont la mousse ruisselle dans les fissures du béton ( à Kiev, comme à kerson, à soledar et à Bakhmout, le béton bien rainuré remplace utilement le macadam lorsqu'il y a eu un nid de poule pendant l'hiver)
Le priape de l'effigie simiesque et blonde se fracasse, son extrémité, peinte de façon hyper réaliste en rouge vernissé avec réseau veineux apparent, son extrémité donc, roule jusqu'aux pieds de kobus, qui, d'une reprise de volley, l'expédie dans une ruelle perpendiculaire à la prospect où se déroule le défilé
Les chaouchs qui avaient molesté nos amis pasdars se retrouvent pattes en l'air, on en profite pour les sécher de plusieurs coups de talon dans la trogne, bien teigneux
Les autres effigies n'ont pas eu un meilleur sort que celle du singe blond ( en minijupe et l'organe déployé), leurs débris, impossibles à recoller, rebondissent derrière les buissons où de gentilles mères de famille ukrainiennes améliorent l'ordinaire de leurs familles et les opportunités de leurs enfants à faire des études en Europe occidentale ( on y croit très fort)
Les autres chars de la procession anale sont bloqués en amont de l'accident et ça n'entousiasme personne, des bras musclés s'activent donc à remettre le tracteur sur ses roues
Avec des cris et des ahannements on peut reprendre le défilé, sans les effigies animées et sans les chaouchs protecteurs
Nos deux pasdars montent alors sur la plateforme et se lancent dans un spectacle vivant et horrifique
Stupeur puis approbation du public !
Applaudissements, cris d'enthousiasme, sifflets, tout y passe
La sono du char finlandais qui les précède passe un sample issu d'une reprise de morceaux choisis de la sage femme déjantée ou de bjeurk, on ne sait pas trop
Si, on sait que c'est bruyant
Ça trépigne pendant que nos amis se dénudent,se tripotent se léchouillent puis, fatalement, s'enculent
Le char vronzais, initialement nommé "Oskar au pays des anus bruns" se voit propulsé en tête des intentions de vote

 

La barbaque se retrouve, là dans la poussière, comme dans "j'avais un camarade"
Pareil pour les binouzes, dont la mousse ruisselle dans les fissures du béton ( à Kiev, comme à kerson, à soledar et à Bakhmout, le béton bien rainuré remplace utilement le macadam lorsqu'il y a eu un nid de poule pendant l'hiver)
Le priape de l'effigie simiesque et blonde se fracasse, son extrémité, peinte de façon hyper réaliste en rouge vernissé avec réseau veineux apparent, son extrémité donc, roule jusqu'aux pieds de kobus, qui, d'une reprise de volley, l'expédie dans une ruelle perpendiculaire à la prospect où se déroule le défilé
Les chaouchs qui avaient molesté nos amis pasdars se retrouvent pattes en l'air, on en profite pour les sécher de plusieurs coups de talon dans la trogne, bien teigneux
Les autres effigies n'ont pas eu un meilleur sort que celle du singe blond ( en minijupe et l'organe déployé), leurs débris, impossibles à recoller, rebondissent derrière les buissons où de gentilles mères de famille ukrainiennes améliorent l'ordinaire de leurs familles et les opportunités de leurs enfants à faire des études en Europe occidentale ( on y croit très fort)
Les autres chars de la procession anale sont bloqués en amont de l'accident et ça n'entousiasme personne, des bras musclés s'activent donc à remettre le tracteur sur ses roues
Avec des cris et des ahannements on peut reprendre le défilé, sans les effigies animées et sans les chaouchs protecteurs
Nos deux pasdars montent alors sur la plateforme et se lancent dans un spectacle vivant et horrifique
Stupeur puis approbation du public !
Applaudissements, cris d'enthousiasme, sifflets, tout y passe
La sono du char finlandais qui les précède passe un sample issu d'une reprise de morceaux choisis de la sage femme déjantée ou de bjeurk, on ne sait pas trop
Si, on sait que c'est bruyant
Ça trépigne pendant que nos amis se dénudent,se tripotent se léchouillent puis, fatalement, s'enculent
Le char vronzais, initialement nommé "Oskar au pays des anus bruns" se voit propulsé en tête des intentions de vote

 

