05/11/2014
Une seconde
Tous les soirs, en rentrant du travail, je passe devant la fenêtre de leur salon. Avec les jours plus courts, l'espace d'une seconde, je distingue leur intérieur éclairé. Je ne suis pas voyeur mais c'est machinal, la lumière attire l’œil. Ils doivent avoir 25 ans, il est assis devant son PC avec les écouteurs sur les oreilles, elle est sur le canapé à regarder la télé ou son ordinateur portable, le chat parfois assoupi près d'elle. Je devrais faire une photo que je légenderai : soirée d'un jeune couple urbain post-moderne. Ou alors je me trompe et l’utilisation de ces outils est nécessaire à leur travail qui se prolonge tard dans la journée (quoique la télé...) ou est-ce seulement lui d'où les écouteurs, il est étudiant et... En fait, je n'en sais rien mais je pencherais tout de même pour la première impression.
19:14 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Manque de pot quant au voisinage. Dans les nouveaux quartiers près de mon antique immeuble, des villas jumelles se sont construites, avec amples baies vitrées. Je slalome entre elles pour rentrer, selon l'itinéraire pris. A une adresse, une grande ado fort bien faite avait coutume de se promener en ne portant que le strict minimum légal, ce qui égayait souvent la promenade, parce que les minces voiles tirés pour protéger sa pudeur étaient très inefficaces. Papa a dû s'en rendre compte depuis, car tout est devenu beaucoup plus opaque, depuis quelques mois.
Écrit par : stag | 05/11/2014
Votre histoire se termine mal, c'est triste. L'héroïne de mon histoire est une charmante blonde mais toujours emmitouflée dans un pull quand elle n'est pas glissée sous un plaid.
Écrit par : Pharamond | 05/11/2014
Ben, c'est normal. Ils se sont connus comme ça, elle devant son ordinateur portable, lui devant son pc. Maintenant qu'ils sont ensemble, ils font durer l'ineffable bonheur de la période virtuelle pré-coïtale. L'attente de la connaissance, le parfum délicat de l'attente, l'érotisme absolu de l'attente. Ce sont des raffinés.
Écrit par : Coach Berny | 05/11/2014
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
Écrit par : Fredi M. | 06/11/2014
Coach Berny > Je n'y avais pas songer, vous avez sans doute raison et je leur souhaite de prolonger le plus longtemps possible cet instant magique. Ils m'ont l'air bien partis.
Fredi M. > J’hésite à brailler ça à leur fenêtre, ils le prendraient peut-être mal.
Écrit par : Pharamond | 06/11/2014
je rejoins Coach : ils communiquent ensemble via internet.
Écrit par : Paul-Emic | 11/11/2014
Romantique, va !
Écrit par : Pharamond | 12/11/2014
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