12/08/2025
Musique (719)
Evoke
Two Lanes
Pale Skin
Christian Löffler
18:29 | Lien permanent | Commentaires (30)
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Christian Löffler
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Commentaires
@Pharamond : Alea has striken *again*. Sur le "Aut liberi aut libri" de Nietzsche et les activités essentielles selon Abellio (dans Musique 718), je retrouve, par un hasard amusant et concordant, alors que je vérifiais une formule de Somerset Maugham, cette réflexion dans *Of Human Bondage*[1] :
"There are only two things in the world that make life worth living, love and art."
And one thing worth dying for : war for freedom.
Et cette autre :
"Art is merely the refuge which the ingenious have invented, when they were supplied with food and women, to escape the tediousness of life."
Again, war too.
[1] https://www.gutenberg.org/cache/epub/351/pg351-images.html
Écrit par : br | 12/08/2025
br > Je ne contesterai pas la justesse de ces remarques, mais je crois le rôle de l'art un peu plus complexe. Quant aux activités essentielles, je n'arrive pas à me décider ; peut-être être utile à sa communauté d'où le désœuvrement quand elle n'existe plus.
Écrit par : Pharamond | 12/08/2025
@Pharamond : Aucun rapport, mais tu finiras par faire venir une larme à l'oeil rien qu'en montrant un vieux poste de radio ou une locomotive. ;-)
Écrit par : br | 13/08/2025
br > Ce n'est pas le but, mais l'idée est là ;-)
Écrit par : Pharamond | 13/08/2025
Dans ce sinistre *8mm* qui a probablement offert son meilleur rôle à Nicolas Cage, un détective privé dépourvu de tout cynisme cherche désespérément à comprendre les raisons ayant poussé un milliardaire à financer un "snuff movie" ; l'avocat et complice du salaud lui explique la vie dans un dialogue qui n'a rien de brillant mais qui offre une explication s'appliquant à *toutes* les ordures -- du chef à l'exécutant -- heureuses d'exercer sur les populations un pouvoir de vie, de mort et surtout de nuisance :
Tom Welles: I'M TRYING TO UNDERSTAND!!! WHAT THE FUCK DID HE WANT WITH THE SNUFF FILM!!!?
Daniel Longale: You're asking me why?
Tom Welles: Yes. WHY!? WHY!? Why did he want a film... OF A LITTLE GIRL BEING BUTCHERED?!!!
Daniel Longdale: Because he *could*!
Tels sont les *amusements* de la puissance, disait Abellio. C'est bien parce qu'ils peuvent *tout* se permettre, assurés de l'impunité, certains de l'apathie du bétail, qu'ils font ce qu'ils font et qu'ils continueront, du phynancier au milichien, puisqu'ils n'ont et n'auront pas à redouter de représailles à la mesure de leurs crimes. Coronanuremberg, anyone ?
La situation changerait peut-être si à chaque attaque contre le bon peuple... [la suite n'est pas racontable en eurotyrannie, qui ferait l'objet d'un roman bloqué avant publication].
https://en.wikiquote.org/wiki/8mm_(film)
Écrit par : br | 14/08/2025
br > Mais le bon peuple n'a pas les moyens de se venger.
Écrit par : Pharamond | 14/08/2025
@Pharamond : Si. La Boétie, la sécession et le nombre.
Écrit par : br | 14/08/2025
br > Qui lit La Boétie ? Nous ne sommes ni armés ni fortunés et nous sommes divisés.
Écrit par : Pharamond | 14/08/2025
@Pharamond : Personne, hélas, n'a trouvé le moyen de faire comprendre aux hoi polloi que parfois l'intérêt général et l'intérêt particulier sont identiques.
Écrit par : br | 15/08/2025
Signe inquiétant : les abrutis assez aisés qui se croyaient à l'abri de tout commencent à sourdement non pas comprendre -- faut pas exagérer -- mais percevoir le caractère très inquiétant de la situation du pays et de sa dégradation dans tous les domaines : aujourd'hui, à un dîner de famille, une cousine de mon épouse évoquait l'urgente nécessité de quitter la France, quand c'est pourtant une kronne macroniste -- admiratrice de panniernullachier, c'est dire !
