27/11/2007
Méchant garçon (18)
- Aujourd'hui j'ai choqué une collègue en appelant les casseurs de la racaille.
- Et ?
- Et c'est bien dommage.
- De l'avoir choquée ?
- Non, que des gens puissent avoir peur des mots à ce point.
18:22 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
En fait, je crois que le problème est plus complexe. C'est depuis que Sarkozy a employé le terme qu'il est devenu vraiment tabou et "choquant". Cela renvoie les gens à Sarkozy. Avant les gusses de banlieue eux-mêmes s'appellaient les "lascards" et les "caïlleras". "ouoooo ! tu piges pas mon frère ! j'chui une caïllera!" qu'ils disaient... ; )
Écrit par : Ezrah | 27/11/2007
Entièrement d'accord avec toi, elle a d'ailleurs dit "parce qu'il y a trop de choses derrière", mais je ne vois pas pourquoi ce mot deviendrait taboue parce qu'un sinistre guignol l'a utilisé.
Écrit par : Pharamond | 28/11/2007
ne plus oser donner aux mots leur vrai sens voilà une preuve que le totalitarisme est bien présent. Tous les auteurs ayant étudié le totalitarisme sont d'accords sur ce point.
Écrit par : Paul-Emic | 28/11/2007
Un totalitarisme d'un genre nouveau, difficilement décelable d'où sa toxicité.
Écrit par : Pharamond | 28/11/2007
j'appelle ça le totalitarisme mou (mou dans la forme)
Écrit par : Paul-Emic | 28/11/2007
D'où la difficulté à le combattre, il n'oppose aucune résistance et on s'yenlise inexorablement.
Écrit par : Pharamond | 29/11/2007
Exactement . Sans la violence physique exercée par le communisme (et le nazisme) sur ses citoyens, la réaction aurait été plus difficile, y aurait-il eu des refuznik ? Je pense que non ou bien moins avec bien moins d'impact.
D'ailleurs, sur la fin, le communisme utilisait tout autant le goulag que l'hôpital psychiatrique.
Des précurseurs en quelque sorte.
Écrit par : Paul-Emic | 29/11/2007
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