05/12/2021
Chronique du temps de la Covid-19 (102)
Message envoyé par la cellule COVID de la DSDEN aux lycéens "cas contacts à risque" déclarés :
Votre enfant est désigné cas contact à risque :
Ø Il doit réaliser un test antigénique ou RT-PCR dès que possible (J0) § Si ce test est positif, votre enfant doit rester isolé à domicile et vous serez contacté par la CPAM pour adapter la conduite à tenir. § Si ce test est négatif, cela ne lève pas la mesure d’isolement de votre enfant d’une durée de 7 jours.
Ø Votre enfant devra également réaliser un test à J7 soit le [...]. Si ce test est négatif, la mesure d’isolement prend fin. Les responsables légaux doivent nous fournir une attestation sur l’honneur spécifiant la réalisation à J7 de ce test et qu’il est bien négatif. N.B : Si l’élève n’est pas testé à J7 l’isolement doit être prolongé jusqu’à J14 inclus.
Ø Cependant, si votre enfant justifie d’un schéma vaccinal complet, les responsables légaux doivent nous fournir une attestation sur l’honneur le spécifiant. Votre enfant doit néanmoins se soumettre aux tests mentionnés ci-dessus (J0 et J7) tout en continuant sa scolarité en présentiel au sein de l’établissement sous réserve que ceux-ci se révèlent négatifs.
Ø De même, si votre enfant a contracté la COVID-19 depuis moins de 2 mois, les responsables légaux doivent nous fournir une attestation sur l’honneur le spécifiant, ce qui permettra à votre enfant de continuer sa scolarité en présentiel. Votre enfant n’est soumis à aucun test de dépistage.
Pour tout contact à risque, la sortie de l’isolement se fait, sous réserve de la poursuite du strict respect des gestes barrières et du port rigoureux du masque pendant une période de 7 jours." |
En résumé tout le monde doit être testé, ce qui suppose une potentielle contamination des vaccinés, mais seuls les non-vaccinés doivent rester chez eux. Quel peut être la logique de cette différence de traitement sinon pénaliser les récalcitrants et gratifier les obéissants tout en légitimant leur politique "sanitaire" ?
14:27 | Lien permanent | Commentaires (2)
04/12/2021
Carte blanche (31)
Laissée (indirectement) à Blumroch
Le dernier vampire était à l'agonie. Il n'avait rien eu de consistant à se mettre sous la canine depuis plusieurs semaines. Son organisme allait finir par plonger dans un état catatonique salvateur, risqué néanmoins -- le réveil n'était pas garanti.
Né en 1916, il regrettait la douceur de vivre de son avant-guerre. Déjà réactionnaire de son vivant, il n'avait pas apprécié, après sa conversion (mot qu'il préférait à transformation) en simultanément non-mort et non-vivant, la marche accélérée de la planète vers une forme de collectivisme despotique, dont les instruments de contrôle médico-social nuisaient à son existence au point de l'obliger à se retrancher de l'humanité pour fuir les incessants examens et la surveillance constante décidés par tous les gouvernements du monde sous les prétextes les plus grotesques dont son préféré, "le bien de la communauté", qu'il estimait le plus ignoble des mensonges.
De toutes les nuisances modernes, il maudissait surtout la carte d'identité numérique infalsifiable... qui ne l'était peut-être pas, mais malgré quelques efforts, les joies de la cryptographie sur courbes elliptiques lui resteraient éternellement un mystère, au moins autant que la décomposition en produit de facteurs premiers. Devenir immortel ne l'avait pas rendu plus intelligent.
En tout cas, plus question désormais de mener deux vies parallèles comme dans *Buffy*, *Moonlight* ou *The Masquerade*. Le vampire devait se cacher.
Aujourd'hui, réfugié dans un Paris qu'il ne reconnaissait plus, il avait élu domicile dans le métro. Ses rares sorties l'amenaient parfois à se nourrir d'un végan égaré dans la nuit à la recherche d'un magasin bio ouvert 24 heures sur 24. Le vampire n'aimait pas leur goût : leur sang était trop clair, en plus d'avoir un goût désagréable. Il préférait encore les rats qui prospéraient au point de faire fuir les chats -- animaux que notre créature se refusait à traquer, par humanité. Quant aux vendeurs et consommateurs de drogues, mieux valait les éviter totalement : les substances synthétiques dont ils étaient imbibés rendaient malade toute créature naturelle ou surnaturelle. Les prétendus exilés, prédateurs dont la présence lui était une offense, ne se déplaçaient qu'en groupes armés : les attaquer aurait été trop risqué. Ils étaient peut-être responsables de la disparition de ses congénères. Il était probablement le dernier de son espèce, se dit-il avec mélancolie. Dans un moment facétieux, il rendit hommage à Matheson comme à Bergier en se disant qu'il ne serait même pas une légende.
Le vampire ne devait plus compter que sur le hasard, et encore avec de la chance.
Cette nuit, s'il voulait prolonger sa survie (il n'osait plus dire : sa vie), il devait impérativement se nourrir et se nourrir vraiment. Avec la plus extrême prudence, il se déplaça dans le dédale du réseau souterrain pour émerger dans un quartier chic et tranquille. Il y avait repéré un endroit propice à la chasse, près du siège d'un parti politique et de quelques restaurants ouverts uniquement pour les riches et puissants, évidemment interdits au *pecus vulgare* confiné chez lui par la force des amendes et de sa lâcheté. "Ils n'ont que ce qu'ils méritent", pensa fugitivement notre vampire sec de cœur, concentré sur les rares silhouettes présentes dans les rues que n'éclairait que l'amicale clarté de la lune.
