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01/02/2007

Quand je serai vieux...

Quand je serai vieux j'aurai un chien, un corniaud recueilli dans un refuge et qui m'aura choisi du regard, ou peut-être une bête errante qui aura fait halte chez moi ; et ensemble nous regarderons passer les saisons.

Formule magique

«  [...] Ah ! l’argent... Tu n’en connais pas la valeur... Mais ouvre les yeux, regarde la vie, regarde tes contemporains... L’argent peut tout, il permet tout, il donne tout... Si je veux une maison moderne, une fausse dent invisible, la permission de faire gras le vendredi, mon éloge dans les journaux ou une femme dans mon lit, l’obtiendrai-je par des prières, le dévouement ou la vertu ? Il ne faut qu’entrouvrir ce coffre et dire un petit mot : ‘’Combien ?’’ [...] »  

Marcel Pagnol

Topaze

Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Nord Pas de calais

Les moulins à eau

29/01/2007

En noir et blanc

 

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Bob Timberlake

Winter flight

Je m'interroge (22)

L'extension des libertés de chacun ne se ferait-elle au détriment des libertés de tous ?

Lutte des classes

Ti-Jean a un vieux short déchiré, des sandales rapiécées et quatre tee-shirts qui bouchent chacun les trous de l’autre. C’est l’homme le plus humble et le plus gentil que je connaisse. Il fait tout ce qu’il peut pour m‘aider. Il veut que je raconte au mode ce qui se passe ici.

Un matin, n’y tenant plus, je lui ai acheté des baskets neuves. Il était très content, mais cela l’a transformé. Cet homme si bon s’est mis à mépriser ceux qui n’avaient « même pas de chaussures ». il était devenu un autre. C’était un propriétaire - de baskets, certes, mais  propriétaire tout de même. Les baskets avaient effacé une partie de son humanité. Je décidai donc de retarder le moment d’un tee-shirt neuf, qui l’aurait peut-être transformé en dictateur. J’avais encore besoin de lui pour raconter l’histoire des « sans-baskets ».

Patrick Chauvel

Rapporteur de guerre

L’an 0

Ils avaient maintenant tous pris place sur les gradins de la tribune, la cérémonie n’allait pas tarder à débuter. On pouvait dénombrer 1 856 chefs de nations autonomes ou leurs représentants, la planète entière était pour ainsi dire présente pour cet événement sans précédent dans l’Histoire. Le monde était enfin uni, après des millénaires de guerres et de divisions, les responsables et leurs peuples avaient enfin compris où étaient leurs intérêts. Plus d’armées nombreuses à entretenir, une simple force chargée d’intervenir au cas échéant demeurait sous tutelle du gouvernement mondiale, plus d’arsenal coûteux à concevoir et à acheter, cette argent pouvait être utilisé pour aider au développement des zones les plus pauvres, plus de conflits indépendantistes, toutes les nations grandes ou petites étaient les bienvenues.

Ce soir à minuit, une fois les festivités des célébrations terminées, le monde entrerait dans une nouvelle ère, ce serait la première année de l’Union mondiale. Cette datation remplacerait dorénavant officiellement toute les autres trop marquées religieusement et susceptibles de blesser les susceptibilités et d’engendrer des querelles. Bien sûr, cela ne se ferait pas sans quelques grincements de dents rétrogrades, mais l’enthousiasme était très largement majoritaire.

Pour marquer le début de la cérémonie, on allait maintenant procéder au lever des couleurs de l’Union Mondiale devant les 1 856 pavillons nationaux. Lentement, sur l’hymne « La paix pour toujours » joué par l’orchestre, le drapeau s’élevait sur le mat. Sur fond bleu, il figurait une carte du monde en projection azimutale équidistante, le pôle nord servant de centre, entourée par les douze étoiles d’or de l’ex-Union Européenne. C’était, en fait, l’ancien drapeau de l’ONU que l’on avait modifié pour rendre hommage à l’Union européenne qui avait été l’inspiratrice de cette réalisation. La première, elle avait pensé que le concept d’états souverains était dépassé, malgré bien des déconvenues ses dirigeants avaient tenus le cap et on pouvait maintenant jouir du résultat.

Le pavillon était tout juste arrivé au sommet du mat, quand les images se brouillèrent au même instant sur toutes les télévisions de la planète. Devant leur poste les téléspectateurs durent attendre quelques secondes avant que les chaînes n’annoncent l’effroyable nouvelle : malgré toutes les précautions en matière de sécurité une bombe avait explosé sur le site. Une bombe d’une grande puissance, certains parlaient même de nucléaire. La tribune officielle, les gradins destinés aux spectateurs, les quartiers d’habitation environnants avaient été pulvérisés. En attendant de plus amples informations, les spécialistes affluaient sur les plateaux des journaux télévisés pour donner leur avis. Bientôt, la piste de l’extrême droite nationaliste commençait à en mettre d’accord le plus grand nombre. Malgré la surveillance, les arrestations et les condamnations l’hydre fasciste n’avait pas été vaincue et leurs imprécations contre l’Union avait fini part faire des morts, des milliers de morts. Il fallait se rendre à l’évidence : les autorités avaient été trop laxistes avec elle.

Ce n’est que le lendemain, que la revendication officielle, irréfutable, parvenait aux dirigeants intérimaires et aux agences de presse. Le responsable de ce carnage était "Al Qaida", le groupe islamiste que l’on croyait définitivement dissout depuis de nombreuses années. Sur leur message ils indiquaient « que le sabre du Prophète (paix et bénédiction sur Lui) s’était abattu sur les dirigeants impies et usurpateurs et les avait réduits en poussière », le reste du texte annonçait d’autres attentats tant que le monde serait « sous la coupe des croisés » et en prenait pour preuve indéniable le drapeau de l’Union Mondial qui représentait le monde enserré entre les douze étoiles de la Vierge Marie, symbole éminemment chrétien.