Écrit par : br | 15/08/2025
L'anglophilie, ou plus exactement la francophobie, se traduit, chez certains demi-habiles emportés par la rage du dénigrement ou par un amour immodéré du paradoxe facile, par un éloge hyperbolique des vertus de Burke, vertus réelles mais ni exceptionnelles ni originales, vertus qui en tout cas n'en font pas le premier adversaire et contempteur de l'ignoble boucherie révolutionnaire[1].
La notice de l'imparfaite édition des *Pensées inédites de Rivarol* mettait en 1836 les choses au point :
//
Rivarol fut le premier de tous les Français qui écrivit contre la révolution. Les premiers numéros de son journal politique national parurent avant la prise de la Bastille, et Burke le reconnut lui-même dans son excellente lettre sur les affaires de France et des Pays-Bas, traduite et publiée à Paris en 1791.
//
Ladite notice paraphrasait inutilement Rivarol lui-même, cité quelques pages *infra* :
//
Nous sommes le premier de tous les Français qui écrivîmes contre la révolution avant la prise de la Bastille ; Burke le reconnut lui-même dans son excellente lettre à mon frère qui a été publiée, et nous nous en faisons gloire. Nous l'osâmes, et ce ne fut pas sans danger, et avec espoir de récompense, car nous la trouvions dans notre conscience et notre raison, à cette époque, où chacun ne voyait dans la révolution que le grand bienfait de la philosophie, la réunion de tous les voeux, le concert de tous les efforts, et le fruit de toutes les lumières. L'assemblée forte de la faiblesse du roi, et fière de l'insurrection de Paris, ivre de ses succès, et de l'encens qui fumait pour elle dans les provinces et chez l'étranger, abusait de tout avec fracas, et dans cet état d'éblouissement ne prévoyait ni les conséquences de ses principes, ni les successeurs qu'elle se préparait.
Nous écrivîmes et nous parlâmes inutilement en faveur de la religion, de la morale, de la politique, et au nom de l'humanité et de l'expérience de tous les siècles. Notre voix se perdit dans la destruction universelle, nous nous tûmes.
//
Trahissant un léger agacement, *De la philosophie moderne* (exécrable numérisation de Gallica, comme trop souvent !) enfonçait le clou dans une note numérotée 47, soucieuse d'exacte chronologie :
//
Quant à mes opinions politiques, on sait en France que j’ai attaqué l'Assemblée constituante sur la fin du mois de juin 1789, près d’un an avant tous ceux que ses excès ont convertis, près d’un an avant M. Burke, comme il l’a reconnu lui-même dans une lettre imprimée à Paris en 1791. Il n’est donc pas vrai, comme on l’imprime tous les jours, que M. Burke ait le premier attaqué la révolution. Je renvoie le lecteur au journal politique dont j’apprends qu’on vient de donner une nouvelle édition à Paris. On y verra les précautions que je prenais pour que l’Europe n’attribuât pas à la nation française les horreurs commises par la foule de brigands que déjà la révolution et l'or d'un grand conspirateur avaient attirés dans la capitale. Je ne citerai que la phrase suivante ; elle est du 30 juillet 1789, époque où l'Assemblée partageait l'ivresse qu'elle inspirait ; où elle préludait à nos désastres, en applaudissant aux exécutions populaires. «Malheur à qui remue le fond d'une nation ! Il n'est point de siècle de lumières pour la populace : elle n'est ni française ni anglaise. La populace est toujours et en tous pays la même, toujours cannibale, toujours anthropophage ; et quand elle se venge de ses magistrats, elle punit des crimes qui ne sont pas toujours avérés, par des crimes toujours certains.»
Je sais qu'on ne gagne rien à prouver à des gens qui se sont trompés, qu'on ne s'est pas trompé comme eux : la raison est inutile avant l'événement et odieuse après.
//
A en croire plusieurs biographes, si Burke flattait Rivarol en le présentant comme le Tacite de la révolution française, c'était en partie pour faire oublier ses emprunts, attaliens par anticipation, au Journal politique national.
