13/01/2007
Cinq choses peu connues à mon sujet
Bon, disons-le tout de suite, je ne suis pas très amateur (euphémisme) de questionnaire. Aussi quand Ibis m'a aimablement sous-entendu qu'il aimerait que j'y réponde à mon tour, j'ai pensé que peut-être avec le temps il oublierait (je sais, je suis un couard). Mais en visitant le blog d'Ornithorynque j'ai découvert avec horreur qu'il a lui aussi pensé à moi. Certes, je devrais me sentir flatté que deux blogueurs pensent à moi, mais j'ai surtout compris que je ne pouvais plus me défiler. Donc acte.
1- Santé. Je souffre d'une maladie chronique, la névralgie d'Arnold. Ce n'est pas mortel mais les crises sont très douloureuses.
2- Lâcheté. La seule fois qu'on m'a demandé en mariage je n'ai rien su répondre. Heureusement que c'était au restaurant et que nous étions en train de choisir les plats, de la sorte j'ai pu rester caché derrière la carte jusqu'à ce que ce qu'on parle d'autre chose.
3- Insolite. Sur le Chemin de Saint Jacques de Compostelle, j'ai vu écrit à la bombe "Bon anniversaire" suivit de mon prénom. Il faut savoir que j'étais en Espagne, que c'était écrit en français, et surtout que c'était le lendemain de mon anniversaire, ce dont je n'avais parlé à aucun compagnon de route.
4- Principe. Je n'ai jamais fumé de cannabis, ne serait-ce qu'une bouffée.
5- Génétique. Ma grand-mère maternelle était sino-vietnamienne. Certains me disent cela ne se voit pas, d'autres qu'il y a un petit quelque chose.
Bon, maintenant il paraît que je dois passer la main à cinq autres blogueurs. Comme je ne m'y résous pas je laisse cela aux volontaires, qui seront bien sûr lus avec plaisir et grande attention.
18:15 | Lien permanent | Commentaires (5)
Le jour où je suis mort
On m’a affecté à la défense du centre ville. Pourquoi pas ? Je ne suis qu’à 500 mètres de chez moi et cela me permet d’y aller de temps à autre pour voir si mon immeuble tient toujours debout et si personne aurait eu l’idée de "visiter" mon appartement. Avec deux compagnons je campe depuis une quinzaine de jours dans un ancien snack-bar près de ce qui est censé être la ligne de front. C’est ma première affectation.
Quand on est venu me chercher, une vingtaine de jours après le début des Événements, je me suis laissé faire. Avais-je le choix de toute façon ? Et puis sans eau ni électricité le temps commençait à me paraître long, je crois aussi que je déprimais un peu. Trois mois après, dont un dans un camp d’entraînement à la campagne avec maniement d’armes légères, marches, manoeuvres, rudiments de tactiques militaires et propagande (déjà !) et deux dans un hôpital militaire pour une entorse mal soignée faite lors d’un exercice, j’ai insisté, au moment de choisir mon unité, pour intégrer celle des Royalistes. Au yeux des autres nationalistes, ils faisaient figure d’originaux, leur dénomination officielle n’était-elle pas "La Grande Armée Catholique et Royale" en souvenir de la Guerre de Vendée ? Mais c’était sans importance puisqu’on avait besoin de tout le monde et qu’ils se battaient sans rechigner.
Les deux combattants qui tiennent la position avec moi (c’est pour l’instant plutôt facile puisqu’on ne nous a pas encore attaqué) sont très fréquentables. Éric, un ancien gendarme, est le plus vieux, il a le grade de sergent et commande. L’autre, Jean-Baptiste dit Jeb, plus jeune que moi, est étudiant en Histoire. Sur le bras gauche de nos vestes sont cousus un drapeau tricolore et un Sacré Cœur. On dispose d’un poste émetteur-récepteur, de quelques semaines de vivres, de nos fusils d’assaut et d’une petite réserve de munitions, pas de quoi tenir un siège. Voilà c’est à peu près tout.
