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19/02/2019

Retour (presque) à la normale

Je ne cacherai pas que je suis très satisfait d'être revenu sur Haut et Fort. Tout est presque revenu comme avant le bug sauf que je n'arrive plus à réinstaller XiTi le site d'analyses d’audience du blog et je n'ai franchement pas envie d'aller sur Google Analytics.

18/02/2019

Samedi 16 février

Acte XIV pour les Gilets jaunes et neuvième manifestation pour moi.

Il fait beau et presque chaud place de la Bourse où l'ambiance est à la kermesse avec cette fois une prolifération de masques à l'effigie d'Alexandre Benalla. Philippe Dubois ayant eu un empêchement je rejoins M. et nous voici partis pour deux tours du centre ville, un petit et un plus grand, avec terminus place de la Comédie. Des percussions assurent le spectacle et peu après 17 heures M. et moi déshydratés par cette longue balade allons boire un verre avant de nous séparer. J'apprends ultérieurement que des manifestants ont poussé jusqu'à l'Hôtel d Ville où des heurts ont eu lieu. Les autorités parlent de 5 000 participants.

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Où est Alexandre ? En étant observateur vous pouvez distinguer six visages de l'ancienne coqueluche de Macron.

Gilets bruns

Les médias regardés avec suspicion en particulier pour leur absence de réaction face à la répression policière du mouvement des Gilets jaunes, répression sans précédent depuis l'après-guerre, ont fini par s'alarmer, pardon : je m'emporte, par s'interroger, dirons-nous, sur l'emploi de certaines armes utilisées par les forces de l'ordre. Bingo ! Que notent dans le même temps ces observateurs de l'actualité aux visions très sélectives ? Une monté des actes antireligieux, d'abord pour faire bonne mesure les saccages d'églises sont citées entre les tags et slogans anti-islam et antisémites pour très rapidement en rester à la montée de l'antisémitisme. Et les personnalités politiques et leurs laquais médiatiques (ou est-ce l'inverse ? La question peut se poser) de bondir à leur micro et leur clavier et de ressortir les sempiternels avertissements de l'Histoire. Comme avertissement je retiens au passage que la découverte des camps de concentration avait permis d'excuser la destruction minutieuse des grandes villes allemandes et subséquemment le massacre de leur population civile avec, puisque l'ambiance s'y prêtait, les bombardements atomiques de leurs alliés fascistoïdes extrême-orientaux. À la prochaine manifestation à laquelle je participerai je regarderai mieux l’hélicoptère de la Gendarmerie qui nous survole, juste pour vérifier s'il n'emporte pas des roquettes même supposément non-létales.

Musique (492)

Burial

Night Bus

The Steel Elms

Nova

The Cinematic Orchestra

Arrival of The Birds & Transformation 

Populisme

Les Gilets jaunes et les ambiguïtés du populisme : entretien avec Xavier Eman

Le « populisme » est omniprésent dans les médias. Academia Christiana s'empare de la question en lançant une série d'entretiens auprès de personnalités populistes ou de bons connaisseurs du phénomène. Nos interlocuteurs viennent de France et d'ailleurs, ils offrent un éclairage particulier sur cette question épineuse afin de nous aider, enfin, à y voir plus clair. Tous ne sont pas catholiques et leurs propos ne reflètent pas nécessairement les idées d'Academia Christiana, mais nous sommes un espace de libre discussion, sans sectarisme ni conformisme mondain. Academia Christiana a toujours condamné l'entre-soi et cherche à ouvrir de nouveaux lieux de dialogue constructif. Cette série d'entretiens s'inscrit dans cette ambition.

Entretien avec Xavier Eman, journaliste, écrivain et blogueur.

 

Quel regard portez-vous sur ces dirigeants que l'on nous présente comme des "figures populistes" : Trump, Orban, Bolsonaro, Salvini ?

Tout d'abord, cette simple énumération révèle toute la problématique et l'ambiguïté du concept de populisme tant ces personnalités sont diverses et n'incarnent pas les mêmes réalités politiques. Elles n'ont pratiquement rien de commun entre elles si ce n'est l'opprobre que leur voue la pseudo-élite politico-médiatico-intellectuelle d'Europe de l'ouest qui les rassemble de force sous le même étendard. Quel rapport, quelle communauté d'intérêts, entre un l'ex-communiste Salvini et le milliardaire libéral Trump, le protectionnisme de l'un se heurtant à celui de l'autre, les frappes militaires de l'un encourageant le chaos géopolitique que subit l'autre de plein fouet ? A la rigueur on peut trouver comme seul point de convergence une certaine opposition à l'immigration incontrôlée. Sans rien nier de l'importance fondamentale de cette problématique, cela fait tout de même bien peu pour fonder une quelconque unité politique...

D'un point de vue personnel, j'ai plutôt, pour le moment, du respect et de la sympathie pour la politique d'Orban et de Salvini, beaucoup moins pour celle de Trump (qui semble avoir des mérités en interne, mais je ne suis pas américain...) et encore moins pour Bolsonaro... De façon générale, je pense qu'il faut se méfier des excès d'enthousiasme, surtout quand il s'agit de situations étrangères que l'on connaît souvent fort mal, et toujours conserver un regard critique. Se réjouir (ou non) d'une élection en fonction du fait qu'elle navre plus ou moins les chroniqueurs bobos des rédactions parisiennes est vraiment le degré zéro de la réflexion politique...

