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27/09/2023

Pépiements (121)

Le dessinateur de la boîte de ce jeu de bataille navale paru en 1967 avait une idée du partage des tâches domestiques assez marquée par son temps.

1967a.jpg

 

 

26/09/2023

Pépiements (120)

Une discussion avec un collègue de travail dérive sur la Covid. Il est triple "vacciné" et attend le "rappel" de cette année. Quand je lui explique mon scepticisme sur la chose et le peu de confiance que j’ai vis-à-vis du pouvoir et des industries pharmaceutiques il me répond tout simplement :

- Moi non plus je n’ai pas confiance, mais je n’ai pas envie de mourir.

La logique de mes contemporains m’échappe.

24/09/2023

Pépiements (119)

En prenant de l’âge je constate qu’il n’y a plus beaucoup de choses qui m’émeuvent réellement. Je n’en suis pas devenu insensible pour autant, je m’attriste et m’amuse encore, des horreurs peuvent me hanter et parfois je suis heureux, mais je n’éprouve plus que très rarement cet étrange trouble inopiné qui étreint profondément, qui "remue les tripes" comme on dit trivialement mais si justement. Parfois, un paysage, une œuvre d’art, un visage, le rire d’un enfant y parviennent, de manière fugace.

22/09/2023

Demain nous serons en automne

JOHN ATKINSON GRIMSHAW In the autumn's waning glow1.jpg

In the autumn's waning glow

John Atkinson Grimshaw

 

21/09/2023

Triste record

adtm.jpg

Accidents du travail mortels en 2019 par pays pour 100 000 employés dans l’UE, en Norvège et en Suisse

Le plus haut

France 3,5

Le plus bas

Pays-Bas 0,5

20/09/2023

Carte blanche (58)

Laissée à Kobus van Cleef

Crépuscule des vampyrs et continent obscur

Première partie

Deuxième partie

Troisième partie

Quatrième partie

Cinquième partie

Sixième partie

Septième partie

Huitième partie

Neuvième partie

Dixième partie

Onzième partie

Douzième partie

Treizième partie

Quatorzième partie

Quinzième partie

Seizième partie

Dix-septième partie

Dix-huitième partie

Dix-neuvième partie

Vingtième partie

Vingt-et-unième partie

Vingt-deuxième partie

Vingt-troisième partie

Vingt-quatrième partie

Vingt-cinquième partie

Vingt-sixième partie

Vingt-septième partie

C'est la glaciale Szuzanna
Et djieu sait qu'elle est glaciale, cette main qui effleure son scalp dégarni
La belle se penche vers le petit gros et sussure "évidemment qu'on va les liquider, ces porcs, mais c'est contre productif de les occire un par un, tu trouves pas ? Profitons du fait qu'ils sont réunis en un seul et même lieu pour faire une fournée ( pardonne moi l'utilisation d'un mot pareil, j'aurais pu opter pour une charrettée mais ça rend moins bien)

 

Le mec se redresse et montre une trogne épanouie
Il lui en faut peu, vous avez remarqué ?
Mais la glaciale Szuzanna s'éloigne et rentre en conciliabule avec ses demi soeurs
Ces têtes féminines penchées dans un but commun, ces sourcils soucieux et ces cheveux lisses, ces yeux clairs qui ne cillent pas, ces nuques souples qui surmontent des épaules fines, des tailles minces et des fesses émouvantes, c'en est trop pour notre ami qui défaille de bonheur, d'esthétique et de reconnaissance
Et peut être un peu aussi de la raclée reçue auparavant ainsi que du champagne ingurgité sans modération

 

Une magistrale paire de claques, délivrée par l'ami Jean Eudes, le réveille
Hé bien, mon p'tit père, faut pas mollir, on a du pain sur la planche, du grain à moudre et des plans à établir
On convient d'enfermer toute la racaille du haut dans le boxon et ensuite, soit d'y bouter le feu, soit d'attirer l'attention des drones de Vladimir
Phara enserre les différentes issues de ses bras forts et ligneux y compris les fenestrons des chiottes et celui de la réserve

 

Faut quand même ( merde quand même) réussir à évacuer les pauvres enfants du Dombas, prisonniers dans la réserve à champagne, contraints de regarder les affreux s'enquiller mutuellement un fac similé de missile SCALP dans les soubassements (jusqu'à l'accomplissement, pourrait on dire, mais de quel louche accomplissement est il question)

 

