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29/04/2022

Cela fonctionne toujours

"Quand certains obstructionnistes deviennent trop gênants traitez-les, après quelques développements adaptés, de fascistes ou de nazis ou d'antisémites et utilisez le prestige des organisations antifascistes ou de tolérance pour les discréditer. Dans l'esprit du public associez constamment nos opposants avec ces noms nauséabonds. Cette association répétée suffisamment deviendra un fait auprès du public."

Extrait de directives de 1943 envoyées par le quartier général du Parti communiste à tous les communistes des États-Unis d’Amérique

28/04/2022

1914

1914m.jpg

Dix-huit bougies dans le yaourt

Aujourd'hui cela fait dix-huit ans que « Guerre civile et yaourt allégé » existe...

27/04/2022

Musique (614)

Deux extraits de la bande originale de Georges Delerue du film Le Jour du dauphin.

Thème

Réunion

26/04/2022

Les "honnêtes gens"

cousteau.jpg

Pierre-Antoine Cousteau

in Dialogues de "vaincus"

Lucien Rebatet et Pierre-Antoine Cousteau

 

25/04/2022

Carte blanche (40)

Laissée à Kobus van Cleef

La première partie est ici, la deuxième ici, la troisième ici, la quatrième ici, la cinquième ici, la sixième ici, la septième ici et la huitième ici.

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

 

Neuvième partie

 

Blumroch s'impatiente, on va pas gaspiller notre temps à consulter les oracles dans des merdes de vampyr, on taille la route
Sitôt dit sitôt fait on glisse vers le bled européen, en vitesse, kobus encapuchonné pour éviter de se consumer au soleil, lunettes noires,mains enfoncées dans les poches, capuche de pull-over ( le même que Zelinski dis donc) rabattue sur les yeux, en passant par des sentes ombreuses, et puis l'aube point à peine
Fissa fissa
On arrive sans mal au bingalo où on avait été séquestré auparavant, on se met en quête d'un véhicule quelconque
Joie, bonheur, on tombe sur un quatquat luxueux climatisé d'une association subventionnée destinée à la sauvegarde des clitoris pré pubères, ou à la préservation des albinos autochtones
Vite vite on se met en quête des clés, Noël ! les voilà sur le pneu avant gauche, on met le contact, le moteur ronfle, réservoir plein, on s'encombre des flingues récupérés au dépend du grand cosaque Wagner, on pille le bingalo pour rassembler quelques impedimentas mais la cahute est vide, déception
On sort alors du bâtiment pour s'embarquer dans le mobile à quatre roues motrices ( et une de secours) lorsqu'on tombe sur une forte troupe de Wagner armés jusqu'aux dents
Fatalitas !

 

Les canons des armes se lèvent imperceptiblement de part et d'autre
L'issue du combat, si combat il doit y avoir, ne semble pas faire de doutes, à deux contre toute une sotnia ( n'oublions pas que ce sont des cosaques)
Un sotnik se détache du groupe, c'est l'aimable agrégé de lettres classiques avec lequel ils ont échangé pas plus tard que tout à l'heure, il lève la main, il va parler, il parle, on l'écoute
( Je le baptiserai bien mais le seul patronyme qui me vient à l'esprit est celui d'un descendant de Russe blanc-authentique, kobus ne ment jamais, enfin, très rarement, enfin, jamais si c'est pas indispensable- que j'ai connu dans ma jeunesse et qui enseignait le tudesque, nous ne le nommerons donc pas Christian de V....)
J'ai bien conscience que l'envie de déserter vous tenaille et que vous voulez mettre de la distance entre les hauts plateaux et vous
Mais où aller, vers où vous tourner ?
Remettez ce départ et planifiez le un peu mieux
La voix de la sagesse, non ?
C'est kobus qui rompt le charme
Dites donc les aminches, avec tout ça, en bon vampyr que je suis devenu, un seul rayon solaire et je me dissous ?
Attendons la nuit, mais je suis pas certain de désirer la compagnie des vampyrs et de mon beau père putatif, il m'a quand même collé deux mornifles d'anthologie

 

Ne craignez plus rien des goules karpatiques, la ventrée récente qu'ils ont fait du sang pourri des n'haigres les a achevé pour le coup
À moins qu'ils ne disposent d'une équipe de réanimateurs avec épuration extra rénale, échanges plasmatiques, ventilation assistée et contre pulsion aortique, je pense que vous n'en entendrez plus parler
Du moins avant longtemps

Soulagement de nos amis, qui n'en menaient pas large, on a beau avoir traversé les océans, affronté le souabe, les djieux antiques, des n'haigres de toutes obédiences, il arrive un moment où la statue interne se fissure ( comme dirait Élie de..)
et où l'excès de stress ne tue plus le stress mais l'amplifie

