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03/03/2016

Étai

Quelques années après la guerre l'antisémite Céline revenait dans son pays et donnait des interviews à la télévision, l'ancien Waffen-SS allemand Joachim Peiper choisissait la France pour finir ses jours, l'ex-préfet vichyste Maurice Papon faisait une carrière de haut-fonctionnaire... Le souvenir de la guerre et de son cortège d'horreurs était pourtant bien présent dans tous les esprits et les blessures encore récentes n'étaient pas toutes cicatrisées, mais c’était cependant possible, malgré les rancœurs et les règlements de compte. Peut-on imaginer une chose similaire aujourd'hui ? Non, bien sûr, parce que le mythe a remplacé les faits historiques et ses ambiguïtés. Tout est devenu noir ou blanc et les générations qui n'ont pas connu cette période croient la connaître suffisamment pour y porter un regard sans nuance. Pourquoi les lois mémorielles ou plus exactement anti-fascistes n'ont-elles jamais été aussi sévères ? Parce que la bête immonde redresse la tête, chose impossible auparavant, diront certains. Les faits s'éloignant et les témoins disparaissant il faut entretenir la mémoire pour éviter le retour de l'horreur. Peut-être, mais pourquoi justement ceux qui avaient vécu cette horreur ont-ils pu tolérer des Céline, des Peiper, ou des Papon en liberté ? Ne serait-ce tout simplement pas parce qu'ils désiraient l'apaisement après la tragédie qui avait endeuillé le pays et qu'ils croyaient la réconciliation d'autant plus nécessaire que les événements passés avaient été complexes et les choix de chacun difficile ? La sévérité actuelle n'est-elle pas tout simplement l'aveu que l'anti-fascisme institutionnelle n'est plus qu'un des moyens, et non des moindres, de faire perdurer le régime grâce à l'incontournable : c'est nous avec nos défauts ou le retour de l'horreur absolue ?

 

Commentaires

L'antisémitisme de Céline ne l'a pourtant jamais conduit à dénoncer un seul juif ni un seul résistant.
Ce qui est loin d'être le cas de nos gentils et bienveillants antifas d'aujourd'hui, qui suivent bien correctement les consignes d'en haut les enjoignant à participer à la police du Net en nous signalant comme mal-pensants.
Putaingue d'époque que la nôtre.

Écrit par : Carine | 04/03/2016

ce phénomène est parfaitement décrit par Bardèche dans Nuremberg ou la Terre Promise et Nuremberg ou les Faux Monnayeurs. Dès 48 il avait vu qu'il s'agissait avant tout d'une entreprise de mythification (basée en grande partie sur de la mystification ?) destinée à prendre l'emprise sur l'évolution du monde. Ça n'aurait été que les délires d'un facho sur le retour on n'aurait jamais parlé de lui, mais comme il avait vu juste, on le lui a fait payer.

Écrit par : Paul-Emic | 05/03/2016

Carine > Avant la guerre l'antisémitisme pouvait être une opinion sans faire de vous un criminel.

Paul-Emic > Oui, et même sans être fasciste (j'hésite encore) la législation plus qu'orientée ne peut que nous faire poser des questions.

Écrit par : Pharamond | 06/03/2016

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