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28/02/2023

Je plussoie (71)

"L’âme bourgeoise se sent rachetée quand elle se proclame anticonformiste."

Nicolás Gómez Dávila

 

"Vous ne réalisez pas à quel point il est difficile d'exposer la vérité dans un monde rempli de gens qui ne sont pas conscients de vivre dans le mensonge."

Edward Snowden

 

"On me reproche le goût de la solitude. Je suis plus accoutumé à mes défauts qu'à ceux d'autrui."

Chamfort

 

"Une civilisation peut-être aussi supérieure qu’elle s’efforce d’être, si le nerf viril se détend ce n’est rien de plus qu’un colosse aux pieds d’argile. Plus l’édifice sera imposant, plus la chute sera terrible."

Ernst Jünger

 

"Chaque homme craint au plus haut point de n'être plus pris en charge par quelque femme ou image féminine que ce soit. Personne ne peut vivre sans l'absolution d'une image féminine."

Jean Braudillard

 

"La propagande totalitaire n'a pas besoin de convaincre pour réussir. Le but de la propagande est de produire le découragement des esprits, de persuader chacun de son impuissance à rétablir la vérité autour de soi et de l'inutilité de toute tentative de s'opposer à la diffusion du mensonge."

Georges Orwell

 

"Ce qui peut être détruit par la vérité devrait l'être."

P. C. Hodgell

 

"Ce n'est pas qu'ils ne voient pas la solution. C'est qu'ils ne voient pas le problème."

G. K. Chesterton

 

"Les hommes se battent pour la liberté et la gagnent en cognant fort. Leurs enfants, élevés dans la facilité, la laissent à nouveau échapper, les pauvres idiots. Et leurs petits-enfants sont à nouveau des esclaves."

D. H. Lawrence

 

"Il n'est au monde rien de plus rare qu'une personne que l'on peut supporter tous les jours."

Giacomo Leopardi

 

"Il faut pardonner à ses ennemis mais pas avant de les avoir vu pendus."

Heinrich Heine

27/02/2023

Musique (642)

4lienetic ft. Madi Larson

Yours

Martin Wave

Bramble: The Mountain King - Main Theme

Carte blanche (52)

Laissée à Kobus van Cleef

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Première partie

Deuxième partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième partie

Sixième partie

Septième partie

Huitième partie

Neuvième partie

Dixième partie

Onzième partie

Douzième partie

Treizième partie

Quatorzième partie

Quinzième partie

Seizième partie

Dix-septième partie

Dix-huitième partie

Dix-neuvième partie

Vingtième partie

Vingt-et-unième partie

 

on entre dans le saint des saints, la salle de musclation
tapis de course, appareils de torture, poids, altères et toujours cette muzak térébrante, le truc qui te rentre dans l'oreille et finit par creuser son trou dans ta cervelle
l'odorant et musculeux vis a vis de Kobus s'est désapé en un tour de main, il porte un petit débardot en nylon, couleur vert anis qui ne laisse rien ignorer de ses différents chefs musculaires
sans façons, il se précipite sur la première bécane venue, et voilà t-y pas que le foutre le biche!
il pousse, tire, pousse à nouveau!
les poids font gling glang en retombant puis en étant expédiés au plafond de la salle
ça crée un appel d'air, un brassage d'atmosphère
avec le bruit
ho hisse, ho hisse!
tant tellement que les autres culturistes ralentissent, puis s'interrompent puis affluent, désertant leurs machines
ho hisse, ho hisse!
médusés, les autres font cercle, dans un grand silence
ho hisse, ho hisse!
gling, glang!
avisant une bécane libre, sa préférée, le mec se rue dessus, c'est une presse à quadriceps
et vas y que je te pousse dessus, et boum fait le contrepoids en arrivant en bout de course
allez, boum! allez, boum! allez, han, boum!
mais qu'est ce que c'est que ce cyborg?
qu'est ce qui se passe ici?
pour quoi ce déchaînement de puissance sur ces pauvres machines qui lui ont rien fait?
et le mec ne semble pas souffrir, hein, il a toujours cette trogne illuminée d'un sourire figé, la transpi et la testo dégoulinent de ses pores, et toujours cette cadence, han, boum, han boum, han, boum, inaltérable
illumination!
kobus comprends enfin (il y a mis le temps)
nous sommes en présence d'un crétin masturbatoire, d'un onaniste forcené
sa mère devait lui attacher les mains, la nuit, pas possible autrement
jusqu'à quand ça va durer?
toute la soirée, la nuit et le jour à venir, s'il est convenablement ravitaillé
kobus court à l'accueil, il explique que son pote est parti pour le guiness book de l'endurance et que voilà, une canette de coca toutes les 20 minutes, de quoi lui éponger le front, surtout ne pas le laisser refroidir
puis il disparaît ailleurs