On abaisse le canon des armes, que l'on remet à la bretelle
Il faut maintenant décider d'un itinéraire puisque aussi bien la mission journalistique est accomplie ou bien a avorté
On a bien rencontré les vampyrs, on a bien recueilli leurs confidences, exploré leurs détresses ainsi que sais le faire tout bon baveux soucieux de faire pleurer dans les chaumières mais on n'a pas su quelle était leur implication dans les cagades régionales, dans les guerres ethniques afwicaines

 

Accomplie ? Avortée ?
On hésite entre les deux pôles
On pourra toujours recueillir des infos auprès des cosaques prêts à nous emboîter le pas, maintenant que les vampyrs sont entrés en semi hibernation, le temps d'éliminer les toxines du sang pourri des ouigres
Et pendant ce temps de latence, ils seront pas payés alors pourquoi ne point nous faire un brin de route, il y a plein d'autres combats à mener, avec l'assurance d'une solde conséquente
Il faut pourtant bien decider d'un itinéraire d'un point de dispersion
C'est Blumroch qui en discute avec Jean Eudes et le cosaque agreg'de lettres classiques

 

Un doigt hésite au dessus d'une carte, un front se plisse, puis une voix s'élève "passons....par là !"
On se penche on s'interroge, où ça ?
Là, Tanzanie, vallée de l'Omo, rien à voler, pas de routes carrossables, pas d'approvisionnement, pas de communications, personne n'ira nous chercher là
Et surtout pas les vampyrs
Mais pour en sortir, hein, pour en sortir ?
Car une fois rendus il faudra bien en sortir ?
Nous nous glisserons dans les groupes touristiques qui, s'ils n'abondent pas, ne sont pas si rares que ça !
Sitôt dit, sitôt élaboré, on se met en quête d'accompagnateurs, kobus est out, temporairement, enfoui sous des couvertures par crainte du soleil, on pourrait même l'entendre trembler de peur, les quelques cosaques rassemblés n'ont aucune objection, le calme des vieilles troupes
Jean Eudes n'est pas fondamentalement contre, accroître sa connaissance de l'afwique lui plaît toujours

 

On annonce à kobus qu'on va se mettre en route
Il refuse
Le soleil,bordel, le soleil !
On tente de trouver une solution, bien emballé dans du papier sulfurisé comme pour faire des papillotes de poichon ?
Surtout pas, un seul photon et je cuis à l'étouffée
On décide donc de l'enfermer dans un cercueil
Problème
Où trouver un cercueil ?
Ici, dans l'afwique des hauts plateaux et des gisements minéraux rares ?
Faut déterrer un mort, européen, eux seuls pouvaient prétendre à une telle opulence, et pas trop vieux sinon en plus du cadavre moisi, la boîte est en mauvais état et laisse filtrer des rayons solaires à travers

 

on se met en quête d'un cimetière avec un carré blanc majoritaire
difficile mais Léopoldville n'en est pas dépourvu, les cosaques arpentent les allées, en déchiffrant les dates de décès (pour les patronymes faut pas y compter, ils ne lisent que le cyrilique)
bingo, y en a un, là!
performance, parce que les belges ont fichu le camp depuis plusieurs décennies
que lit-on?
1995...
allez, pelle pioche, on excave une superbe bière recouverte en zinc
alors là mes amis c'est Bizance! Kob's pourra dormir d'un sommeil que rien ne viendra troubler
impossible de la forcer comme ça, toutefois, le fer d'une bêche, inséré judicieusement entre les charnières et la feuille de zinc dévoile une boîte faite d'un bois sobre et sombre, genre palissandre (mais c'est interdit d'user de pareil matériaux ! tant pis, licence poëtique, le directeur van de pute de l'exploitation minière a voulu ça pour son repos éternel)
ainsi exposée, le cercueil apparait quasi intact, même pas souillé au fond par les jus de décomposition du de cujus qui , de façon habituelle, traversent la boite
à moins que raymond van de pute, né en 1928 et mort en 95 n'ai été embaumé?
trouver un embaumeur ici?
on dévisse le couvercle, on s'attend à une explosion de gaz fétides, rien, on soulève
surprise, noël, c'est pas un machab' c'est des sacs de diam's!
de toute taille, non taillés evidemment
mais toulmonde les reconnaît de suite, lisses, noirs ou fauves....
et là, tout bascule
les cosaques dégainent, l'agrégé de lettres classiques aussi, braquage compulsif, tous contre tous, Jean Eudes et Blum reculent doucement, lorsque le talon de Blum se prend dans le manche d'une pioche, il tombe lourdement, brrrraaang, les canons crachent des bastos, à si courte distance, ça ne pardonne pas
interruption du feu
on entend un chlak, probablement un encore vivant qui enclenche un nouveau chargeur, puis plus rien

 

là, on peut dire que la mort a frappé...Blum, la tête entre les mains, risque un oeil...un deuxième
maverdave! Jean Eudes! mon fieu, réponds!
silence sépulcral
Blum se lève, prudent, un pruneau est si vite attrapé
Jean Eudes gît à quelques mètres

