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26/11/2013

''J'ai vu tant de choses...''

J'ai revu Blade Runner de Ridley Scott, le DVD final cut. Ce n'est pas pour jouer les puristes mais cette version remasterisée et remontée selon les indications du réalisateur est une merveille. L'histoire, les décors, la musique ; pour moi ce film frise la perfection et ses quelques défauts ne le rendent que plus attachant. Malgré son âge, il n'a pas vieilli et la scène de la mort du réplicant Roy Patty m'émeut toujours autant que lors de la première vision, il y a longtemps maintenant. Curieusement, ses paroles me font immanquablement songer à notre civilisation. Parlant de choses fabuleuses, il conclut : « Tous ces moments se perdront dans l'oubli comme les larmes dans la pluie... Il est temps de mourir. »

(Cette scène n'est pas extraite de la version finale) 

22/11/2013

Sont forts ces nazis ! (50)

Regardez cette publicité pour une aimable caisse de retraite pour militaires.

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Vous n'y voyez rien d'étrange ?

La silhouette du navire de guerre est totalement anachronique. À côté d'un char moderne, et d'engins volants du même acabit, le bâtiment représenté est... le Bismarck, le célèbre cuirassé allemand qui a donné des sueurs chaudes et froides à l'amirauté britannique en 41. Même si l'on se doit de reconnaître qu'un vaisseau de l'époque ça a plus de gueule qu'une de nos frégates furtives actuelles était-ce bien raisonnable de faire figurer une unité de la flotte maudite ?

 

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21/11/2013

Des gens

J'ai en collègue un modèle magnifique de boboïté. Elle m'avait déjà expliqué ne pas vouloir employer le terme "racaille" car elle le trouvait trop connoté, mais j'ai aussi découvert récemment qu'en tant que fervente adepte de la laïcité elle était intransigeante sur le port du foulard islamique dans les établissements publics. Son monde me semble bien plus exigu qu'elle ne l'imagine.

Dans mon quartier je croise de temps en temps un quinquagénaire de type maghrébin ; il est à vélo et porte barbe, bonnet de prière, djellaba et sandales. Dans ses yeux il y n'a rien de soumis ou de fuyant, au contraire on peut y lire une assurance certaine. Que peut-il bien penser de ce qui l'entoure ? Voit-il notre société comme un monde corrompu prêt à s'effondrer ? Les femmes comme des tentatrices dévergondées ? Les hommes comme des crétins incapables de se faire respecter de leur femme ? Je ne sais pas mais quand parfois nos regards se croisent j'ai l'impression que c'est la cas.

20/11/2013

Récréation (63)

Ce qui suit sont des propos véridiques tenus en salle d'audience :

...ça fuse au prétoire !

 

Dialogue entre le président et un homme accusé d'avoir volé du champagne dans un supermarché :

- Comment avez-vous procédé ? demande le magistrat.

- J'ai glissé les bouteilles dans mon blouson.

- Les huit bouteilles ?

- C'était un grand blouson...

***

Une victime :

- Quand mon mari est à jeun et qu'il regrette ses insultes et ses coups, je lui explique qu'il est con comme ses pieds. Et ce n'est pas rien : il chausse du 46 !

***

L'avocat de l'accusé défend son client, soupçonné de vol :

- Son père n'était pas là. Il a perdu les pédales.

Mais le client n'a pas tout compris :

- Mon père c'est pas une pédale ! Et je l'ai pas perdu, il est à l'étranger en ce moment. Faites très attention à ce que vous dites !

***

- Mon ADN était peut-être sur les lieux du braquage. Ok, pas de souci. Mais moi, je n'y étais pas.

***

- Quand je dis au policier qu'un jour je lui péterai la gueule, vous appelez ça une menace ? Moi, j'appelle ça une promesse, lance l'accusé.

Source : Le Nouveau Détective

19/11/2013

Un peu d'Hepatoum ?