 

Il repasse au Gargano, faut mettre toulmonde au courant, il connaît le moyen, un feu en haut du monastère
Il saute la barrière, subreptice et furtif comme un monte en l'air albanoche, bing, coïncidence, en voilà un qui tente de s'introduire dans les dortoirs des hommes, le gusse s'y prend mal, son passe partout fait crouic crouic sur la serrure millénaire
Ni une ni deux, kobus fait une retraite jusqu'à l'appentis où sont stockés les outils de jardin, il assure un manche de pioche dans sa dextre
Bing, un coup sur la carafe,l'albanoche s'effondre
Coup de fil à la polizia ( avec le protable du cambrioleur, on n'est pas con non plus, dans ce monde hyper fliqué tout peut être tracé), annonce brève, élimination du téléphone
Puis grimper rapide sur le clocher, passage entre les deux coupoles ( une visible de l'intérieur l'autre de l'extérieur avec entre les deux un espace mort colonisé par divers volatiles, ça sent le guano), allumage du boutefeu, descente en catastrophe, pas se faire pogner par les carabiniers
Malheureux hasard,ces cons là ne sont pas en retard !
Kobus se mêle donc à la foule des moines, des pèlerins et des converts qui ont quitté leurs grabats pour cause d'alerte incendie
Il échappe de justesse à l'oeil des flics et des pompiers mais pas à celui du grand karpatique

 

Un discret mouvement du chef signifiant "viens me voir après tout ce barouf"
Un acquiescement muet sous forme d'une torsion convulsive du sourcil droit pour kobus
Le mutant a eu l'intelligence de rester dans sa cellule, il pourra toujours dire que le traitement le défigure et qu'il ne veut pas imposer la vision de sa face ravagée à la populace environnante
Szuzanna est sortie dans le simple appareil d'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil ( je savais que j'arriverai à la placer), même pas besoin de voir le kob's, elle a pigé, faut faire les valises et dégager, une fois encore
Dans la ville, les pasdars se sont réveillés, dans la soupente qu'ils occupent avec une vingtaine de migrons, qu'ils ont tous intimement connus ( on ne dira jamais assez combien l'hébergement collectif rapproche les êtres), de toutes façons, c'est l'heure d'aller au turbin, éplucher les légumes pour le frichti du midi
Blumroch s'étire depuis le kiosque à cartes postales qu'il occupe sur le parvis du monastère, Jean Eudes termine son tour de garde ( insoupçonnable, il est devenu vigile de nuit pour la caisse d'épargne des Pouilles), il va raccrocher sa casquette et son trousseau de clés
Emesse, Vesna et Erzebeth, qui partagent une colloc hors de prix, ont entendu les sirènes des vigili di fuoco, un coup d'œil par la lucarne et leur opinion est faite,. faut y aller
Au monastère, le perigrin albanoche reprend connaissance aux pieds des carabiniers, il tente, à la française, de se prétendre victime, mais ouat !
On l'embarque, il tiendra compagnie à ses compères en prison et le dottore commissaire a quelques questions à lui poser

 

embarqué au poste, le périgrin croit finaud d'excipier de liens avec des autorités supérieures pour garder le silence
pas contents, les flicaillons locaux expédient sa fiche à la DIGOS, qui saura, jugent-ils, démêler le vrai du faux, le bon grain de l'ivraie
ça en fait un de moins
nauzautres en revanche, restons un peu séparés, histoire de ne point attirer sur nous l'oeil de sauron du renseignement raëlien
Jean Eudes partira un peu en avance avec un des deux pasdars, direction Barri puis transfert vers Dubrovnik, l'antique Raguse....puis ensuite, infiltration discr^te vers l'arrière pays, Zagreb, puis la Hongrie, Zeferzedàr puis ensuite....
un autre couple prendra la direction de Split (bon plan, ils pourront visiter le palais de Dioclétien), un autre encore ira vers Dürres, un autre encore vers Triestre
bref, nous échenillerons toute l'Adriatique

