Comme une odeur

Il y a toujours eu et il y aura toujours des fripouilles parmi les dirigeants de notre pays, mais ce que la situation présente a d'extraordinaire, c'est leur extrême prolifération qui nous ferait presque nous demander si ce n'est pas un nouveau critère de sélection ; et surtout, ce qui les rend si méprisables et répugnants, c'est les airs de vestales outragées qu'ils prennent dès qu'on s'interroge sur leurs agissements. Pourtant, les journalistes français ne sont pas les plus féroces, loin s'en faut, et ils sont d'ailleurs pour leur grande majorité, muselés et menés en laisse. Pour s'en convaincre, voir le classement de la liberté de la presse sur le site Reporters Sans Frontières : la France y est 43^me sur 175, loin derrière les États-Unis tant décriés.

L'Étranger

L'étranger qui passe mon portail,

Il peut être sincère ou aimable,

Mais il ne parle pas ma langue,

Je ne peux pas connaître son esprit

Je vois son visage et ses yeux et sa bouche,

Mais pas l'âme qui est derrière.

 

Les hommes de mon propre sang,

Ils peuvent faire le mal ou le bien,

Mais ils disent les mensonges que je connais.

Ils connaissent les mensonges que je dis,

Et nous n'avons pas besoin d'interprète

Lorsque nous allons acheter et vendre.

 

L'étranger qui passe mon portail,

Il peut être mauvais ou bon,

Mais je ne peux pas dire quel pouvoir le contrôle

Quelle raison gouverne son humeur ;

Ni quand les dieux de son lointain pays

Reprendront possession de son sang.

 

Les hommes de mon propre sang

Ils peuvent être très mauvais,

Mais au moins ils entendent les choses que j’entends

Et voient les choses que je vois ;

Et quoi que je pense d'eux et de leurs goûts

Ou qu'ils pensent de mes goûts.

 

C'était la croyance de mon père

Et c'est aussi la mienne :

Le grain doit former une seule gerbe

Et la grappe doit donner un seul vin,

Et nos enfants doivent se faire les dents

Sur le pain dur et le vin.

 

Rudyard Kipling

 

Pas fier

Une jeune femme me racontait qu'elle avait autrefois travaillé dans une maison de retraite privée. Elle avait très rapidement constaté que les pensionnaires y étaient maltraités, les propriétaires ne pensant qu'à faire des économies pour s'enrichir. Écoeurée, elle en était partie après quelques jours.

Sur le moment, je me suis dit que c'était bien de sa part de ne pas avoir cautionner cet état de fait quitte à se retrouver sans emploi.

Pourtant, on peut imaginer qu'après son départ les mauvais traitements ont perduré et que les pensionnaires ont continué à vivre leur misère quotidienne. Pourquoi n'a-t-elle pas prévenu la gendarmerie ? Parce qu'elle ne voulait pas s'embêter avec un dépôt de plainte et leurs suites inévitables ? Parce qu'elle se disait que quelqu'un d'autre s'en chargera sûrement un jour ? Parce qu'elle imaginait que cela ne aurait servi à rien ? Parce qu'elle avait assez de soucis personnels comme ça ? Je ne sais pas, sûrement un peu de tout à la fois.

Je ne la blâme pas, moi-même, me suis-je informé sur la date des événements et leurs localisations pour me rendre compte de la possibilité de faire quelque chose ?

Non. Peut-être, elle et moi, sommes-nous des individus particulièrement lâches ; je l'ignore, mais cela me fait relativiser les convictions des héros en retard d'une guerre qui croient qu'ils auraient résisté ou cacher des fugitifs sous l'Occupation, quand les risques étaient pourtant un peu plus importants qu'être ''dérangé'' dans son train train quotidien.

Fourre-tout (11)

Cette fois c'est un gros fourre-tout.

 

Les lamentables auditions pour un film de kung-fu.

 

Vous êtes allergique aux courses de voitures en jeux vidéo, alors essayez Rallyman, un ingénieux système qui permet de (presque) vivre les sensations d'un rallye automobile... sur un plateau.

 

Le saviez-vous ? Euh... non... enfin, ça dépend... Alors allez faire un tour sur le blog du même nom.

 

Les Puceaux, deux films d'animation (01 et 02) amusants (en tout cas ça me fait rire) sur une certaine jeunesse d'aujourd'hui. Évidemment, nous sommes très loin du film  Le petit Nicolas.