Et puis on attend, si on voit quelque chose de suspect on transmet au Quartier Général. Le problème c’est que tout parait suspect et que rien ne l’est vraiment. Pour l’instant on ne voit que des civils (nous ne le sommes déjà plus ?!) passaient sur l’avenue qui sert de ligne de démarcation. Tant qu’ils n’ont pas de comportements hostiles on ne fait rien. Ils ont seulement l’air inquiet et cherchent de quoi continuer à vivre à peu près normalement avec leur famille. Parfois, ils viennent nous voir et nous demandent si on sait quelque chose sur ce qui se passe. On a ordre de ne rien dire et on s’y tient d’autant plus facilement qu’on n’en sait pas plus qu’eux. Mais on prend des airs mystérieux et on lâche des « désolé, pas le droit de dire quoi que se soit .»
Au départ, quand un civil s’approchait, on faisait scrupuleusement les sommations d’usage. Trois jours après, une fouille rapide suffit. C’est incroyable comme la routine (et son relâchement inhérent) s’installe vite. Mes compagnons, notre "poste de garde" (le Poste avancé n° 17), la portion d’avenue que l’on distingue derrière l’empilement hétéroclite qui obstrue les ouvertures constituent notre univers. Avec l’habitude il est devenu rassurant et je crois que cela nous aurait coûté de le quitter pour aller ailleurs.
Pour l’instant, le conflit se limite pour nous à des tirs sporadiques, à quelques rares explosions à grande distance de notre position et à une rafale contre notre façade (sans qu’on puisse réagir d’ailleurs, les "attaquants" étant à moto). On entend, mais on ne voit rien. L’avenue est d’autant plus calme qu’elle est interdite aux véhicules par des barrages constitués de containers aux deux extrémités. Nos patrouilles quotidiennes dans notre secteur (on ne franchit pas l’avenue) ne nous apprennent rien d’autre.
Confusément, on espère que les choses changent pour sortir de ce quotidien amollissant, entre nous on se dit même espérer une attaque pour nous défouler, tout en s'avouant que l’on n’est pas si mal et que les choses ne peuvent que se modifier en pire. Avec de la chance peut-être la « guerre » (on a un peu de mal à l’appeler ainsi, comme si cette dénomination aggrave la situation) finirait sans qu’il y ai trop de casse.
- Nous sommes le 15 août, dit Jeb comme pour lui-même, tout en griffonnant sur le carnet qu’il appelle très sérieusement son Journal de guerre.
Éric et lui sont croyants, puisque je ne le suis pas, au départ ils s’étaient demandés pourquoi j’avais choisi d’intégrer la G.A.C.R. Je n’avais pas répondu à leurs interrogations et ils n’avaient pas insisté, mais je pense qu’ils se posent toujours la question. Peut-être qu’en me mentionnant le jour Jeb espère-t-il me voir prier avec eux. Peine perdue.
Éric ne dit rien, il semble inquiet et scrute l’avenue. Hier, les tirs s’étaient rapprochés et intensifiés. Interrogé, le QG avait parlé d’une offensive ennemie mais nous avait assuré qu’elle ne concernait pas notre secteur et qu’elle ne tarderait pas à être endiguée comme les précédentes. Pourtant tout est étrangement calme depuis ce matin. On n’entend que le chants des oiseaux, aucun civil ne s’est montrés depuis le levé du jour.
- Viens voir. Je crois qu’il se passe quelque chose.
Je m’approche d’Éric. Et regarde dans la même direction que lui. Je ne vois rien.
- Si, regarde au-dessus de la boulangerie. La deuxième fenêtre en partant de la droite.
- Merde ! T’as raison, il y a un mec avec une arme. C’est peut-être un des nôtres ?
- De l’autre coté de la ligne, sans qu’on soit prévenu, c’est impossible. Jeb, préviens le QG.
Jeb s’arrache à l’écriture de son journal et s’exécute.
- Ils nous disent de riposter seulement si on nous tire dessus et de les tenir au courant.