 

Qu'est-ce que le mot "populisme" vous inspire ?

Un sentiment ambivalent dirais-je… D'une part, ce terme est tellement vilipendé, dénigré, méprisé par les élites oligarchiques et leurs domestiques médiatiques, qu'on pourrait avoir tendance , instinctivement, épidermiquement, « affectivement », à se l'approprier, à le défendre et à le revendiquer. Mais d'autre part, c'est un terme tellement vaste, tellement flou, tellement fourre-tout, qu'il ne me semble pas pouvoir représenter, incarner, concrétiser une véritable alternative, et encore moins un processus révolutionnaire. Une révolution exige une cohérence globale, un programme clair et solide, une alternative construite, cohérente, des cadres formés, etc. Or le « populisme » est avant-tout un phénomène de l'ordre du ressenti, du spontané, de l'affectif et du circonstanciel , qui a certainement ses qualités, mais aussi, très clairement, ses limites.

 

Peut-on s'emparer de ce terme, lancé initialement comme une accusation par la gauche morale, et le revendiquer avec un contenu vraiment révolutionnaire ?

Je ne pense pas, ne serait-ce que parce que c'est l'ennemi qui l'a imposé dans le débat public. Utiliser le vocabulaire de l'adversaire, c'est déjà une première défaite, c'est s'avancer sur le terrain choisi par l'autre. C'est en tout cas un terme à mon avis à manier avec la pus grande prudence, pour éviter de tomber dans la démagogie et dans une sorte de « systématisme inversé » qui nous pousserait à défendre toute action, tout mouvement ou tout phénomène qui serait dénoncé, à un degré ou un autre, par nos adversaires et leurs relais journalistiques comme étant justement « populiste ».

Ce ne sont pas les éditorialistes de Libé ni les journalistes de BFM qui doivent définir et programmer notre agenda politique et nos affinités idéologiques. Par exemple, pour reparler d'une personnalité précédemment citée, si je suis un identitaire et un écologiste sincère, je ne vais pas me mettre à défendre et à louer un Bolsonaro qui veut encore accroître l'exploitation de la forêt amazonienne et « retirer le moindre pouvoir » aux populations indigènes indiennes... Et ce même si le dit Bolsonaro est présenté comme un « méchant facho » par les médias du système que par ailleurs je combats... Il faut se pencher sur la réalité des faits, des idées, des programmes, des actes, pour juger et jauger, et non sur le traitement médiatique de ceux-ci.

 

Quel est l'ennemi numéro 1 d'un populisme authentique et comment lutter contre lui ?

Pour moi le « populisme authentique » est le sens de l'intérêt général et le souci du bien commun. Il ne se confond donc aucunement (en tout cas pas de façon automatique) avec les soubresauts des masses, par nature velléitaires. Je crois qu'il y a deux façons de faire le malheur d'un peuple : le nier et le diviniser, affirmer qu'il a toujours tort ou croire qu'il a systématiquement raison. Je n'ai jamais été démocrate – je ne crois pas à la validité par nature d'un choix majoritaire – et ne vais pas changer simplement parce qu'une cette majorité semble – à un instant T – adopter des positions plus ou moins proches des miennes ou même seulement vaguement « réactionnaires »... Pour moi le véritable « populisme authentique », c'est écouter et entendre le peuple pour bien savoir l'orienter et le diriger, mais certainement pas le suivre aveuglément ni se mettre à la remorque de tout mouvement collectif de plus ou moindre grande envergure, si « sympathique » puisse-t-il paraître au premier abord. Donc, pour moi, l'ennemi numéro du « populisme » c'est l'excès de populisme, qu'on pourrait appeler « populo-démagogisme » ou « populaciérisme ».

La meilleure façon de lutter contre ce danger est d'avoir une colonne vertébrale idéologique et un corpus doctrinal solide, qui peut bien sûr s'adapter à de nouvelles problématiques et à la survenance d'événements particuliers, mais ne doit pas être soumis au moindre des aléas de l'opinion publique.

 

Les Gilets jaunes sont-ils populistes ?

Oui, dans le sens où ils mettent en avant des préoccupations diffuses dans une large part de la population et que leurs membres appartiennent à un spectre « socio-professionnel » assez large. Mais aussi nombreux soient-ils, ils ne restent qu'une « partie du peuple ». C'est d'ailleurs l'un des autres écueils du « populisme » : que chacun choisisse « SON » peuple, qui serait le seul légitime et digne d'incarner la France, débouchant sur une sorte de « communautarisme » de peuples « choisis » au sein de la nation, qui viendrait s'ajouter aux autres communautarismes qui atomisent déjà la société (religieux, ethnique, sexuel). Or, même s'ils me déplaisent davantage, les 60 % d'électeurs de Macron sont autant « le peuple » que les Gilets jaunes... D'ailleurs Macron lui-même pourrait être considéré comme un président populiste si l'on se base sur ses thèmes de campagne (« Sortir les sortants ! », « Place à la société civile ! », « Changement, jeunesse, modernité ! »), ses méthodes d'action et ses scores électoraux. Comme quoi un populisme peut en chasser un autre, et un populisme peut également très bien servir de marche-pied à un candidat de la finance mondialiste.

