05/12/2025
Musique (729)
Un cowboy en banlieue
François de Roubaix
20:40 | Lien permanent | Commentaires (25)
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Un cowboy en banlieue
François de Roubaix
20:40 | Lien permanent | Commentaires (25)
Commentaires
@Pharamond : M'a semblé entendre quelques notes sifflées. Ici aussi :
https://www.youtube.com/watch?v=RtDW-KNWJ_g
Et puisqu'on donne dans la mélodie française[1], ceci qui est peut-être un doublon :
https://www.youtube.com/watch?v=CPxQcdaKBgU
[1] Yep, je sais, la mélodie française, c'est autre chose, relevant de la haute culture. ;-)
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9lodie_fran%C3%A7aise
Écrit par : br | 06/12/2025
br > Ah, la musique de "Coup de tête" ! Toute une époque où la France existait encore...
Écrit par : Pharamond | 06/12/2025
*Mutatis mutandis*, dans une oeuvre bien connue, cette pertinente critique de, et cet aristocratique réquisitoire contre, l'immonde moderne :
//
Tout notre monde moderne est pris dans le filet de la culture alexandrine et a pour idéal l'homme théorique, armé des moyens de connaissance les plus puissants, travaillant au service de la science, et dont le prototype et ancêtre originel est Socrate. Cet idéal est le principe et le but de toutes nos méthodes d'éducation : tout autre genre d'existence doit lutter péniblement, se développer accessoirement, non pas comme aboutissement projeté, mais comme occupation tolérée. Une disposition d'esprit presque effrayante fait qu'ici pendant un long temps, l'homme cultivé ne fut reconnu tel que sous la forme de l'homme instruit.
[...]
Combien resterait incompréhensible à un véritable Grec le type, compréhensible en soi, de l'homme cultivé moderne, Faust, épuisant sans être assouvi jamais tous les domaines de la connaissance, adonné à la magie et voué au diable par la passion de savoir, ce Faust qu'il nous suffit de comparer à Socrate pour constater que l'homme moderne commence à pressentir la faillite de cet engouement socratique pour la connaissance, et qu'au milieu de l'immensité solitaire de l'océan du savoir il aspire à un rivage. Lorsque Goethe, à propos de Napoléon, déclare un jour à Eckermann : "Oui, mon ami, il y a aussi une productivité des actes", il rappelle ainsi, d'une manière charmante et naïve, que l'homme non théorique est, pour les hommes modernes, quelque chose d'invraisemblable et de déconcertant, de sorte qu'il faut encore une fois la sagesse d'un Goethe pour concevoir, oui, pour excuser une mode d'existence aussi insolite.
Et l'on ne doit plus se dissimuler désormais ce qui est caché au fond de cette culture socratique : l'illusion sans bornes de l'optimisme ! Il ne faut plus s'épouvanter si les fruits de cet optimisme mûrissent, si la société, corrodée jusqu'à ses couches les plus basses par l'acide d'une telle culture, tremble peu à peu la fièvre de l'orgueil et des appétits, si la foi au bonheur terrestre de tous, si la croyance à la possibilité d'une semblable civilisation scientifique, se transforme peu à peu en une volonté menaçante, qui exige ce bonheur terrestre alexandrin et invoque l'intervention d'un deus ex machina "à l'Euripide" ! Il faut remarquer ceci : pour pouvoir durer, la civilisation alexandrine a besoin d'un état d'esclavage, d'une classe serve, mais, dans sa conception optimiste de l'existence, elle dénie la nécessité de cet état ; aussi, lorsque l'effet est usé de ses belles paroles trompeuses et lénitives sur la "dignité de l'homme" et la "dignité du travail", elle s'achemine peu à peu vers un épouvantable anéantissement. Rien n'est plus terrible qu'un barbare peuple d'esclaves, qui a appris à regarder son existence comme une injustice et se prépare à en tirer vengeance non seulement pour soi-même, mais encore pour toutes les générations à venir. Contre la menace d'un tel assaut, qui oserait, en toute assurance, appeler à l'aide nos religions blafardes et épuisées qui, même dans leurs fondements, ont dégénéré jusqu'à devenir des religions savantes ; au point que le mythe, cette condition préalable nécessaire de toute religion, est désormais et partout sans force et que, même aussi dans ce domaine, règne à présent cet esprit optimiste que nous venons de définir comme le germe de mort de notre société.
Pendant que l'imminence du malheur qui sommeille au sein de la culture théorique trouble de plus en plus l'homme moderne et qu'il cherche avec inquiétude, parmi le trésor de ses expériences, les moyens aptes à détourner le danger, sans bien croire lui-même à leur efficacité, tandis qu'il commence à percevoir les conséquences de ses propres errements, certaines natures supérieures, des esprits élevés, enclins aux idées générales, ont su, avec une incroyable perspicacité, employer les armes mêmes de la science pour montrer les limites et la relativité de la connaissance, et démentir ainsi péremptoirement la prétention de la science à une valeur et une aptitude universelles. Il fallut, pour la première fois, reconnaître comme illusoire la présomption d'approfondir l'essence la plus intime des choses au moyen de la causalité. Le courage et la clairvoyance extraordinaires de Kant et de Schopenhauer ont réussi à remporter la victoire la plus difficile, la victoire sur l'optimisme latent, inhérent à l'essence de la logique, et que lui-même fait le fond de notre culture.
