statistiques web gratuite

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/11/2006

Avant

medium_Cynthia_Franco_Loren_s_tree.jpg

 

Cynthia Franco

Loren's tree

Musique (18)

The Chemical Brothers

Asleep from day

Le donjuanisme expliqué par Dom Juan

DOM JUAN : Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux! Non, non: la constance n'est bonne que pour des ridicules; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos cours. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu'il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d'aimable; et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire, par cent hommages, le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait, à combattre par des transports, par des larmes et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules dont elle se fait un honneur et la mener doucement où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu'on en est maître une fois, il n'y a plus rien à dire ni rien à souhaiter; tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d'un tel amour, si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d'une conquête à faire. Enfin il n'est rien de si doux que de triompher de la résistance d'une belle personne, et j'ai sur ce sujet l'ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n'est rien qui puisse arrêter l'impétuosité de mes désirs: je me sens un cœur à aimer toute la terre; et comme Alexandre, je souhaiterais qu'il y eût d'autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.  

Molière

Dom Juan

Acte I, scène II

Je m'interroge (20)

Suis-je un monstre de ne sentir aucunement responsable des Croisades, de l'esclavagisme, du colonialisme et de la Shoah ?

Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Briançon (05)

L'ex batterie italienne de Chaberton ( en italien), ici (en italien), ici, ici, ici et ici

04/11/2006

Mysticisme

medium_dali1.jpg

 

Salvador Dali

Le Christ de Saint Jean de la Croix

Caïds

Quand je croise des ‘’jeunes‘’ des cités au supermarché, je les vois souvent aux rayons des confiseries ou des sodas. Ces ‘’durs’’ sont restés des enfants, leur éducation, pour différentes raisons, n’en a jamais fait des adultes responsables. Mal à l’aise dans ce monde qu’ils ne comprennent pas, psychologiquement figés au stade de l’enfant ‘’tout-puissant’’, ne supportant pas la frustration et ce qu’ils considèrent comme un manque de respect envers eux, ils sont potentiellement agressifs voire violents. Ce qu’ils ne peuvent pas avoir il sont tentés de le prendre aux autres n’ayant aucunement conscience du préjudice moral, financier ou physique qu’ils leur font ; pour l’enfant l’autre n’existe pas, seul compte leur propre plaisir. Enfin, n’oublions pas que maintes organisations, quand ce ne sont pas les politiques eux-mêmes, les victimisent et les infantilisent à longueur d’année pour des motifs où l’angélisme irresponsable côtoie l’instrumentalisation intéressée.