statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/10/2015

Le retour de l'Histoire ?

Activité russe...

 

Au Moyen orient. Subitement, on s'aperçoit que quand quelqu'un fait la guerre avec l'intention de faire la guerre (et de la terminer, de préférence, victorieusement), ça devient sérieux, et que ça cogne sec, surtout sur le plan militaire.

Donc, les russes bombardent, des objectifs militaires, avec l'intention visible de mettre totalement à poil les islamistes. Installations militaires, après installations militaires, et on s'étonne un peu, que, depuis le temps que l'OTAN étaient déjà sensé avoir tout détruit, tout soit encore intact.

Des avions israëliens et russes se sont plus ou moins affrontés dans le ciel de Lattaquié, et ce qui fut la puissance dominante du moyen orient a piteusement battu en retraite.

Le but pas avoué était simple, c'était faire tomber Damas, Bagdad et Téhéran, pour ensuite détruire la Russie et la Chine, à grands coups d'islamistes (c'est pas cher), simplement pour reprendre ce qui avait été fait sous deubeuliou, accéder aux richesses d'Asie centrales, richesses énergétiques en gaz, uranium et pétrole, avec la satisfaction d'éliminer l'unique concurrent possible à un empire américain éternel.

Petit Bémol, on voit mal les russes plier. Au besoin auraient ils perdus Damas, Bagdad et Téhéran et les hordes islamistes déferleraient telles en Russie, celle-ci dispose toujours de l'arme nucléaire, assez pour détruire de fond en comble les états du moyen orient. Et tout candidat au suicide.

Pour ce qui est de la puissance américaine, elle est désormais évaporée.

1000 milliards de USD pour ne plus avoir d'armées.
La moitié des porte-avions est en réparation, et ce n'est plus qu'une arme de prestige, destiné à une destruction rapide en cas de conflit.

Le F35 est définitivement un nanard, qui serait incapable d'affronter des avions des années 1970, et ils n'auront bientôt, rien d'autre. Prendront ils le risque de le voir ridiculiser dans un combat avec un très antique Mig 21 ?

On voit l'absence total côté occidental, de réflexion stratégique, de la moindre vision d'avenir, et tout bonnement de stratégie. Comme un joueur de poker, on joue, "pour voir". Parce qu'on est, soi disant, les plus fort, et qu'il faut nous obéir. Simplement, ça ne fonctionne pas. Il suffit, en face, de durer.

La Syrie a duré. Jusqu'à ce que l'unique super puissance, sonne la fin du jeu.

Source : LA CHUTE – LAPSUS via hoplite

Champ d'étoiles (14)

Vendredi 26 juillet 2002

12me étape – De Huntto à Burguete – Environ 25 km

Pluie et fraîcheur sont au rendez-vous.

Je n'ai pas très bien dormi. Après le petit déjeuner nous commençons l’ascension du Col de Roncevaux. C'est très raide et il n'arrête pas de pleuvoir. Il y a beaucoup de pèlerins. Pour la descente il y a le chemin long par la route ou le court par la forêt. On choisit le deuxième. Là aussi c'est très raide mais dans l'autre sens. Le monastère de Roncevaux surgit au détour de la forêt et fait son effet. J'imagine ce que cela devait être au Moyen-âge quand les pèlerins le voyaient enfin apparaître, comme un havre après les dangers du Chemin. Nous faisons tamponner nos crédentiales par des préposés fort peu souriants. Pascal a déjà trois ampoules mais nous poussons jusqu'à Burguete, il y a trop de monde ici. Arrivés, nous déjeunons de chips et de brugnons sur la place du village avec d'autres pèlerins que j'ai déjà rencontrés. Nous prenons une chambre d'hôtes très agréable.

 g.jpg

Le monastère à la lisière de la forêt

Champ d'étoiles (13)

Jeudi 25 juillet 2002

11me étape – De Saint-Jean-Pied-de-Port à Huntto – Environ 5 km

Temps très couvert avec pluie intermittentes.

J'ai bien dormi et je me lève tôt pour allé me balader dans la ville en attendant l'arrivée de Pascal à 12h43. Les rues sont encore déserte et c'est bien agréable. Je téléphone à I*** pour lui donner des nouvelles. J'appelle aussi C***, elle n'est pas là et je laisse un message. Mon futur compagnon pour quelques étapes arrive à l'heure prévue. À la gare on nous dit que de repartir en train de Pampelune n'est pas simple. On verra bien.

Nous avons mangé au restaurant puis nous sommes partis jusqu'à la Ferme Ithurburia (Huntto). Gîte bien équipée, agréable et avec une vue magnifique.

Comme l'étape a été très courte on profite de l'après-midi pour se promener et se perdre un peu. Le relief décidément. Repas du soir au gîte où notre statut de pèlerins nous vaut un petit succès. 

