27/01/2014
La routine
Le Point de cette semaine se pare sur sa couverture d'un impressionnant « Rendez l'argent ! » accompagné d'une illustration non moins explicite :
De temps en autre, les magazines dits d'informations, bien pensants et modérés se livrent ainsi à la démagogie la plus racoleuse qui ne récolte pourtant que sarcasmes quand on la trouve dans Minute. Il ne faut pas pour autant croire que ces messieurs de la rédaction aient eu une subite prise de conscience, se sentent soudainement plus proches du peuple ou même se soient trouvés un peu de courage ; simplement il faut bien faire croire qu'ils se livrent à des enquêtes approfondies et iconoclastes pour notre bien. En fait, ils ne font qu'osciller entre la dénonciation de ce que tout le monde sait déjà sur les cercles du pouvoir et la condamnation du populisme et de ses relents fascistes qui fera la une un autre jour. Une coup de pédale à droite, un coup de pédale à gauche, c'est le secret pour rester en selle, car ce qu'ils veulent c'est surtout que tout demeure tel quel afin de conserver leurs prébendes et leurs privilèges.
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26/01/2014
Un peu de logique malveillante
Des mécontents de différents horizons s'emparent d'un gag de Dieudonné, la quenelle, pour en faire un geste anti-système. Le lobby-qui-n'existe-pas se démène pour qu'il soit considéré comme un geste antisémite, ce qu'il devient et ce pourquoi il est maintenant condamné pénalement. Si j'étais quelqu'un de mal intentionné, mais rassurez-vous ce n'est pas mon cas, je pourrais en déduire devant le constat : geste anti-système égale geste antisémite, que le lobby-qui-n'existe-pas est le système. J'aurais enfin la preuve mathématiquement irréfutable tant attendue. Heureusement que je ne pense pas comme ça.
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25/01/2014
Le jeu des deux images (201)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Je crois que la solution de cette énigme ne sera pas facile à trouver.
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24/01/2014
La vie est belle
Être bobo c'est pratique : on aime l'argent et son confort mais comme on est de gauche avec le pack complet du parfait progressiste c'est pardonné. Remarquez, mais c'est sans doute le hasard, la gauche s'étant vendue au capitalisme depuis belle lurette ce n'est peut-être pas si paradoxal qu'il semblerait au premier abord. Le pack s'est d'ailleurs un peu modifié depuis l'origine, le prolétaire local s'étant révélé un chouïa réac face aux changements de la société, on en est venu à encenser l'étranger pauvre mais digne venu enrichir la vieille France devenue cacochyme et égoïste. Là aussi ça tombe bien puisque la finance se réjouit, quand elle ne s'en fait pas l'instigatrice, de la dissolution de la nation et de l’avènement du Grand mélange.
Le développement durable c'est un peu le même état d'esprit : au nom du progrès on se doit d’accueillir sur la Terre une population toujours plus nombreuse avec un niveau de vie toujours plus confortable mais on est aussi écolo et on aime Mère Nature, c'est obligatoire. Une légère incohérence ? Que nenni, on paie quelques taxes par ci par là, on jette dans le bon container, on se sent concerné par le réchauffement climatique et le tour est joué, plus besoin de se poser des questions existentielles sur l'avenir : il suffit d'être un éco-citoyen responsable et on peut continuer à consommer comme avant.
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23/01/2014
Beauté
Dans le court métrage Beauty l'artiste italien Rino Stefano Tagliafierro anime une centaine de tableaux et nous fait partager une large palette de sensations. C'est assez impressionnant.
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22/01/2014
Mélissa en Tanzanie
Pour l'émission Rendez-vous en terre inconnue Mélissa Theuriau est allée passer une quinzaine de jours chez les Maasaï. Bien entendu, je m'en contrefiche et je ne regarderai pas l'émission mais c'est dans mon journal gratuit et sur le net alors j'ai jeté un oeil sur les interviews éclairées de notre aventurière qui, rappelons-le, est aussi journaliste.
Sur Métro elle nous explique que l'excision et la polygamie ce n'est pas bien grave tout compte fait parce que ces gens sont bien meilleurs que nous et qu'ils s'aiment beaucoup, ou un truc du genre :
Le pognon c'est pas bien non plus, il vaut mieux cultiver son jardin dans la joie et la bonne humeur, et les Ferrari ça sert à rien :
Sur 20minutes elle confirme, c'est bon d'être fauché et prendre le temps de vivre, sans doute comme les SDF :
Et que tire-elle comme leçon de ces "Maasaï qui n'avait jamais vu un Occidental" (j'ai un peu de mal a y croire mais puisqu'elle le dit...) ? Qu'il faut entrer en décroissance en étant autosuffisant... ou peut-être que je m'avance un peu, le tri séléctif c'est sans doute déjà pas mal :
J'en suis maintenant convaincu Djamel est avec elle pour sa conversation et si t'es pas comptant c'est que t'es mauvais.
17:29 | Lien permanent | Commentaires (11)
20/01/2014
Les heures les plus bouffonnes (4)
Dans les commentaires de certains de mes billets, on me reproche parfois mon pessimisme. Mais est-ce vraiment du pessimisme que de décrire la situation telle qu'on la perçoit ? Est-il obligatoire d'inventer quelque motif d'espérance pour ne pas déprimer ceux qui nous lisent ? Je reste persuadé du contraire. Ceci dit, je peux me tromper et les lendemains chanteront peut-être à gorges déployées sous un soleil rose bonbon devant mes yeux éberlués. Personnellement, je le répète, j'en doute. Par contre, je crois que nous ne commençons à chercher les moyens de nous évader qu'uniquement après avoir admis que personne ne viendra nous délivrer.
J'ai pu lire à propos de la quenelle que personne ne pouvait avaler que c'était un salut nazi déguisé ni que Dieudonné, au vu de ses origines, puisse être un nostalgique du IIIe Reich. Que le procédé avait atteint ses limites et allait se discréditer par ses excès. Perdu ! L'endoctrinement a été si efficace, le rejet réflexe du nazisme si bien implanté que ça marche. C'est énorme, ridicule, inepte mais ça marche. Les Anglo-Saxons appellent ça la chutzpah.
J'ai en tête deux exemples de discussions récentes.
1. Une femme se plaignant de son nouveau directeur un peu dictatorial :
- On va se retrouver en camp de concentration si ça continue.
Moi :
- N'exagère pas.
Elle :
- On dit ça, mais faut faire attention, t'as qu'à voir Dieudonné et son salut nazi ! Qui aurait cru que ça reviendrait ?
2. Un professeur d'histoire-géographie :
- J'ai discuté de Dieudonné avec mes élèves. Je leur ai expliqué que l'on ne pouvait pas accepter ça. Quelque chose dont les Français avaient tant souffert, qu'ils avaient combattu.
17:57 | Lien permanent | Commentaires (10)