 

Il le pousse, le palpe
L'autre respire encore
Il vit, donc, tous les espoirs sont permis
Alors, que s'est il passé ?
C'est simple, le projectile fatal s'est enquillé dans la nervure du fer de la bêche, là où vient s'insérer le manche, encore heureux que ce fut un surplus européen, aux afwiques depuis plus d'un siècle, avec la camelote chinoise ce serait pas pareil, bref, ayant perdu de sa vélocité, la bastos a découpé en biais un tronc de cône dans le métal,a ripé sur le côté puis est allée se perdre dans un petit volume que Jean Eudes garde précieusement par devers lui dans sa poche de poitrine, maximes et sentences morales, de la roche faux cul, non la roche Foucault, bref, on ne dira jamais assez combien l'éducation klasik peut sauver une situation compromise
Jean Eudes ouvre à son tour les yeux, passablement sonné
Il se demande ce qu'il fout là par terre, on l'informe, il se lève péniblement
Tant qu'à être sauvé il eût voulu que ça se fasse au moyen de sa médaille de Lourdes mais on ne choisit pas son miracle
On se met en chasse d'un moyen de transport idoine à brancarder le cercueil de van de pute et ses diamants, auparavant on bascule les cosaques morts dans la fosse, dommage pour notre ami agrégé de lettres classiques, mais l'appât du gain fût le plus fort
On s'encombre aussi de quelques petoires, de munitions excédentaires et roule, la carriole fait couicccccc couicccccc, chargée de la boîte à malices, les quelques passants rencontrés, noirs extrêmement noirs, ne mouftent pas, ils se signent assez nonchalamment, après tout, des blancs qui trimballent un mort,aux afwiques, c'est banal, et des coups de feu dans un cimetière, c'est archi banal

 

On arrive au bingalo, kobus, toujours enfoui sous les couvertures, commence à odorer brutalement la transpiration et le prout refroidi ( on est à des heures de son dernier repas solide, on ne compte pas la sanglante ventrée qu'il s'est fait avec les goules karpatiques)
On le secoue, le traîne au fond du bingalo, le charge dans la boîte, on fait au préalable des trous dans le fond ( oncques ne vit les rayons solaires monter du sol, uniquement tomber du ciel) on pousse toussa dans le quatquat blanc dédié à la sauvegarde clitoridienne des filles autochtones, contact, vroum, on démarre
On fait le compte de nos acquis, diverses petoires, toutes du même modèle, un bon approvisionnement en munitions, aucune provende, mais bast, on vivra sur le pays, on l'a déjà fait
Non, le plus sérieux c'est la longueur du trajet, l'absence de réservoir supplémentaires de carburant et la présence d'un malade psychiatrique qui ne veut pas risquer un œil tant qu'il fait jour

 

Et vas y, on embraye !
Poussière rouge latteritique, ornières gigantesques, pistes inondées, la carte s'avère fausse d'emblée, un peu comme un quotidien nazional vronzais, détours par des bleds improbables, cols montagneux envahis de nuages, redescente sur des plateaux semi désertiques, la forêt congolaise est bien loin,mes petits fieux !
Pendant ce temps, kobus, balancé d'un bord à l'autre du véhicule payé par les dons des citoyens européens, même si les sièges en cuir amortissent les chocs, décide donc que trop c'est trop
Il profite d'un arrêt et pense-t-il de la tombée de la nuit pour sortir tel Jack in ze box et s'écrie "pas bientôt fini ? savez pas rouler correctement ?"
Et là, surprise
Il fait jour mais un jour cotonneux, on se croirait sur un rivage lorsque la brume masque les balises du bout du quai
Il se palpe
Chuis pas mort ?
Mais y a pas d'soleil non plus hein ?
C'est là que l'astre divin déchire la nuée ( oué, c'est moi qui l'ai écrit, on trouvera ça nulle part ailleurs, profitez en), et qu'un rayon tombe sur sa main
Il se rétracte, on se contracte dans l'attente d'une crise d'hystérie ou d'une dissolution du vampyr par injection ( n'oubliez pas qu'on lui a innoculé le vampyrisme, en intraveineuse directe)
Rien
Tu es guéri, mec, lève toi et marche
Ou plutôt roule,y reste du chemin devant nous

 

Ha bin ça alors, chuis vivant, chuis pas maudit, pour une nouvelle...
Le soleil d'Austerlitz (2 décembre, je rappelle, pour les oublieux) l'a transformé, le mec, le voilà hyperactif, affûté comme un silex du bon millénaire
On balance la boîte, alors ?
Mmmm, nooon, attendons,y a peut être une utilité ( là c'est Blumroch qui cause) au moins pour dissimuler les diams
Ha bon,y avait des diams ?
Hé oui, c'est ce qui a causé la fin prématurée des Wagner et de l'agrég'de lettres qui leur tenait compagnie, l'avarice, l'âpreté au gain, toussa se paye un jour
Pourtant le gars n'était pas un mauvais bougre, mais on peut plaider qu'il avait des mauvaises fréquentations
Ha ça oui on peut l'dire, entre les Wagner qui étaient pas des nenfants de chœur,ton beau père putatif et ta presque promise qui t'as épongé le priape,y avait du ménage à faire
Enfin, en devisant gaiement,nos rescapés se remettent en route, direction plein est et un peu au nord

