20/08/2020
La guerre-civile
La présentation de l'essai d'Éric Werner L'avant guerre civile paru en 1998 :
"L'ordre se défait donc, mais par là même aussi se fait, se fait dans la mesure même où il s'effiloche, se lézarde, part en poussière. On rejoint ici la théorie de la " main invisible ", chère au libéralisme historique, sauf que la main n'a rien ici d'invisible, elle est au contraire on ne peut plus visible. Mieux encore, elle ne fait rien pour se cacher. Le pouvoir encourage donc le désordre, le subventionne même, mais ne le subventionne pas pour lui-même, ne le subventionne que pour l'ordre dont il est le fondement, au maintien duquel il concourt. L'ordre par le désordre, voilà la formule. Désordre politique, mais aussi moral, social, culturel (car tout se tient en la matière). Autant que possible, le pouvoir s'emploie à brouiller les cartes, à priver les individus de leurs repères coutumiers. L'objectif est de les déstabiliser, de les rendre étrangers à leur propre environnement. La réalité les fuit, leurs sens sont anesthésiés. Ils ignorent d'où ils viennent et où ils vont, ne savent même pas bien souvent de quoi l'on parle. Parfois aussi c'est l'émeute, les casseurs entrent en scène. Mais, là encore, qu'y faire ? Sus à l'obsession sécuritaire. Un même mouvement entraîne ainsi toute chose, seul le pouvoir échappe à l'universelle dissolution. L'individu se raccroche donc à lui comme à une bouée miraculeuse. C'est son seul recours, l'unique point fixe émergeant encore dans la tourmente."
Dans sa postface à la réédition de 2015 l'éditeur Slobodan Despot ajoute :
"Le seuil de sensibilité s'est élevé. La transition entre avant-guerre et guerre civile est progressive et insensible. Nous tolérons de violences qui, une génération plus tôt, eussent été inadmissibles. Aussi bien du côté du chaos (incivilités, viols, violences communautaires) que du côté du pouvoir (bavures et abus)."
11:52 | Lien permanent | Commentaires (25)
19/08/2020
Un peu d'humour (7)
20:38 | Lien permanent | Commentaires (17)
Marcel, la mite, le lapin et le raptor
La mal-pensance youtubeuse est en forme :
Marcel sur Epstein/Maxwell, Clinton, Bill Gates... l'Etat Profond ! par Marcel D
Le "poing" sur : La Liberté d'expression. par La Mite dans la caverne
"Incivilités" et euphémisation de la France par Le Lapin du futur
Je balaye absolument tout le monde par Le Raptor
16:12 | Lien permanent | Commentaires (14)
18/08/2020
Pépiements (3)
La machinerie médiatique a la capacité de nier l'évidence et de grossir démesurément l'infime, de rendre anodin l'odieux et insupportable l'anecdotique, c'est à dire le pouvoir démesuré de contrôler la réalité perçue et en conséquence les émotions.
21:43 | Lien permanent | Commentaires (7)
17/08/2020
Musique (551)
Aphex Twin
Rhubarb
Raydia (Diana Haunts & James Warburton)
Something wicked this way comes
Nils Frahm
Says
20:43 | Lien permanent | Commentaires (30)
Croix de fer croix gammée si je les vois je suis damné
Tribune : Facebook et l'histoire, entre incohérence et dangers de la politique de l'autruche par Zog sur Historagames.
Encore un qui découvre les joies de la censure subtile et de la nuance dans les instances aux ordres qui président la "bonne" marche des réseaux sociaux. La pauvre victime pensait pourtant avoir donné des gages suffisants de bonne conduite et bien évidemment se contrefichait du sort de ceux qui ne pensaient pas comme il faut et en subissaient les conséquences. Dans sa grande naïveté il compare même l'URSS et le fascisme en oubliant les règles immuables issues de Nuremberg et s'enfonçant ainsi un peu plus dans les ténèbres. Eh oui Zog, l'autruche de ton titre c'est toi !
10:24 | Lien permanent | Commentaires (14)
15/08/2020
Chronique du temps de la Covid-19 (29)
Je termine une conversation téléphonique avant d'entrer dans la supérette ce qui me laisse tout le loisir de voir la mise en place du masque par les clients qui y pénètrent. Avant d'être ajuster il est à la main, dans le sac, dans la poche, en mentonnière, en tour de bras, en bracelet et ceux qui arrivent en voiture le décroche du rétroviseur ou le cherche dans le vide poche ou la boite à gants, une femme d'une cinquantaine d'année entre sans. À la sortie il retrouve aussitôt sa place d'avant les emplettes, toujours manipulé sans précautions particulières. Je raccroche et je mets le mien sorti de la poche de mon polo. Mais j'y pense : depuis combien de temps ne l'ai-je pas changé ?
19:40 | Lien permanent | Commentaires (15)