- Rien d’autre ? demande Éric.
- Non.
- Merci pour tout, ironisé-je.
Maintenant on est trois à regarder dehors. On scrute à s’en faire mal au yeux et à la longue tout semble se mettre à bouger, tout devient hostile. Et puis soudain on aperçoit des gens armés qui passent d’un bâtiment à l’autre courbés en deux. Jeb transmet à nouveau, mais on doit attendre : "pas de provocation". Mince, moi qui croyait être en guerre ! Alors, on attend. On a tous vérifié notre arme. Éric et moi près des minces ouvertures qui donnent sur l’avenue et Jeb au poste radio. Et puis c’est un bruit qui enfle, un grondement qui se rapproche faisant vibrer le bâtiment. Je regarde Éric. Il est blême et murmure entre les dents :
- Merde, je crois bien qu’on nous envoie les chars.
- Mais on a pas d’arme contre ça, dis-je stupidement.
- Jeb ! dis-leur qu’on a des chars en face.
Jusque là l’Armée française avait officiellement gardé une certaine neutralité en ne fournissant aucune arme lourde aux belligérants, il fallait se rendre à l’évidence : les choses avaient changé.
- Je capte rien, dit Jeb d’une voix blanche.
- Essaie encore. Si on a encore rien, on se replie.
Le char vient d’apparaître dans mon champ de vision, sur ses flancs et sa tourelle il y a des choses inscrites à la peinture verte, mais je n’arrive pas déchiffrer à cette distante. Il s’arrête et son canon pivote vers nous.
- Foutons le camp !
Je crois que c’est moi qui a crié, et puis tout s’écroule autour de nous. Je suis sur le sol, je n’entends plus rien, j’essaie de me relever, mais ma jambe gauche se dérobe, j’ai du sang partout. Je tousse, la poussière me rentre dans la bouche, dans les poumons. Où sont Éric et Jeb ? Tout est sans dessus dessous et j’ai l’impression que le plafond est plus bas, comme si le bâtiment s’était affaissé.
On me prend par les aisselles et on me tire dehors par la porte de derrière. Dans la rue, Jeb, c’est lui qui m’a sorti de là, passe mon bras au-dessus de ses épaules et m’aide à me mettre debout. Il est couvert de poussière, mais ne semble pas en trop mauvais état. Les sons me parviennent déformés, lointains et ma jambe refuse toujours d’obéir, par contre je ne souffre pas, pas encore. Par les petites rues on arrive à s’éloigner tant bien que mal de notre poste. Personne n’a l’air de nous poursuivre.
Jeb est exténué. Il m’aide à m’asseoir, adossé à un mur.
- Je vais chercher de l’aide.
Il doit voir la panique dans mes yeux, car il rajoute aussitôt :
- Je reviens, fais-moi confiance. Je reviens.
Il s’éloigne et avant de tourner dans la rue voisine me fait un signe de la main. Je n’ai pas la force de lui répondre. Je n’arrive pas à parler, mais j’entends de mieux en mieux et je crois comprendre que le char ou les chars font des cartons sans interruptions. Je me demande bien sur quoi d’ailleurs.
Je regarde pour la première fois ma jambe, ce n’est pas beau, il me manque un morceau de cuisse et j’ai perdu beaucoup de sang. Pourtant, je me sens étrangement léger. Les détonations semblent se rapprocher. Peut-être que des renforts amis sont arrivés. Je n’en sais rien, j’attends Jeb. Le plus infime mouvement me coûte. Et il y a ce bruit métallique qui me réveille, je m’étais endormi. C’est sur ma droite. Malgré la nausée, je fais un effort pour voir ce que c’est. Je la vois à un mètre de moi, dégoupillée.
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Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Le Vésinet (78)
18:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2007
Dans la plaine

Howard Terpning
Color of sun
20:36 | Lien permanent | Commentaires (2)
Musique (22)
20:32 | Lien permanent | Commentaires (1)
Méchant garçon (9)
C’est tout de même une satisfaction de se dire que même son pire ennemi mourra un jour.
