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08/01/2014

Rien sur Hollande

"A thing of beauty is a joy for ever", ainsi commence le poème Endymion de John Keats. J'aime beaucoup ce vers mais, sans vouloir jouer les pinailleurs perfectionnistes, les différentes traductions que j'ai pu trouver ne me satisfont guère, peut-être à tort. Ainsi, on a généralement : "Un objet de beauté est joie pour l'Éternité", "Une chose de beauté est une joie pour toujours" et quelques variantes. "Une chose" ou "un objet" me paraissent bien lourds pour le thème abordé, cependant les remplacer simplement par "la beauté" comme je l'ai vu parfois dénature à mon avis le sens original. Je ne suis ni poète, ni linguiste et mes connaissances de la langue anglaise sont moins qu'embryonnaires mais je traduirais le vers de Keats comme ceci : "Ce qui est beau est source de joie éternelle". Quelqu'un a une autre idée ?

07/01/2014

Si c'est leur Paradis...

Sur je ne sais sur quel journal, je lisais récemment que la région Aquitaine avait des atouts, qu'elle se peuplait bien, qu'elle demeurait une région attractive, qu'on espérait telle population pour telle date, qu'elle représentait un bassin d'emploi de tant de cadres, de qualifiés, de moins qualifiés et sans doute de peigne-culs, je ne sais plus exactement, qu'elle avait sa place dans l'Europe, le monde et l'Univers, etc. etc. L'auteur de l'article était aux anges, le chef d'entreprise, l'étudiant en commerce international et le maire issu de la couronne bordelaise que l'on avait interviewés, tout autant que lui. Que du bonheur ! Le Progrès avec un grand pet a pourtant un prix : toujours plus de monde sur un territoire non extensible, et tassez-vous : faut laisser la place pour les migrations du crapaud arc-en-ciel et aux zones de ponte de la galinette cendrée ! Pourtant tout le monde rigole, c'est normal, il n'existe pas d'autre alternative dans le cadre du système que nos maîtres ont choisi. L'ombre d'un doute et c'est patatras ! Et puis, il y a le développement durable, le tri sélectif et le papier dans le bon container ; faut rester confiant ! Alors c'est plus de résidents, plus d'emplois, plus de commodités, plus de résidents, plus d'emplois, plus de... Jusqu'à quand ?

Musique (336)

ATB (feat. Michal the Girl)

The autumn leaves

Carbon Based Lifeforms

Supersede

Vance Joy

Riptide

06/01/2014

Quand je serais grand je serais avocat-play-boy-garde frontière

J'en avais parlé il y a maintenant quelques années et Arno Klarsfeld le dit enfin en clair - enfin autant que le bredouillant avocat puisse le faire : [...] félicite, je suis reconnaissant au ministère de l'Intérieur d'envisager une telle possibilité parce qu'il n'est pas normal de laisser... un humoriste, quelqu'un dire que les chambres à gaz, en gros, n'ont pas ga... gazé assez de Juifs... donc, il faut des manifestations pour qu'il y ait une... un... pour que les tribunaux puissent considérer qu'il y ait un trouble à l'ordre public, pour que la jus... pour que la décision du ministre de l'Intérieur et de la Préfecture soient justifiées sur une base légale et les bases légales c'est un trouble à l'ordre public et l'ordre public ne peut être troublé que... [petit ricanement] si des gens ont... manifestent pour dire : "On en peut plus." Notre garde-frontière franco-israélien aurait pu aussi préciser que Dieudonné est un gros con incohérent car on ne peut à la fois nier l'existence des chambres à gaz et regretter qu'elles n'aient tué plus de Juifs.

 

Résumons, au départ c'est simple : s'exprimer est un droit en France, celui de manifester aussi. Mais il advient que la conjonction de ces deux phénomènes entraîne ce qu'on nomme un trouble à l'ordre public et c'est ensuite que cela devient beaucoup plus compliqué. Et d'un, le niveau auquel la limpidité de l'ordre public se trouble est très fluctuent selon les circonstances et les ingrédients ; et de deux, la main gantée de la police de la république chargée de rendre l'ordre public à nouveau cristallin s'abat tantôt sur celui qui s'exprime et tantôt sur celui qui manifeste selon des critères qui peuvent parfois apparaître subjectifs à certains esprits chagrins.

03/01/2014

Le jeu des deux images (200)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.

Nathanaël m'a redonné le goût de proposer des énigmes, aussi celle-ci est de moi et sa solution me semble plutôt facile à trouver.

 

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Pérennité de l'ordure

Texte trouvé sur Zentropa et que l'on pourrait croire écrit pour nos jours :

 

Qu’est-ce en effet que le despotisme ? c’est le plus changeant, le moins fixe de tous les gouvernements. Ce n’est pas même un gouvernement. Il est aussi absurde de le compter parmi les administrations naturelles à la société, que de mettre la paralysie ou l’apoplexie au rang des principes qui diversifient le tempérament des hommes. C’est une maladie qui saisit et tue les Empires à la suite des ravages du luxe, comme la fièvre s’allume dans le corps après les excès du travail ou de la débauche. Il n’est pas plus possible à un Royaume d’être soumis à un despotisme durable, sans se détruire, qu’à un homme d’avoir longtemps le transport sans périr.

Pendant la durée de cette fièvre politique, une frénésie incurable agite tous les membres de l’État, et surtout la tête. Il n’y a plus de rapport ni de concert entre eux. Les folies les plus extravagantes sont réalisées, et les précautions les plus sages anéanties. On traite avec gaieté les affaires les plus sérieuses; et les plus légères se discutent avec tout l’appareil du cérémonial le plus grave. On multiplie les règles, parce qu’on n’en suit aucune. On accumule les ordonnances, parce que l’ordre est détruit. La loi de la veille est effacée par celle du lendemain. Tout passe, tout s’évanouit, précisément comme ces images fantastiques, qui, dans les songes, se succèdent les unes aux autres, sans avoir de réalité.

Une Nation réduite à cet excès de délire et de misère, offre en même temps le plus singulier et le plus douloureux de tous les spectacles. On y entend à la fois les éclats de rire de la débauche, et les hurlements du désespoir. Partout l’excès de la richesse y contraste avec celui de l’indigence. Les grands avilis n’y connaissent que des plaisirs honteux. Les petits écrasés expirent en arrosant de larmes la terre que leurs bras affaiblis ne peuvent plus remuer, et dont une avarice dévorante dessèche ou consume les fruits, avant même qu’ils soient nés. Les campagnes se dépeuplent. Les villes regorgent de malheureux. Le sang des sujets continuellement aspiré par les pompes de la Finance se rend par fleuves dans la Capitale qu’il inonde. Il y sert de ciment pour la construction d’une infinité de palais superbes, qui deviennent pour le luxe autant de citadelles d’où il insulte à loisir à l’infortune publique.

Simon-Nicolas-Henri LINGUET (1736-1794), Théorie des Lois civiles, IV, 31 (1767)

 

02/01/2014

Le jeu des deux images (199)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Et nous commençons l'année avec une énigme proposée par Nathanaël.

 

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