03/03/2016
Étai
Quelques années après la guerre l'antisémite Céline revenait dans son pays et donnait des interviews à la télévision, l'ancien Waffen-SS allemand Joachim Peiper choisissait la France pour finir ses jours, l'ex-préfet vichyste Maurice Papon faisait une carrière de haut-fonctionnaire... Le souvenir de la guerre et de son cortège d'horreurs était pourtant bien présent dans tous les esprits et les blessures encore récentes n'étaient pas toutes cicatrisées, mais c’était cependant possible, malgré les rancœurs et les règlements de compte. Peut-on imaginer une chose similaire aujourd'hui ? Non, bien sûr, parce que le mythe a remplacé les faits historiques et ses ambiguïtés. Tout est devenu noir ou blanc et les générations qui n'ont pas connu cette période croient la connaître suffisamment pour y porter un regard sans nuance. Pourquoi les lois mémorielles ou plus exactement anti-fascistes n'ont-elles jamais été aussi sévères ? Parce que la bête immonde redresse la tête, chose impossible auparavant, diront certains. Les faits s'éloignant et les témoins disparaissant il faut entretenir la mémoire pour éviter le retour de l'horreur. Peut-être, mais pourquoi justement ceux qui avaient vécu cette horreur ont-ils pu tolérer des Céline, des Peiper, ou des Papon en liberté ? Ne serait-ce tout simplement pas parce qu'ils désiraient l'apaisement après la tragédie qui avait endeuillé le pays et qu'ils croyaient la réconciliation d'autant plus nécessaire que les événements passés avaient été complexes et les choix de chacun difficile ? La sévérité actuelle n'est-elle pas tout simplement l'aveu que l'anti-fascisme institutionnelle n'est plus qu'un des moyens, et non des moindres, de faire perdurer le régime grâce à l'incontournable : c'est nous avec nos défauts ou le retour de l'horreur absolue ?
19:41 | Lien permanent | Commentaires (3)
02/03/2016
Autrefois
La femme aux gants, dite La Parisienne de Charles-Alexandre Giron (1883)
Plus d'informations sur le site du Petit Palais
13:56 | Lien permanent | Commentaires (7)
01/03/2016
P... de siècle !
PORTRAIT DE LA PARISIENNE DU XXIE SIÈCLE 12 février 2015 Il travaille avec passion le sujet de la Parisienne depuis de longues années. Lui, c’est Baudouin Winckler, portraitiste et auteur de 75 portraits de « Parisiennes » incarnant à merveille la Capitale. Six ans de travail et plus de 250 séances, c’est le temps qu’il aura fallu au photographe pour réaliser cette sélection de portraits de femmes, posant chez elles, à Paris. Hommage donc à ces femmes, dont la diversité et la complexité ont déjà fait couler beaucoup d’encre. Voici un aperçu de la parisienne version XXIe siècle, icône de l’élégance et du savoir-vivre. |
Les images sont sur Paris ZigZag.
OK, c'est de l'art mais quand je vois ça je n'ai vraiment pas envie de prier pour Paris. Désolé.
21:58 | Lien permanent | Commentaires (4)
29/02/2016
En avant !
Si "être de gauche" signifie avant tout savoir "vivre avec son temps", les figures du mal et de la déraison se dégagent d'elles-mêmes. Tous ceux - ontologiquement incapables d'admettre que les temps changent - qui manifesteront, dans quelque domaine que ce soit, un quelconque attachement pour ce qui existait encore hier trahiront ainsi un inquiétant "conservatisme" ou même, pour les plus impies d'entre eux, une nature irrémédiablement "réactionnaire". Car s'il est une seule mauvaise pensée que l'homme de gauche doit s'interdire inconditionnellement de former - le salut de son âme progressiste et libérale en dépend - c'est bien celle qui voudrait que sur tel ou tel aspect de l'existence collective, les choses aient pu aller mieux avant.
Jean-Claude Michéa
Le complexe d'Orphée
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28/02/2016
Le jeu des deux images (242)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.
20:13 | Lien permanent | Commentaires (13)
25/02/2016
Musique (409)
10:53 | Lien permanent | Commentaires (10)
C'est vu (21)
Dans Remember d'Atom Egoyan un survivant de la Shoah part se venger d'un nazi qui a tué toute sa famille. Le problème c'est qu'il souffre de trouble de la mémoire (ce doit être le seul dans la catégorie) ce qui n'aide pas. Attention spoiler : En chemin le justicier du troisième âge flingue un gros beauf policier néo-nazi et sa chienne Éva (!), puis un ancien SS et finit par se suicider quand il découvre qu'en fait il n'est pas juif mais criminel nazi lui aussi. Peu importe les circonstances, les faits exacts, les preuves, etc. ; pas de place sur Terre pour les suppôts d'Hitler !
10:33 | Lien permanent | Commentaires (4)