 

On planifie tout bien, départs étalés sur plusieurs semaines, que d'autres impétrants prennent nos places dans le paysage, histoire d'éviter de trop attirer l'attention sur nouzautres et nos disparitions collectives
Et on s'arrangera pour rendre plausibles nos défections respectives
Ainsi, la très belle Emesse trouve une excuse en or, lorsque le singe qui gère la crêperie s'occupe de vérifier la fermeté de son corsage ainsi que l'affaire du perigrin albanoche lui en a donné l'idée
Il y récolte une confirmation tactile, un gnon sur le crâne, également à coup de billig et le tablier d'opérette de la belle jetté en pleine face ( plus quelques crachats, la réprobation des gargotiers avoisinants et une promesse d'action au civil et au pénal -harceler le corsage des employées, aussi girondes soient elles, ne peut que finir sur un mauvais procès)
Blumroch, lui, peu de temps après, justifie son départ par l'incendie de son kiosque à cartes postales, incendie par lui allumé de façon subreptice
Pasdar Abbas et Darius, c'est la fatigue de leurs co -turnes, à la fois réveillés par leurs ébats nocturnes et parfois tentés d'y prendre part ( mais c'est assez frustrant pour les participants occasionnels qui se retrouvent assignés au rôle passif, à quatre pattes et les dents mordant les draps)
Jean Eudes, grand seigneur, choisira de partir en dévalisant la caisse d'épargne des Pouilles, rien de dramatique mais toudmeme, ça fait un peu de peine au directeur
Et tout à l'avenant, kobus réalise un poc magistral sur son Vito de livraison, s'engueule avec le chaouch de l'entrepôt lorsqu'on lui fait la remarque que merde qui va payer le carrossier et prend la porte en hurlant des fancullo Pinocchio, le mutant, pas franchement repu après avoir saigné un agent raelien, le mutant donc,part en premier pour rallier un autre centre dermato et ku béni ( la roche posay ?)
Le grand karpatique, supposé vénérable du couvent, ira à Rome présenter ses hommages au pép'françoué
Chaque départ s'accompagne d'un passage devant la salle de sport où le manager de grande entreprise ( comme il y a des choses de haute graisse) continue à pomper de la fonte et pisser de la sueur

 

Erreur
C'est de "haulte graisse" et c'est Rabelais
Il n'est de bonne littérature que du terroir


En une dizaine de jours, nous nous sommes évaporés sans que le paysage s'en trouve très modifié, dans les creux laissés par nos défections se sont glissés travailleurs saisonniers et hôtesses de caisse, chauffeurs livreurs et vigiles de nuit, éplucheurs de légumes et vendeurs à la sauvette, tout un petit peuple de latins, serbes, maghrebouilles, bref une Méditerranée en miniature
En miniature et surtout qui ne doit compter que sur elle même, ici, pas d'aides étatiques à l'inactivité, pas de rétribution de la paresse, de RSA, c'est démerdes toi et djieu pour tous
À propos de djieu, la mère abbesse lui fait des remontrances véhémentes mais silencieuses, dans son fors intérieur comme on peut lire dans les livres bien écrits
Et pourquoi as-tu permis le départ de soeur Suzanne, et pourquoi m'éprouver ainsi, toute la lyre des pourquoi et des comment, on dirait une adolescente moudern
Djieu ne s'emmerde pas à lui répondre, tu penses
À la fin, la mère abbesse,n'y tenant plus, tente de retrouver, seule, ce qu'elle a vécu avec Szuzanna
C'est le moment que l'abbé, le boss, le wali, choisi pour entrer dans sa cellule
Instant pathétique, cette femme, blanche et fine comme un cierge sicilien, étendue, en attente, implorant et le pépère, devant
Va-t-il se passer quelque-chose ?
Oui
Le père abbé, d'une voix de rogomme, énonce "lorsque t'auras fini,viens me donner un coup de main, j'y arrive pas pour les comptes, on en est de 200k€ de dépassements rien que pour la couverture du cloître, je sais pas comment on va faire "
À quoi elle répond, comme un automate
"Le seigneur y pourvoira, comme pour le reste "
Mais le reste auquel elle fait allusion, ce reste là n'est aucunement pourvu et ne le sera plus jamais
Et lorsque le père abbé a fermé la porte, elle laisse couler ses larmes