Comme l'écrit Chantal Delsol :
//
En attendant les pages lucides sur l'utopie révolutionnaire, de Burke, Tocqueville ou Taine, qui écriraient tranquillement sans risquer la lanterne ou la guillotine, il y eut Rivarol, qui risquait l'une et l'autre à chaque page, et avait déjà tout compris.
//
On notera qu'avoir eu raison avant tout le monde ne sert à rien sinon à s'attirer la haine des dupes. La lucidité n'est jamais un cadeau. Sounds familiar, doesn't it ?
[1] Malgré les récits hagiographiques dispensés par les autorités, j'ai toujours éprouvé dégoût et mépris pour la révolution et ses acteurs, sans pourtant avoir jamais été royco ni catho. ;-)
Écrit par : br | 15/08/2025
br > D'autant plus que le Système s'efforce à grand renfort de propagande de flatter son égocentrisme.
Je ne connais pas cette personne et ne voudrait pas tirer des conclusions hâtives, mais ce discours me semble bien symptomatique des "abrutis assez aisés" : on profite au maximum d'un endroit ou d'une situation et on file ailleurs quand il n'y plus rien à prendre. Certains ectoparasites hématophages ont le même comportement.
Je ne suis non plus "ni royco ni catho" mais plus que la Révolution elle-même c'est la sacralisation de son héritage qui m'insupporte d'autant plus qu'elle est nocive et que nous en mourrons.
Écrit par : Pharamond | 15/08/2025
@Pharamond : Les capacités intellectuelles de la kronne sont parfaitement dites par son admiration pour panniernullachier, qu'une de ses amies qui connaît "en vrai" la ministriculesse qualifie de "supérieurement intelligente" -- une qualité pourtant dissimulée avec art au public (y'a d'ailleurs pas qu'elle pour réussir cet exploit, dans la bande à foutriquet 2.0).
Ce qui me plaît le plus, dans ce régime, c'est sa prétention à la perfection, qui interdirait donc tout projet de renversement. Le pouvoir gagné dans un bain de sang qui interdit à ses opposants la même martingale, c'est savoureux -- au moins autant que le "droit" de se révolter concédé ou revendiqué dans des blurbs juridiques alors qu'il est un droit naturel n'ayant même pas à être énoncé.
Écrit par : br | 15/08/2025
La reddition de Zhang Yi, gouverneur de la province de Zhao, fut sans doute l'épisode décisif de la longue guerre des Six armées qui devait permettre au royaume de Qin d'absorber ses rivaux afin d'unifier, au premier siècle avant notre ère, la Chine en fonction du célèbre principe de Wu Wei : "des peuples, un empire, un empereur".
A en croire les chroniqueurs du temps, toutes les formes du juridisme furent respectées pour condamner à mort le résistant vaincu auquel l'empereur tint à peu près ce langage (les textes conservés sont presque illisibles) :
-- Tu m'as osé défier, rebelle, et ta condamnation est donc légitime autant que légale. Pour autant, je veux bien admettre que tu as cru obéir au mandat de ton ciel en t'opposant à celui du mien, plus impératif pourtant de s'appuyer sur un nombre de soldats bien supérieur, car le Tao est toujours du côté des gros bataillons. Je sais trop la compassion que suscite, chez les esprits sensibles, le courage malheureux ; j'aimerais éviter d'être un jour qualifié, par des historiens plus ou moins obscurs, plus ou moins érudits, de "boucher inclément" au motif que tu auras été exécuté dans les règles pour récompenser l'illusion que tu as entretenue, que de lutter contre un tyran quand je suis simplement le Grand Unificateur Sous Le Même Ciel.
Contre l'avis de tous mes conseillers, et notamment des jumeaux Hara Ri et Hata Li que je savais pas si sanguinaires, j'ai décidé de t'accorder la vie, à une condition : tu devras acquitter envers le Trésor impérial une rançon de cent mille pièces d'or qui compensera, avec des intérêts modestes, les dépenses occasionnées par ta résistance honorable et désespérée.
