13/10/2021
Chronique du temps de la Covid-19 (92)
Samedi 9 octobre c'était ma douzième participation à la manifestation anti pass sanitaire.
J'arrive vers 14h30 à la place de la Bourse rejoindre M. Après les habituelles prêches aux convertis nous procédons à une "votation" pour décider si nous allons faire le tour du centre ville ou si nous franchissons le pont pour aller devant le siège du journal Sud-Ouest comme la dernière fois. M. et moi nous mettons dans le le groupe qui vote pour Sud-Ouest, mais c'est celui pour le centre-ville qui est le plus nombreux ; de peu, semble-t-il. Nous attendons le départ de la minuscule contre-manif des antifas-anticapitalistes pour y aller à notre tour. Sur les quais nous nous arrêtons plusieurs fois. J’apprendrais plus tard que c'est justement à cause des gauchistes qui ralentissaient afin de prendre la tête de notre cortège. Arrivées devant le pont de Pierre, les banderoles officielles bifurquent pour le prendre, contrairement à ce qui était annoncé, alors qu'un groupe part à l'opposé. La manifestation se scinde et il est difficile d'y voir clair. Après quelques hésitations, je demande à une "meneuse" ce qu'il en est. Elle m'explique que le parcours déposé à la préfecture est celui qui passe par Sud-Ouest, mais que l'information n'a pas bien circulé. Je lui demande alors le sens de la "votation". Elle m'explique qu'elle n'aurait pas dû avoir lieu, qu'ils ont "ch.. dans la colle" et s'excuse pour cette désorganisation. Nous repartons et rejoignons la tête de cortège qui nous attendait sur le pont. Nous sommes forcément moins nombreux et un peu irrités. A la sortie du pont une empoignade avec des jeunes qui circulaient à trottinette et des manifestants à lieu. L'échauffourée est évitée de justesse. Sur les quais une automobiliste agacée fait le forcing pour passer au risque de provoquer un accident, des manifestants s'énervent. Là encore l'incident aurait pu être plus grave, mais le service d'ordre arrive à lui faire faire demi-tour. Arrivé devant Sud-Ouest, je compte grossièrement les troupes : nous ne devons pas être plus de 200. Un des organisateurs nous explique que le cafouillage d'avant le pont était destiné à tromper les antifas. Son discours ne me convainc qu'à moitié. Il semble faire une fixation sur le pouvoir de nuisance des gauchistes pourtant bien peu nombreux et nous annonce qu'il ne déclarera plus les manifs, ne viendra pas la semaine prochaine et nous invite le faire de même. Quelques discours – globalement plus intéressants que ceux de place de la Bourse – plus tard, il revient calmé et nous explique qu'on l'a convaincu de revenir sur sa décision. Il propose cette fois de rester sur le lieu de rassemblement et de faire une manifestation statique. Un vote à main levée lui donne la quasi unanimité. M. et moi votons dans ce sens. Nous repartons peu après et nous nous quittons place de la Bourse. J'ai cherché en vain un comptage dans les médias et je n'ai trouvé qu'un "quelques centaines" plutôt vague. Je ne sais pas combien de gommettes ont été distribuées.
19:05 | Lien permanent | Commentaires (5)
Naturellement
14:14 | Lien permanent | Commentaires (16)
11/10/2021
Demain les chats (3)
17:09 | Lien permanent | Commentaires (11)
Précision
J'ai vu aujourd'hui un bien curieux certificat médical formulé ainsi :
"Arrêt scolaire
Le temps qu'il faudra"
Je me demande si ce praticien a le même esprit gentiment frondeur sur certains sujets d'actualité.
16:13 | Lien permanent | Commentaires (6)
09/10/2021
Je plussoie (48)
"Ils ont oublié que la grandeur d'un peuple est d'abord faite de son égoïsme et que l'oubli de celui-ci le condamne à l'esclavage. Ils refusent de voir que, pour être magnanime, il faut d'abord être vainqueur. Ils sont sourds à ces simples cris."
Jean Cau
"Toute œuvre humaine est menacée, aucune ne subsistera intacte et toutes finalement périront. Mais j’ai vu à Olympie de grandes colonnes couchées dans l’herbe, et elles chantaient encore la gloire de l’inconnu qui, il y a 27 siècles, les avait dressées vers les dieux."