 

f.jpg

Saint-Jean au petit matin

04/10/2015

Champ d'étoiles (12)

Mercredi 24 juillet 2002

10me étape – De Saint-Palais à Saint-Jean-Pied-de-Port – Environ 30 km

Longue étape sous un ciel couvert avec quelques gouttes.

Pris le petit déjeuner et fait la vaisselle avec 2 jeunes pèlerins (Élie et un ami), ils sont végétariens et portent un tout petit sac à dos.

J'ai quitté Saint-Palais depuis quelques kilomètres quand je vois tomber une vache devant moi. Elle était dans un pré en surplomb de la route et a chuté en voulant brouter l'herbe qui pousse sur son pourtour. Elle s'est blessée à une patte. Je reviens sur mes pas vers une maison que j'ai dépassée. Le propriétaire voyant que je suis un pèlerin me propose de l'eau et des coquilles Saint-Jacques posées près de son portail. Je lui explique rapidement la situation. Il connaît la fermière et nous montons en voiture. En fait, la maison de l’intéressée est juste un peu après le pré, j'aurais dû continuer au lieu de faire demi-tour. Pendant que je reste près de la route pour faire ralentir les quelques voitures qui passent, la vache reste hébétée au milieu de la chaussée, mon chauffeur explique la situation à la fermière, une petite femme âgée et vive. Elle peste contre sa bête, et "une belle en plus", pour qui elle va devoir appeler le vétérinaire et l’aiguillonne pour qu'elle monte la pente et retourner au pré. Elle boite beaucoup et gravit avec peine. Je dis à sa propriétaire qu'elle a peut-être mal, ce à quoi celle-ci me répond que mal ou pas elle doit remonter parce qu'on ne peut pas faire autrement. Ce qui, ma foi, est juste. Elle nous remercie et nous nous séparons.

Je passe la stèle Gibraltar où les voies de Vézelay, du Puy et celle de Tours, celle que j'emprunte, se rencontrent.

Les 2 jeunes avec qui j'ai déjeuné me rattrapent, l'avantage de la jeunesse et de porter léger sans doute. Discussion agréable. Chemin faisant, ils cueillent des baies pour s'en nourrir. Puis nous nous séparons à nouveaux quand ils retrouvent d'autres pèlerins en train de manger. Je continue. Dans les bois, en l'absence de signalisation, j'hésite entre deux chemins. Heureusement je rencontre deux randonneurs qui font une étape "pour voir". Ils me montrent la bonne direction et nous faisons un bout de route ensemble puis je les laisse à Ostabat où ils s'arrêtent pour casser la croûte.

À la Madeleine, je téléphone à Pascal qui me dit avoir pris un billet pour demain. Il n'est pas très chaud pour se lancer dans une étape à peine arrivé et moi pour rester deux nuits à Saint-Jean. Je vais y réfléchir.

Arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port. À l'accueil pèlerins on me conseille d'aller demain jusqu'à Huntto à quelques kilomètres pour m'avancer un peu vers Roncevaux. Saint-Jean est une très belle petite ville, articulée autour d'une rue principale étroite qui fourmille de touristes et de pèlerins. Beaucoup prennent le train jusqu'ici pour commencer leur pèlerinage, histoire de franchir le col de Roncevaux. Ajouté au fait que trois voies se sont rejointes peu avant cela fait que je suis loin de la solitude de mon début de périple. Je n'ai pas envie de dormir dans un gîte surpeuplé et je choisis un petit hôtel avec une jolie vue. En ville deux personnes se renseignent auprès de moi pour leur cousin qui doit partir de Bordeaux. 

b.jpg

En quittant Saint-Palais, les Pyrénées à l'horizon

02/10/2015

Champ d'étoiles (11)

Mardi 23 juillet 2002

9me étape – De Sorde-l'Abbaye à Saint-Palais – Environ 32 km

Violent orage accompagné de grosse pluie jusqu'à 2 h du matin. Je pars vers 6 h, il ne pleut plus mais le ciel reste couvert et ça gronde encore.

Début d'étape agréable, je suis en forme et c'est tant mieux parce qu'elle est longue. Passage magnifique dans les croupes par un petit chemin de terre agréable à fouler. Mon guide indique une église à voir mais il faut faire 2 km pour y aller, je décide donc de couper... et je me perds. Je comptais sur mon sens de l'orientation mais quand il y a du relief c'est autre chose. Quand j'arrive enfin à un village pour que je puisse me repérer sur la carte et je constate que j'ai fait 5 ou 6 km en plus. Je me félicite pour le raccourci ! Depuis 2 jours il ne me reste presque plus de photos dans mon appareil jetable. J'espère pouvoir en acheter un autre bientôt.