 

Le coeur en fête, l'âme en paix
Quel pied
Pied au plancher d'ailleurs, sans pitié pour la suspension du quatquat clitoridien, lequel proclame sur sa carrosserie "ton clito est beau" ou bien "fais toi du bien/explore ton vagin/il est beau/c'est ton clito" avec des dessins explicites, où les organes sont stylisés comme un bonnet phrygien
Ça connote un max dans une région où les seuls francophones sont les ethnies au pouvoir, qui par définition sont insensibles aux injonctions estrangeres, et où les autres ethnies s'occupent prioritairement de leur survie, économique et surtout physique ( mais les miliciens de la Lord army libération front ne frayent pas dans ces parages) mais il faut bien que les petits bourgeois européens se donnent une raison d'exister, alors pourquoi ne pas militer pour éviter qu'on mutile la chatte des negrillonnes, pas vrai ?

 

et pourquoi ne pas s'y mettre nous aussi?
là c'est Kobs, égrillard, qui questionne ses acolytes avec forces clins d'oeil (ou d'yeux puisque les clins sont au pluriel, mais yeux ça nous ramène à l'île du même nom et là, t'as la honte à cause de l'illustre locataire du cimetière....quoique, pas certain que sa concess' soit à perpèt' y a des mecs qui n'ont même pas droit au repos dans la mort, tiens , regarde herr hauptmann priebke, les italiens n'en voulaient pas, non plus que les tudesques, fallait il laisser pourrir le corps? le jeter aux poubelles? en pleine mer? c'est le genre de réflexion qui émaille mes histoires, et qui me rendent suspect aux yeux- là encore , l'île, l'île, l'ILE!!- de mon entourage)
les autres ne bronchent pas, qu'est ce qu'on s'en fout des cramouilles de négrillonnes mon pauvre ami, et pourtant ton priape n'est plus si tendu
jhein, quoi?
kobus passe la main dans ses braies, palpe, incrédule, il regarde, perd la route de vue un instant , boum, bang!
une roue dans le fossé, le pare buffle sur le talus!
et la peinture toute écaillée, zut alors!
marcharrière, en crapaud, en bloquant le différentiel , bzzzziiiinnnn, brout brout, on remonte sur la piste mais faut se rendre à l'évidence, avec un pneu foutu et une barre de dirrection dans le sac on n'ira pas plus loin ce soir

 

Vraiment dans le sac, la barre de direction ?
Pas certain, en roulant lentement, ça pourra aller, le pneu, faudra trouver un endroit plat pour poser le cric, y a une roue de secours, gaillardement accrochée derrière, chose assez stupéfiante pour un véhicule qui, à l'évidence, n'a jamais circulé que sur l'asphalte
D'ailleurs, 3000 au compteur, hein, c'est pas comme s'il avait arpenté le continent obscur d'un bout à l'autre
La nuit porte conseil, on va faire un petit bivouac et se coucher le ventre vide, une flambée pour réchauffer les vieilles carcasses et hop au lit
Assez bizarrement, maintenant qu'on est dans les hauteurs et qu'on pique vers l'est, la faune est moins présente, faudrait il obliquer pour tomber à la lisière d'un parc et braquer les braccos ?
Et d'ailleurs, que pourrait on leur braquer, sinon leur provende ?
Ces bougres là se moquent de la viande, ne récupèrent que l'ivoire ou la kératine des cornes de rhino
Faudrait une famine, la viande circulerait mieux
Mais dans quel état ? Rancie,moisie, faisandée...
Oué, un peu comme les ortholans...
J'en ai jamais mangé, quel goût cela peut il avoir ?
C'est pas le goût, c'est le snobisme de ne pas le manger
Et c'est sur ces considérations anthropo-culinaires que nos amis s'endorment
Rompus par les évènements de la veille, la fusillade dans le cimetière, la recherche d'un cercueil idoine, la fuite en quatquat, l'accident, ils n'ont pas pensé à poster une sentinelle

 

Alors que toulmonde dort, un rayon lunaire effleure le front de kobus, à l'instant tout change, sa peau, redevenue rose par l'effort de repousser le quatquat sur la route, tourne à nouveau au bleu, son vermicelle, enfoui dans ses chausses, tourne à nouveau au priape, ses lèvres se recroquevillent sur des crochets pas très sexy
Maverdave !
Le voilà transmuté à nouveau en vampyr !
Et personne pour en profiter !
Personne ?
Quoique... Blumroch ouvre un œil, les misères de l'âge, la prostate qui le torture, il avise le tableau, secoue la tête, surtout lorsque Kob's se lève, fébrile,tremulant, se débarrasse de ses fringues et part, à quatre pattes, le priape lui battant le ventre
Jean Eudes, réveillé et informé, conclut d'un lapidaire "loup garou frappé de satyriasis, tant qu'il nous laisse tranquille.." et se rendort
Au loin dans la montagne, on entend les hurlements du loup et ceux des novices déchiré.e.s
Au matin, tout est calme