 

Ça c'était un morceau triste d'histoire d'amour
Entre tribades, mais quand même
Fallait bien que ça se finisse un jour
Et la mère abbesse a du bol, sœur Suzanne ne l'a pas saignée à blanc

Les flots nous portent séparément au levant
Par des sentiers détournés, nous nous retrouvons tous en dobroudja, dans le delta du Danube, qui n'est bien évidemment pas bleu mais couleur merdasse, brunâtre et l'odeur n'est pas meilleure
Mais pour l'instant on est loin du Danube, on s'est donné rendez vous au sommet du Pic des Grecs, varful grecilor, bien qu'il ne pète pas haut, il est fastoche à repérer de loin
Nous voilà donc tous en Mésie inférieure, à la recherche des Scythes, cavaliers émérites
Va-t-on les imiter ?
Ça ferait pas les affaires du kob's qui monte comme un sac de patates, la très belle Emesse, pour sa part,a pratiqué ainsi que ses sœurs, l'équitation depuis son enfance heureuse et kobus imagine sans peine les fesses charnues de la sororité s'élever puis retomber sur les selles lors du trot et le déhanchement nonchalant adopté lors du pas
Ça lui fait tourner les idées dans la boîte à fantasmes, à tel point qu'il est obligé de disparaitre un instant pour se rendre présentable

 

Jean Eudes, lui,a passé son enfance quasi sur un choale, les haras étaient à toucher le manoir familial
Poursuivre l'épopée sur quatre pattes ne le contrarie en rien
Blumroch, pour sa part, fait la gueule
En cause, le regard et l'appréciation que sa moitié karpatique a lancé au dirigeant de haulte entreprise en train de pomper de la fonte, elle l'a trouvé très avenant, derrière les vitres du cross fitt, elle l'a dit et va savoir comment c'est revenu aux oreilles de Blum, probablement une fuite de la part de Szuzanna, qui, après la fin de ses amours saphiques, est en panne de volupté
Ou alors un des pasdars,va savoir

Bon, pour les pasdars, c'est pas top non plus
La dobroudja c'est pas monstrueusement peuplé, et lorsque on vient d'un bled italien où l'on a vécu en colloc avec des sanpapiés qui n'ont que leur ku à céder, ça change

 

Et puis on est loin de Bucarest et de sa vie nocturne trépidante, de sa gaypride par exemple
Alors oui, ils vont pouvoir recommencer à se faire des papouilles, comme un vieux couple, mais le cœur n'y est pas
Un pour qui le cœur y est, et qui regorge d'enthousiasme, c'est le grand karpatique
Il hume l'air, l'eau, les plantes, il reconnaît les divers fumets de la sauvagine, fumets qui s'alentissent dans les sous bois ( bon c'est un peu de la steppe mais si tu vas vers la Bulgarie,y a pas mal de végétation)
Il renaît,sa hanche ne le fait plus souffrir,sa vertèbre le laisse tranquille, il aurait même du goût à saigner un humain à nouveau
Ses filles le sentent bien sur ce coup là, elles veillent autour, pas qu'il vide l'intégralité des veines de l'assistance
Coup de bol, le foyer du peuplement initial vampyresque n'est pas loin
On s'y porte

 

