29/10/2007
Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Provence
19:03 | Lien permanent | Commentaires (7)
25/10/2007
Sous la pluie
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Sarah Kidner
A walk in the rain
20:17 | Lien permanent | Commentaires (3)
Caprices
Nous sommes habitués à l’instantanéité. Chaînes hi-fi et téléviseurs, se commandent à distance ; plus besoin de choisir avec soin ce que l’on va écouter ou voir avant de s’asseoir, la télécommande passera d’un canal à l’autre en une fraction de seconde. Les CD ont remplacé avantageusement les disques vinyle que l’on devait retourner pour en écouter l’intégralité. Sans revenir aux temps pas si lointain où de nombreux foyers n’avaient pas le téléphone, l’arrivée du portable nous a donné la possibilité de joindre et d’être joint de presque partout à tout instant.
N’oublions pas que le téléphone même fixe à quasiment remplacé le courrier non commercial ou administratif. Il nous a donné le don d'ubiquité, ici et ailleurs, même à l’autre bout de la planète, au même instant. Internet et les ordinateurs domestiques toujours plus puissants mettent l’information mondiale à porté de clic. Les transports en commun de plus en plus rapides nous permets de nous rendre à des destinations proches ou lointaines en peu de temps. La démocratisation de l’automobile nous la fait parfois utiliser pour des motifs futiles. Plus besoin de peser le pour et le contre, de préparer son départ, on monte en voiture et on y va. Les distributeurs automatiques d’argent, de boissons, de friandises… nous permettent d’être imprévoyant et de pallier nos oublis. Le micro ondes nous épargne la préparation du repas et réchauffe à volonté. Même le café se programme pour être prêt le matin à notre réveil, plus besoin de patienter. Sans oublier les arrosages automatiques, les stores qui s’animent avec le soleil, mille choses, utiles ou superflus, qui nous autorisent à vouloir immédiatement.
Malheureusement les choses tombent parfois en panne et n’étant pas les seuls sur la planète les rues sont parfois embouteillées et les files d’attente aux caisses des supermarchés et des administrations souvent longues. Avouons que ces moments sont vécus comme des atteintes à notre droit de jouir de notre temps et engendre l’impatience et l’énervement légitimes de toute personne frustrée de ses droits les plus élémentaires et normalement inaliénables. Reste aussi le problème pécuniaire bien sûr, tout ceci coûte de l’argent, ainsi ne nous faut-il pas être exclus du système sinon nous n’aurons pas accès à toutes ces facilités et la Terre nous paraîtra plus grande (même si l'acquisition malhonnête ou le surendettement peuvent sembler des solutions pour de nombreuses personnes).
Il ne s’agit ici pas de critiquer tel aspect du modernisme ou tel comportement de nos contemporains mais seulement de constater un phénomène inhérent aux progrès techniques : comme tous les enfants gâtés nous sommes devenus capricieux.
20:03 | Lien permanent | Commentaires (6)
Animation (3)
Charles Darwin avait tout faux ; la preuve en images avec Krapooyo.
19:30 | Lien permanent | Commentaires (2)
Harmonisation
Lu sur le site Sauver le lettres :
« Constipés de la note » ?
Je suis allé à la réunion d’harmonisation pour l’écrit de l’EAF avec un paquet de 90 copies, comme plusieurs collègues de l’académie de Lille dont je suis. Évidemment, j’ai aussi 70 candidats à l’oral, et j’ai eu des surveillances à faire après réception des copies et des descriptifs. C’est donc fatigué mais désireux de faire au mieux pour les élèves que je suis allé à cette réunion, dont je tiens absolument à publier les moments les plus significatifs.
Les collègues chargées de l’animer ont ouvert le bal en précisant qu’on leur avait demandé de bien insister sur le fait que l’orthographe n’était qu’un critère d’évaluation parmi d’autres. Le document académique d’aide à la correction commence lui aussi par cette idée que « l’orthographe n’est qu’une composante de la correction de l’expression ». Quelques collègues osent rappeler qu’il s’agit d’un écrit de français. On sort alors l’artillerie lourde : notre matière, nous rétorque-t-on, est en danger (j’en conviens aisément), comme le latin ou l’allemand. Un collègue ironise, demandant si le français va devenir une langue facultative.
On nous explique que c’est parce que nous ne savons pas valoriser le travail des élèves. Ainsi nous explique-t-on comment corriger cette épreuve écrite : les professeurs chargées de préparer l’harmonisation ont demandé à des collègues pendant leur réunion de préparation de leur lire des copies à voix haute. Dans ce cas, on est beaucoup plus attentif aux qualités de la copie, on se rend compte qu’il y a des idées, des raisonnements parfaitement logiques… Certains collègues protestent, disent qu’il est ubuesque pour une épreuve écrite de faire abstraction précisément de l’écrit, et qu’on peut alors utiliser une écriture phonétique... Rien n’y fait, notre matière est en danger, par notre faute.
On nous rappelle encore que pour le commentaire littéraire, il est hors de question de s’attendre à ce qu’il soit composé, cela ne concernant que les concours d’entrée aux ENS. Il y a bien longtemps, nous dit-on d’un air triomphant, que cela n’existe plus, et on devrait le savoir.
La dissertation peut quant à elle se présenter sous la forme d’un catalogue de genres littéraires, sans réflexion.
Quant à l’écriture d’invention, elle ne doit pas nécessairement comporter d’arguments.
Les copies soumises à l’évaluation de tous sont abordées. Évidemment, les notes qu’on nous propose sont toujours au-dessus de la moyenne, et c’est le commentaire qui va déclencher le pugilat. On nous propose tout simplement 20/20. Des collègues avaient noté ce commentaire à 6/16, moi à 7/16. Les collègues sont priés de se justifier sur le champ, vraiment on ne comprend pas. Sauf que si le texte est compris, le commentaire consiste en un montage de citations qui ne sont pas intégrées dans des phrases, et pas toujours commentées. Il y a bien sûr plusieurs fautes, mais on nous a déjà dit de faire lire les copies par un collègue pour ne pas les voir.
C’en est trop, je prends la parole, je dis qu’il en est du bac comme du brevet, que c’est la même fumisterie, que les directives de correction sont là pour faire monter les notes sans aucun discernement, et que dans ce cas-là on ferait mieux de s’épargner les corrections et de donner le bac à tout le monde sans le faire passer. Je précise que si notre matière est en danger, c’est bien à cause des méthodes qu’elles proposent, et parce que le français se dissout dans l’appréciation d’idées, ou d’une culture vague alors que nous ne sommes ni sociologues, ni historiens des idées. On essaie de m’interrompre, on n’est pas d’accord du tout (mais les collègues présents approuvent pour la plupart, le disent ou le font bien sentir). Le ton monte, et l’on conclut ainsi « on n’est quand même pas des constipés de la note ! » Cette copie devrait susciter notre « jubilation », et les copies qu’on va trouver dans nos paquets devraient nous le faire comprendre.
Je ne dis plus rien, je rentre écoeuré, et je passe la nuit sans dormir. Je me console en pensant qu’on nous a promis à l’oral que les IPR passeraient, bien décidés à ce qu’on procède par « écoute active, évaluation positive » ! Qu’on se le tienne pour dit, sinon gare…
Y. Z.
19:20 | Lien permanent | Commentaires (3)
Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Saint-Porchère (17)
19:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/10/2007
Sortie
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Michael John Hunt
The fanlight
20:43 | Lien permanent | Commentaires (3)