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21/12/2014

Quelque chose dans l’air

À défaut d’être heureux, ils n’étaient pas malheureux. Qui en aurait douté ne serait-ce qu’un seul instant ?

La paix régnait depuis très longtemps et pour longtemps encore. Les quelques semblants de conflits armés qui perduraient, étaient non seulement endigués, mais en voie de résolution. De toute façon, hormis la population locale, personne ne s’en souciait vraiment et les bulletins d’information sur le sujet ne prenaient que quelques lignes dans les quotidiens.

L’économie et la santé allaient bien, si la non aisance existait encore de façon résiduelle, elle régressait chaque année. Inversement, la longévité humaine progressait de façon continue, le Ministre de la Santé n’avait-il pas triomphalement annoncé que l’espérance de vie avait encore augmenté de 3 mois l’année passée contre 2 l’année antérieure ?

L’art s‘épanouissait sous toutes ses formes, grâce aux subventions les artistes pouvaient développer leurs talents sans être distraits par les contingences matérielles. Sans cela comment imaginer par exemple que les poètes puissent avoir eu l’idée d’inventer la Cantate trisyllabique qui faisait actuellement fureur dans les salles de la Capitale. Certes, le commun n’appréciait pas encore cette forme de chant à sa juste valeur mais ce n’était qu’une question de temps. Car bien que l’école et les médias aient grandement amélioré son niveau culturel, il préférait pour l’instant encore les concours de Hurleurs Urbains. Ceux-ci bien sûr n’étaient pas non plus dénués de talent sur le plan créatif.

L’architecture n’était pas en reste et dans la banlieue nord de la Capitale la Tour de Paix s’élevait lentement mais sûrement vers le firmament. Symbole destiné à rappeler les réussites obtenus dans la quête du bonheur pour tous, elle était devenue une destination touristique fort courue et le tramway magnétique y déversait chaque jour son contingent de curieux. Quand elle serait terminée elle serait le plus haut monument de la planète.

Mais c’est peut-être dans le mode de gestion de l’état que la période avait atteint sa perfection. La démocratie ayant montré ses limites, la population ne comprenant pas toujours ce qui était bon pour elle, les organes dirigeants étaient maintenant doublés d’associations, de conseils et de groupes qui non seulement veillaient à la bonne gestion de l’Espace Territorial mais évitait aussi que les élus ne prennent une trop grande autonomie, ce qui serait immanquablement dommageable pour le peuple. Par exemple, le Conseil du Compromis composé de 21 sages renouvelables par tiers et par cooptation tous les 2 ans était chargé de donner un avis sur le bien fondé des nouvelles lois, de façon à ne léser aucune minorité. Ou le Conseil de la Mémoire Intacte désigné à vie par un collège d’historiens, qui avait pour mission de superviser le contenu de toute parution afin d’épargner au public les théories non conformes et malsaines de certains auteurs. Car malgré toute la bonne volonté des dirigeants il y aura toujours des esprits pervers prêts à profiter d’un relâchement. L’Espace Territoriale était ainsi pris dans un subtil réseau de compétences qui se compénétraient et évitait tout abus de quiconque ainsi que la pérennité du système.

Pourtant, il existait des individus qui n’étaient pas satisfaits des bienfaits des temps présents, des idéologues chagrins qui voyaient des signes de décadence et des symptômes annonçant des bouleversements partout, des réactionnaires nostalgiques qui en appelaient à un sursaut du peuple. Mais un sursaut pourquoi ? Ce n’étaient que les délires de personnes aigris à la vue du succès de théories contraires aux leurs, les imprécations d’insatisfaits pathologiques qui demandaient des libertés là où elles n’avaient aucunes raisons rationnelles d’exister, les perfidies d’alarmistes qui voyaient le mal arrivait au pas de course. Les instances du Pouvoir, magnanimes, n’entamaient des poursuites contre eux seulement quand ils dépassaient certaines limites.