Le char est donc rebaptisé "Oskar et les pasdars"
On se demande bien pourquoi, puisque l'effigie d'Oskar est restée, brisée, dans la poussière
Comme les autres idoles du chariot, d'ailleurs
Mais les pasdars,eux, font la course en tête des suffrages
Un sentiment d'allégresse s'empare des habitants de la ville entre toutes les villes, celle qui défie le diktator, les gens forment des sarabandes, des farandoles, dans les buissons, les mères de famille s'activent, on scande le nom des acteurs sur le char vronzais

 

Tout décoiffés,ruisselants de désir et de fatigue, nos amis sont descendus du char, portés en triomphe vers la tribune des juges arbitres
Pendant qu'ils reprennent leur souffle, qui était court pour les raisons que l'on peut comprendre, les officiels délibèrent
Et c'est le moment tant attendu où le verdict tombe !
Le char vronzais est élu numéro un,number ouane !
En dépit d'un accident de parcours !
Rendez vous compte !
Aussitôt, une délégation politique hexagonale se rue vers nos amis pour les féliciter, les médailler, les palper, aussi, à l'occasion
On entame des discours patriotards, des sacrifices sont faits ( bouteilles,petits fours), les journalistes serviles commencent à pisser de la copie, ça coule dru et fort !

 

Au dessus de la liesse rôdent les drones russes
Mais aucun ordre ne fige l'index de l'opérateur sur la touche "feu"( en vernaculaire slave "agon")

 

Quel dommage que molleglandes ne soit plus aux affaires, lui seul avait le chic pour faire des discours innoubliables, tout ponctués d'hésitations bégayantes et d'approximations fleuries
Qu'à cela ne tienne, un auteur pornographique vronzais et néanmoins ministre ( c'est ce qui se dit) improvise, sans le concours de l'intelligence artificielle, un truc fumeux dans le style d'une dissertation de première année de sciences pipeau
C'est long, filandreux mais l'assistance apprécie
Surtout les pisse copie du staff journalistique
Aussitôt, des textes en format HTML partent en rafale vers les sites elektronik des torchanus respectifs, ça fera des éloges à bon prix ( un aller retour pour Kiev et une nuit d'hôtel, tu penses que la république s'est pas foulée pour la pietaille des laudateurs)
Ces mensonges assermentés et ennamoures seront publiés au plus tôt sur le site de l'AFP, puis repris sans modification par les sites elektronik des journaux en ligne ( pourquoi en ligne, pourquoi pas en rond, mystère), de toutes façons, plus personne ne lit les journaux papier

 

Enfin, consécration !
Nos amis pasdars sont invités à venir serrer la main du héros que le mondentier envie aux ukraines, le génial zirliski, auteur compositeur interprète généralissime et combattant de la première heure contre l'hydre fachysse russe
Et pas comme ça en passant, non, soirée privée, ils seront les héros de la teuf
Boîte de nuit spécialement réquisitionnée, poudre à gogo, sono à donf, bref une invitation en bonne et dûe forme
Pas moyen de refuser, de reculer, faut s'assumer jusqu'au bout, les amis !( mais quel bout ?)
Le reste de la parade anale se poursuit sans heurts, sous le vol menaçant des drones russes et, peut être aussi otaniens
Nous avons perdu de vue Abbas et Darius mais nous ne désespérons pas de les retrouver avant la soirée privée

 

Pendant ce temps, la populace européenne peut admirer les qualités impériales de l'empereur de toutes les ukraines, virtus, pietas et urbanitas
Virtus, car il incarne à lui seul ( sans considération des morts ukros) la sauvegarde des frontières,du limés
Pietas, car on lui met sur le dos la préservation d'autres vertus, des valeurs religieuses et républicaines, il s'oppose en tout point à un diktator qui n'aime pas les paydays,or la paydayrastie est une valeur cardinale du monde ouest européen ( sinon autrement comment pourrions nous célébrer la gay pride à Kiev ?)
Et enfin urbanitas, on le voit toujours, en treillis ( virtus) et dans les décombres, jamais en rase campagne , toujours en ville, quelle que soit la ville et n'importe son état
L'homme, adoubé par les magazines d'opinion et les sondages occidentaux (y a plus de sondages, aux ukraines, y a plus non plus de partis d'opposition ni de médias alternatifs), photographié paré du feldgrau de la virtus, sauvegardant les droits des paydays injustement menacés par Poutine (mais pas les droits des enfants du Dombas), évolue dans le décor de l'urbanitas, filmé par l'occident ravi de cette fabrication impériale
La plèbe regarde
Smartephaunes, écrans de toutes sortes, journaux, magazines, affiches, tout est bon

