08/03/2016
C'est vu (22)
Peu après les émeutes de 92 à Los Angeles une jeune professeure prend en charge une classe de déclassés composée de Cambodgiens, de Latinos, d'Afro-américains et d'un Blanc qui n'en mène pas large. Les groupes se détestent et tout est sujet à conflit. Après des débuts difficiles elle parviendra à se faire respecter et à leur donner goût aux études en leur faisant écrire leur journal mais surtout en leur parlant d'Hitler et d'Anne Frank ce qui leur fera relativiser leur propre malheur et les rendra tolérants afin de ne pas marcher dans les pas des nazis. C'est tiré de l'histoire vraie d'Erin Gruwell. J'ignore comment les choses se sont réellement déroulées mais le film baigne dans l'angélisme ; aucun jeune n'est mauvais c'est simplement la faute à la société et notamment des Blancs : les flics, la proviseure-adjointe rigide, le collègue prétentieux et raciste, le mari pas assez compréhensif... La morale de cette histoire : seul le culte indépassable de la Shoah peut unir l'humanité. D'ailleurs, à la fin même le petit Blanc est toléré en adoptant le comportement hip-hop de ses camarades, c'est dire l'efficacité de la technique.
Écrire pour exister de Richard LaGravenese
20:15 | Lien permanent | Commentaires (10)
Collabos !
Deux Néerlandaises en tenue traditionnelle semblent renseigner un motocycliste de la Wehrmacht. Peut-être une image posée pour la propagande.
19:40 | Lien permanent | Commentaires (11)
07/03/2016
Le jeu des deux images (243)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.
22:24 | Lien permanent | Commentaires (9)
06/03/2016
Sourires
Caporal Yukio Araki (agé de 17 ans) tenant dans ses mains un chiot, entouré de quatre autres jeunes gens du 72e régiment Shinbu – Photo de l’Agence de Presse de l’Armée Japonaise.
Pendant la Seconde guerre les militaires japonais n'ont pas compté parmi les plus doux aussi j'aime l'air presque enfantin de ces jeunes pilotes kamikazes.
Source : Thias blog
22:26 | Lien permanent | Commentaires (5)
Histoire... (133)
Merci à Dia pour avoir reproduit en commentaire ces magnifiques lignes imprégnées de tolérance :
" Le jour J sera la crise décisive qui doit amener non seulement la libération du territoire, mais encore et surtout la disparition et le châtiment du régime [...]et de ses complices.
L’insurrection a pour but de garantir l’élimination en quelques heures de tous les fonctionnaires d’autorité,de garantir en quelques heures la répression de la trahison,conformément aux légitimes aspirations de représailles des militants de la Résistance [...] Pendant la période insurrectionnelle, les Comités disposeront d’une véritable délégation au nom du Peuple Français et du Comité National de Libération, de la Souveraineté Politique de l’État. Ils prendront les mesures révolutionnaires de répression de la trahison.
[...]
Jamais des mots d’ordre de modération ne devront être donnés.
L’insurrection triomphante doit s’occuper d’abord de l’élimination des éléments hostiles. Ils doivent être immédiatement arrêtés ou abattus en cas de résistance; il s’agit des fonctionnaires d’autorité [...], des collaborateurs notoires [...] Le plan d’insurrection doit comporter une liste complète de ces individus, avec adresse personnelle, bureau, propriété à la campagne en cas de fuite.
Tous les journaux, à des degrés plus ou moins nets ont trahi: empêcher leur parution est une œuvre de salubrité publique. Il faut prévoir l’occupation des imprimeries.
Toute la période précédant l’insurrection devra être marquée par une intensification progressive des exécutions de traîtres.
La question se pose de savoir s’il est souhaitable que l’insurrection triomphante soit marquée par des exécutions sans jugement. Les avis sont partagés. Dès maintenant dans chaque département, on dressera une liste des traîtres les plus notoires dont l’exécution sommaire sera considérée par toute la population comme acte de justice. Ces listes, avec exposé des motifs, seront adressées par l’intermédiaire des régions aux centres respectifs pour accord. Après accord, les incriminés seront immédiatement exécutés [...] "
Circulaire adressée d’Alger le 16 octobre 1943 par le Secrétariat Général des Mouvements de Résistance (M.U.R.) à tous les comités départementaux de libération
19:16 | Lien permanent | Commentaires (6)
03/03/2016
Collabo !
Dans Paris occupé, un Gardien de la Paix ne semble pas insensible au charme des auxiliaires féminines du service des transmissions de la Wehrmacht.
20:28 | Lien permanent | Commentaires (13)
Étai
Quelques années après la guerre l'antisémite Céline revenait dans son pays et donnait des interviews à la télévision, l'ancien Waffen-SS allemand Joachim Peiper choisissait la France pour finir ses jours, l'ex-préfet vichyste Maurice Papon faisait une carrière de haut-fonctionnaire... Le souvenir de la guerre et de son cortège d'horreurs était pourtant bien présent dans tous les esprits et les blessures encore récentes n'étaient pas toutes cicatrisées, mais c’était cependant possible, malgré les rancœurs et les règlements de compte. Peut-on imaginer une chose similaire aujourd'hui ? Non, bien sûr, parce que le mythe a remplacé les faits historiques et ses ambiguïtés. Tout est devenu noir ou blanc et les générations qui n'ont pas connu cette période croient la connaître suffisamment pour y porter un regard sans nuance. Pourquoi les lois mémorielles ou plus exactement anti-fascistes n'ont-elles jamais été aussi sévères ? Parce que la bête immonde redresse la tête, chose impossible auparavant, diront certains. Les faits s'éloignant et les témoins disparaissant il faut entretenir la mémoire pour éviter le retour de l'horreur. Peut-être, mais pourquoi justement ceux qui avaient vécu cette horreur ont-ils pu tolérer des Céline, des Peiper, ou des Papon en liberté ? Ne serait-ce tout simplement pas parce qu'ils désiraient l'apaisement après la tragédie qui avait endeuillé le pays et qu'ils croyaient la réconciliation d'autant plus nécessaire que les événements passés avaient été complexes et les choix de chacun difficile ? La sévérité actuelle n'est-elle pas tout simplement l'aveu que l'anti-fascisme institutionnelle n'est plus qu'un des moyens, et non des moindres, de faire perdurer le régime grâce à l'incontournable : c'est nous avec nos défauts ou le retour de l'horreur absolue ?
19:41 | Lien permanent | Commentaires (3)