 

On est réveillés par de solides raclement de gorge et de menus coups de pied dans les côtes
Putain mais kes ke c'est encore ?
Sous nos yeux ébahis se tient une façon de religieuse , sœur converse Clarisse probablement vu l'uniforme ( habit gris sombre, coiffe gris souris) , haute comme trois mangues ( pas de pommes sous les tropiques) ridée voûtée édentée, un vrai bonheur
Elle a une apparence métissée, moitié kikouyou moitié danoise, la fille naturelle que Karen Blixen aurait pu avoir si son intimité n'avait pas été ravagée par les MST réfilées par son amant
Elle les dévisage, un œil moitié fermé par la fumée d'un petit cigare coincé au coin du bec, à tel point qu'on croirait la religieuse du hussard sur le toit
Suis une harangue dans un sabir improbable, exprimée avec véhémence, merde on n'y pige rien
On se tourne vers Jean Eudes, qui tente une approche en bambara puis, constatant son échec, en soninké, en peul
Aucune réaction de la sœur qui reprend son baringouin, en l'accompagnant, cette fois ci, de gestes amples de son bâton
Pour finir elle tape sur le sol, façon Xerxès faisant fouetter les flots après le désastre de Salamine
Pas trop bon pour nous, toussa
C'est Blumroch qui trouve
Bonne soeur, église catholique et romaine,latin...
Il entame la conversation dans un latin de cuisine qui ferait rougir un séminariste
Tibi ancilla ?
La naine s'interrompt, bouche bée
Tibi ancilla, mii dominus
Il a soin d'accentuer sur la fin, façon affirmative
On attend, on est suspendus aux lèvres de la terlocutrice

 

Domini, tibi ? Arf arf, pauperi spiriti !
Elle se marre, comme une baleine, on a vue sur ses gencives déshabitées
Blum tente de garder le contrôle, de faire bonne figure
Mais il ne parviens plus à en placer une, le ricanement de la naine lui a coupé toute inspiration
Laquelle naine s'approche alors, distribuant coups de pied et de bâton, faisant bouger nos voyageurs
Kob's en particulier renacle, à demi nu, ce qui ne manque pas d'interesser leur guide ( point ne sait si je dois écrire guide.e ou bien guidesse, c'est compliqué l'orthographe en ces temps de théorie du genre),. elle lui fustige le fessard avec sa chicotte et, à ses soupirs épuisés, elle répond "sursum corda" ce qui, vous en conviendrez, n'admet pas de réplique
Notre bande, constituée des voyageurs encore ensommeillés et de la converse qui leur agace l'arrière train à coup de bâton, progresse lentement sur le chemin
Nul ne sait pourquoi ils obéissent à la naine alors qu'aucun ordre n'a été formulé, mais c'est ainsi, ils trottent, la vieille à leurs trousses
Au bout de quelques kilomètres de cette comédie, on aperçoit un bâtiment bas dans un repli de terrain, autrefois blanchi à la chaux, aujourd'hui rougeâtre à cause de la latterite, quelques chèvres, des volailles maigrichonnes, un père blanc, chapeau colonial sur le crâne et bouffarde au bec
On s'approche il toise le groupe tape le fourneau de sa pipe contre sa semelle, murmure "pardonne moi seigneur" et assène une maîtresse paire de claque au premier des voyageurs, puis au second puis au troisième
Ha non, il le loupe, kobus s'est reculé, pas de beaucoup mais ça a suffit

 