L'ancien champion de boxe Brahim Asloum a visité l'exposition "Albums, BD et immigration 1913-2013", il résume :

« La France a toujours été une terre d’accueil sur laquelle chacun a de réelles possibilités de s’élever. L’exposition le montre bien, comme elle montre que l’immigration est bénéfique dans les deux sens : elle permet à des immigrants de se réaliser, et à la France de bénéficier de nouveaux talents qui contribuent à son rayonnement international. C’est du gagnant gagnant »

Mais notre sociologue du dimanche est aussi acteur, il joue dans Victor Young Perez de Jacques Ouaniche :

Ça sort demain.

Pour patienter, vous avez toujours le documentaire tout en nuances Hitler Apocalypse d'Isabelle Clarke et Daniel Costelle diffusé ce soir. J'en disais déjà le plus grand bien ici.

Encore une petite faim ? Il reste encore La traque des nazis réalisé par la même fine équipe. C'est en suivant, même pas besoin de zapper. Voilà ! Mais n'y revenez plus !

Récréation (62)

Ce qui suit sont des propos véridiques tenus en salle d'audience :

...ça fuse au prétoire !

 

Une femme victime des coups de son mari :

- Entre ses accès de violences, mon mari n'arrête pas de me répéter que je suis une princesse. Mais le seul palais où il a réussi à m'emmener, c'est au palais de justice.

***

L'accusé :

- Je suis kleptomane, c'est pour cette raison que j'allume des incendies un peu partout où je passe.

***

L'accusé :

- Avec ma femme on a des goûts simples. On vit d'amour et de bières fraîches.

***

À la lecture des faits par le président, l'accusé proteste :

- Non, je n'ai jamais dit à ma femme qu'elle était habillée comme une pute. Je lui ai seulement dit de ne pas s'habiller comme une gamine de 18 ans.

Il réfléchit et ajoute :

- Enfin, vous allez me dire : c'est pareil.

***

- Ma femme a raison, reconnaît l'accusé. Parfois je m'emporte et je gueule beaucoup, surtout après mon fils qui est complètement immature.

- Quel âge a-t-il ? demande la présidente.

- Deux ans...

Source : Le Nouveau Détective

18/11/2013

Ainsi soit-il

Très longtemps, le pouvoir arrivait du Ciel. Le chef de la communauté était le représentant terrestre de la divinité et devait faire au mieux pour gouverner ceux qui n'avaient pas eu la même chance que lui et ceux-ci lui devaient le respect dû à ses accointances avec les puissances surnaturelles. Les plus hautes marches se gravissaient-elles parfois à coups de glaive ? Rien de contradictoire là-dedans, le succès final prouvait que des forces supérieures étaient aux côtés du vainqueur. Ça fonctionnait mais c'était injuste.

La démocratie à ses origines avait bien supplanté ce type de pouvoir par celui des hommes mais l'ensemble de ceux-ci constituait encore une entité, la cité ou la nation, qui transcendait toujours le simple mortel. Il y avait du mieux par rapport au premier système mais l'être humain restait inféodé à un lieu, des chefs et une culture.

La première tentative de libération totale et universelle de l'individu a été expérimentée avec la révolution soviétique. Plus d'état, plus de frontières, plus de propriété, plus de riches ni de pauvres, le bonheur pour tous sur toute la planète et autres chimères qui ont accouché du strict contraire. Le tout s'achevant comme on a l'a vu dans les ruines et le sang. L'idée a tout de même plu bien que faussée au départ par trop de théories irréalistes.

Aujourd'hui, nous sommes en train de vivre la deuxième tentative ; après l'extinction brutale et massive de l'homo sovieticus, voici venu le temps de l'homo consumericus. Lui ne croit plus en dieu parce qu'il est trop intelligent pour ce genre de superstition (même s'il en a d'autres), se contrefiche de sa Cité puisqu'il est citoyen du monde et n'a pas besoin de goulag ni d'asiles psychiatriques pour le tenir sage parce qu'il soutient ce système de toutes ses forces car il a bien compris que pour lui c'est le système idéal. Tout ce qu'il veut c'est la pérennité et la prospérité de la société pour qu'il puisse entrer dans la caste des favorisés, l'aristocratie des bobos. Aérien, il sera partout chez lui et migrera au gré d'un job plus lucratif, d'une mode ou de ses envies, et accessoirement de troubles locaux.