20/03/2020
Carte blanche (11)
Laissée à Sven :
Me sachant pratiquant d’un art martial, le camarade Blumroch m’a offert, parmi de nombreux autres ouvrages de sa bibliothèque, les Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon, réunis par Pascal Fauliot et présentés par Michel Random. Après un rappel de l’origine et des différents types d’arts martiaux, ce recueil se décompose en sept parties, chacune sur le modèle suivant : une citation d’un maître fameux (Miyamoto Musashi, le célèbre escrimeur, Funakoshi Gishin, le père du karaté, Ueshiba Morihei, fondateur de l'aikido …) introduisant une notion ou une valeur fondamentale dans les arts martiaux, suivi d’un texte la décrivant et de plusieurs contes et récits illustrant ses différents aspects. Budo - voie des arts martiaux - et bushido - voie du guerrier - sont complémentaires et nécessitent de faire preuve de discipline physique et mentale pour progresser dans leur maîtrise. Suivre cette voie équivaut à gravir une montagne, mesure et précision étant requises pour atteindre le sommet. Pour réussir, il ne faut pas sous-estimer son adversaire mais être capable de dominer sa peur. « Allez au combat fermement convaincus d’être victorieux, et vous reviendrez chez vous sains et saufs » suivant l’antienne du général Kenshin. Ces deux chapitres s’ouvrant sur des épigraphes de Gishin et Musashi sont mes deux favoris. Ils comportent les fabuleux récits du redoutable secret du petit bonze, du condamné à mort ou du maître de thé et du rônin. Le chapitre suivant consacré à la leçon des maîtres zens donne un aperçu de la dimension spirituelle des arts martiaux. Comme chez Sun Tzu, le but ultime est de vaincre sans combattre. La ruse pour éviter le combat, tout comme la démonstration de son habileté pour dissuader l’adversaire peuvent être employées. « La rigidité conduit à la mort, la souplesse conduit à la vie » dit Lao Tseu. Le secret réside dans l’harmonie et la capacité à faire un avec l’univers, ce qui n’est pas sans rappeler la doctrine stoïcienne. Le recueil se termine sur deux profonds récits : le regard désabusé et l’enseignement du vénérable chat. La leçon a tiré du premier est de faire preuve d’une volonté inébranlable : « vous n’étiez décidé qu’à gagner ; j’étais tout à fait déterminé à mourir si je perdais ». C’est sûrement la raison pour laquelle Sun Tzu explique, lui aussi, qu’il ne faut pas pousser à bout un ennemi aux abois. A la fin du second, le vénérable chat conclut qu’il « est difficile de devenir conscient de ce qui est en nous ».
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19/03/2020
Chronique du temps de la Covid-19 (6)
Aujourd'hui je me suis levé de bonne heure et j'en ai profité pour aller faire quelques achats, histoire de disposer d'un magasin encore peu fréquenté. En chemin une jeune femme en train de prendre l'air et le soleil matinal à sa fenêtre me sourit et me dit bonjour quand je passe à sa hauteur. Tournant la tête vers elle pour lui répondre je constate qu'elle a les yeux bleus et qu'elle est plutôt jolie. Pourquoi m’a-t-elle salué alors que nous ne nous connaissons pas ? Peut-être parce que j'étais la seule personne dans la rue à ce moment et que bien souvent la rareté donne de l’intérêt, comme on dit "bonjour" aux inconnus croisés sur une piste de randonnée.
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Lectures (6)
Le confinement peut être propice à la lecture. Que lisez-vous en ce moment ? Moi c'est Des Tigres dans la boue d'Otto Carius. Paru pour la première fois dans les années soixante et traduit en plusieurs langues il aura fallu attendre 2019 pour pouvoir le lire en français. Malgré quelques coquilles, une même photo reproduite deux fois et un certain manque de rigueur (les notes du traducteur sont entre parenthèses et non entre crochets et pas toujours précisées comme telles) l'édition a été contrôlée par des connaisseurs de la chose militaire ce qui évite les approximations des traductions de certains récits de guerre. Otto Carius n'est pas un grand écrivain, mais le dynamisme du récit, le choix des anecdotes et l'aventure humaine vécue rendent ses mémoires aussi passionnantes qu'un bon roman.
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L'Apocalypse selon Sainte Mite
Humour caustique. CORONA : Panique générale
(Merci à Blumroch)
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18/03/2020
Chronique du temps de la Covid-19 (5)
Par son calme cette journée m'a paru être un long dimanche matin en ville. Heureusement j'ai des voisins slaves, peut-être russes, qui braillent la fenêtre ouverte et brisent le silence presque sépulcrale de ma rue. J'ai répondu positivement à une demande de ma Direction qui recherche des volontaires en cas de nécessité ; cela me permettra de bouger.
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Histoire... (158)
19:06 | Lien permanent | Commentaires (12)
17/03/2020
Chronique du temps de la Covid-19 (4)
Suite à une demande de ma Direction je suis allé travailler pendant trois heures cet après-midi. Sur le chemin du retour dans des rues plus désertes qu'au mois d’août je me suis arrêté à la supérette près de chez moi ; il y manque beaucoup d'articles, mais il en reste suffisamment pour avoir de quoi se sustenter et j'ai enfin trouvé du papier hygiénique. Un ami m'a envoyé des photos prises dans un LIDL de la périphérie "populaire" avec ses rayons entièrement vides.
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