29/11/2006
Tout augmente
"Au revoir Monsieur, je vous souhaite une excellente journée !"
"Je vous souhaite un très bon appétit Messieurs Dames !"
"Au revoir Monsieur, très bon appétit et très bonne journée !"
C'est un peu agaçant cette inflation de la politesse commerciale.
14:15 | Lien permanent | Commentaires (6)
Memento mori
Je me souviens parfaitement d’avoir pleuré à chaudes larmes, étant enfant, quand j’ai pris conscience qu’un jour mon existence s’achèverait. Ma mère me voyant me mettre à sangloter sans raison apparente m’en demanda le motif. Entre deux reniflements je lui expliquai que je ne voulais pas mourir, jamais. Un peu surprise elle entreprit de me consoler en me disant que c’était le lot de tout le monde mais qu’étant très jeune cela n'arriverait pour moi que dans très longtemps. Je ne fus que partiellement convaincu, mais cela ne se reproduisit plus. Je me rappelle précisément la scène mais je suis incapable de déterminer l’âge que je pouvais bien avoir. Il y a de cela maintenant de bien nombreuses années... Me remettrai-je un jour à pleurer en sentant l'échéance arriver ?
13:53 | Lien permanent | Commentaires (6)
Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Froville (54)
13:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/11/2006
Printemps

Frank Benson
My daughter Elizabeth
19:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
La quête
D'où peut bien venir cet engouement actuel pour tout ce qui apparaît moderne, tendance, branché ? L'attrait de la nouveauté pour elle-même ? Sans doute et c'est compréhensible, mais s'il ne s'agissait que de cela, nous n'assisterions pas à cette quête effrénée. En fait, il s'agit plutôt d'une fuite devant son opposé : l'ancien, le vieux, le ringard, le presque mort. Être à la pointe de la mode, quelqu'en soit le domaine, c'est avoir l'illusion de boire à pleines gorgées à la fontaine de Jouvence. Les temps s'y prêtent, la notion de normalité a été abolie. L'adolescence n'est plus une réalité physiologique, "il suffit d'être jeune dans sa tête" répète-on comme un mantra. On accroche des peluches à son sac à 30 ans, on fume des joints à 40, on se tatoue à 50, on refait sa vie à 60... Lifting, DHEA et Viagra aident à y croire. Et alors, me dira-t-on, où est le mal ? N'a-t-on pas le droit de vivre pleinement jusqu'à la limite de ses possibilités ? Évidemment, toutefois cette recherche hédoniste ressemble trop à une fuite éperdue devant l'ultime échéance pour être appréciée sereinement, la soumission au diktat de la société de consommation trop évidente pour laisser croire à un choix réfléchi, et à la liste précédemment énoncée il convient d'ajouter Prozac et Lexomil.
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Aliénation
Prendre conscience de sa captivité est l’indispensable préliminaire à toute idée d’évasion.
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Mémoire
Le temps présent est un temps de mémoire - supercherie qui n'est pas l'Histoire mais sa perception affective et orientée -, de repentance, de coulpe battue et de répansion d'idées partiales, partielles ou obviés, au service de chapelles et d'intérêts minoritaires. C'est aussi un temps où personne ne s'interdit de juger du passé avec les idées du présent, et où l'énoncé même de ce paradoxe ne choque plus quiconque. Pour faire simple : que nos aïeux étaient bêtes, lâches et veules, portons sur notre pays le regard le plus dur. Qu'il se couvre la tête de cendres.[...]
François Vauvillier in HISTOIRE DE GUERRE - BLINDES & MATERIEL n° 74
18:44 | Lien permanent | Commentaires (0)