 

Mithqal, le blog qui n'aime pas la réacosphère. Elle y est divisée en grandes catégories (Réacs et beaufs, Réacs qui s'la pètent...)

 

Babe Bhangra Pounde Ne par Gurdas Maan, ils ont des turbans et des complets vestons et ils dansent.

 

The Coca-Cola Art Gallery

 

[Z?] est un site d'actualités [...] sur la Science et le fantastique tendance macabre. Ce n'est pas moi qui le dit mais le webmaster.

 

Légendes du Royaume, un blog sur les monstres et les légendes d'Angleterre.

 

L'architecture à New-York

 

Le tour de France du patrimoine (choix absolument arbitraire) : Saint-Amand Montrond (18)

La Forteresse de Montrond

 

Campanile

 

 

Sir Francis Barry

Giotto's Tower

 

Histoire... (30)

 

Indemnités pour les rescapés de la Shoa : une injustice réparée

 

mardi 7 octobre 2008, par Suzanne Millet

 

Le jeudi 25 septembre 2008, dernier jour de l’année juive pour les banques d’Israël, les rescapés de la Shoa ont reçu sur leur compte les indemnités qui leur étaient dues.

Le 22 juin 2008 la juge Dalia Dorner a présenté le rapport de la commission de recherche faite sous sa direction. Le rapport porte une grave accusation contre les différents gouvernements d’Israël qui ont négligé de s’occuper des rescapés de la Shoa. La commission vérifia les sommes versées par l’Allemagne comme compensation aux victimes de la Shoa vivant en Israël. Ces sommes s’élèvent à des milliards de marks et il s’avère que les rescapés de la Shoa montés en Israël avant 1953 devaient recevoir chaque mois des indemnités de l’Etat d’Israël. Ceux qui sont montés après 1953 recevaient ces indemnités directement de l’Allemagne.

Toujours d’après ce rapport, Israël a reçu de l’Allemagne une somme évaluée à 61,5 milliards de shekels (environ 12, 2 milliards d’euros), alors que les rescapés de la Shoa ont reçu pendant toutes ces années environ 38 milliards de shekels (7, 6 milliards d’euros). Pour les 40 000 rescapés de la Shoa, le manque est de 1,3 à 2,2 millions de shekels par personne. Il fut donc décidé qu’il fallait égaliser la somme payée en Israël aux rescapés à 75% de la somme versée par l’Allemagne aux rescapés venus après 1953.

C’est ainsi que les rescapés de la Shoa pourront retirer une somme fixe rétroactive (de janvier à août) de 6500 à 9500 shekels (1300 à 1900 euros). D’autre part, chaque mois, ils reçoivent 370 à 760 shekels (74 à 152 euros).

Qui a droit à cette indemnité ?

Des rescapés qui ont vécus dans des États sous occupation nazie ou collaborant avec les nazis, et ceux qui étaient dans des camps d’extermination, de concentration ou de travail.

Des rescapés qui sont montés en Israël avant 1953.

Des rescapés à qui le ministère des Finances alloue une pension d’handicapé physique ou mental. David Regev relève que ceux qui percevront ces indemnités ne pourront pas ne pas penser à ceux qui ne sont plus, qui ont attendu et lutté pour recevoir ce qui leur était dû. En effet, depuis la publication de cette commission en juin dernier jusqu’en fin septembre, 500 rescapés sont morts. Chaque mois, 1000 rescapés des 250 000 vivant en Israël, décèdent.

Rappel historique

En 1951, la République Fédérale Allemande accepte de dédommager personnellement les victimes du nazisme et de payer des réparations à Israël en tant que représentant du peuple juif. Il y eut des réticences très fortes en Israël à l’idée de traiter avec les Allemands et de recevoir de l’argent allemand. Parmi les opposants, nombreux étaient les rescapés eux-mêmes. Menahem Begin était farouchement opposé, alors que David Ben Gourion pensait avant tout au besoin d’argent pour construire le pays et accueillir les nouveaux immigrants. Le vote eut lieu à la Knesset le 9 janvier 1952 : 61 voix pour et 50 contre.

Un accord est signé le 10 septembre 1952 par lequel la R.F.A s’engage à verser 829 millions de dollars à Israël avant 1965. Ces fonds sont investis dans le développement de l’infrastructure du pays : énergie hydro-électrique, chemins de fer, bateaux et dans l’achat de pétrole et d’équipement industriel.

Source : Yediot Aharonot du 24 septembre 08

 

Source : Un écho d'Israël