Honteusement mais humainement soulagé à l'idée d'échapper au châtiment de la mort finale, Zhang Yi, aidé par ses gardes zélés, s'inclina jusqu'au sol pour déclarer à l'empereur :
-- Je ne dispose que du vingtième de cette somme, mais je me fais fort d'obtenir le reste auprès des nobles et des marchands de ma province. Ils m'ont suivi dans mon combat, ils seront heureux de sauver ma vie. Tes serviteurs voudront bien faire parvenir aux maires et intendants une supplique rédigée pour exposer, et la situation, et son remède. Les réponses te diront, sans nul doute, l'estime éprouvée par les populations de Zhao pour ta personne comme pour la mienne.
Ainsi fut fait. Les réactions ne furent toutefois pas celles attendues par le résistant défait : les destinataires soulignaient leur opposition de toujours aux impies menées du rebelle qualifié de "perturbateur de la tranquillité publique", prétendaient avoir financé la guerre sous la menace, se plaignaient des contraintes imposées au commerce comme à la phynance, enfin se disaient ruinés avant d'assurer l'empereur de leur profond respect désargenté.
Ne nourrissant aucune illusion sur le genre humain, même jaune, le Grand Unificateur ne fut pas étonné d'un résultat qu'il avait prévu. Ayant fait amener le condamné devant lui, il lui exposa les raisons qui justifiaient la mise à mort, l'appel aux dons volontaires ayant été particulièrement inefficace :
-- Ton exécution aura lieu ce jour, et nul jamais ne m'ira calomnier pour cette sentence bien méritée : si en m'affrontant, tu as fait preuve de courage, tu as surtout démontré ta sottise en te sacrifiant pour de vagues humanités plus soucieuses de leur fortune que de leur honneur.
C'est un devoir sacré de soutenir et guider ceux qui sacrifient leurs biens à l'intérêt commun et ceux qui luttent jusqu'au dernier souffle pour une cause bonne ou mauvaise ; c'est un autre devoir, plus impérieux encore, de laisser périr les calculateurs qui ne tiennent qu'à leurs richesses et n'écoutent jamais l'appel du devoir.
La province vaincue fut frappée d'une contribution supplémentaire appelée Prix du Céleste Honneur Perdu ; les tête, mains et pieds de Zhang Yi furent momifiés avant d'être exposés dans les principales villes de Zhao.
Cette forgerie facétieusement orientalosinisée a pour origine une anecdote censée s'être passée en 1798 à Alexandrie, pendant la campagne d'Egypte. Voici, *verbatim*, le texte original, qu'on trouve aussi en version ricaine :
//
Lorsque Mohamed Karim, en l’occurrence l’égyptien qui entreprit de résister contre l’assaut d’Alexandrie lancé par Napoléon, fut arrêté par l’armée et condamné à la peine capitale, Napoléon l’appela et lui dit: «J’ai de la peine à exécuter un homme qui a défendu vaillamment son pays, je ne souhaiterai pas que l’Histoire retienne de moi, l’image d’une personne qui étouffe l’élan des patriotes à défendre l’intégrité de leurs patries, ainsi, je te promets la liberté si tu payes dix mille pièces d’or à titre de compensation financière à mes soldats que la résistance a tué». Tout souriant, Mohamed Karim répondit : «Je n’ai pas la totalité de la somme demandée sur moi, mais je suis redevable de plus 100 mille pièces d’or aux commerçants d’Alexandrie, ils payeront à coup sûr, cette amende, afin que j’ai la vie sauve !».
Enchaîné, il fut conduit au marché d’Alexandrie pour le tour des comptoirs en quête de la somme dont dépendra sa liberté. Mais, à sa grande surprise, aucun commerçant ne s’apitoya sur son sort, pire, les indigènes l’accusèrent de fauteur de troubles, de destructeur de biens, et d’atteinte à la vitalité économique de la ville portuaire d’Alexandrie !
Napoléon, au vu de la renégation des siens à son égard, déclara: «Je concèderai que l’on mette la sentence de peine capitale en exécution pas parce que tu as tué mes soldats, mais pour avoir lutté pour des personnes lâches, qui comptent plus sur leur commerce que sur leur intégrité !».
