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20/10/2015

C'est vu (17)

Dans une Amérique ravagée par la crise, une mère essaie par tous les moyens de garder la maison familiale pour ses deux fils. Pour l'aider l'aîné revend le cuivre volé dans les bâtiments abandonnés. Il y a aussi un voyou psychopathe, la jolie voisine et la ville engloutie... Pour son premier film Ryan Gosling hésite entre le thriller fantasmagorique à la David Lynch et la fable sociale. Il n'arrive à faire qu'un film artificiel et esthétisant qui ne parvient pas à toucher le spectateur. C'est dommage, il y avait matière. Reste quelques trop rares moments en apesanteur.

Lost River de Ryan Gosling

Champ d'étoiles (31)

Dimanche 15 août 2004

28me étape (4me de cette année) – De Calzadilla de la Cueza à Belcianios del Real Camino - Environ 34 km

Temps beau comme hier mais en plus chaud.

J'ai bien dormi mais je me réveille avec une douleur au genou droit. D'habitude les douleurs de l'étape disparaissent après une bonne douche, du repos et une nuit de sommeil. J'ai dû faire de trop longues étapes peut-être en ne buvant pas assez.

Je chemine avec Murielle une sympathique coiffeuse de Poitiers. Lors d'une pause je discute avec deux jeunes San-marinais. Je croise aussi Andrew, un Irlandais qui revient de Santiago, avec qui j'échange quelques mots. C'est le deuxième que je rencontre depuis mon départ de Bordeaux à faire l'aller et le retour.

Arrivé à Sahagún, je salue Rom, qui est déjà là. C'est l'heure du repas et je m'arrête pour manger au restaurant. Le long du Chemin presque tous les établissements proposent un repas "spécial peregrinos" quasiment toujours le même et qui coûte entre 6 et 8 €. C'est simple et bon avec un peu de vin local qui va de l'acceptable à l'imbuvable selon la région. Je mange avec Miguel, sans trop parler car il ne parle qu'espagnol.

À mon départ de Sahagún la douleur qui s'était accentuée en marchant est moins forte. Les antalgiques que j'avale doivent y être pour quelque chose.

Sur le Chemin bordé d'un côté par la route de l'autre par des champs couleur paille on a planté des arbres pour l'instant chétifs qui ne fournissent aucune ombre. Très vite, j'ai chaud et j'ai envie d'un Coca bien frais. Après quelques kilomètres, j'aperçois au loin un petit édicule que je rêve être celui d'un vendeur de boissons même si je me demande ce qu'il peut bien faire là. Plus je m'approche et plus je dois me rendre à l'évidence : ce n'est qu'un abri bus avec une voiture garée à côté. Alors que je le dépasse sans y jeter un œil, j'entends quelqu'un m'appeler par mon prénom, je me retourne et découvre Rom accompagné de Katrin. D'aimables "pèlerins" en voiture qui se rendent à Santiago leur ont proposé des boissons fraîches. J'y ai aussi droit, et qu'est ce que j'aperçois dans la glacière parmi d'autre boissons ? Des canettes de Coca dont une ne doit attendre que moi. Pour un peu j'embrasserais tout le monde. Le Chemin a ses petits miracles.

Je repars avec Katrin et Rom. Je traîne un peu la patte et j'ai un peu de mal à suivre.

Belcianios del Real Camino est un tout petit village avec 2 bars dont un avec hôtel et une albergue rustique mais sympa. Comme dans d'autres villages de la région les maisons en torchis côtoient de superbes demeures et les chasseurs transportent leurs chiens dans de petites remorques. Que chassent-ils ? Pas le pèlerin, j'espère.

Cet après-midi il y a la fête des retraités au village. À l'auberge il y deux jeunes Italiens très sympas qui font le chemin à vélo, deux Hongrois d'un certains âge, Gisèle et Joseph très discrets avec qui je parle un peu et Martin un jeune Allemand lui aussi très sympa. Le soir, repas copieux en commun puis nous allons tous voir le couché de soleil, ça paraît être un rituel ici. Il est fort beau d'ailleurs, nous sommes sur une hauteur et la vue est superbe. Assis par terre, nous regardons en silence l'obscurité engloutir lentement le paysage.

Revenus à l'auberge c'est participation à la vaisselle.

