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04/12/2013

Soft putsch

Pour paraphraser Churchill, je crois qu'on peut dire que le meilleur argument pour se convaincre que l'aventure de notre civilisation ne connaîtra pas de happy end est un entretien de cinq minutes avec un citoyen moyen. Celui-ci reste persuadé qu'au delà des difficultés éprouvées actuellement il y aura une salutaire éclaircie alors que nous sommes pris dans une crise sociétale sans aucun précédent, et que nos maîtres malgré quelques abus nous guident toujours avec bienveillance et compétence tandis qu'ils nous ont embarqués dans une aventure socio-économique intéressée et très risquée qu'ils gèrent au jour le jour. On lui agite les marionnettes de la Démocratie pour qu'il puisse pester contre l'un, s'attacher à l'autre, avoir ses affreux et ses champions, et surtout se rassurer avec le sentiment qu'en dépit de tout ce qui lui arrive et de ce qu'il éprouve confusément le théâtre de la République fonctionne encore. Mais dans l'ombre les conseils et les commissaires ont déjà remplacé les chambres et les représentants élus qui ne sont plus là que pour faire écran tout en s'enrichissant sans vergogne puisqu'ils savent que leur temps est révolu et que leur pouvoir est factice. Bientôt, la mascarade deviendra trop coûteuse et le peuple, ou plutôt ce qui en fera office, sera tellement amorphe que l'on pourra enfin lui montrer les vrais puissants affublés de quelques titres apaisants et supprimer le superflu institutionnel sans que personne n'y trouve rien à redire.

03/12/2013

KULTURE

Otan.jpg

Sani est un épouvantable monsieur qui n'aime pas certaines communautés et l'exprime dans ses dessins... et c'est par ici.

01/12/2013

Le salut par le composteur

En ce moment la Communauté Urbaine de Bordeaux nous bassine avec sa campagne "J'agis, je trie". Remarquez, vu que les affaires publiques nous ont été retirées au profit de la coterie bruxelloise, il faut bien donner l'impression au quidam qu'il interfère encore avec ce qui l'entoure. Et ici, il ne s'agit pas de vulgaires élections plus ou moins importantes mais d'un geste bien plus conséquent ; en tant qu'écocitoyen du monde il nous est demandé de faire le bon choix pour la planète en allant déposer notre bouteille en verre au conteneur tel un bulletin de vote dans l'urne avec la tranquille certitude que ce dernier sera toujours celui qui convient. Plus prosaïquement, reconnaissons aussi que c'est cohérent, puisque nous avons été transformés en consommateurs compulsifs et que nous ne sommes plus considérés qu'ainsi, la question de l'évacuation de nos déchets doit devenir la préoccupation numéro un de chacun. "On ne s'empiffre pas impunément !" pourrait être un autre slogan. Pour l'anecdote, le temps que notre trieur sélectif se rende au conteneur et en revienne, les entreprises chinoises auront balancé dans l'atmosphère une quantité incalculable de résidus toxiques afin de fabriquer les produits plus ou moins superflus dont son appartement est rempli. On pourra toujours me rétorquer que ce n'est pas une raison. Pour moi, c'en est une : que ceux qui s'engraissent en entretenant ce système se débrouillent avec ses détritus. Je continuerai sans honte ni fierté à pratiquer le tri non sélectif : tout dans la même poubelle. Ma consommation me permet de croire que je ne suis pas un grand pollueur et je respecte autant que je puisse le faire la nature, alors qu'on ne vienne pas me culpabiliser à longueur d'année avec des problèmes que je subis et de fausses solutions libératrices. Et si je me trompe, tant pis, il arrive de mal voter.

29/11/2013

Merci pour tout

Nous devons nous rendre à l'évidence, nous en sommes arrivés au point où nos dirigeants ne se cachent même plus pour faire leurs mauvais coups. Ils bafouent ouvertement les lois qu'ils nous obligent à respecter, ne font plus aucun cas de la démocratie qu'ils feignent vénérer dans leurs discours, abusent de leurs pouvoirs sans aucune gêne, pillent frénétiquement tout en l'insultant le peuple sur lequel ils sont supposés veiller, abattent chaque jour des pans entiers du monde qui nous a vu naître et nous préparent pour servir leurs intérêts le pire des futurs sans que cela n'émeuve grand monde. Mieux, il suffit qu'un Cahuzac montre sa trogne de faux-cul au marché du coin pour que le péquin se dépêche d'aller lui serrer la main. Faut-il qu'il ait confiance dans la connerie humaine pour aller oser se montrer après ses mensonges avoués. Mais la vérité est sans doute là : nos maîtres nous méprisent et ils ont indubitablement raison de le faire.

Musique (331)

Koda

Shattered

Kirlian camera

Black August

Wanderhouse

Use me up

27/11/2013

Sous influence

Dans 20 minutes, je lis à propos du film The immigrant de James Gray :

« Deux jeunes Polonaises débarquent à New York au début des années 1920. Alors que sa sœur Madga, malade, est sur le point d’être déportée, Ewa tombe sous la coupe d’un proxénète charismatique puis d’un magicien charmeur… » Déportée ? À Ellis Island les candidats à l'immigration étaient soit admis pour entrer aux États-Unis, soit gardés à l'hôpital de l'île pour une durée variable, soit renvoyés dans leur pays d'origine mais personne n'était déporté. Coroline Vié, l'auteur de l'article, a sans doute était influencée par le pays d'origine des héroïnes, Auschwitz c'est là-bas, et peut-être l'époque, après-tout la montée du nazisme c'est l'Entre-deux-guerres. C'est pourtant historique, à New-York on n'avait pas installé une rampe pour la sélection comme à Birkenau.

Plus bas, la même journaliste nous gratifie d'une critique de La Marche, le film de Nabil Ben Yadir, qui traite non pas de celle sur Rome avec le futur Duce mais de celle sur Paris en 1983 contre la racisme qui devait coulait des jours paisibles sur les bords de la Seine. Elle conclut par : « On aurait, certes, souhaité que les personnages soient croqués d’un trait moins appuyé, mais ce film généreux à défaut d’être subtil vaut surtout pour les valeurs qu’il défend et qu’il est toujours bon de rappeler. » Eh, oui ! mon bon Monsieur, cela fait longtemps que l'on se torche avec la qualité des films en France, seul le message compte et nous avons nos experts.

En bonus, je vous offre une image de La Marche, extraite du journal et sa légende

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et une photo de notre critique cinéma tout en subtilité.

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Je ne suis pas un adepte de la physiognomonie, mais...

Musique (330)

Owl eyes

Paper planes

Caro Emerald

A night like this

Lady & Bird

Blue skies