statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/08/2015

Le jeu des deux images (233)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. 

232a.jpg

232b.jpg

 

 

26/08/2015

Un instant

Dans le tram, une jeune femme et ses deux enfants, une fille de huit ou neuf ans et son frère cadet sont assis devant moi. La mère, une trentenaire maigre et gothique qui aurait pu être jolie, parle tout bas quand elle s'adresse à eux comme si elle ne voulait pas déranger et avec une douceur qui me surprend. Elle sort une poupée Barbie de son sac et la donne à la fillette qui a l'air de s'ennuyer en lui disant de faire attention de ne pas perdre les chaussures. Tout à coup le garçon sanglote en réclamant son père. Je croise brièvement le regard de la mère un peu embarrassée de se faire remarquer. Elle lui caresse tendrement la joue et lui dit que c'est impossible et qu'ils en ont déjà parlé à la maison. Pendant qu'il se calme en reniflant, sa sœur s'occupe en déshabillant sa poupée en silence. Je descends à ma station, curieusement troublé.

Nazis d'ici et d’ailleurs

Star Wars : J.J. Abrams parle Côté Obscur et nazisme

Ce ne sera pas une surprise pour les habitués de la saga Star Wars. J.J. Abrams vient en effet d’expliquer que le Côté Obscur de la Force, représenté dans Le Réveil de la Force par un groupe intitulé Le Premier Ordre, s’inspirerait des Nazi.

On se souvient que dès La Guerre des Étoiles, George Lucas avait établi des parallèles esthétiques très clairs entre les troupes de l’Empire et le IIIè Reich. Ainsi, les uniformes des officiers du Côté Obscur n’étaient pas sans rappeler ceux des troupes allemandes lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Dans sa prélogie, Lucas avait également dressé des parallèles évidents entre l’accession au pouvoir du futur Palpatine et celle d’Hitler. Il s’agit donc d’une habitude de la saga, avec laquelle ne rompera pas J.J. Abrams. En effet, le réalisateur de Star Wars : Le Réveil de la Force a révélé que dans l’Episode VII, Le Premier Ordre n’échapperait pas non plus à cette influence thématique.

« Tout cela est venu de conversations à propos de ce que seraient devenus les Nazi si une fois cachés en Argentine, ils s’étaient rassemblés et avaient à nouveau travaillé ensemble. Qu’est-ce qui serait né d’un truc pareil ? Le Premier Ordre serait-il un groupe admiratif de l’Empire ? Verrait-il son œuvre comme incomplète ? Et Vador serait-il un martyr ? »

Voilà qui ne manque pas de piquant, inscrit la nouvelle trilogie Disney dans la tradition de la saga, tout en lui permettant de s’en dissocier légèrement. Quant on sait que le méchant de cet épisode, Kylo Ren (Adam Driver), sera l’apprenti du personnage joué par Andy Serkis, on se dit que l’on pourrait assister à l’avènement d’un nouveau Fürher du Côté Obscur…

Jean-Henry Poucave

Source : écran large

Pas de complot mais...

er.jpg

24/08/2015

Le jeu des deux images (231)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.

 

231a.jpg

231b.jpg

 

Musique (384)

Till Death

The Dark Woods

The Album Leaf

Window

Uppermost

Love

23/08/2015

Histoire... (125)

C’est de cette façon qu’en juillet 1962, on traita les rapatriés d’Algérie

 

Il m’apparaît comme instructif, pour les générations qui n’ont pas connu, ou mal connu, ces événements tragiques, de faire souvenir de quelle manière ont été accueillis ces Français lors de leur arrivée.

 

26 juillet 1962, le maire de Marseille, le socialiste Gaston Defferre, accorde une interview au quotidien Paris-Presse l’Intransigeant. Sujet : l’arrivée massive des rapatriés d’Algérie.

53 ans plus tard, il m’apparaît comme instructif, pour les générations qui n’ont pas connu, ou mal connu, ces événements tragiques, de faire souvenir de quelle manière ont été accueillis ces Français lors de leur arrivée, contre leur gré et emportés par le vent de l’Histoire, dans leur pays, leur patrie, la France.

Le « bafouilleur marseillais », Gaston Defferre, ne se prive guère de donner son avis : « Ils fuient. Tant pis ! En tout cas, je ne les recevrai pas ici. D’ailleurs, nous n’avons pas de place. Rien n’est prêt. Qu’ils aillent se faire pendre où ils voudront ! En aucun cas et aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille. »

À la question « Voyez-vous une solution aux problèmes des rapatriés à Marseille ? », il répond : « Oui, qu’ils quittent Marseille en vitesse ; qu’ils essaient de se réadapter ailleurs et tout ira pour le mieux. »

Mais Gaston Defferre n’est pas un cas isolé.

Un sondage IFOP début juillet indique que 62 % des métropolitains refusent toute idée de sacrifice à l’égard des Français d’Algérie.

Voici d’ailleurs un rapport découvert lors de l’ouverture des archives :

« Les Français d’Algérie qui débarquent en métropole font l’objet d’une froide indifférence, ou même d’appréhensions. On ne les connaît pas. On ne sait d’où ils viennent ni si ils sont “vraiment” français. Jugés premiers responsables du conflit qui vient de se terminer et qui a coûté la vie de trop nombreux soldats métropolitains, ils ne semblent pas “mériter” que l’on porte sur eux le regard compatissant que beaucoup espèrent. »

Conseil des ministres du 18 juillet 62, Louis Joxe s’exclame : « Les pieds-noirs vont inoculer le fascisme en France. Dans beaucoup de cas, il n’est pas souhaitable qu’ils retournent en Algérie ni qu’ils s’installent en France. Il vaudrait mieux qu’ils aillent en Argentine, au Brésil ou en Australie. »

Pompidou, Premier ministre, appuie cette idée : « Pourquoi ne pas demander aux Affaires étrangères de proposer des immigrants aux pays d’Amérique du Sud ou à l’Australie ? Ils représenteraient la France et la culture française. »

De Gaulle : « Mais non ! Plutôt en Nouvelle-Calédonie ! Ou bien en Guyane, qui est sous peuplée et où on demande des défricheurs et des pionniers ! »

Le 22 juillet 1962, Gaston Defferre poursuit ses anathèmes sur Paris-Presse :« Français d’Algérie, allez vous faire réadapter ailleurs. Il faut les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer… Jamais je ne les recevrai dans ma cité. »

Dans le centre de Marseille, une inscription sur un grand panneau : « Les pieds-noirs à la mer. »

À l’aéroport d’Orly, la direction interdit aux pieds-noirs d’emprunter l’escalier mécanique parce qu’elle estime que leurs valises et leurs ballots volumineux sont une gêne pour les autres voyageurs.

Pas l’once d’une compassion parmi les responsables politiques français:« L’intérêt de la France a cessé de se confondre avec celui des pieds-noirs », dit froidement de Gaulle, le 4 mai 1962, en Conseil des ministres.

Un autre jour, à Peyrefitte qui lui expose « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », le Général répond sèchement : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »

Parlant d’Edmond Jouhaud, l’un des généraux putschistes du 13 mai 1958 : « Ce n’est pas un Français, comme vous et moi, c’est un pied-noir. »

Voilà, tout est dit. Ceux qui ne savaient pas le savent à présent. Quant à ceux qui n’ont jamais voulu savoir, qu’ils croupissent dans leur ignorance.

Manuel Gomez

Source : Boulevard Voltaire