09/03/2007
Le monôme des zombis
Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et de Renaud, et somme toute, les produits de la culture Lang. Ils sont ivres d'une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l'amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d'ordre. L'ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l'effort personnel et de la responsabilité individuelle, Code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ils ont peur de manquer de moeurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C'est une jeunesse atteinte d'un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles; tous les virus décomposants l'atteignent.
Louis Pauwels
Editorial du Figaro magazine du 06/12/86.
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Potemkine
On imagine généralement que les dictatures, en l'absence de toute contradiction officielle, sont à défaut d’être humaines au moins efficaces dans le domaine des prises de décisions. C’est loin d'être exact, pour la simple raison que pour prendre les résolutions qui s’imposent, surtout en cas de crise grave, il faut avoir les données les plus exactes possibles, et dans les dictatures l’information ne remonte que sous des formes erronées destinées à complaire au despote et à ses sbires, sans compter l'ambiance inhibitrice de suspicion générale et l'incompétence d'individus qui se sont hissés à des postes essentiels plus par accointances ou zèle idéologique que réelles capacités. Le pouvoir se construit ainsi de jour en jour un monde fantasmé et paranoïaque coupé des réalités.
« Puisque que le peuple m’aime, ceux qui manifestent ne sont que des bandits : faites tirer dans le tas ! »
« J’ai apporté le bonheur à mon peuple malgré mes ennemis, ceux qui me haïssent ne méritent pas de vivre. »
« L’ennemi est à nos portes ? Que notre vaillante armée soit prête à mourir jusqu’au dernier homme pour protéger le pays et son leader ».
On a raillé les ordres impossibles à exécuter donnés par Adolf Hitler depuis son bunker les dernières semaines de la Seconde guerre mondiale, mais que savait-il vraiment de la situation du moment ? Après tout sur le papier une brigade est une brigade, les désertions, le morale, l’entraînement, le ravitaillement, l’effectif réel et toutes ces contingences sont affaires de subalternes. Par fanatisme, complaisance, peur ou refus de voir la réalité, ses courtisans et ses généraux l’avaient entretenu dans un univers chimérique où il croyait encore que les événements étaient soumis à sa volonté. De même, Ceausescu effaré de se voir accusé de crimes divers lors de sa parodie de procès ou Saddam Hussein persuadé que son armée allait repousser celle de la coalition étaient-ils, à leur manière, sincères.
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Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Vienne
19:00 | Lien permanent | Commentaires (2)
05/03/2007
American dream

Rudy Sparkuhl
Facade
22:43 | Lien permanent | Commentaires (3)
Je m'interroge (25)
Et si le richesse et la paix n’étaient qu’exceptions, et la pauvreté et la guerre la normalité ?
22:22 | Lien permanent | Commentaires (14)
Maître Corbu
Le Corbusier passe pour un génie de l’architecture. Pourtant, à y regarder de plus près, on constate qu'il ne reste pas grand chose de son œuvre qui soit réellement positif. Outre ses réalisations en béton qui ont terriblement vieillis esthétiquement et dont les dimensions ne correspondent plus aux désirs des habitants actuels, l'inventeur de l'inquiétant concept de « machine à habiter » est le rédacteur principal de la Charte d’Athènes qui sera le manifeste de l’urbanisme des années de l’Après-guerre avec ses blocs standardisés non alignés aux rues et entourés d’espaces verts. Univers concentrationnaire et déshumanisé qui a engendré en partie les problèmes actuels des « banlieues ». De même ses théories font frémir quand on sait qu’il était partisan de raser Paris en ne laissant que les monuments historiques au milieu de grandes places. Les habitants auraient été relogés dans de gigantesques barres entourées de verdures et reliées par de larges avenues se coupant à angles droits. Plan qui ne fut heureusement jamais mis à exécution. Tout ceci bien sûr pour faire le bien des gens sans leur demander leur avis. Cela peut sembler paradoxal mais dans beaucoup « d’artistes » sommeille un despote persuadé comme la majorité de ses semblables de connaître mieux que les intéressés ce qui est bon pour eux.
Ce petit texte de Le Corbusier donne un aperçu de sa pensée urbanistique et humaniste ainsi que de l'étendue de son ouverture d'esprit :
« La conception "mon toit" disparaît (régionalisme, etc.) car le travail se déplace (l'embauche), et il serait logique de pouvoir suivre avec armes et bagages… Maisons-type, meubles-types… Classons : trois sortes de population : les citadins à demeure ; les travailleurs dont la vie se déroule moitié dans le centre et moitié dans les cités-jardins ; les masses ouvrières partageant leur journée aux usines de banlieue et dans les cités jardins. Cette classification est, à vrai dire, un programme d'urbanisme. L'objectiver dans la pratique, c'est commencer l'apurement des grandes villes… Cette mise au clair… incite à des mesures d'ordre, fixe les lignes capitales de l'urbanisme moderne… Or, une ville moderne vit de droite, pratiquement ; construction des immeubles, des égouts, des canalisations, des chaussées, des trottoirs, etc. La circulation exige la droite. La droite est saine aussi à l'âme des villes. La courbe est ruineuse, difficile et dangereuse ; elle paralyse… La rue courbe est le chemin des ânes, la rue droite le chemin des hommes… Le terrain plat est le terrain idéal… Le fleuve passe loin de la ville… La population : les urbains, les suburbains, les mixtes. a) Les urbains, ceux de la cité, qui y ont leurs affaires et qui résident dans la ville. b) Les suburbains, ceux qui travaillent en périphérie dans la zone des usines et qui ne viennent pas en ville ; ils résident en cité-jardin. c) Les mixtes, ceux qui fournissent leur travail dans la cité des affaires, mais qui élèvent leur famille dans les cités-jardins… Il n'y a qu'une gare. La gare ne peut être qu'au centre-ville. »
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Presque rien
Sur un terrain plat et dégagé, un homme de taille moyenne aperçoit la ligne d’horizon à moins de 5 km. C’est à dire qu’en pivotant sur lui-même il ne voit du monde qu’un disque inférieur à 80 km2 sur les 510 101 000 km2 que compte la planète soit environ 1/637 626 2 de sa surface.
22:16 | Lien permanent | Commentaires (7)