16/09/2015
Deux louches, matin, midi et soir
On peut lire sur la page d'accueil de Google : "Faites un don pour aider les réfugiés et les migrants. Nous en doublons le montant."
Sur le site de financement participatif Ulule SOS Méditerranée propose un bateau pour les réfugiés.
18:55 | Lien permanent | Commentaires (2)
Il faut qu'on m'explique
C'est tout de même curieux que dans un pays où le plan Vigipirate est toujours actif on fasse entrer sans précautions particulières des milliers de personnes venant de régions en guerre, non ?
17:58 | Lien permanent | Commentaires (4)
15/09/2015
Musique (386)
Owsey & CoMa
Stay with me
Thomas Newman
Ghosts
[D]ay [B]reak ft. Vanilla Suede
Brezza
20:12 | Lien permanent | Commentaires (3)
Façade
Au hasard d'une promenade à vélo je longeais une belle propriété arborée, maison d'architecte, piscine... Avant d'avoir le temps de me dire que ceux qui habitaient ici avaient bien de la chance je l'ai aperçu sur la terrasse : il devait avoir une vingtaine d'années et regardait vers la route, assis à l'ombre d'un grand pin dans son fauteuil roulant.
19:05 | Lien permanent | Commentaires (11)
14/09/2015
Destin
Une petite fille Allemande (7 ans) a été violée par un migrant dans un parc “à la mémoire des victimes des fascismes”. Il y a tout le destin européen dans ce fait divers. Il résume absolument tout. |
Source : Amour, Absinthe, Révolution
17:02 | Lien permanent | Commentaires (13)
13/09/2015
En 3 photos
Les bateaux remplis de "migrants" ça n'arrivait pas vraiment à apitoyer le quidam, ça l'effrayait même un peu pour tout dire. Le 31 août on a eu droit à cette image en première page de 20 minutes. Avec le visage de l'enfant non flouté bien que la législation l'oblige pour les mineurs mais au diable les lois et la déontologie quand il s'agit d'émouvoir ! Le message était clair : ne soyez pas de sales égoïstes et accueillez ces petits chérubins qui souffrent !
[...]
Puis il y a eu la noyade d'Alyan comme une confirmation de ce qui devait se produire à cause de notre insensibilité, et malgré les avertissements de ceux qui tentaient de nous alerter. Il semblerait qu'il y ait eu une petite mise en scène du corps mais ici aussi la déontologie face au but recherché...
(Vous voudrez bien m'excuser de ne pas reproduire la photo diffusée ad nauseam par les médias.)
Le 10 septembre dans Bordeaux 7 on pouvait voir ces migrants enfin accueillis comme il se doit. Ici tout le monde est floutés mais les sourires et le geste de l'indispensable enfant suffisent à faire comprendre au lecteur que ce n'était pourtant pas bien difficile de rendre ces gens heureux. Cela ne nécessitait qu'un peu de bonté et de solidarité mais il aura fallu la mort d'un innocent pour que l'on comprenne. Cet enfant dans sa poussette ça aurait pu être Alyan si seulement on écoutait les bonnes personnes.