Reviens ici , merdeux! que je t'en colle une!
mais kobus, en dépit de l'âge, est resté agile, de plus, les claques, il en a pris avec le karpatique, ça ne le démange pas d'en morfler d'autres
et pendant que le père blanc s'époumone, et brasse de l'air, il esquive du buste, hop, hop, à la façon d'un boxeur des 70, lorsque c'était encore un art
au bout de peu, le gifleur qui s'avère donc causer vronzais, le gifleur donc s'essouffle, ses mouvements se font moins amples, ses invectives moins véhémentes
il finit par finir, évidence qui peut s'appliquer à chacun de nous, à toute chose et tout processus
il se laisse tomber sur une caisse qui traînait devant la construction basse, la soutane est remontée et on peut voir un mollet très débectant, sur lequel les varices rampent comme la glycine sur un mur, parsemé d'excoriations et de tatouages obscènes
on lui demande raison de son emportement, il peine à répondre, l'asthme ou l'emphysème ou la bronchite chronique
après un crachat glaireux dans la poussière, il se lance
c'est vous qu'êtes venus c'te nuit pour niquer mes chèvres
on s'entre regarde
mais personne n'est venu, et point ne niquons de chèvres, si niquage il devait y avoir nous choisirions des humaines, jeunes et bien tournées
d'ailleurs , autant vous l'dire tousuite, votre converse là, c'est pas notre genre, vous pouvez donc la renvoyer aux fourneaux qu'elle nous prépare le prandium, genre moindre des choses, accueil du voyageur égaré, toussa, pasqu'on s'est rien mis dans le ventre depuis bientôt trois jour, et avant, c'était régime minceur dans la forêt, aussi il serait bon que vous sacrifiiez à la vertu catolik qui enjoint de nourrir les ceusses qui ont faim
catolik? vous avez dit catolik?
mais point catolik ne suis
et cet abit, cette nonne? ces bâtiments , religieux si j'en juge par leur isolement et la croix au dessus du préau?
ha, ça?
je vais vous expliquer, mais auparavant, oui, un petit quelque chose s'impose
Gundula! prandium?
ainsi interpellée, la naine trisse vers la cuisine, on s'installe en rond devant le seuil de la salle commune

 

On interroge l'hôte, sur le prénom de la naine ( oui elle était là lorsque je suis arrivé, le prénom nordique ? facile, elle est métissée kikouyou et danoise, il y avait toute une communauté qui grenouillait par ici,du temps d'une romancière, mais ça fait longtemps, je ne sais même pas si elle est inhumée dans le coin où au septentrion) sur les bâtiments ( oui, une mission, parfaitement, une mission)
On s'étonne de ne voir que deux êtres humains, lui et la naine ( ha.... les autres ont été rappelés par l'évêché de Stanleyville, oui, ils sont plus utiles ailleurs) on lui demande depuis combien de temps il officie ici (1995, mes biens chers frères zumains, 1995 et je porte toujours la parole du seigneur) là, ça fait comme une lueur dans nos cougourdes, 1995 c'est la date du décès de Jozef van de putte, l'exploitant minier inhumé dans le carré blanc du cimetière de Stanleyville, mais, à l'exception de regards coulés en douce entre Blumroch et Jean Eudes, on ne manifeste aucunement notre surprise
Les victuailles arrivent sur la table, le repas est frugal comme il se doit dans le monde de la règle.... au fait, mon père, à quel ordre appartenez vous, j'ai du mal avec les uniformes, là c'est Blumroch
Ha mon frère, vous n'avez point reconnu les petits frères des pauvres de saint Vincent de Paul ?
Encore plus étrange, il serait en habit, pas en soutane
Le p'tit dej expédié ( café d'orge torréfié, fromatch' de chèvre, pain d'orge) le père missionnaire se lève, allons donc voir si votre véhicule est sauvable, et auparavant,rendez moi un service,aidez moi à enterrer le troupeau mollesté nuitamment par un pervers,il conduit la troupe aux abords d'un enclos où gisent des chevrettes, l'arrière train défoncé
Insensiblement, Jean Eudes et Blumroch louchent vers kobus, qui, niais comme à son habitude, ne peut s'empêcher de demander ce qui s'est passé
Ça paraît évident, non, un pervers a déboulé ici et les a niquées jusqu'à la mort
Mais de quoi, de qui s'agit-il ?
Nul ne le sait, j'avoue vous avoir suspecté un moment, puisque vous êtes nouveaux dans la contrée, mais j'ai bien vu que vous étiez des gens de confiance, pas portés sur l'amour trans spéciste
Ha non,pensez bien que personne chez nous n'irait niquer une chèvre
D'autant plus qu'il s'agit de chèvres,certes, et aussi d'un bouc, là bas
Bref nous allons creuser une fosse
Toulmonde s'y mets, et vers la fin de la matinée, elle est assez profonde pour accueillir les carcasses du troupeau, on se dirige alors vers le chemin emprunté le matin même sous la supervision fouettarde de la naine
Le missionnaire a rabattu les manches de sa soutane sur ses avants bras tatoués, il tête un brûle gueule jamais curé à en juger par la puanteur qu'il dégage, il arque d'un bon pas, arrive à vue de la bagnole, siffle comme un voyou, deux doigts dans le bec qui lui déforment le faciès et crie en ramassant des cailloux
Il y a toute une troupe d'autochtones autour du quatquat en train de le piller méthodiquement, plus de réservoir de secours, plus de roue du même métal, les banquettes et le cercueil ont déjà été sortis et traînent sur le chemin, abandonnés par les kikouyous
Et là, le père blanc bloque sur le cercueil
Pas sur les slogans clitoridesques, pas sur les vulves dessinées sur la carrosserie, non, sur le cercueil
Vous, vous vous déplacez toujours avec un cercueil ?
Ha non, c'est un de nos parents, un oncle très éloigné, nous devons l'enterrer à nouveau, loin d'ici
À nouveau, pourquoi à nouveau ?
Vous l'avez exhumé alors ?
Et d'où l'avez vous exhumé, enfin, pourquoi avoir troublé son repos éternel ? C'est des pratiques assez inhabituelles, même pour l'afwique..
On ne sait que répondre et la suite va être encore pire