[...]
La culture socratique ne tient plus le sceptre de son infaillibilité que d'une main tremblante, ébranlée qu'elle est de deux côtés à la fois, par la crainte de ses propres conséquences qu'elle commence à pressentir peu à peu, et parce qu'elle-même n'a plus, dans la valeur éternelle de ses fondements, la confiance naïve de jadis ; et c'est alors un triste spectacle que celui de la danse de sa pensée, toujours en quête de formes nouvelles pour les enlacer avec ardeur, et qui les abandonne soudain en frissonnant, comme Méphistophélès les Lamies séductrices. C'est bien là l'indice de cette "faillite", dont chacun parle couramment comme du mal organique originel de la culture moderne. Effrayé et désappointé des conséquences de son système, l'homme théorique n'ose plus s'aventurer dans la débâcle du terrible torrent de glace de l'existence : anxieux et indécis, il court çà et là sur le rivage.
[...]
L'optimisme l'a énervé à ce point. En même temps, il sent combien une culture, basée sur le principe de la science, doit s'écrouler dès l'instant qu'elle devient illogique, c'est-à-dire qu'elle recule devant ses conséquences. Notre art proclame cette universelle détresse. C'est en vain que, par l'imitation, on s'appuie de toutes les grandes époques productrices ou des natures créatrices supérieures ; c'est en vain que, pour la consolation de l'homme moderne, on amoncèle autour de lui toute la "littérature universelle", et qu'on l'entoure des styles et des artistes de tous les temps, afin que, tel Adam au milieu des animaux, il leur puisse donner un nom, -- il reste malgré tout l'éternel affamé, le "critique" sans joie et sans force, l'homme alexandrin qui est, au fond, un bibliothécaire et un prote, et qui perd la vue misérablement à la poussière des livres et aux fautes d'impression.
//
Je suis raisonnablement certain que sur dix agrégés de ce temps, huit auront du mal à lire et à comprendre les quelques lignes *supra*, tant l'explication de texte est un art perdu. Debord et Laurent avaient déjà constaté l'effondrement du niveau, qui s'en amusaient en se désolant ou s'en désolaient en s'en amusant. Qu'écriraient-ils aujourd'hui ? Rien, sans doute, tant le commentaire devient inutile -- ainsi, que dire en entendant foutriquet 2.0 expliquer aux étudiants Chinois impassibles la nécessité de ne plus se soucier des résultats et de l'efficacité, pour s'ennuyer et, étrangement, pour se perdre ?
On attend avec une impatience modérée les affrontements qui opposeront les gauchistes élevés aux "valeurs" de l'Europe déliquescente, les barbares importés et, peut-être, les robots révoltés qui mettront tout le monde d'accord.
Écrit par : br | 06/12/2025
br > Le discours de Macron aurait au moins le goût de la transgression si notre quadragénaire attardé courrait le moindre risque ou même s'il comprenait ce qu'il disait.
Écrit par : Pharamond | 07/12/2025
Presque certainement, dernière chronique de La Mite... pour cette année 2025 qu'on ira sans doute regretter dès le 31 décembre à 23h59mn59s en vertu du principe "Pire que la précédente, meilleure que la suivante" :
https://www.youtube.com/watch?v=G5IqUK4-fgE
Écrit par : br | 08/12/2025
L'immense foutriquet 2.0 a raison : nul ne sait leurs raisons, mais les Russes vont nous envahir, et terribles seront les conséquences pour les ceusses qui, ayant presque totalement remplacé les autochtones, se croient les maîtres de la Fwansse dont ils ne sont que les *zambianceurs*. Le premier commentaire de cette courte vidéo (20 minutes, à voir à vitesse 1,33x) dit tout : "Merci pour ce moment de franche rigolade".
Écrit par : br | 08/12/2025
Ce serait mieux avec le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=JT0BcfAcgRs
Écrit par : br | 08/12/2025
br > Mon anti-virus me prévient que la deuxième vidéo est un deepfake, c'est sympa.
Écrit par : Pharamond | 08/12/2025
Il avait viré gauchiste comique officiel (france inter ou info), mais tout espoir n'est peut-être pas perdu :
https://www.youtube.com/watch?v=d_bORdT2JnY
Écrit par : br | 11/12/2025
@Pharamond : La vidéo ne cherche pas à se faire passer pour un documentaire, dont les images ont évidemment été fabriquées avec un générateur, plus rapide que donner dans l'art du machinima -- lequel n'a rien de japonais. ;-)
Écrit par : br | 11/12/2025
br > A mon avis Karim Duval en pense plus qu'il n'en dit, mais pour la prise de risque il doit attendre qu'on la fasse pour lui.
Écrit par : Pharamond | 11/12/2025
@Pharamond : Vrai qu'il n'a pas le courage d'un certain Naïm, souvent excellent.
