06/01/2014
Quand je serais grand je serais avocat-play-boy-garde frontière
J'en avais parlé il y a maintenant quelques années et Arno Klarsfeld le dit enfin en clair - enfin autant que le bredouillant avocat puisse le faire : [...] félicite, je suis reconnaissant au ministère de l'Intérieur d'envisager une telle possibilité parce qu'il n'est pas normal de laisser... un humoriste, quelqu'un dire que les chambres à gaz, en gros, n'ont pas ga... gazé assez de Juifs... donc, il faut des manifestations pour qu'il y ait une... un... pour que les tribunaux puissent considérer qu'il y ait un trouble à l'ordre public, pour que la jus... pour que la décision du ministre de l'Intérieur et de la Préfecture soient justifiées sur une base légale et les bases légales c'est un trouble à l'ordre public et l'ordre public ne peut être troublé que... [petit ricanement] si des gens ont... manifestent pour dire : "On en peut plus." Notre garde-frontière franco-israélien aurait pu aussi préciser que Dieudonné est un gros con incohérent car on ne peut à la fois nier l'existence des chambres à gaz et regretter qu'elles n'aient tué plus de Juifs.
Résumons, au départ c'est simple : s'exprimer est un droit en France, celui de manifester aussi. Mais il advient que la conjonction de ces deux phénomènes entraîne ce qu'on nomme un trouble à l'ordre public et c'est ensuite que cela devient beaucoup plus compliqué. Et d'un, le niveau auquel la limpidité de l'ordre public se trouble est très fluctuent selon les circonstances et les ingrédients ; et de deux, la main gantée de la police de la république chargée de rendre l'ordre public à nouveau cristallin s'abat tantôt sur celui qui s'exprime et tantôt sur celui qui manifeste selon des critères qui peuvent parfois apparaître subjectifs à certains esprits chagrins.
19:39 | Lien permanent | Commentaires (4)
03/01/2014
Le jeu des deux images (200)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.
Nathanaël m'a redonné le goût de proposer des énigmes, aussi celle-ci est de moi et sa solution me semble plutôt facile à trouver.
21:53 | Lien permanent | Commentaires (6)
Pérennité de l'ordure
Texte trouvé sur Zentropa et que l'on pourrait croire écrit pour nos jours :
Qu’est-ce en effet que le despotisme ? c’est le plus changeant, le moins fixe de tous les gouvernements. Ce n’est pas même un gouvernement. Il est aussi absurde de le compter parmi les administrations naturelles à la société, que de mettre la paralysie ou l’apoplexie au rang des principes qui diversifient le tempérament des hommes. C’est une maladie qui saisit et tue les Empires à la suite des ravages du luxe, comme la fièvre s’allume dans le corps après les excès du travail ou de la débauche. Il n’est pas plus possible à un Royaume d’être soumis à un despotisme durable, sans se détruire, qu’à un homme d’avoir longtemps le transport sans périr. Pendant la durée de cette fièvre politique, une frénésie incurable agite tous les membres de l’État, et surtout la tête. Il n’y a plus de rapport ni de concert entre eux. Les folies les plus extravagantes sont réalisées, et les précautions les plus sages anéanties. On traite avec gaieté les affaires les plus sérieuses; et les plus légères se discutent avec tout l’appareil du cérémonial le plus grave. On multiplie les règles, parce qu’on n’en suit aucune. On accumule les ordonnances, parce que l’ordre est détruit. La loi de la veille est effacée par celle du lendemain. Tout passe, tout s’évanouit, précisément comme ces images fantastiques, qui, dans les songes, se succèdent les unes aux autres, sans avoir de réalité. Une Nation réduite à cet excès de délire et de misère, offre en même temps le plus singulier et le plus douloureux de tous les spectacles. On y entend à la fois les éclats de rire de la débauche, et les hurlements du désespoir. Partout l’excès de la richesse y contraste avec celui de l’indigence. Les grands avilis n’y connaissent que des plaisirs honteux. Les petits écrasés expirent en arrosant de larmes la terre que leurs bras affaiblis ne peuvent plus remuer, et dont une avarice dévorante dessèche ou consume les fruits, avant même qu’ils soient nés. Les campagnes se dépeuplent. Les villes regorgent de malheureux. Le sang des sujets continuellement aspiré par les pompes de la Finance se rend par fleuves dans la Capitale qu’il inonde. Il y sert de ciment pour la construction d’une infinité de palais superbes, qui deviennent pour le luxe autant de citadelles d’où il insulte à loisir à l’infortune publique. Simon-Nicolas-Henri LINGUET (1736-1794), Théorie des Lois civiles, IV, 31 (1767) |
10:18 | Lien permanent | Commentaires (4)
02/01/2014
Le jeu des deux images (199)
Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Et nous commençons l'année avec une énigme proposée par Nathanaël.
