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27/09/2015

Champ d'étoiles (5)

Jeudi 18 juillet 2002

4me étape - De Saugnacq-et-Muret à Labouheyre– Environ 27 km

Longue étape sous le soleil. J'ai bien dormi mais je suis content de quitter ce village aux hôtels trop chers et à la mairie en mi-temps. Je choisis de continuer sur la N10. Je cherche à m'orienter quand la chance me sourit sous la forme d'un vieux monsieur en bleu de chauffe (le seul piéton de Muret à ce moment) qui m'indique la route. Je longe la N10, tantôt à droite tantôt à gauche grâce à de petites routes parallèles.

À la mairie de Labouheyre on me signale qu'il n'y a pas de local pour les pèlerins mais 3 hôtels et on me conseille le "Dahut", calme et pas cher. L'établissement en question est un hôtel vieillot comme il ne doit plus en rester beaucoup. La sexagénaire décolorée qui me reçoit est plutôt froide mais devant mon enthousiasme quand elle m'annonce que ce sera une chambre avec les sanitaires sur la palier, elle se déride. Le standing n'est pas le même qu'hier mais j'aime autant, c'est plus pittoresque et mon budget souffre moins. J'ai pris un sacré coup de soleil : bras, jambes, visage. Petit tour dans le bourg, l'église Saint Jacques est fermée, dommage. L'architecture des maisons est vraiment typique des Landes, ça dépayse.

25/09/2015

Champ d'étoiles (4)

Mercredi 17 juillet 2002

3me étape - De Le Barp à Saugnacq-et-Muret – Environ 27 km

Étape longue et pénible sous un soleil féroce malgré quelques gros nuages bienvenus. Pourtant tout avait bien commencé. Après avoir déjeuné avec mes compagnons d'étape je leur ai laissé les clefs et nous nous sommes quittés avec de chaleureux "bonne route". Quelques kilomètres plus loin je croise l'employée de la mairie dans son auto qui me salue avec un grand sourire. Sur la piste en terre qui mène à Belin-Beliet mes pas foulent les empreintes de sangliers, chevreuils, petits carnassiers et de volatiles divers devenus un moment piétons. Tout ce petit monde doit allègrement trotter sur ce chemin pendant la nuit : c'est l'autoroute des animaux.

Belin-Beliet. Casse-croûte à l'ombre fraîche de l'église. En partant du bourg, j'emprunte la N10 qui n'est pas très fréquentée. Tant pis pour les petites routes ombragées et l'église visible en chemin et que l'on dit fort belle et intéressante.

Arrivé à Muret en début d'après-midi je constate avec consternation que la mairie ferme à 12h. Il ne me reste plus qu'à dormir à l'hôtel, il y a en 3, ou aller dans un gîte à Saugnacq à environ 3 km. Je tente le gîte. Je commence à souffrir des pieds et en arrivant je découvre qu'une myriade d'adolescents joyeux et bruyants a pris possession des lieux. Je visite le hameau où un panneau m'informe que ce minuscule village était autrefois florissant grâce au gemme des pins. En repassant devant le gîte je demande un peu d'eau à une jeune fille en train de poursuivre un garçon qui lui avait pris une chaussure. Elle se fait un plaisir de remplir mon bidon. Puis ma bienfaitrice, le voleur de chaussure et un moniteur me posent quelques questions sur le type de randonnée auquel je me livre. Je leur explique, ils grimacent mi-admiratifs mi-dubitatifs.

Retour au Muret, je n'en peux plus, je viens de rajouter 6 km à mon étape. Je fais un caprice et je m'offre un hôtel deux étoiles. La douche est super et dormir dans un bon lit ne sera pas de trop : demain ce sera 27 km !

24/09/2015

Mode

100 ans de mode féminine en 2 minutes et masculine en 3. Mais au fait, pourquoi cette différence de durée ? Sexiste !

Champ d'étoiles (3)

Mardi 16 juillet 2002

2me étape – De Gradignan à Le Barp – Environ 26 km

En toute franchise cela a été dur, j'ai mal partout. Et comme cette nuit je n'ai pas très bien dormi j'ai peiné (plus d'une heure de plus sur l'horaire prévue) et encore le temps couvert m'a été favorable. En chemin j'ai rencontré un chevreuil qui s'est enfui avant que je puisse le prendre en photo et une myriade de Néerlandaises à bicyclettes pâlichonnes et polies qui m'ont salué avec de grands sourires.

Enfin je suis au Barp. Après un sandwich Coca dans le premier café trouvé je suis allé à la mairie où une dame fort aimable m'a signé la crédenciale et donné les clefs du local qui sert de refuge aux pèlerins. Une pour la douche, une pour les lavabos qui se trouvent près de la mairie et une pour le local lui-même situé à 50 mètres de l'autre côté de la rue près de l'église. Elle m'y accompagne. Chemin faisant, je lui dis espérer ne pas avoir une envie pressante pendant la nuit car cela serait ennuyeux quoique peu banal de me faire renverser en allant aux toilettes. Elle me rassure, la route est peu passante la nuit. Elle m’apprend aussi qu'un Orléanais m'a précédé d'une journée. Bizarrement, je n'ai trouvé nul trace de lui à Gradignan. Local agréable : 2 lits, coin cuisine.

Je vais aller chercher à manger, pour l'instant ma quête est plus de nourriture terrestre que de spiritualité mais cela ne fait que deux jours que je marche sur les pas des pèlerins de jadis.

Arrivée dans la soirée de Sandra et Josian, un jeune couple parti de Gradignan vers 17h, alors que je suis en train de bouquiner mon guide du Chemin en prenant le frais à la terrasse du local. Ils ont décidé de faire du camping sauvage pour parcourir le Chemin et sont partis sans réelle préparation. Ils portent bien trop de poids. Comme ils arrivent tard, la mairie est fermée et de toute façon ils n'ont pas de crédenciale. Je leur conseille vivement de s'en procurer. En attendant ils partageront clandestinement mon local. On se tiendra compagnie et nous partirons ensemble demain. Je suis heureux d'avoir enfin rencontré d'autres pèlerins. 

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Jusqu'à l'horizon

 

Musique (387)

Anna von Hausswolff

Mountains crave

Ellena Soule

Let me get lost

Geotic

Vegetable garden

23/09/2015

Champ d'étoiles (2)

Lundi 15 juillet 2002

1re étape – De Bordeaux à Gradignan – Environ 10 km

Sac à dos de 14kg avec les gourdes pleines. Toute petite étape pour activer les muscles. Temps beau mais pas trop chaud. Personne au Prieuré de Cayac. Je suis allé chercher les clefs au CIJA, Place de l’Église. Un dame très sympathique qui avait l'air de s'ennuyer dans son bureau a tamponné ma crédenciale, m'a confié les clefs et m'a souhaité bonne route. Au moment où j'écris il n'y a que moi au Prieuré. C'est émouvant la confiance qu'on accorde aux pèlerins. C'est ça aussi le Chemin de Compostelle. Je vais ressortir m'acheter de quoi dîner et déjeuner demain matin. J'espère pouvoir me lever tôt. Les locaux sont très agréables : 5 lits, douches, WC, cuisine. Byzance !

Je suis allé boire un verre dans un café tout à côté. À mon retour M. Fauvel discute avec un futur pèlerin qui doit partir le 1er octobre.

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Le gîte du prieuré

 

Champ d'étoiles

En faisant du rangement j'ai retrouvé un carnet dans lequel j'avais écrit mon "journal" du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Rien de bien passionnant mais des souvenirs... Je vais peut-être le retranscrire sur le blog, étape par étape.