20:25 | Lien permanent | Commentaires (1)
Conte géométrique
Les Ronds ne s’aimaient plus. Jadis, ils avaient colonisé les Carrés et certains d’entre eux, les Ronds Parfaits, avaient même massacré des Triangles. Alors, avec les années, une partie des Ronds avaient convaincu la grande majorité que les Ronds étaient méchants, qu’ils étaient laids, que les Carrés et Triangles, ainsi que toutes les autres formes géométriques, étaient beaucoup plus gentils et beaux, avec une préférence pour les Polygones irréguliers.
Puis, les Carrés, qui n’étaient plus colonisés, vinrent chez les Ronds parce qu’il y avait du travail, parce leur pays était pauvre et puis parce que ce n’était que justice. Bientôt, les Carrés ne furent plus appelés Carrés, car c’était mal, on devait les appeler Quadrilatère à Angles Droits et Côtés Égaux. Comme c’était un peu trop long, on les nommait les Quads, c’était beaucoup mieux. Au départ, les Triangles qui avaient été persécutés par les Ronds Parfaits et qui en voyaient partout, appréciaient la venue des Quads ; entre minorités on devait pouvoir s’entendre.
Mais bientôt, les Quads s’en prirent aux Triangles qu’ils accusaient d’être des Ronds déguisés et aussi de vouloir leur prendre leur pays, ils en avaient d’ailleurs pris un petit bout, Triangland. Certains Ronds dirent que cela faisait beaucoup de chambardement, et que peut-être il fallait se poser certaines questions et que peut-être... Mais les autres Ronds, les Ronds Qui Savent, leur dirent que c’était mal, que les Ronds étaient coupables de tout et qu’ils devaient se taire ou être considérés comme des Ronds Parfaits cachés, ce qui occasionnait au mieux les pires tracas.
Bizarrement, la caste des Ronds Qui Savent adoraient les Triangles de chez eux mais détestaient ceux de Triangland, alors que les Quads, plus cohérents, n’aimaient aucun Triangle, d’où qu’il fût.
Ils y avaient aussi les Pentagones, qu’on ne devait plus appeler Pentagones parce que c’était mal, mais Polygones à Cinq Côtés. Bientôt, tout le monde les appelait les Polys, c’était plus court et cela faisait moderne. Et ces Polys avaient eu un sort encore plus terrible que les Quads, non seulement les Ronds les avaient colonisés, mais en plus ils en avaient fait des esclaves. Que les Quads avaient fait de même et plus longtemps encore était secondaire, les Ronds étaient coupables de tout.
Donc, au pays des Ronds, il y avait beaucoup de formes géométriques. Si au départ cela n’avait pas posé de trop grands problèmes, c’était parce que les Ronds avaient dit : « Si vous voulez vivre chez les Ronds, quel que soit votre forme vous serez les bienvenus à la condition de vivre comme les Ronds ». Tant bien que mal le système avait fonctionné, mais c'était sans compter avec le souvenir que les Ronds Parfaits avaient commis maintes destructions au nom de la Rondeur avant d'être militairement battus.
Alors un groupe de Ronds qui avaient plus ou moins combattu les Ronds Parfaits, ou, pour beaucoup, qui rêvaient de l’avoir fait, s’érigèrent en caste ; comme ils croyaient avoir trouvé l’origine de tous les maux, ils devinrent les Ronds Qui Savent, rien ne pouvait être fait sans leur accord. Leur théorie était simple : « Les Ronds Parfaits ont commis des atrocités au nom de la Rondeur, donc puisque que les Ronds existent toujours, cela peut encore se reproduire. La Rondeur est mauvaise et tout Rond est potentiellement mauvais ». Les Triangles, qui avaient été cruellement échaudés, approuvèrent. Et il devint logique pour beaucoup, que, puisque le Rond était mauvais, ce qui ne l’était pas devait être bon. Les Triangles approuvèrent encore jusqu’à ce que certains Quads les accusent d’être des Ronds déguisés, voir des Ronds Parfaits, et s’en prennent à eux.