17:02 | Lien permanent | Commentaires (6)
01/01/2014
Bonne année 2014 !
00:05 | Lien permanent | Commentaires (12)
29/12/2013
« Posez doucement ce claque-doigt à terre et levez les mains ! »
Je suis allé acheter quelques feux d'artifices afin d'égayer le prochain réveillon de la Saint-Sylvestre. Je découvre au rayon réservé à la chose pyrotechnique un petit panonceau expliquant qu'à partir du 31 janvier prochain la commercialisation des pétards et des feux d'artifices sera interdite en Gironde. Arguments de vente ou réalité ? Grâce à la magie d'internet, je suis allé vérifier sur le site de la préfecture. Je n'y ai rien découvert de correspondant – ce qui ne veut aucunement dire que cela ne soit pas prévu - mais un amusant arrêté temporaire du 20 décembre 2013 interdisant "la vente et l'utilisation sur la voie publique et en direction de la voie publique des artifices de divertissement [...] du 29 décembre 2013 à 8h00 au 1er janvier 2014 à 20h00". Premièrement, je doute que l'utilisation décrite n'ait jamais été autorisée en Gironde ou en France et, deuxièmement, les arguments avancés en préambule donneraient à penser que c'est pour éviter les troubles à l'ordre publique et les atteintes aux biens et aux personnes provoqués par "une utilisation inconsidérée ou malintentionnée" notamment de mineurs. Pourquoi pondre un arrêté qui tombe sous le sens et notamment couvert par divers articles de loi existants, sinon pour envoyer le sempiternel message rassurant : le pouvoir s'occupe de votre sécurité ? Par contre, je n'ai trouvé nulle trace d'un arrêté temporaire ou définitif stipulant qu'il est interdit d'incendier les véhicules en stationnement pendant cette même période.
Pour en savoir plus sur la réglementation en vigueur et les différentes catégories d'artifices c'est ici.
17:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/12/2013
On achève bien les années
Que dire, sinon que quoi qu'il puisse arriver ils auront toujours raison et nous toujours tort ? Je ne parle évidemment pas ici des faits, puisque dans ce domaine le quotidien semblerait plutôt confirmer nos spéculations même les plus noires, mais des tribunaux où les lois de la république s'appliquent avec toute la rigueur des textes et même au delà sur ceux de notre camp et, plus implacables encore, des médias qui se font juges et partis pour le plus grand plaisir de presque tous, complices ou abrutis.
Alors parfois je me demande ce que je fais devant mon ordinateur. Centraliser les informations qui nous intéressent ? D'autres sites le font déjà efficacement, et cela n'a d'autre utilité que d'évaluer au jour le jour la position de notre monde dans sa dégringolade... et à convaincre les convaincus. Militer ? Mon activité se borne à tenir le présent blog – c'est dire. Envisager des solutions ? Ce serait avec grand plaisir mais je n'en vois guère ? Développer une pensée politique ? J'en suis bien incapable, quelques notes éparses et pauvrement rédigées sur un blog modestement visité ne seront jamais Mein Kampf ou Das Kapital ni même un livre de Venner ou de Soral.
En fait, je crois que la raison de la tenue de ce blog est très égoïste : ce blog m'a permis de me rassurer en comprenant que je n'étais pas seul à voir le monde tel que je le voyais, que les plus nombreux n'avaient pas toujours raison et que je n'étais ni paranoïaque ni aigri. Il me permet aussi de discuter avec des personnes qui me semblent dignes d'intérêt et que l'on ne rencontre pas forcément au coin de la rue, de réfléchir, ce qui n'est jamais vain, et de me défouler afin de ne pas finir avec un ulcère perforé.
13:50 | Lien permanent | Commentaires (5)