21:33 | Lien permanent | Commentaires (6)
10/09/2015
Hyper-narcissisme
« Avec la postmodernité, l’individualisme se mue en égocentrisme narcissique… »
Modernité… Tous les médias n’ont plus que ce mot à la bouche. Il faut être moderne, nous dit-on, « parce qu’on n’arrête pas le progrès ». Au fait, ça veut dire quoi, la « modernité » ? La modernité est une des catégories fondamentales de la sociologie historique et de la politologie contemporaines. Étudiée par une multitude d’auteurs, elle va très au-delà de ce qu’on appelle en général la modernisation (industrielle et postindustrielle). Elle trouve ses racines à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, et s’épanouit à partir du XVIIe et surtout du XVIIIe siècle. Elle se caractérise par la montée des classes bourgeoises, qui imposent progressivement leurs valeurs au détriment des valeurs aristocratiques et des valeurs populaires, et par la naissance de l’individualisme. Sous l’influence de l’idéologie du progrès, rendue possible par l’essor des sciences et des techniques, s’affirme à l’époque moderne une confiance de principe dans les capacités de l’homme à gérer « rationnellement » son destin. Le passé et la tradition perdent dès lors leur légitimité, de même que les formes sociales d’appartenance traditionnelle et communautaire. L’hétéronomie par le passé est remplacée par l’hétéronomie par le futur, c’est-à-dire la croyance que demain sera nécessairement meilleur (les « lendemains qui chantent »). C’est l’époque où se déploient à la fois les philosophies du sujet et les grands systèmes historicistes, qui prétendent déceler un « sens de l’Histoire » assuré dont l’accomplissement mènerait le monde à son idéal. Sur le plan politique, le grand modèle est celui de l’État-nation, qui s’affirme au détriment des logiques féodale et impériale. Les frontières suffisent à garantir l’identité des collectivités, et servent de tremplin à des tentatives d’universalisation des valeurs occidentales, par le biais notamment de la colonisation. L’Église, de son côté, perd peu à peu le pouvoir de contrôle de la société globale qu’elle possédait autrefois. Mais cette modernité, on y est toujours ou on en est sortis ? Quid de la « postmodernité » ? La postmodernité ne s’oppose pas à la modernité, mais la dépasse tout en la prolongeant sur certains plans (on parle alors d’« ultra-modernité » ou encore d’« hypermodernité », au sens où l’on parle aussi d’hyperterrorisme, d’hyperpuissance, d’hypermarchés, etc.). Son avènement, à partir des années 1980, s’explique par le désenchantement du monde engendré par la désagrégation des « grands récits » historicistes, elle-même consécutive à l’effondrement des dogmes religieux et à l’échec des utopies révolutionnaires du XXe siècle. Dans le monde postmoderne, on assiste à une dissolution généralisée des repères traditionnels, qui entraîne une fragmentation, voire une atomisation de la société civile, en même temps qu’une fragilisation des identités individuelles et collectives, elle-même génératrice de comportements anxiogènes et de poussées de « phobies » paniques. L’individualisme se mue en égocentrisme narcissique, tandis que les rapports humains extra-familiaux se réduisent à la concurrence ou à la compétition régulée par le contrat juridique et l’échange marchand. L’hédonisme s’appuie sur la consommation de masse (on consomme d’abord pour se faire plaisir plutôt que pour rivaliser avec autrui) pour viser avant tout au bien-être et à l’épanouissement personnel. Les disciplines contraignantes et les normes prescriptives s’effondrent, l’autorité sous toutes ses formes est discréditée, et l’art s’émancipe des règles de l’esthétique. On assiste aussi à un éclatement des cadres temporels, qui se traduit par le culte du présent au détriment de toute volonté de transmettre. Sur le plan politique, la gouvernance se ramène de plus en plus à la gestion, l’État-nation est débordé par le haut (emprises planétaires) et par le bas (renaissance des communautés locales), et les frontières ne garantissent plus rien. La postmodernité correspond à ce monde « liquide » théorisé par Zygmunt Bauman, où tout ce qui était durable et solide semble se désagréger ou se liquéfier. C’est un monde de flux et de reflux, un monde de mouvances migratoires néo-nomades, caractérisé par le désinstitutionnalisation et la déterritorialisation des problématiques. Sous l’effet d’une logique économique qui a balayé tout idéal de permanence s’instaure le règne de l’éphémère et du transitoire, dans la production et la consommation des objets, tout comme dans les comportements, comme en témoignent la fin des engagements politiques de type sacerdotal, la désaffection des églises, des syndicats et des partis. La foi religieuse est privatisée, on se compose des croyances à la carte, et tous les modes de vie deviennent socialement légitimes. La vogue de l’idéologie des droits de l’homme et la croyance au pouvoir régulateur du marché se conjuguent pour légitimer la promotion des droits et l’affirmation de la « liberté des choix », tandis que l’explosion de la logique du marché entraîne la commercialisation de tous les modes de vie. Deux mots anglo-saxons résument bien cette tendance générale : le « selfie » et le « zapping », autrement dit l’obsession de soi et la volatilité des comportements, qu’ils soient électoraux ou amoureux. Avec l’actuelle réforme de l’école, l’éternelle querelle entre les « Anciens » et les « Modernes » reprend du poil de la bête. L’enseignement du grec et du latin, c’est moderne, postmoderne ou archaïque ? Ce n’est rien de tout cela. Car le grec et le latin, tout comme ce qui est de l’ordre de la culture authentique, ne sont ni d’hier ni de demain, mais de toujours ! Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard voltaire, 18 juillet 2015) |
Source : Zentropa
19:41 | Lien permanent | Commentaires (0)