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16/04/2019

Samedi 13 avril

Acte XXII pour les Gilets jaunes et dix-septième manifestation pour moi.

Quand j'arrive place de la Bourse je constate, un peu déçu, qu'il n'y a pas grand monde et la plupart sans gilet jaune. Renseignements pris, outre le fait que certains sont partis rejoindre Toulouse, des groupes dispersés dans la ville attendraient de se joindre à nous en chemin de crainte d'être "nassés" ici. Quant à l'absence de gilet c'est pour ne pas courir le risque de prendre une amende. Ce sont plutôt des bonnes nouvelles : sans se décourager les participants passent outre les menaces en trouvant des astuces, ainsi les steet medics arrivent avec leur équipement camouflé sous des vêtements anodins. Philippe Dubois est déjà là et le cortège part vers la gare en suivant les quais, seul itinéraire possible. Au lieu de fermer certaines rues avec des barrages fixes les policiers adoptent un système volant qui les obligent à se déployer rapidement en suivant les manifestants. Technique qui montre rapidement ses limites puisqu'un demi-tour surprise sur les quais nous permet de pénétrer dans la zone interdite auparavant. Dans la pagaille une poignée de manifestants sont bloqués par quelques agents très vite débordés. C'est un demi-succès car si pendant l'après-midi c'est nous - et nous sommes beaucoup plus nombreux qu'au départ - qui choisissons notre parcourt l'hyper centre verrouillé nous est définitivement interdit. En chemin je discute avec une jeune et sympathique journaliste indépendante de Révolution Permanente qui me raconte quelques anecdotes issues de son expérience. Après de longues minutes à chanter devant des policiers plutôt bonhommes sur le parvis de la gare nous remontons jusqu'à la place de la Victoire. Là-bas le Saint Aubin est toujours la cible de la vindicte des Gilets jaunes – en fait se serait pour avoir permis à des policiers de surveiller la place depuis leur étage et autorisé l'arrestation de Gilets jaunes en train de se désaltérer. Certains propose un sit-in au milieu de la terrasse en représailles, mais le projet n’entraîne pas l'engouement général peut-être en partie à cause de la présence de quelques membres de la BAC en protection des lieux. Le cortège repart vers la rue Sainte-Catherine, il est 17h30 et je laisse Philippe et le cortège continuer sans moi. Je dois reconnaître qu'une manif sans les casseurs c'est plutôt reposant. D'après les autorités nous aurions été 2 000.

Les Gilets Jaunes à Bordeaux - Acte 22 par Mediacord Productions Vidéo

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Face à l'adversaire, sans doute inspirés par les légionnaires romains et leur formation de la tortue, les Gilets jaunes adoptent celle de la chenille, avouons-le, beaucoup moins efficace.

15/04/2019

Pompéi

Aurait-on retrouvé l’enregistrement d'une webcam qui a filmé l’éruption du Vésuve de 79 ? Plus exactement il s'agit d'une vidéo réalisée par Zero One Animation pour un musée de Melbourne.

A day in Pompeii

11/04/2019

La Mite railleuse

Il y a un an exactement La Mite dans la caverne nous proposait une brève mais intéressante réflexion sur la violence qui trouve des échos avec les événements actuels :

Le babtou fragile, ça va bien cinq minutes...

Note sur le précédent billet

En relisant la saynète je me dis que le vendeur aurait pu être plus subtil en proposant la large gamme de bleu et une seule nuance pour chacune des autres couleurs si possible la moins susceptible de plaire (il y a des bureaux d'études pour ça), mais avec le risque qu'un client choisisse tout de même une de celles-ci.

10/04/2019

Monologue à deux voix ou cinquante nuances de bleu

Le vendeur :

- Notre souci permanent de satisfaire nos clients en affinant constamment la connaissance que nous avons de leurs goûts, us et coutumes nous autorise à les solliciter pour connaître leur couleur préférée afin de la leur proposer dans les meilleurs délais. Donc, Monsieur, dites-nous ; nous sommes à votre écoute.

Le client :

- J'aime bien le jaune.