Mohamed Rachid Rida, réformateur Arabe Syrien disait : «Se révolter pour le compte d’un peuple ignorant, revient à s’immoler par le feu pour éclairer le chemin à un aveugle !».
//
Dans un touite, le demi-intellectuel Despot trouve l'anecdote admirable et ne se pose aucune question sur sa vraisemblance (un délit d'atteinte à la vitalité économique de la ville portuaire !!!). Etrangement, elle n'est mentionnée que par des sites arabes, et quelle que soit la graphie essayée, Mohamed Karim ne semble pas avoir de fiche de police.
A qui se fier ?
Incidemment, réflexion rigolote trouvée sur la page d'accueil du site de Sean "SpaceMonger" Werkema (attention, il est très gauchiste !) : "I know you're not reading, but that doesn't stop me from writing."
Écrit par : br | 17/08/2025
Incompétence crasse en 2007 ne concernant pas que le domaine informatique, comme on le peut vérifier chaque jour :
//
Like me, the author is having trouble with the fact that 199 out of 200 applicants for every programming job can’t write code at all. I repeat: they can’t write any code whatsoever.
[...]
Write a program that prints the numbers from 1 to 100. But for multiples of three print “Fizz” instead of the number and for the multiples of five print “Buzz.” For numbers which are multiples of both three and five print “FizzBuzz.”
Most good programmers should be able to write out on paper a program which does this in a under a couple of minutes. Want to know something scary? The majority of comp sci graduates can’t. I’ve also seen self-proclaimed senior programmers take more than 10-15 minutes to write a solution.
[...]
If you can successfully write a loop that goes from 1 to 10 in every language on your resume, can do simple arithmetic without a calculator, and can use recursion to solve a real problem, you’re already ahead of the pack!
//
Tous énarques, science-pipotards ou consultants ?
https://blog.codinghorror.com/why-cant-programmers-program/
Écrit par : br | 17/08/2025
br > La réalité de Mohamed Karim n'est peut-être pas si importante puisque la sentence de Mohamed Rachid Rida, "Se révolter pour le compte d’un peuple ignorant, revient à s’immoler par le feu pour éclairer le chemin à un aveugle !", synthétise parfaitement l'idée.
J'avoue ne pas avoir saisi le sens de ton dernier commentaire ne pipant rien à l'informatique.
Écrit par : Pharamond | 17/08/2025
@Pharamond : Comme dans bien des domaines, avoir des connaissances plus qu'élémentaires suffit aujourd'hui pour être en haut du classement -- je le disais récemment à propos du Z et de Soral. Ce n'est pas de bon augure. Le film a beau être un sombre navet, "*Idiocracy* Rulez !".
Écrit par : br | 17/08/2025
br > Je ne considère pas "Idiocraty" comme un navet. La caricature n'est certes pas légère, mais quand on voit le monde dans lequel on vit on se dit que c'était en fait le minimum pour que ce soit une comédie.
Écrit par : Pharamond | 18/08/2025
@Pharamond : Seule la séquence d'ouverture est mémorable. Fallait un autre scénariste, un autre réalisateur et une autre distribution des rôles.
Écrit par : br | 18/08/2025
De certaines coïncidences sont étonnantes. Ayant récemment revu l'excellent film *Nightmare Alley* en DVD, j'ai enfin eu la curiosité de m'intéresser au livre qu'il adapte et adoucit habilement.
Plus que dans la version filmée, le héros est d'un cynisme réjouissant, même quand il sous-estime, et de loin, le pourcentage des bipèdes sans plumes produits en série et surtout celui des pigeons à plumer :
//
But people were a lot alike. What you told one you could tell nine out of ten. And there was one out of five that would believe everything you told them and would say yes to anything when you asked them if it was correct because they were the kind of marks that can’t say no.
//
La typologie des inquiétudes humaines -- et leur origine commune -- établie par Stanton Carlisle vaut bien celle du James Parker Pyne d'Agatha Christie :
//
There is a recurring pattern followed by the questions asked. For every unusual question there will be fifty that you have had before. Human nature is the same everywhere. All have the same troubles. They are worried. Can control anybody by finding out what he's afraid of. Works with question-answering act. Think out things most people are afraid of and hit them right where they live. Health, Wealth, Love. And Travel and Success. They're all afraid of ill health, of poverty, of boredom, of failure. Fear is the key to human nature. They're afraid...