Pour la première fois de ses vie et non-vie, il eut une pensée reconnaissante pour HidalgogolE et ses complices tarécolos qui avaient récemment supprimé l'éclairage nocturne. Bénie soit la déesse Alea ! Une jeune femme se risquait dans une contre-allée obscure, seule, pour gagner sans doute sa trottinette électrique ou un immeuble proche.
Le vampire impatient fondit sur sa proie, y planta ses crocs avec bonheur. Il eut tout juste le temps de trouver suspecte l'âcre saveur métallique, ordinairement bienfaisante, du liquide chaud. La première gorgée lui donna le sentiment d'avaler de microscopiques lames de rasoir, et... vivantes.
Notre immortel, sur le point de connaître la terrible et définitive mort ultime, formula une dernière réflexion avant de se disperser en fines particules enflammées : "Zut ! Une quadruple vaccinée..."
Le Numéro Six referma alors son livre de contes, adressa un sourire aux trois enfants dont il avait la garde et leur dit, avant d'éteindre la lumière et de quitter la pièce pour rentrer chez lui au Village : "Voilà, vous savez maintenant pourquoi tous les vampires ont disparu. Bonne nuit, les petinenfants. Demain, le gentil docteur passera faire votre injection hebdomadaire."
12:30 | Lien permanent | Commentaires (79)
02/12/2021
Chronique du temps de la Covid-19 (101)
Une femme me raconte que sa fille, pourtant vaccinée, est bien malade avec tous les symptômes de la Covid. Elle la fait tester et le résultat est négatif. Comme son état ne s'améliore pas le médecin soupçonne un "faux négatif". Au deuxième test c'est bien la Covid. On observera avec ce seul témoignage l'indéniable fiabilité du vaccin et du test.
Lors d'un échange téléphonique avec ma responsable à propos d'un "risque" que je pourrai prendre en côtoyant un cas contact dans le cadre professionnel, je lui réponds que la Covid est le cadet de mes soucis. Il y a eu un blanc au bout du fil suivit d'un petit "ah..." La conversation en est restée là.
19:53 | Lien permanent | Commentaires (6)
01/12/2021
Vincent Reynouard a disparu
Jérôme Bourbon s'interroge sur cette curieuse disparition dans un article de Rivarol relayé par E&R.
18:12 | Lien permanent | Commentaires (15)
28/11/2021
Chronique du temps de la Covid-19 (100)
Samedi 20 novembre c'est ma dix-huitième participation à la manifestation anti passe sanitaire.
Comme d'habitude je rejoins vers 14h30 M. et Philippe Dubois place de la Bourse. Lors des "prises de paroles" un homme, pourtant métis, appelle au rassemblement de l'extrême droite à l’extrême gauche contre la dictature sanitaire. Nous partons peu après et une femme très enthousiaste nous demande combien nous pourrions être à manifester à cet instant. Elle avance les chiffres de 800 ou 900, peut-être 1 000. En fait, nous devons être trois fois moins. Nous passons par la place Saint-Michel avec un bref arrêt "sensibilisation" devant la terrasse des cafés, puis nous empruntons la rue Sainte-Catherine où un homme nous invective depuis un balcon, le bruit ambiant m'empêche d'en comprendre la raison. À l'intersection du cours Victor-Hugo nous bifurquons ; il ne faudrait envahir la partie "chic" de la rue commerçante. Nous repassons place Saint-Michel, puis ce sont les quais et le Miroir d'eau. Il est environ 17h30 et je rentre chez moi.
Samedi 27 novembre
Je rejoins vers 14h30 Philippe Dubois au Miroir d'eau qui m'annonce que la manifestation d'aujourd'hui n'est pas autorisée. Le parcours demandé, trop au centre ville – il devait passer cours de l'Intendance – ayant été refusé tardivement par la préfète un itinéraire de remplacement n'a pas pu être présenté. Les organisateurs dénoncent un coup monté et proposent que l'on reste sur place à diffuser de la musique et à donner le micro à ceux qui le souhaitent. Nous sommes une petite centaine et il fait froid et humide, aussi je quitte M. qui nous a rejoint et Philippe pour rentrer chez moi.
19:09 | Lien permanent | Commentaires (37)
27/11/2021
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17:04 | Lien permanent | Commentaires (4)
25/11/2021
Je plussoie (51)
"La plupart des gens ne s’aperçoivent pas à quel point ils sont devenus des particules, des atomes d’une violence gigantesque. Ils se laissent ainsi entraîner par le courant qui les happe vers le vide ; comme le disait Tacite : « Ruere in servitium » ils se jettent dans l’esclavage ; cette passion pour l’auto-dissolution a détruit toutes les nations…"
Stefan Zweig
"Le degré d'homogénéité des sociétés occidentales d'aujourd'hui dépasse de loin celui des sociétés totalitaires du siècle dernier."
Alain de Benoist
"Autrefois, personne n'avait le droit de penser librement ; maintenant c'est permis, mais plus personne n'en est capable. Maintenant, les gens ne veulent penser que ce qu'ils sont censés penser, et c'est ce qu'ils considèrent comme la liberté."
Oswald Spengler
"A force de voir des fesses et autres choses sur les écrans, on finira par en avoir marre et on cherchera des images pieuses. Dans ce domaine comme dans d’autres, l’homme est limité.Si on lui donne trop de caviar, il dit : « Je voudrais des sardines à l’huile. »"
Georges Brassens
"Les sociétés mourantes accumulent les lois comme les mourants accumulent les remèdes."
Nicolás Gómez Davila
"La pensée demande des correctifs, des nuances, de la subtilité, pas des dogmes tout faits issus des fast-foods de la réflexion."
Jacqueline de Romilly
"Celui qui se respecte ne peut vivre aujourd’hui que dans les interstices de la société."
Nicolás Gómez Dávila
20:36 | Lien permanent | Commentaires (10)