 

Comment voyez-vous l'avenir de ce mouvement ?

C'est toujours un exercice fort délicat que de faire des prévisions. Je pense que les choses dépendront beaucoup de l'intelligence politique de Macron, qui n'en manque pas. S'il sait doser un habile mélange de fermeté et une ou deux concessions symboliques, on peut penser que tout le monde rentrera à la maison. Sans cela, il est possible que le mouvement perdure mais je peine à lui voir des concrétisations politiques sur le long terme. On est plus bien proche de la jacquerie que de la révolution. Et il n'y a rien de dédaigneux dans ce constat. Dans une époque aussi amorphe et anesthésiée que la nôtre, les « gilets jaunes » restent un salutaire rappel du fait que tous les français ne sont pas prêts à se laisser martyriser ni à disparaître paisiblement et sans bruit.

 

Que pensez-vous du RIC ? 

Je suis en fait assez circonspect. Bien sûr, je suis favorable à davantage de démocratie directe mais surtout locale. Pour moi, le RIC doit être articulé avec le principe de subsidiarité. La proximité de prise décision me parait fondamentale et tout ce qui peut-être réglé au niveau « le plus proche » doit l'être... Par contre, l'idée que « le peuple » puisse et doive décider « de tout » par voix référendaire me paraît à la fois aberrant et dangereux. C'est la porte ouverte à la pire des démagogies. Il me semble évident qu'un gouvernement digne de ce nom doit savoir également prendre des mesures impopulaires, posséder une hauteur de vue et une vision à long terme que n' a pas (et n'a pas vocation à avoir) le français lambda (ce qui n'a rien de honteux). Non, la majorité n'a pas toujours raison et le Bien Commun, l'intérêt général, le Vrai doivent parfois s'imposer aux aléas des modes, des mouvements d'opinion, des intérêts et préoccupations circonstancielles. La nullité actuelle des organes représentatifs ne doit pas non plus, par réaction, nous faire surévaluer ou fantasmer le « bon sens » et la « clairvoyance » du « peuple » (le fameux « pays réel » qui pris un sacré coup dans l'aile depuis Maurras). Quand aux gens « de chez nous » qui pensent que les résultats des RIC iraient majoritairement « dans notre sens » (sur l'immigration, la peine de mort, l'IVG, le mariage pour tous, la GPA, etc.) je pense qu'ils sont très naïfs ou exagérément optimistes. Et qu'ils ont, de plus, la mémoire courte concernant la versatilité des masses.

Propos recueillis par Julien Langella le 12 février 2019.

Source : Academia Christiana

 Je suis globalement d'accord avec cette réflexion de Xavier Eman sur le populisme ; mais pourquoi diable nombre des "nôtres" s'obstinent-ils à trouver une "intelligence politique" à Emmanuel Macron ? Il se comporte simplement comme tous ceux qui ont les pleins pouvoirs, ici légèrement tempéré par les apparences démocratiques à conserver. La technique repose schématiquement sur deux ressorts principaux : la diabolisation et le pourrissement. Le premier permet à ceux qui sont aux manettes de paraître par opposition aux "méchants" dans le camps du bien, de la justice et de l'ordre, ce qui autorise une répression féroce pour d'effrayer ceux qui aurait des velléités de continuer la lutte. Le deuxième n'est que l'attente patiente que le mouvement affaibli par la peur des condamnations et les risques physiques encourues et par la fatigue, discrédité aux yeux de la majorité de la population qui finit toujours par souhaiter le retour à la "normale" et à être préservée des "extrêmes" s'essouffle et meurt, quitte à faire deux ou trois concessions non parce qu'on cède face la violence, mais parce qu'à l'écoute du peuple on l'a entendu. Macron et ses sbires ne font pas autre chose et plutôt maladroitement, seul le consensus presque total existant au sein du Système permet de cacher les grosses ficelles de l'entreprise à ceux qui ne veulent pas regarder la réalité en face.

 

Dysfonctionnement (4)

Le bug ayant été, semble-t-il, éradiqué après une semaine de nuisances je reviens sur ce blog, mon bref exil sur Overblog n'ayant pas été concluant. Je vais reproduire les quelques billets mis en ligne depuis et peut-être même les commentaires si j'y arrive.

14/02/2019

Dysfonctionnement (3)

Je quitte donc Haut et Fort à cause d'un bug. Il est d'autant plus curieux qu'il n'afflige pas tout le monde, mais seulement une minorité... dont moi. Je m'en vais donc sur Overblog où ceux qui le voudront bien pourront me retrouver sur Guerre civile et yaourt allégé (4). L'attente entre chaque ouverture de page étant pénible, je ne pourrai pas répondre ici à tous les commentaires qui ont été laissés par les visiteurs, qu'ils veuillent bien m'en excuser.