Arrivé à Saint-Palais, je trouve la maison franciscaine, un petit couvent du XIXe très agréable avec cloître, chapelle, bibliothèque et jardin. La nuitée n'est vraiment pas chère et j'ai une chambre individuelle. À table nous sommes 12 et la cuisine est bonne. Il n'y a qu'un frère, Jean-José, et Guy, un bénévole qui a fait le chemin. Il y a aussi d'autres personnes présentes pour différentes raisons dont 7 pèlerins, 4 Français et 3 Allemands de Munich (très croyants voire mystiques). On se sent très bien, ici. Je vais me promener dans le bourg, pittoresque, et j'en profite pour acheter un nouvel appareil. Demain je partirai un peu tard pour récupérer un peu.

01/10/2015

Musique (388)

1996...

Babylone Zoo

Spaceman

Liquido

Narcotic

Beloved

Sweet Harmony

Champ d'étoiles (10)

Lundi 22 juillet 2002

8me étape – De Dax à Sorde-l'Abbaye – Environ 25 km

Le ciel couvert le matin se dégage en gardant quelques nuages en début d'après-midi avec l'arrivée de la chaleur puis se recouvre dans la soirée avec quelques gouttes.

J'ai merveilleusement bien dormi, sans me réveiller une seule fois.

Lever à 5h30 en pleine forme. Petit-déjeuner puis M. D*** m'amène en voiture à l'endroit jusqu'où nous sommes aller à pied en nous baladant, hier. La continuité du pèlerinage est ainsi respectée et je gagne un peu de temps. Je me perds quelques kilomètres plus loin en manquant une signalisation du Chemin mais je retrouve assez vite la bonne route en interrogeant une cycliste qui s’avère être une Britannique venue vivre ici. Chemin faisant je vois les portes arrières d'une fourgonnette s'ouvrir alors qu'elle est en train de rouler. Elle s'arrête, une jeune femme en sort et essaie de les refermer visiblement en vain. J'arrive à sa hauteur et traverse la route pour voir ce qu'il en est. La serrure ne fonctionne plus. Je sors un bout de cordelette de mon sac, en coupe un morceau et attache les poignées entre elles. C'est du bricolage mais ça tiendra jusqu'à chez elle. À l'arrière il y a un siège avec un petit enfant. La conductrice me remercie et repart. Je me sens chevaleresque.

À Cagnotte, je déjeune sur une aire de pique-nique des sandwiches et des œufs durs que Mme D*** m'a préparés. Discussion avec un couple de Néerlandais et leurs deux enfants. Ils vont jusqu'à Sorde depuis les Pays-Bas à vélo. Une partie de l'étape se fait dans les bois par un petit sentier. Ça monte et ça descend mais je préfère ça aux pins qui n'en finissaient plus.

En arrivant à Sorde-l'Abbaye un homme m'apostrophe, c'est Michel Benquet, il s'occupe du gîte et a reconnu en moi un pèlerin. C'est un passionné d'une gentillesse touchante. Retraité bénévole, il a participé à la réfection du local et s'occupe de l’accueil. Et oui, ça existe encore en 2002 ! Le local qui appartient à la paroisse est superbe, 6 lits, des sanitaires, une cuisine, et même une petite pharmacie à disposition. C'est grand et propre, ça me change de Taller.

Je recroise mes Néerlandais. L'abbaye est fermée aujourd'hui mais une expo sur Saint-Jacques en propose une superbe maquette. Je vais voir l'ancien hôpital à l'écart de la ville. Même remanié il est émouvant avec le Chemin qui le traverse de part en part. Sous le porche, la roche qui dépassent du sol a dû connaître les fesses des pèlerins du Moyen-âge. Malgré mes recherches je ne trouve pas la "thoumbe", l'endroit d'où les pèlerins s'embarquaient autrefois pour traverser le gave d'Oloron et étaient parfois victimes de passeurs malhonnêtes.

Je téléphone à Jo et Pascal. Je dois rappeler ce dernier demain soir. Je mange au restaurant afin de conserver mes provisions.

Ici, je prends vraiment conscience de fouler le chemin des pèlerins pour la deuxième fois depuis Gradignan. Les traces sont bien visibles, étonnamment présentes. Et comme à Gradignan le local est magnifique. Seule ombre au tableau, la paroisse va peut-être le vendre. Ce serait une perte énorme pour le Chemin. Livre d'or émouvant. Un homme de 75 ans avoue sa vanité après avoir abandonné après seulement une étape. Un autre écrit : « 39 étape, 1 000 km, jusqu'ici ça va. » Un autre encore qu'il a vraiment rencontrer le chemin ici, qu'il n'était enfin plus seulement des points sur une carte mais quelque chose de vivant grâce à M. Benquet. Et tant d'autres messages simples ou écrits avec style mais toujours beaux et pleins de reconnaissance pour notre hôte.

À 20h tout est fermé à Sorde, tant pis pour les provisions. Au gîte, je suis tout seul.

y.jpg

Le porche de l'hôpital