 

Oui on l'a exhumé, dernières volontés, toussa, et on va le remettre en terre, quelque chose s'y oppose ?
Houla, non, grand dieu non, toulmonde est en droit d'enterrer, déterrer, remettre en terre puis ressortir de terre un défunt, c'est dans l'ordre normal des choses,pourvu qu'une bénédiction l'accompagne, si vous me suivez
Ha, mais parfaitement, nous vous suivons, vous pouvez même bénir notre oncle éloigné, le temps que nous trouvions un moyen de locomotion quelconque
Je vous arrête toudsuite, vous n'en trouverez pas, on est au ku du monde, même Karen Blixen n'a pas trouvé le chemin, je propose que nous puissions nous relayer pour porter le cercueil, nous le bénirons à la mission
Le porter ?
Jusqu'à la mission ?
Mais ça va nous prendre des plombes !
Et il est lourd comme un âne mort !
Y a pas d'autre solution ?
Si fait, de toutes façons, vous n'aurez pas de mécano pour votre bagnole,du moins pas d'ici longtemps, laissons l'un d'entre vous ici pour veiller sur le défunt et les possessions qui vous restent et retournons à la mission pour trouver un moyen de déplacer la boîte à domino

 

Banco, Blum accompagne jean Eudes et le cureton,dont on ignore toujours le nom, à la mission pour collecter de quoi faire une brouette à cercueil
Le mec fourgonne dans un appentis, on entend des exclamations sourdes, des bruits de métal, des trucs pesants qui tombent
Au bout d'un moment, Blum se lève,kes ki peut bien foutre, ce mec, je le sens pas
Il s'approche par le travers, je peux vous donner un peu d'aide ?
Pas de réponse, il s'approche, risque un œil à travers les vitres crasseuses, tellement crades qu'elles sont opaques
Il contourne, passe par la porte, hé ho, y a quelqu'un ?
Il avance dans la pénombre et ramasse un monstrueux coup de gourdin sur le ciboulot, qui le met KO
Il revient à lui, les bras ramenés derrière le tronc, poignets et chevilles gonflés par des liens hyper serrés, un mal de tête lancinant et une envie de vomir irrépressible
Près de lui, transformé lui aussi en momie, gît Jean Eudes, pareillement entravé
T'as pigé c'qui s'passe,toi ?
Ha non, mais quelqu'un qui t'asommes puis te ligote comme une volaille, ça n'annonce rien de bon
Les heures ont passé
Leur hôte, véritable Thénardier vêtu de coton brut et non de probité candide, s'est installé face à eux, à califourchon sur une chaise, la soutane remonte, on distingue mieux les tatouages, l'un d'entre eux proclame ni djieu ni maître, sur l'autre mollet, une grosse femme nue héberge le gourdin d'un homme fortement membré dont l'organe se confond avec une varice quasiment tomaculaire, c'est très dérangeant, d'autant que chaque contraction musculaire donne l'illusion d'un coït débridé

 

alors, vous vous décidez à jacter?
mais quoi, mais qu'est ce?
jactez, m'obligez pas à employer les grands moyens, où les avez vous planqué ?
gneu? quoi? on n'a rien planqué, nouzautres!
bon, je vous l'demande encore une fois sans méchanceté, où sont les diam's?
mais quels diams, bordel?

 

Les diam's les diamants, bon gû c'est pas sorcier !
Allez y,crachez tout sinon je vous passe à la kestion et ça vous fera du regret, pouvez me croire, je bluffe pas
Nos acolytes se dévisagent un instant
On y dit, on y dit pas ?
Assez fort pour que le mec entende

 