Mais les Ronds Qui Savent dirent que c’était la faute des Ronds qui n’avaient toujours pas compris et qui étaient encore méchants avec les autres formes géométriques poussés par leur perversité naturelle et par des Ronds Parfaits camouflés parmi eux. Seuls les Ronds Qui Savent échappaient au risque d’être injustes grâce à leur sagesse et à leur auto flagellation verbale de chaque instant.
Les Quads restés dans leur pays n’étaient toujours pas plus riches, mais ce n’était pas de leur faute, seulement de celle des Ronds, et on pouvait difficilement en douter puisque que les Ronds eux-mêmes et pas n’importent lesquels, de ceux qui savent, le disaient. C’était aussi la faute des Triangles*, mais puisqu’ils étaient des Ronds déguisés cela simplifiait bien les choses. Les Ronds sont coupables de tout. Donc, certains Quads se dirent que non seulement leurs malheurs n’étaient pas de leur faute mais de celle des Ronds, mais aussi, par conséquent, qu’ils devaient être fier de leur Quadrature. Ils se dirent même que, puisque le Rond était mauvais et laid, le Carré devait être bon et beau, et qu’il serait magnifique de devenir des Carrés Parfaits.
Des Ronds firent remarquer qu’entre les Ronds Parfaits de sinistre mémoire et les Carrés Parfaits il y avait plus d’une similitude, mais ils furent menacés d’être traînés devant les tribunaux pour calomnies, appels aux meurtres et méchancetés manifestes par les Ronds Qui Savent, alors ils se turent.
Puis les Carrés Parfaits, au nom de la Quadrature, firent sauter des bombes, tuant de toutes les formes géométriques, mais surtout des Ronds et des Triangles. Tout le monde s’indigna et dit que les Carrés Parfaits étaient mauvais. Alors, certains Ronds firent remarquer que puisqu’il est admis que les Ronds sont potentiellement mauvais et que la Rondeur est mauvaise à cause des crimes commis en son nom, on pouvait appliquer le même raisonnement pour la Quadrature et les Carrés, ou, dans le cas contraire, le déclarer erroné pour tout le monde. De nouveau, ils furent menacés des tribunaux et de nouveau, ils se turent.
Les Ronds Qui Savent, qui n’était jamais à court d’idées, déclarèrent que pour ne pas avoir d’ennemis ils suffisaient de décréter que tous les habitants de la planète étaient amis, sauf les Ronds Parfaits et assimilés comme tels, bien sûr. L’idée avait le mérite d’être simple. Encore une fois, des Ronds se risquèrent à dire que tout ceci était bien joli, mais que les Ronds Qui Savent n’avaient d’influence que sur les Ronds, et que pour être amis il fallait être deux. Encore une fois on les menaça des tribunaux pour incitation à la haine entre les formes géométriques, non sans avoir préalablement ridiculisé leur pessimisme rétrograde, et encore une fois, ils se turent.
Pourtant les bombes continuèrent à sauter. C’est alors que les Ronds Qui savent eurent une nouvelle illumination, l’ultime illumination qui devait changer la face du monde, puisque que tout les maux viennent de la distinction des formes, il fallait décréter que les formes n’existaient plus et tout irait pour le mieux. Cette fois plus personne ne dit rien.
C’est ainsi que le monde devint informe... et que, très curieusement, contredisant les prévisions des Ronds Qui Savent, les choses n'allèrent pas en s'améliorant et même empirèrent très rapidement.
* Le cas des Triangles est assez compliqué. Pour faire bref, ils sont considérés comme des Ronds quand ils sont dans leur pays, Triangland, et ils sont donc considérés comme mauvais, mais leur triangularité est mise en avant quand ils sont chez les Ronds, et ils sont donc considérés comme bons. Cela peut paraître un peu curieux mais c'est comme ça.
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