 

Le pince fesses est prévu pour le soir, ça se passera au sloboda, boîte de nuit des faubourgs de kviv, propriété de machin chose, machingarque faisandé, depuis en exil à Courchevel ou sur la côte d'Azur, sans saisie de ses comptes ni blocage de ses avoirs
On a le temps de se préparer et de se faire beaux
Les pasdars changent leurs ticheurtes de foutebauleur pour des costards emporio Armani trop ajustés, avec des basquettes Nike ou Adolf Dassler en bas, nos belles compagnes restent telles qu'elles sont, avec malgré tout un léger bijou ça et là, la gentille traductreuse change l'extrémité de ses piercings pour des pierres noires, phosphorescentes et synthétiques, ça lui fait comme d'énormes comédons qui lui injurient les joues,les ailes du nez et les lèvres, sans parler des oreilles ( lobule, anthelix et conque)
Le grand karpatique a passé un coup de flotte sur les roues de son fauteuil, le mutant a déniché une veste en touide, pas vraiment de saison, mais les revers râpés et les coudes en cuir lui donnent un air d'assistant d'université Nord américain
Kobus, Jean Eudes et Blumroch restent tels qu'ils sont, pantalons corduroy, vestes multipoches et chemises col Mao pasque merde après tout, on est en guerre et l'empereur de toutes les ukraines sera encore en feldgrau
Le dirigeant de haulte entreprise,lui, a changé son ticheurte pour un autre qui proclame sa foi dans le capital et la recherche forcenée de nouvelles zopportunites

 

on brosse un peu les cols sur lesquels les péloches se sont accumulées, on décrotte les semelles, on rebrousse une mèche blanche qui persiste à retomber sur les yeux
voilà on est fins prêts à y aller

 

En attendant, on va faire un tour à la maison LGBTQI+ et féministe, gloire de la démocratie inkluziv ukrainienne et lituanienne ( cofinancée par l'oignon européen et la fondation choroch)
Pas pour se faire enkuler, simplement pour boire un coup
C'est le début de l'été et, comme tout pays à climat continental,y fait chaud aux ukraines
Las !
On ne nous propose que des tasses d'un thé lavasse, dilué et inodore
Léon, le dirigeant de haulte entreprise, s'en régale
Nouzautres, nous n'aurions pas craché sur un pot de brouilly, voire même un chopine de meursault blanc à l'ombre d'une tonnelle
Mais Vladimir étant le méchant de l'histoire, la tonnelle a été remplacée par un filet camo qui laisse passer les rayons du soleil et la vinasse est sévèrement rationnée pour soutenir l'effort de guerre
Guerre qui se rappelle à nous lorsque passent dans la rue des azovstas traînant des récalcitrants vers les bureaux de recrutement

 

Le sort de ces malheureux fait pitié, surtout lorsqu'on sait qu'ils seront digérés ( y compris les os, organes qui disparaissent en dernier), dans l'offensive en cours, celle qui fait tant de barouf dans la presse occidentale
Kobus, n'écoutant que la voix de sa génétique insurrectionnelle et anarchiste, se lève donc pour s'interposer entre des mili musclés, tatoués et bardés d'insignes divers et les misérables traînés par la tignasse dans les centres d'incorporation, pour y être marqués comme du bétail et instruits dans l'art de mourir pour la gloire du roi zirliski

 