Le vendeur :

- C'est malheureusement impossible pour des raisons de production.

Le client :

- Zut ! Euh... le vert, alors.

Le vendeur :

- Nous avons un grand choix, mais il ne faut pas exagérer.

Le client :

- Mais vous aviez dit...

Le vendeur :

- J'attends.

Le client :

- Le rouge, peut-être...

Le vendeur :

- Monsieur, ne nous faites pas perdre notre temps à tous les deux, il n'est pas question de rouge.

Le client :

- Je ne sais pas, moi... disons : le bleu.

Le vendeur :

- Nous y voilà ! Je savais que Monsieur avait très bon goût. Alors dites-moi tout : bleu roi, bleu indigo, bleu ciel, bleu cobalt ? Tenez voici notre palette. Choisissez comme bon vous semble.

Le client :

- Et à part le bleu ?

Le vendeur :

- Monsieur a beaucoup d'humour, je vois.

Le client :

- Bon, bon... Approchez-moi le nuancier s'il vous plaît.

Le vendeur en aparté :

- Ces gens sont trop gâtés ; ils ne savent plus quoi inventer.

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09/04/2019

A l'ouest de Budapest

Lors de la manifestation de samedi dernier une femme arborait un drapeau hongrois avec un logo inconnu par moi en son centre. Je lui ai demandé de quoi il s'agissait et elle m'a répondu avec un fort accent qu'elle était là contre ce néo-nazi de Viktor Orbán. On peut apercevoir le drapeau et sa porteuse dans la vidéo du précédent billet, par exemple vers 5:48.

08/04/2019

Samedi 6 avril

Acte XXI pour les Gilets jaunes et seizième manifestation pour moi.

Sous un ciel bas et une température bien moins élevée que la semaine dernière j'arrive place de la Bourse. Il y a peu de monde et comme la fois précédente les forces de l'ordre bouclent le secteur ne permettant qu'une trajet possible par les quais nous éloignant du centre ville. Je retrouve Philippe Dubois et j'apprends que la police est passée auparavant pour saisir les pancartes et les banderoles d'un groupe de manifestants ainsi que les casques et les lunettes de protection des street medics présents. On nous demande de marcher groupés derrière la banderole "officielle" et pas trop rapidement à cause des personnes âgées ou handicapées. Nous nous exécutons et quelques centaines de mètres plus loin quelqu'un crie « Tous sur le Pont de Pierre ! » et nous nous retrouvons qu'à quelques-uns à vouloir suivre le parcours convenu. Après quelques hésitations et discutions la banderole "officielle" suit le mouvement. L'idée de nous retrouver sur un pont qui peut être bloqué aux extrémités n'enchante ni Philippe ni moi et nous restons avec un groupe de sceptiques à attendre sur la rive le retour du défilé qui fait effectivement l'aller-retour. Le cortège repart serré de près par les forces de l'ordre. Plus loin des manifestants font monté la pression pour s'engager dans une rue, mais quelques jets de bombe lacrymogène calment les ardeurs et le défilé repart toujours dans le sens voulue par les autorités, des policiers marchant en même temps que nous prêt à intervenir. Place de la Victoire une altercation a lieu entre un manifestant et le serveur d'un café qu'il n'a, semble-t-il, pas voulu laissé entrer dans établissement. Les menaces de lui faire subir le même sort qu'au Fouquet's attire une poignée de policiers de la BAC dont l'un épaule déjà son LBD, mais l'affaire en reste là. Nous prenons ensuite la rue Sainte-Catherine jusqu'à ce qu'un barrage nous détourne vers la place de la République, exactement comme la semaine dernière. Tous les accès permettant d'accéder au centre ville étant bloqués les manifestants hésitent et certains parlent de repartir dans l'autre sens. Je dis au revoir à Philippe et quitte la manifestation. Nous aurions été 1 500 selon les autorités.

PS : Le média indépendant qui m'a interviewé samedi dernier n'a rien gardé de l'entretien pourtant assez long que nous avons eu.

Gilets Jaunes Bordeaux ACTE 21 par Mediacord Productions Vidéo