Bref, le grand karpatique se sent revivre, il se met en chasse une nuit de pleine lune, bien que ses filles aient barricadé la porte de la grange où ils sont séquestrés,lui, Szuzanna et le mutant
Mais que peut un méchant cadenas à trois francs six sous de chez éco plus contre la volonté, l'instinct et la faim des vampyrs ?
Je vous le demande
Rien
Éco plus ne peut rien
Et la famille karpatique sous les espèces du grand père de la fille et du petit fils, se mettent à la recherche d'une proie
Vaste programme, la cambrousse est déserte, pas un pecore, pas un humain
Merdalors, tempête le grand karpatique, lorsque j'étais jeune, avant le règne de Dimitrov et de caucescu,y avait plein de plébéiens ici
Il y a toujours des champs, un peu moins c'est vrai, les lisières sont.... changées... avec des parcelles immenses, et plus un péquin...
Expliquez moi ça
L'explication, très simple, tiens à la mécanisation de l'agriculture, l'exode rural et le désir Habsolu, irrépressible et impératif, des filles de la campagne, de participer à la marche du monde et à la putinisation des femmes européennes
Les hommes font comme ils peuvent, sans femmes, soit ils suivent le mouvement, soit le mouvement s'impose à eux à la hauteur de la main droite ( ou gauche, c'est selon) soit ils importent des femmes d'autres continents
De toutes façons, on n'a guère besoin d'hommes ici, certains sont recrutés pour sauver la démocratie en Ukraine, les autres ont sombré dans l'alcoolisme
Et pour faire les moissons, rentrer les bêtes, toussa ( le grand karpatique s'inquiéte un peu, on ne peut pas gérer la campagne comme une usine)
Tout est informatisé, mon pauvre pépère, regarde, cette gigantesque moissonneuse batteuse qui point à l'horizon, en grondant de tous ses cylindres,y a personne dedans, une caméra, un logiciel d'intelligence artificielle ( ou de conneries naturelles), un GPS pour suivre les courbes de niveau et faire demi tour à la lisière du champ, une reconnaissance faciale pour éviter d'écraser un voisin égaré ( oui c'est les droits de l'homme, si machin viens sacager ta parcelle, pas de violence,recueille des preuves et va enrichir l'avocat, le juge et le tabellion)
Le grand karpatique en reste coi

Mais où trouver notre pitance ?
Ils se résolvent à aborder le véhicule nocturne et agraire
Personne, évidemment, quoique, on aurait pu supposer qu'en régime néo kapitaliste, on fasse bosser les gens la nuit
Là, personne, mais au fond un grouillement animal, derrière le tracteur otomatik, et des croassements mal définis
Puis un rayon de lune... des grenouilles, des dizaines de milliers de grenouilles et des crapauds aussi
Ça s'avance avec majesté et pourtant ça couvre le sol
C'est entre Jérôme Bosch et le Deutéronome, ça luit faiblement mais ça avance, ça avance, ça va finir par rattraper le tracteur qui s'est arrêté sur une courbe de niveau
Ce que voyant,nos trois vampyrs, le papi, la mère et le petit fils, tournent les talons et prennent les jambes à leur cou

 

Les gueurnouilles et les crapauds ensemble c'est quand même une vision biblique effroyable
Nos trois vampyrs qui, habituellement n'ont peur de rien, même pas que le ciel leur tombe sur la tête,nos trois vampyrs donc, attendent dans la grange, serrés les uns contre les autres, le retour du jour

 

Au matin, ils sont surpris par des sons inaccoutumés
Des clacs clacs clacs
C'est les cigognes qui claquettent
En mangeant les gueurnouilles et les crapauds
Vision biblique, punition infernale !
Car lorsque tu es batracien, ça n'a rien de drôle d'être chassé par un échassier, surtout un échassier affamé
Et tu vois ces bestioles au long bec emmanché d'un long cou, arpenter les sillons de la cambrousse en piquant parfois du nez...
On l'a déjà dit, un Jérôme Bosch vivant !
Je sais pas pour vous mais nouzautres, les vampyrs, les gueurnouilles toussa, on commence à avoir un peu la pétoche

 

Bref, les plaies d'Égypte combattues par la coalition des oiseaux, ça a de la gueule
On se décide donc à lever le camp pour s'enfoncer plus avant dans les périphéries roumaines, Transylvanie, dobroudja,bessarabie,maramures ( prononcer maramourech')
Peut être croiserons nous des humains en quantité suffisante pour combler nos vampyrs,vampyresses et demi vampyresses ?
Non,ces dernières nous annoncent que, pour l'amour de nouzautres, vieux mâles blancs européens et supposément catholiques, elles renoncent à ces pratiques
Mais il faut aussi trouver une gay pride pour nos amis les pasdars

 

Il faut donc partir sous d'autres cieux, pas trop loin quand même
On se mettra autour d'un planisphère pour décider, et aussi pour calculer les distances
On jette les dés, comme au Monopoly ou aux petits chevaux
Kiev !
Merde, Kiev ?
Sérieux, Kiev ?
Bin oui
On relance
Sans regarder
Kiev !
À nouveau Kiev !
Une troisième fois.... que croyez vous qu'il advient ?
Kiev !