//
La fiche de police[1] de l'auteur est instructive : on y découvre un William Gresham étrangement lié à deux des plus célèbres Inklings, savoir C. S. Lewis, par une femme, et Charles Williams, par une préface[2].
Gresham, menacé par la cécité comme par un cancer, se tua en homme libre et non sur décision administrative. Il laissait à la postérité cette insolite et jolie carte de visite :
TL : NO ADDRESS
TR : NO PHONE
C : RETIRED
BL : NO BUSINESS
BR : NO MONEY
[1] en.wikipedia.org/wiki/William_Lindsay_Gresham
[2] Gresham révèle une très honnête érudition sur le tarot divinatoire ; exploit plus rare, il semble même avoir lu *The Greater Trumps* (quod ego non feci) :
fadedpage.com/books/20140877/html.php
Écrit par : br | 18/08/2025
br > Pas vu "Nightmare Alley".
Écrit par : Pharamond | 18/08/2025
@Pharamond : Une critique de l'époque te donnera peut-être l'envie d'y aller voir, en Ulysse d'une nouvelle Odysee. ;-)
https://www.hollywoodreporter.com/movies/movie-news/nightmare-alley-1947-review-1235056284/
Écrit par : br | 18/08/2025
br > Je connais le film de 1947 et son remake 2021 de réputation, mais je n'ai jamais eu l'occasion de voir l'un ou l'autre.
Écrit par : Pharamond | 18/08/2025
@Pharamond : J'ai cru comprendre que la version de del Toro était médiocre -- confirmant le sentiment éprouvé en voyant le film annonce -- ; j'avions constaté, voici quelques mois, que le film était visible chez Odysee, comme je le suggérais subtilement aux ceusses n'ayant pas le DVD. ;-)
Écrit par : br | 18/08/2025
Excellente nouvelle vidéo de La Mite. Cette régularité dans la qualité laisse soupçonner le robot. ;-)
Écrit par : br | 18/08/2025
br > Oui, on peut trouver la version de 47 sur Odyssée, mais en VO et mon anglais est plus que pitoyable.
La Mite est l'un des rares dans notre camp à avoir un discours cohérent et lucide. Il ne vend rien et cela doit participer à cet état de fait.
Écrit par : Pharamond | 18/08/2025
Ce nouveau parti est une grande idée :
youtube.com/watch?v=UqbSJs9Sbis
Voici, de 01:30 à 01:50, la bonne tête des adhérents :
youtu.be/CWMnkL1Flb4?t=93
(Contrairement à ceux de notre monde, ceux du feuilleton ne sont ni des nuisibles ni des nuisances.)
Écrit par : br | 19/08/2025
br > Gare aux castors-garous !
Écrit par : Pharamond | 19/08/2025
L'époque brille de ses derniers feux, et criminels encore, et plus que probablement liés aux lubies des tarécolos et aux intérêts de la caste, voire à la sainte lutte par le feu contre les incroyants. Bonne occasion pour certains de ressortir un "document historique" -- mais pas au sens *Galaxy Quest* de l'expression -- ayant tout pour plaire aux benêts droitistes, aussi crédules, à l'occasion, que les crétins gauchistes, normies et autres zombies[1].
Un méchant ayant trop de temps à perdre a mené l'enquête ici :
http://dernieregerbe.hautetfort.com/archive/2017/07/27/napoleon-et-les-incendiaires-du-var-un-faux-document-helas-5971336.html
enquête qui me semble *très* difficile à réfuter ; et pourtant, y'en a pour l'estimer sans valeur. Amusing, nein ?
[1] Jolie réflexion, à peine injuste, d'*Un passant* :
"Il y a deux sortes d’imbéciles dans ce monde : les imbéciles qui se font couillonner par les médias mainstream et les imbéciles qui se font couillonner par les médias alternatifs."
Écrit par : br | 19/08/2025
br > Le temps n'est jamais perdu à chercher la vérité.
Écrit par : Pharamond | 19/08/2025
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