François Mauriac
"Il est naturel qu’un peuple qui se meurt ne veuille pas mourir. La vieillesse historique, comme la vieillesse individuelle, est un culte de la vie par manque de vie. C’est la flétrissure caricaturale du devenir."
Emil Cioran
"On dirait que la douleur donne à certaines âmes une espèce de conscience. C'est comme aux huîtres le citron."
Léon Bloy
"Ce régime, où l'on gouverne à l'heure ou à la journée, faute de pouvoir vous donner la moindre assurance sur ce que vous serez demain, vous interdit bien de renouer avec ce que vous étiez hier."
Antoine Blondin
"Dénoncer le mal et faire le bien sont deux choses différentes."
Gaël Faye
"L’homme qui n’a aucune vie intérieure est l’esclave de son entourage."
Henri-Frédéric Amiel
"La patrie est comme la famille, on n'en sent bien le prix que lorsqu'on n'en a plus."
Gustave Flaubert
"Nos persécuteurs prospèrent sur nos vices."
Lounès Darbois
"Il est très dangereux de vivre en des époques sans danger. Elles sont grises, douceâtres, molles, ternes. Elles atrophient les caractères, elles énervent les volontés. Pour des âmes un peu noble, notre temps peut devenir un âge d'or, précisément parce que c'est un âge de fer exigeant une multiplicité d'efforts pour que la frénésie du progrès ne se retourne pas contre nous."
André de Maricourt
19:15 | Lien permanent | Commentaires (14)
08/10/2021
Musique (596)
Rare Bird
Sympathy
Lady Lane
Five Letters
The Korgis
Everybody's got to learn sometime
21:12 | Lien permanent | Commentaires (24)
06/10/2021
Chronique du temps de la Covid-19 (91)
Samedi 2 octobre c'était ma onzième participation à la manifestation anti pass sanitaire.
J'arrive place de la Bourse un peu après 14 heures, en traversant le centre ville j'ai pu constater une importante présence policière même si tous les agents n'étaient pas en tenue anti-émeute. Je retrouve M. et Philippe Dubois muni d'une hampe terminée par une grande flèche jaune comme tous ceux qui constituent le service d'ordre chargé d'éviter errements et détournements. Je prends une gommette que je me colle sur le col de la chemise afin de pouvoir être compté. Quelques discours après nous sommes partis, cette fois-ci pour une parcours déclaré inédit : nous allons franchir le pont de Pierre et nous balader rive droite. M. est un peu septique car nous nous éloignons du centre ville, de mon côté je suis plutôt pour : nous allons changer un peu de décor. Nous suivons les banderoles en tête de cortège et le drapeau au petit lion en peluche. Le pont franchi un énergumène nous invective, nous traite de moutons et de mongoliens nous incitant à ne pas respecter le trajet prévu et d'aller en ville ou devant la caserne des pompiers. Sa tentative échoue et nous continuons avenue Thiers, bifurquons vers le Jardin botanique et faisons une halte devant le siège du quotidien Sud-Ouest protégé par deux policiers qui se feront discrets. Des personnels soignants prennent la parole pour demander aux journalistes plus d’honnêteté dans leurs articles concernant les actions anti-pass. De nouveau un individu essaie de recruter du monde pour aller en ville, en vain. Nous repartons et passons de nouveau le fleuve où quelques gouttes de pluie commencent à tomber. Arrivés sur les quais nous nous rassemblons devant la permanence de Catherine Fabre, la députée LREM de la 2e circonscription de la Gironde. Nouveaux discours que je n'entends pas car je suis trop éloigné, mais dont je devine la teneur. Au premier étage de l'immeuble voisin un homme nous fait un doigt d'honneur, visiblement très contrarié par l'aimable chahut que nous produisons, avant de refermer sa fenêtre sous les huées. Nous regagnons ensuite la place de la Bourse où M. et moi quittons Philippe et la manifestation. D'après la police il y aurait eu 700 manifestants, comme samedi dernier. J'ignore ce que le comptage gommettes a donné.
20:33 | Lien permanent | Commentaires (16)