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Le coucher de soleil (on ne voit pas grand chose mais il faut me croire)

 

19/10/2015

Ma vie est une sitcom

Elle n'en finit plus cette mode des pubs horripilantes mi caméra cachée mi happening. Pour promouvoir un produit qui n'a pas toujours grand chose à voir avec le scénario de la pub on prépare une "surprise" aux quidams qui ne manqueront pas d'être réjouis, c'est obligatoire, par ce déferlement d'inattendu dans leur morne quotidien, pour preuve ils sortent leur portable pour immortaliser l'inoubliable instant et la mine épanouie applaudissent à tout rompre. La dite préparation est plus ou moins complexe et parfois on a même droit à la voir dans la pub ; plein de techniciens hyper compétents et hilares du bon coup qu'ils vont faire installent dans la gaîté et la bonne humeur mais de façon très professionnelle leur "piège" rien que pour nos yeux. Et nous, devant notre écran : « T'as vu c'est super bien fait », « C'est du boulot quand même ! »

Bien sûr tout est aussi réel que dans une émission de télé-réalité.

Quelques exemples parmi beaucoup d'autres :

Caméra cachée Nivea effet Axe pour les femmes

ou comment un peu de crème pour le visage transforme votre quotidien en conte de fée.

DANCE TRAIN STATION BELGIUM do-re-mi The Sound of Music - Julie Andrews

ou prendre le train est une vraie comédie musicale et c'est pour une télé flamande.

Pepsi Max TV Advert - Unbelievable Bus Stop ( Shelter )

ou le Pepsi c'est de l'incroyable à la portée de chacun.

MasterCard rugbyfie l’Opéra Garnier

ou le rugby ce n'est pas qu'un truc de bourrin ça s'invite à l'Opéra (si t'as la bonne carte).

 

Champ d'étoiles (30)

Samedi 14 août 2004

27me étape (3me de cette année) – De Población de Campos à Calzadilla de la Cueza- Environ 34 km

Comme hier, temps beau mais pas trop chaud.

Comme prévu j'ai très mal dormi. L'étape a été pénible avec une quinzaine de kilomètres dans le néant sans eau ni ombre.

À l'arrivée une superbe auberge avec piscine attend le pèlerin. Il y aussi une curieuse concentration de jolies pèlerines. Le soir, je mange avec Rom, Zoltan, le Hongrois, et Katrin qui parle aussi anglais et français, c'est une fille très sympathique et ouverte.

Champ d'étoiles (29)

Vendredi 13 août 2004
 
26me étape (2me de cette année) – De Hontanas à Población de Campos - Environ 39 km
 
Temps beau mais pas trop chaud.
 
Étape très longue et monotone. J'arrive dans un petit refuge où il n'y a plus de place sauf un lit avec le sommier cassé. On me propose un endroit pour étaler un matelas en mousse mais je n'en transporte pas avec moi. Je n'ai jamais réussi à dormir sur ces trucs. J'envisage de passer la nuit sur un canapé mais je finis par bricoler le lit. Je fais un essai : bof ! On verra bien ce soir, de toute façon, je n'ai pas le courage de repartir. Repas en commun préparé par certains d'entre nous avec une petite participation pécuniaire. Je dîne de pâtes avec des Françaises, des Allemands, le Hongrois qui ne quitte pas Katrin, une jolie blondinette allemande et Carlos, un prof d'économie portugais. Ambiance très agréable.

18/10/2015

Musique (390)

Une sélection dans une sélection d'Anton : 

Talk Talk

Wealth

Human Tetris

Things I don't need

Tamara Goukassova

[titre du morceau inconnu]

Champ d'étoiles (28)

Jeudi 12 août 2004

25me étape (1re de cette année) – De Burgos à Hontanas - Environ 31 km

Temps variable sans pluie avec beaucoup de vent.

Nuit affreuse, mon lit était près des sanitaires. Malgré l'extinction des feux, brossages de dents jusqu'à plus de 23h et tirages de chasse pour petites et grosses commissions. Beaucoup de bruit. Je me lève avec un mal de tête. Un café et je pars. Le vent de face est pénible dans un paysage vide couleur paille. J'arrive à Hontanas fatigué mais content d'avoir parcouru une aussi longue étape pour la première de l'année. J'ai le choix entre le refuge municipale et le refuge privé, je choisis le 2me pour 3 €. Je suis très bien logé, c'est propre, il y a deux dortoirs de 10 lits et de l'espace. Nous sommes loin de l'entassement de Burgos. Après une sieste, je suis plutôt en forme. Je discute avec un Hongrois anglophone, publicitaire à Budapest. Je dîne avec Welma, une Italienne, et Rom (Romuald), un Australien qui habite près de Hanging Rock. Discussion assez amusante par son multilinguisme.