Écrit par : br | 12/12/2025
br > Ce qui est assez amusant quand on considère le propos de sa vidéo.
Écrit par : Pharamond | 12/12/2025
On connaît la vieille[0] -- et simpliste -- facétie et ses variantes : "Join the Army[1] ; travel to exotic, distant lands ; meet exciting, unusual people ; and kill them."
En voici une traduction infidèle dans la lettre, fidèle dans l'esprit :
"Engage-toi dans la gendarmerie : sans franchir de frontières, sans courir le moindre risque, tu pourras administrer à ta guise des amendes aux populations locales et autochtones pour leur faire respecter des règlements aussi absurdes qu'odieux ; tu pourras, pour t'entraîner, abattre ou aider à abattre les bestiaux qui te nourrissent ; en attendant le moment Ferry, tu lanceras contre les révoltants révoltés[2] des baballes pour te défendre de manière préventive ; avec tes grenades issues de la chimie la plus moderne, tu transformeras les paysages de tes ancêtres en pays du brouillard ; tu auras l'occasion de piloter des véhicules capables de tirer 1000 coups par minute ; en servant toutes les criminelles folies de ton maître et de ses complices, tu connaîtras la joie de faire de l'obéissance aveugle une vertu rémunératrice ; tu pourras avancer, au cas improbable où tu serais mis en accusation[3], que tu ne faisais qu'obéir aux ordres."
Y'aurait à écrire un poème façon Kipling, mais au pays de la libre expression autorisée et contrariée, ce serait risqué.
[0] Début des années 70, apparemment.
[1] Variante occasionnelle : "the Marines".
[2] Explication chez le cardinal de Retz, sauf erreur.
[3] Le miracle n'est pas improbable ; seulement impossible, quoi qu'en dise Chesterton.
Écrit par : br | 12/12/2025
On le doit, avec peine, constater : les billets et commentaires élogieux consacrés par Pharamond et ses visiteurs à not' bon maît' sont trop rares. A titre préventif, s'imposerait donc un panégyrique dont la forme serait simple : pour chaque mau... bon... pour chaque...[0] action de foutriquet 2.0[0,5], formuler un compliment hyperbolique[1] ou, à défaut, une approbation sans la moindre réserve. L'intéressant document, d'ailleurs peut-être contestable, que voici :
http://pressibus.free.fr/gen/trogneux/u52Mensonges407.pdf
devrait aider à trouver l'inspiration.
[0] Qualifier, c'est juger. Juger, c'est pas bien (voir *Le pari*). Ne pas qualifier, c'est plus sûr.
[0,5] Peut-être même 3.0 à l'occasion de son imminente -- prochaine et menaçante -- transformation en grand chef d'euroguerre.
[1] Attention à la limite entre célébration et sarcasme.
Écrit par : br | 12/12/2025
br > Comme je répondais au commentaire d'Amal sous un autre billet : "Les pouvoirs autoritaires se sont toujours imposées pour notre bien qui bien sûr prend différente voie, Dieu, la Nation, la race, le peuple... Pour l'UE se sera paradoxalement pour défendre la démocratie."
Écrit par : Pharamond | 13/12/2025
"Propos comme ça" : Les scénaristes savent trop rarement quand et comment mettre un terme à un feuilleton qui se prolonge à l'excès, parvenant ainsi à en faire oublier les qualités initiales. *Dexter* n'est pas le seul exemple venant à l'esprit.
P.J.
Écrit par : br | 14/12/2025
br > Peut-être pour la première saison, et si succès est là on finit par partir dans tous les sens.
Écrit par : Pharamond | 15/12/2025
@Pharamond : De fait, cette observation élémentaire et inutile avait un côté "private joke". ;-)
Écrit par : br | 15/12/2025
Les fiches de polices en angliche et en néoFrench confirment que tout n'est pas délirant dans cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=luBtb5hCSYQ
Première des nombreuses leçons à en tirer : ne jamais aller à l'encontre du fameux consensus -- l'originalité, quand elle est efficace, fédère toujours les krons contre elle.
Écrit par : br | 16/12/2025
br > L'avion finalement adopté par la Luftwaffe, le Focke-Wulf Fw 189, était moins complexe et aussi très efficace.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Focke-Wulf_Fw_189
Écrit par : Pharamond | 16/12/2025
@Pharamond : Il fait très P38 Lightning en Lego. ;-)
Écrit par : br | 16/12/2025
br > D'ailleurs cette "ressemblance" a été la source d'un incident entre Soviétiques et Américains à la fin de la Seconde guerre.
https://www.youtube.com/watch?v=TNBlwhjKrYw
Écrit par : Pharamond | 16/12/2025
@Pharamond : Anecdote intéressante et belle utilisation de l'Unreal Engine -- avec un tel outil, on pourra [tenter de] nous faire croire aux écrasantes victoires de l'armée de l'air et et de l'espace foutriquétiste.
Écrit par : br | 17/12/2025
br > Les techniciens au service du pouvoir ont, sans doute, de bien meilleurs logiciels pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Écrit par : Pharamond | 17/12/2025
Écrire un commentaire