15/02/2007
Éloge express du pessimisme
Si elle s'améliore, le désagrément d'être dans l'erreur est largement compensé par le plaisir de voir les choses s’arranger.
22:25 | Lien permanent | Commentaires (6)
5 - 2 (suite)
En fait, il s'agissait d'une sorte de virus qui s'était introduit dans mon PC. Après une lutte homérique à base de tentatives d'extermination à coup de Norton Anti Virus de mon côté et d'arrêts intempestifs de la machine en représailles du sien, je suis parvenu à le supprimer.
19:06 | Lien permanent | Commentaires (6)
Camarade
Dans la caserne Lénine, à Barcelone, la veille de mon engagement dans les milices, je vis, debout devant la table des officiers, un milicien italien.
C’était un homme de vingt-cinq ou vingt-six ans, de forte carrure, les cheveux d’un jaune roussâtre, l’air inflexible. Il portait sa casquette à visière de cuir farouchement inclinée sur l’oeil. Je le voyais de profil : le menton touchant la poitrine, les sourcils froncés comme devant un casse-tête, il contemplait la carte que l’un des officiers avait déplié sur la table. Quelque chose en ce visage m’émut profondément. C’était le visage de qui est capable de commettre un meurtre et de donner sa vie pour un ami, le genre de visage qu’on attend à voir à un anarchiste - encore que cet homme fut peut-être bien un communiste. Il reflétait, ce visage, la bonne foi en même temps que la férocité, et ce pathétique respect aussi que les illettrés vouent à ceux qui sont censés leur être supérieurs. On voyait aussitôt que ce milicien ne comprenait rien à la carte et qu’il en considérait la lecture comme un prodigieux tour de force intellectuel. Je ne sais trop pourquoi, mais j’ai rarement vu quelqu’un - j’entends, un homme - pour qui je me sois ainsi pris d’une sympathie instantanée. Au cours de la conversation, une quelconque remarque révéla incidemment mon identité d’étranger. L’Italien releva la tête et dit vivement :
« Italiano ?
En mon mauvais espagnol je répondis :
- No. Inglés. Y tú ?
- Italiano. »
Lorsque nous fûmes sur le point de sortir, il vint à moi et me serra la main très fort. C’est étrange, l’affection que l’on peut ressentir pour un inconnu ! Ce fut comme si la fougue de nos coeurs nous avez momentanément permis de combler l’abîme d’une langue, d’une tradition différentes, et de nous rejoindre dans une parfaite intimité. J’ai plaisir à croire qu’il éprouva pour moi une sympathie aussi vraie que celle qu’il m’inspira. Mais je compris aussi que si je voulais conserver de lui ma première impression, il me fallait ne point le revoir ; et il va sans dire que je ne l’ai jamais revu.
Georges Orwell
Hommage à la Catalogne
18:50 | Lien permanent | Commentaires (11)
Le tour de France des monuments (choix absolument arbitraire) : Sauret-Besserve (63)
18:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/02/2007
Je reviens...
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Barry Oretsky
Italian afternoon
17:45 | Lien permanent | Commentaires (1)
5 – 2
Non, je n’ai pas été victime d’une attaque cardiaque ni d’un tueur en série entre la troisième et la quatrième note de ma « pagination » habituelle, mais mon PC m’a lâché : virus récalcitrant ou usure du matériel, je ne sais pas encore. Je rédige donc cette note clandestinement depuis mon lieu de travail (j’ai très honte). À très bientôt j’espère.
14:50 | Lien permanent | Commentaires (7)
12/02/2007
Musique (23)
Forever young
19:50 | Lien permanent | Commentaires (8)