Les événements débutèrent en avril. Les printemps sont souvent cruels. Les Autres arrivèrent sans que quiconque ne s’en aperçut. En fait, ils avaient toujours étaient là. Comme personne ne savait les reconnaître, les Forces de l’Ordre ne surent pas où et contre qui intervenir. Le Pouvoir empêtré dans les subtilités de son fonctionnement fut incapable de réagir à temps, et même de réagir tout simplement. Et tout s’écroula. Dans un premier temps, les citoyens ne purent ni ne voulurent y croire. Puis, quand ils finirent par se rendre à l’évidence ils se lamentèrent en se demandant ce qu’ils avaient bien pu faire pour en arriver là, comment cela avait-il été possible, pourquoi la puissance et la richesse de l’état n’avait été d’aucune utilité, pour quelle raison les institutions qui semblaient penser à tout n’avait pas vu arriver la catastrophe. Certains, hébétés, répétaient inlassablement que les choses ne pouvaient pas s’arrêter ainsi puisque tant de projets restaient à réaliser. Et tous furent balayés, les riches, ceux qui l’étaient moins, les jeunes, les moins jeunes, les puissants, les gens ordinaires, les poètes Trisyllabiques, les Hurleurs Urbains, la Présidence, le Gouvernement, le Conseil du Compromis, celui de la Mémoire Intacte, les villes, les monuments, les infrastructures, la Tour de la Paix... Balayés.

18/12/2014

Me ne frego !

Daniel Conversano est une sorte de dandy national-socialiste, ce qui nous change des crânes rasés qui s'efforce d'imiter leur caricature. Ne manquez pas son interview sur Meta TV parce que ce qu'il dit est loin d'être stupide et aussi parce que mon petit doigt me dit que cette vidéo ne restera pas longtemps en ligne. 

Daniel Conversano - le fascisme à l'état brut - Meta TV 1/5

Daniel Conversano - le fascisme à l'état brut - Meta TV 2/5 

Daniel Conversano - le fascisme à l'état brut - Meta TV 3/5

Daniel Conversano - le fascisme à l'état brut - Meta TV 4/5

Daniel Conversano - le fascisme à l'état brut - Meta TV 5/5

17/12/2014

Mais si, c'est vrai !

Quand les valeurs nationales ne sont plus que du passé brocardé la cohésion ne peut se faire que par la dévotion commune pour la Shoah. 

Les Héritiers de Marie-Castille Mention Schaar

"Inspiré d'une histoire vraie.

Lycée Léon Blum de Créteil, une prof décide de faire passer un concours national d'Histoire à sa classe de seconde la plus faible. Cette rencontre va les transformer."

Au vent

Enfin sorti de sa chrysalide, il laissa l'air de l'été sécher et tendre ses grandes ailes colorés. Puis, ivre d'odeurs, il s'envola vers les fleurs qui parsemaient les prés et les jardins. Jour après jour, il vécu ainsi, libre et léger, ce que vivent les papillons. Quand son instinct lui signala que l'heure de se reproduire était arrivé il se mit en quête d'une femelle à féconder. Le sort en voulut autrement ; une méchante bourrasque d'orage l'envoya loin de ses congénères. Affaibli et meurtri, il ne put parcourir le chemin inverse et bientôt il fut bousculé et roulé par le moindre souffle de vent. Sa course et sa vie s'achevèrent quand son corps se coinça à l'angle d'un mur et d'une dalle en béton. Bientôt ses ailes s'écaillèrent et sa dépouille se dessécha. Avait-il donc vécu en vain, lui qui n'avait pu perpétuer son espèce ni même servi à nourrir un quelconque prédateur ? Peut-être pas ; le troisième jour de sa courte existence, un enfant l'avait aperçu et l'ayant trouvé beau le montra à sa mère. Quelques instants, ils étaient resté tous deux à le regarder voleter de fleur en fleur dans le jour finissant.

16/12/2014

Bête et méchant

Même si je suis absolument convaincu que le système que nous connaissons arrivera prochainement à son terme, je souhaite en toute logique que l'inéluctable catastrophe ne survienne qu'après ma mort, n'aspirant qu'à finir mes jours le plus paisiblement possible dans une société qui tienne encore à peu près la route. Pourtant, non seulement je ne crois pas être assez âgé pour avoir cette chance, mais surtout, quand je vois la bêtise, la cupidité, la veulerie, la vulgarité, la constance dans l'erreur et toutes ces choses devenues les attributs ordinaires de ceux qui composent ou plutôt décomposent ce qui était autrefois une nation, j'en viens parfois stupidement à espérer connaître le grand effondrement, d'être encore de ce monde quand il se produira afin d'avoir le plaisir de contempler, quel qu'en puisse être le prix à payer, la gueule effarée de la multitude cocufiée.

15/12/2014

Le jeu des deux images (217)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte.

 

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14/12/2014

Le jeu des deux images (216)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Cette énigme nous est aimablement proposée par Maxence.

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