Kes ke vous voulez dire ? Kes ke vous alliez dire ?
On veut négocier
Négocier ?
Quelle blague ! Vous êtes en mon pouvoir, je peux vous liquider comme j'ai liquidé ce gros Jozef van de putte, le dirlo de l'exploitation minière, je l'ai séché d'un coup de matraque, puis j'ai flanqué les diam's dans la boîte, le macchab' je l'ai basculé dans la fosse avant la cérémonie, j'ai dû creuser de nuit, ça n'a pas été facile, vous pouvez m'croire !
Ha.... nouzautres on n'a pas trouvé de cadavre en dessous mais faut dire qu'on n'a pas cherché, on cherchait un cercueil pour notre pote, rapport à sa phobie solaire
Phobie solaire,kes ke c'est que ça encore, vous foutez pas de moi où ça va mal finir !
Oui, notre pote a peur du soleil lorsqu'il prend pas ses médocs, ça lui fiche des sueurs froides
Bon, vous vous êtes introduits dans le cimetière, vous avez déterré le gros van de putte, comme ça, un hasard ?
Bon, où sont les diam's ?
Ou j'me fâche !
Il approche de Blum, la matraque à la main et commence une séance d'attendrissage, en débutant par les genoux puis les côtelettes puis les bras, dûment menottés dans le dos, au bout de 10 minutes, il est tout en sueur et Blum est évanoui, le pauvre
Jean Eudes crie alors "c'est notre pote, c'est lui qui a caché le truc, mais y nous za pas dit où !"
Peine perdue, le faux prêtre, comme il existe de faux frères, le tabasse également, jusqu'à ce qu'il tombe dans les pommes
Problème, comment aller récupérer l'idiot du village, stationné auprès du cadavre du quatquat, désossé par les kikouyous ?
Abandonner ces deux là ?
Pour qu'ils s'évadent ?
Il resserre les liens, puis il explique à la bonne soeur comment ramener le troisième larron
L'ancillaire part donc clopin clopan pour chercher Kob's, lequel s'est endormi à l'ombre de la bagnole ou ce qu'il en reste, dans le même temps, le pseudo missionnaire s'arme d'un fusil poum poum, arme artisanale faite d'un tuyau, d'une charge de poudre et d'un clou maintenu par un ressort pour faire feu, genre de truc usage unique bien connu des peuplades du Katanga pendant le mandat colonial belge
Elle répète le même manège que le matin, poussant le Kob's de sa chicotte lorsqu'il renacle trop, ils parcourent le trajet retour à marche forcée

 

le duo arrive en vue de la mission, l'idiot du village ouvre la voie, un peu grognon, la naine le suit deux pas en arrière, comme il convient à sa modeste condition de servante du seigneur

 

kes kis pass' lé aminches, jé laissé le tracteur tout seul, est ce bien prudent?
un maître coup de matraque le cueille à l'occiput, prouvant qu'il y a plus imprudent que de laisser une épave de quatquat en plein soleil
tiens, ça t'apprendras, la prochaine fois tu feras gaffe
s'il y a une prochaine fois, bien sûr
pour l'instant, il sent, de façon cotonneuse , qu'on lui saucissonne les bras derrière le dos
hé bien , saucisson-t-il des façons?
il reprend conscience
le missionnaire le toise, acalifourchonné sur un prie-dieu qui a connu des jours meilleurs, la paille s'échappe de l'assise et se confond avec la toison pubienne du vis à vis, dont Kob's ne peut rien ignorer, l'ampleur du vêtement, sa coupe, la géométrie du siège et la position du mec aidant
lui aussi voit les tatouages, mais en remontant plus haut, et ça se dégrade vraiment, aussi, je décide de vous en épargner la description
alors, y s'décide à jacter, le crétin des flandres?
kobus dévisage le cogneur d'un oeil incrédule, l'autre étant fermé par une belle écchymose
je peut réciter une pouésie de la fontaine?
mauvaise réponse hurle le cogneur en brandissant son gourdin
la naine qui jusqu'ici était restée impavide commence à glouglouter et à se trémousser
et il y a de quoi, un rayon de lune tombe sur le front de kobus, qui commence à transpirer , desquamer, bleuir, puis blanchir des cheveux
furieux de ne rien obtenir , le cogneur, le roue de coups en hurlant des phrases avortées, des hahannements asthmatiques, des imprécations

 

Un autre personnage commence à hahanner, et c'est la naine
Car à travers le pantalon du loup garou satyriasique, on voit poindre une démentielle, une tomentueuse érection, qui fend bientôt la vêture pour s'épanouir à l'air libre
Surprise du faux missionnaire, comme il y a des faux monayeurs, kes je vois, une fois, mon fusil poum poum !
Il se tourne vers la naine,tend la main pour cramponner l'arme rustique et reçoit la décharge en pleine poire, poum, le cadavre s'étale sans autre forme de procès, juste ses jambes tremblotent et son entrejambe s'innonde
La naine ne perd pas une seconde à contempler le corps, espère, elle se trousse haut, jusqu'à ses tétines desséchées, s'empale sur le Kob's, non sans difficultés initiales, en raison d'impératifs liés à des considérations volumétriques, puis une fois le maujoint amadoué, lance un amble désaccordé ( car kobus renacle comme toujours) en s'exclamant en latin de cuisine "gaudeo mio, gaudeo mio, gaudeo miooooooo !"
Puis elle finit sur un "deo gratiiiiiiiassssss!" dont la dernière syllabe induit une convulsion de son partenaire
En voilà un qui est douloureux de l'auditif...

 

Les urnes (6)

2017

Emmanuel Macron : 66,10 % / Marine Le Pen : 33,90 %

2022

Emmanuel Macron : 58,60% / Marine Le Pen : 41,40%

Gardons espoir, entre 2017 et 2022 Macron a perdu 7,50% ; si la tendance se confirme plus que deux élections et il sera battu.