06/02/2008
Au milieu des ruines
Dans l'une des tombes individuelles repose la femme qui a sauté du troisième étage quand les Ivan la poursuivaient. Une espèce de croix y a été dressée, faite de deux morceaux de panneau de porte peints en blanc et maintenus ensemble, de travers, avec du fil de fer. J'ai senti ma gorge se serrer. Comment se fait-il que la forme de la croix nous remue à ce point ? Même si nous n'avons plus le droit de nous dire chrétiens ? D'anciennes impressions d'enfants ont refait surface. Je revoyais et entendais Mlle Dreyer, quand elle nous dépeignait dans le détail et les larmes aux yeux la passion du Sauveur, à nous qui avions sept ans... Pour nous Occidentaux élevés dans le christianisme, il y a toujours un Dieu sur une croix – même bricolée avec deux panneaux de porte et du fil de fer.
Anonyme
Une femme à Berlin
Journal 20 avril – 22 juin 1945
14:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
Débat culturel

J'espère que Monsieur le chien me pardonnera cet emprunt sorti de son contexte*, mais je trouve que ce dessin peut se suffire à lui-même et synthétise assez bien, à mon avis, toute l'absurdité de la repentance tout azimut, de la mauvaise conscience occidentale, du tiers-mondisme obligatoire, du masochisme civilisationnel, de la vision anachronique de l'Histoire et de toutes ces sortes de billevesées nuisibles du post-modernisme.
* Pour voir la planche dans son intégralité, sélectionnez à la date du 05/03/2007.
14:05 | Lien permanent | Commentaires (6)
Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Sazeray (36)
14:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
04/02/2008
Un jour sans

Shakeel Siddiqui
Filtered Daylight
21:15 | Lien permanent | Commentaires (2)
Lieux en déshérence (6)
Opacity, de superbes photographies de bâtiments abandonnés.
20:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Megalodon
Vu sur le Bordeaux 7 du jour :

UNE VENTE D’OBJETS D’ART SACRÉ FAIT POLÉMIQUE À ALENÇON
Ce christ en ivoire du XVIIe siècle, sculpté en une seule pièce de 76 cm de hauteur, a été adjugé 13000 euros lors d’une vente aux enchères d’objets d’art sacré du culte catholique, samedi soir à Alençon (Orne). Les 260 lots proposés ont atteint 200000 euros au total. Une partie de l’église catholique a critiqué cette vente, qui contribue selon elle à la dispersion du patrimoine religieux.
Moi, je trouve qu'il y a un truc qui cloche. Le texte parle d'un ''christ en ivoire [...] sculpté en une seule pièce de 76 cm de hauteur'' au sujet de l'illustration. J'en déduis qu'il doit faire environ 60 cm de largeur, or le plus grand animal pouvant fournir de l'ivoire est l'éléphant d'Afrique et que je sache on a jamais vu ayant des défenses de 60 cm de diamètre. Soit ce christ n'est pas d'une seule pièce, soit ce n'est pas de l'ivoire. Dans tous les cas, le journaliste n'a pas réfléchi en écrivant son article.
20:40 | Lien permanent | Commentaires (2)
Alain Souchon est un con
Poulailler's song
Dans les poulaillers d'acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D'la volaille qui fait l'opinion.
Ils disent :
"On peut pas être gentils tout le temps.
On peut pas aimer tous les gens.
Y a une sélection. C'est normal.
On lit pas tous le même journal,
Mais comprenez-moi : c'est une migraine,
Tous ces campeurs sous mes persiennes.
Mais comprenez-moi : c'est dur à voir.
Quels sont ces gens sur mon plongeoir ?"
Dans les poulaillers d'acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D'la volaille qui fait l'opinion.
Ils disent :
"On peut pas aimer tout Paris.
N'est-ce pas y a des endroits la nuit
Où les peaux qui vous font la peau
Sont plus bronzées que nos p'tits poulbots ?
Mais comprenez-moi : la djellaba,
C'est pas ce qui faut sous nos climats.
Mais comprenez-moi : à Rochechouart,
Y a des taxis qui ont peur du noir."
Dans les poulaillers d'acajou,
Les belles basses-cours à bijoux,
On entend la conversation
D'la volaille qui fait l'opinion.
Ils disent :
"Que font ces jeunes, assis par terre,
Habillés comme des traîne-misère.
On dirait qu'ils n'aiment pas le travail.
Ça nous prépare une belle pagaille.
Mais comprenez-moi : c'est inquiétant.
Nous vivons des temps décadents.
Mais comprenez-moi : le respect se perd
Dans les usines de mon grand-père."
19:40 | Lien permanent | Commentaires (2)