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16/11/2015

À propos du vendredi 13

Il parait que l'on va rétablir les contrôles aux frontières. Et moi qui croyais que ces reliques obsolètes ne servaient plus à rien et que de toute façon elles ne constituaient pas des barrières efficaces.

À travers le monde de nombreux monuments ont été éclairés en bleu, blanc, rouge. Et pour les attentats de Beyrouth, rien. La vie d'un Libanais ne vaut sans doute pas celle d'un Français pour les chancelleries.

Le drapeau tricolore revient à la mode, on s'était pourtant gausser de la multiplication des bannières étoilées après le 11 septembre.

Sur la première page de Bordeaux 7 aujourd'hui :

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Bon, voyons voir :

"La France résiste" L’État Islamique aurait-il envahi le pays et subséquemment une partie de la population aurait-elle pris le maquis ? Non, les Français continuent d'aller au boulot, et à consommer... et c'est tout. Ou peut-être bien que se tenir la main et allumer des bougies constituent des démonstrations de force si impressionnantes qu'elles feront plier les terroristes.

"Une nation unie dans la douleur" Tiens, on reparle de la nation et en plus elle serait unie. Je n'en suis pas si sûr, une bonne partie l'est certes par la trouille mais une autre boit du petit lait.

"Les enquêteurs remontent la filière" Chouette ! Dommage qu'ils ne l'aient pas fait avant les attentats. Question de timing, sans doute.

"La sécurité poussée au maximum" Le Plan Vigipirate en rouge très très foncé, j'imagine.

"L'Occident prépare sa riposte" Après la nation, l'Occident et en attendant Jeanne d'Arc, je présume. En son temps le père Staline avait bien lâché un temps le socialisme international pour en appeler à la Sainte Russie et à la Grande Guerre Patriotique quand les Germains étaient à deux doigts de visiter le Kremlin avec leurs Panzers.

 

15/11/2015

Ce qui suit n'est toujours pas une apologie d'un acte terroriste

Je n'ai aucun proche parmi les victimes des récents attentats et je souhaite qu'il en soit de même pour ceux qui passent par ici. Ceci étant dit je n'arrive pas à être ému par ce qui s'est passé. Je ne regarde pas la télévision mais la simple vue de bribes d'infos m'a suffit, entre embrassades de bobos pleurnichards, joueur de piano de rue et journalistes essayant de tenir l'antenne coûte que coûte, la voix étranglée, l'émotion est bien au-dessus de mes capacités. Mais la machine totalitaire est repartie : cette fois les drapeaux fleurissent et Facebook n'est évidemment pas en reste, on peut peinturlurer une de ses photos avec les trois couleurs dont tout le monde se contrefichait hier ; en janvier on applaudissait bien les policiers. Je pourrais au moins avoir peur. Je ne suis pas plus courageux qu'un autre mais quand on est persuadé qu'un événement va arriver on y est tout simplement mentalement préparé. Comment pouvait-on ne pas voir que le Plan Vigipirate n'est qu'une coûteuse mascarade et deviner que l'on ne peut jouer avec des allumettes au-dessus d'un tonneau de poudre sans qu'il n'arrive quelque chose de fâcheux sous peu ? Ce sont des Français me dirons certains, il y avait des innocents parmi eux. Mais la France n'est plus une nation, nous n'y avons plus de dessein commun sinon nous engraisser, ce n'est qu'une entité territoriale, comme la région PACA ou Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente. On nous a assez rabâché que nous étions tous frères par-dessus les méchantes frontières. Alors les attentats de Paris même avec des innocents ça ne m'émeut pas plus que ceux de Beyrouth. On devrait féliciter ceux qui comme moi ont bien assimilé leur leçon de citoyen du monde au lieu de vouloir leur expliquer qu'ici c'est différent. Désolé, mais aujourd'hui je ne suis pas plus parisien que beyrouthin.

 

12/11/2015

Progrès

« L'arrivée de plus en plus rapide des choses faisaient reculer le passé. Les gens ne s'intéressaient pas sur leur utilité, ils avaient simplement envie de les avoir et souffraient de ne pas gagner assez d'argent pour se les payer immédiatement. […] La profusion des choses cachait la rareté des idées et l'usure des croyances. »

Les années

Annie Ernaux

 

Lâches

« C'est un lâche ! » disons-nous parfois en guise de conclusion. Mais à partir de quand sommes-nous lâches ? Ne l'avons-nous pas tous été dans notre vie ? De petites lâchetés, peut-être justifiées, mais que nous préférons tout de même enfouir dans notre mémoire.

Et il y a celui chez qui ce trait de caractère semble occulté les autres, paraît guider sa manière de vivre. Encore qu'ici on puisse distinguer, il me semble, deux grandes figures ; celle de celui qui cède par habitude, par facilité, par intérêt, par manque de moralité et de dignité, et qui n'en garde aucun trouble et l'autre, celle du maudit, du tourmenté qui s'en veut d'agir ainsi mais chez qui quelque chose un jour s'est brisé et n'a jamais pu être réparé.

 

Sont fort ces nazis ! (63)

« Découvrez l’histoire secrète de la Seconde Guerre mondiale. Découvrez comment un petit groupe d’hommes et de femmes héroïques affrontent les incroyables machines de l’ingénierie nazie, s’opposent à l’alliance contre nature de l’acier et de l’occulte et dévoilent des conspirations venues de la nuit des temps. La Guerre Secrète a commencé !

Achtung ! Cthulhu est un univers de jeu de rôle basé sur une version horrifique de la Seconde Guerre mondiale [...] »

Entre monstres il fallait bien qu'ils finissent par se rencontrer. Si vous voulez jeter un œil : Achtung ! Cthulhu. Les figurines valent leur pesant de bretzels. Remarquez que les personnages alliés s'en sortent plutôt mieux esthétiquement.

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Mon préféré ou comment passer inaperçu en enfilant un manteau.

 

11/11/2015

C'est vu (20)

Dans Insurrection (Miasto 44) de Jan Komasa, nous sommes en 44 à Varsovie où Alicja et Stefan se rencontrent chez les insurgés et tombent amoureux. Sur le thème classique des jeunes idéalistes qui découvrent les horreurs de la guerre nous avons droit à un film très hollywoodien avec beaucoup de moyens et des scènes d'actions spectaculaires. Même si l'ensemble ne présente aucune surprise on suit les péripéties sans s'ennuyer et les faits historiques sont assez bien reconstitués. Bien évidemment, les Allemands sont représentés comme des monstres cruels et nous avons aussi droit à quelques séquences curieuses. En effet, quelle est la première action de guerre que va réaliser le groupe dont font partie nos héros ? Attaquer un arsenal pour voler des armes ou tendre une embuscade à une patrouille ? Non, ils vont libérer des Juifs enfermés dans une pièce sombre et gardés par trois SS. On ignore ce qu'ils font là et pourquoi certains portent déjà la tenue rayée des prisonniers. Plus tard quand un immeuble vole en éclats, peut-être détruit par un mortier géant Karl, les survivants se retrouvent sous une pluie non pas de matériaux divers mais de sang et de bouts de chair comme si on avait dynamité la carcasse d'une baleine. Dommage qu'en ayant acquis aujourd’hui les moyens de faire revivre certaines périodes de leur passé les ex-pays de l'est se fassent dévorer par le made in US et ses complaisances.

Insurrection (Miasto 44) de Jan Komasa

 

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Tout ça...

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...pour ça !