ça n'a pas l'heur de sourire aux nervis du pouvoir
étonnant cette façon dont les janissaires font fi de toute discussion
pas piposofique pour deux ronds
voilà-t-y pas qu'ils tombent sur le bedonnant sexagénaire à coups de knout pour le remettre à sa place
et lorsque je dis à sa place, ils sont effectivement partagés, car ils ne le situent pas bien
une moitié l'assignerait au front, même si estranger du dehors, comme le laisseraient entendre ses protestations , inaudibles pour un slave, l'autre moitié des cogneurs opterait pour le laisser sur place
après l'avoir bien attendri à coups de courbache
c'est sur ce constat que se rejoignent les tenants des deux options
et donc les gnons dégringolent sur la gogne du kob's qui, au bout de peu, enfle au point de ne plus avoir figure humaine
c'est le moment que choisi le mutant, les chaouchs étant penchés sur leur victime, pour leur faire un bisou dans le cou
Phara étend ses bras protecteurs autour de son pote Kobus, ce pauvre bougre qui se colle toujours dans des situations inextricables
sursaut de rébellion des zazovstats, comprenant bien que les carottes sont cuites et que, tout compte fait, il eût été moins létal de partir au front, qui sait, un balle peut vous louper, une mine peut se désamorcer, une fusée d'obus peut avoir été enfoncée du mauvais coté (ça s'est vu), alors que l'étreinte mortelle du végétal fait homme, cette étreinte, personne n'en réchappe
en tout cas, personne n'a pu le raconter
craquements sinistres, ce sont les os des nervis qui cèdent
glougloutements funèbres, ce sont leurs intestins qui se vident
bruits de déglutition peu discrets, c'est le mutants qui se goinfre
galopade éperdue, ce sont les malgré eux qui s'enfuient, au moins ceux là auront échappé à la conscription et nargué la camarde

 

mettons nous donc en route vers la boite de nuit où va se dérouler la soirée privée
en empoigne le kob's sous une aile, et roule ma poule
à petits pas, un pied devant l'autre, le vieux pépère suit le mouvement
on se pointe devant la boite, périphérie urbaine, pelotons d'azovstats, sacs de sable, canons de FLAK, chiens patrouilleurs....
on cogne à l'huis
une trogne tondue se pointe au guichet
kes ke c'est?
on tend notre invitation, et on pousse en avant nos pasdars

 

Les deux tantes, là c'est bon
Les autres, vous restez dehors !
Verdict sans appel
Nous sommes refoulés pour cause d'heterosexualite flagrante et nos pasdars,nos chers co-voyageurs, avec qui nous avons partagé tant d'épreuves,nos amis, presque nos frères, nous sont arrachés ?
Quelle est donc cette villenie ?
De quel cerveau malade est sorti une discrimination pareille ?
Les larmes pointent aux paupières du kob's, pourtant habitué à des situations délicates, il a vécu,ces derniers mois bien des soucis, enduré bien des contrariétés et des nasardes, mais là, il n'y tiens plus, ça lui ruisselle sur le plastron, il sanglotte comme un veau
Les larmes,grosses comme le pouce, dévalent dans sa barbe, et se mélangent à la morve qui lui coule du nez
La très sensuelle Emesse tente de le consoler, elle glisse son bras sous le sien et glisse sa tête dans le creux de son cou, juste à côté de son épaule
Ça n'attendrit pas le cerbère
Allez, dégagez, j'attends encore les officiels vronzais,y en a un qui fait une performance masturbatoire sur scène, et faut pas le troubler !
À ces mots, les pasdars dressent l'oreille, ça les épate, ça, qu'on puisse s'exiber en public ( pour les relations que nous qualifions de contre nature -et que nos zélites trouvent tolérables - ça va, ils acceptent, tant que c'est caché) mais ils n'ont pas eu connaissance, dans la lointaine Perse, de l'épisode yellow jackets et de l'ostension phallique de ris de veau

 

Un brin de liseron s'est glissé dans la fente du guichet de la boîte
Ça a chatouillé le pif du videur/physionomiste
Puis ça s'est glissé dans ses fosses nasales, en un clin d'oeil, et de là dans le cerveau
Le bougre s'effondre avec des convulsions répugnantes et une émission d'urines puantes
Nous entrons donc
La damoiselle du vestiaire nous débarrasse de nos manteaux, détour par le bar, bien achalandé et nous voici sur le dancefloor
Choc direct avec un mur sonore compact, fait de basses sur saturées
Genre Boom boom boom boom
Atroce

 

pourquoi faut il qu'il y ait toujours, lors du dénouement de mes histoires, une musique assourdissante?
bon, je poursuis
les décibels nous ruinent les tympans et nous font pleurer les yeux, on sent au fond du thorax les impulsions sonores renouvelées, et la menue monnaie que nous avons conservé dans les poches tinte, on pourrait l'entendre si nous n'étions déjà sourds