 

Sérieux ?
Oui, sérieux, on a beau lancer, relancer les dés, on en revient toujours à Kiev
Au moins, le kapitan, dans les réprouvés, avait le choix entre Varsovie et Berlin, nous c'est Kiev pour tout potage

 

Destination sérieuse, mais nous avons surmonté des obstacles non moins abrupts, nous avons survécu à des situations bien pires
Et nous sommes bien accompagnés, entre nos belles amies, les pasdars et les vampyrs assoiffés
De plus nous ne manquons point de liquidités et, si nous ne sommes point encombrés d'impedimentas divers ( kobus ne pleure même plus la perte de ses manuels de médecine tropicale, à lui offerts par feu son beau père), nous compensons par l'expérience cumulée de nos accompagnants ( qui mieux qu'un pasdar en rupture de ban pour faire la guerre ? et qui mieux qu'un vampyr pour saigner à l'improviste un espion raelien trop curieux ?)
Et à propos d'espion raelien, on risque d'en trouver
On peut même dire que nous allons dans l'antre de la bête

 

On s'inquiète donc d'un itinéraire
Piquons droit au Nord, on traverse la Moldavie, qui n'est pas en reste question corruption, puis, direct en Ukraine et on fait route sur Kiev tout au nord
Tant qu'à faire, on fera un crochet par Chisinau , pas certain que la gay pride soit de qualité mais à cheval donné on ne regarde pas la bride

 

piquons au nord puisque nous en avons décidé ainsi
et ça y va les trajets foireux dans des camionnettes paysannes (rescapées de l'exode rural de la paysannerie de l'est, on voit d'antiques bouchanka, anciennement véhicules utilitaires, reconverties en couvoirs ou en clapiers, rendues à leur destination première, voiturer des humains au moyen de moteurs thermiques) ou dans des carioles à cheval (timon asymétrique , en travers, un seul bourrin qui trotte sur le goudron fissuré, bravement, nous devons le reconnaître, et kobus étant ce qu'il est, se laisse aller à voler un baiser à la douce Emesse, laquelle ne rougit que parce que son père la regarde de façon désaprobatrice)
en tout cas, point de chevaux individuels, ce qui fait les affaires de qui vous savez, qui, s'il monte passablement les chevaux mécaniques, n'a que peu d'affinité pour les chevaux réels
on marchera donc dans les pas des scythes, mais de loin, sans les imiter

26/02/2023

Pépiements (59)

Discussion avec un collègue il y a quelques jours ; l'homme n'est pas vraiment de notre bord et croit globalement ce qu'il faut croire. Après quelques minutes la conversation en arrive à la situation actuelle. Il reconnaît que les choses ne vont pas très bien, ne sont parties pour s'arranger et finit par me dire le plus sérieusement du monde :

- Tu sais je suis croyant et je suis sûr que nous allons vers l'Apocalypse.

Histoire... (179)

D'après le billet "Comment le colonialisme britannique tua 100 millions d’Indiens en quarante ans" du blog jacqueshenry les Indiens n'ont pas réellement profité des bienfaits du colonialisme à la sauce anglaise.

 

24/02/2023

Pépiements (58)

Les temps changent et je me demande si je devrais pas modifier le nom de mon blog en "Guerre mondiale et dessert végan"...

Madeleine motorisée

Hier, alors que j'étais en train de m'assoupir un deux-roues est passé dans la rue. Le bruit de son moteur, bien distinct dans le silence de la nuit, m'a laissé une impression curieuse et agréable. J'ai mis quelques secondes à en comprendre la raison : ce cyclomoteur faisait le même bruit que ceux de ma jeunesse. On n'y prend pas garde, mais les normes et les progrès technologiques font que les sons émis par les véhicules changent avec les années. J'en étais évidemment persuadé, mais c'est seulement en étant confronté dans mon demi-sommeil à cette sorte de capsule temporelle auditive que je l'ai pleinement constaté avec cette bouffée de nostalgie.