Mais comment rentrer dans ce réduit où les malfaisants, gagnés par l'apaisement post coïtal, ont fini par prêter attention à ce qui les entoure ?
D'ailleurs, le plus agressif des deux s'est levé, le fondement dégoulinant, le missile réduit à la main, ruisselant de gel facilitateur, il s'approche des orphelins entravés et bâillonnés, jette son dévolu sur un petit blond à la mine machurée ( les gosses sont restés longtemps sans soins, sans voir la moindre salle de bain), dont les yeux clairs tranchent étrangement dans le visage sale, tente de l'attraper, le mouflet rengracie sévère, lance une ruade, le pervers s'énerve, à ce moment, zig, le mutant survient qui le saigne sans rémission d'une longue longue longue aspiration à la jugulaire
L'autre pervers s'alarme, ouvre la bouche pour alerter la garde, mais ne laisse échapper qu'un soupir d'agonie... la glaciale Szuzanna l'a cueilli d'une phlébotomie magistrale... ce sac vide qui tombe au sol, était ce encore une minute auparavant ce sodomite effréné qui machinait dans son partenaire ?
Apparemment oui
Sic transit...

 

En tout cas, deux macchab'exsangues encombrent la réserve à champagne, les enfants, libérés sont muets d'horreur
C'est pas tous les jours qu'on voit d'authentiques vampyrs se nourrir sur la bête !
Les mouflets ouvrent un large bec, non pas pour lâcher leurs proies mais pour lâcher un hurlement de terreur
On les baillonne à nouveau, faites pas les cons, les gosses, fermez la, les pervers sont encore là...
Justement, le Ganymède tatoué pousse la porte, avise les de cujus et, avant qu'on puisse tenter quoi que ce soit pour le maîtriser, tombe dans les pommes, direct
Il se pame, le pauvret...
De quel bois fait on les azovstas, hein, vous pouvez me l'dire, s'ils supportent pas la vue des morts ?

 

Si les de cujus sont deux, ce sont les de cuji ?

 

Le verseur (qui est l'anagramme de serveur) de liqueurs et boissons fortes est entravé, bâillonné, abandonné en tas dans un coin de la réserve, les enfants, dûment chapitrés, sont dirigés dans un autre coin, près du mur extérieur, mur que les racines et radicelles de Pharamond ont tôt fait d'éroder puis de percer, sans bruit, sans vibrations, un peu comme le lierre qui digère le vieux mortier des bâtiments négligés, sauf qu'ici, c'est du béton soviétique, un quart de ciment, un quart de sable, un quart de corruption et un quart de je m'en foutisme...
Au bout de peu, un trou s'ouvre, bien suffisant pour laisser issue à un orphelin dénutris
La bande de mioches prend la clé des champs
Les adultes restent, pas se dérober à son destin quand même
Kobus, comme les autres
Et d'ailleurs, son considérable abdomen l'en aurait empêché si, mais on peine à l'imaginer, l'envie de refuser son devoir lui avait traversé le ciboulot
Exit donc l'avenir du pays, place aux vieux, on va voir de quel bois nous nous chauffons, collectivement

 

Et dans quelle marmite nous réchauffons notre colère !
La pression monte, à mesure que la bacchanale se poursuit de l'autre côté du mur, dans le boxon ukrainien où le top du top des intelligences qui nous gouvernent s'entassent, dans les odeurs d'aisselles, d'haleine au trichloréthylène et d'entre-fesses grasses
Et ça veut encore plus !
Du champagne, rien que ça !
Cordon rouge, Ruinart, Mumm, Moët et Chandon, tant qu'à faire...
J't'en foutrais, moi, du champagne... là, c'est kobus qui se remonte dans sa pensarde, le poing refermé sur un tesson opportunément déniché dans la réserve
La porte baille, l'inconnu va entrer, il entre, kobus le cravate au collet, appuie le tesson sous l'oeil, bouge pas, fumier, et ferme la !
Maverdave !
C'est Léon, le dirigeant de haulte entreprise, qui venait chercher une bouteille de kombucha...
Mais qu'est ce que tu fous là, abruti?
T'as pas pigé que ça allait être un carnage ?
Crétin moyen, va regonfler les voitures électriques, va !
Et on le pousse dans le tunnel ouvert par Pharamond dans le mur extérieur

 

Évidemment, sans être une silhouette en forme d'ampoule comme kobus, il est assez mal dimensionné pour enquiller le tunnel, rapport aux épaules de culturiste qui coincent
Heureusement la sueur de l'angoisse, et le musc qu'il secrète abondamment ( mutation génétique qui lui a valu son patronyme) agissent comme un lubrifiant, on le pousse au ku, on force, il gémit, étouffe un cri puis, plop, jaillit à l'autre bout avec un soupir de délivrance
On en connaît un, dans la salle à côté, qui pourrait s'en inspirer
D'ailleurs, c'est son tour de monter sur l'estrade, si l'on en croit les hurlements frénétiques qu'on perçoit depuis notre réduit "dilatée comme jamais, dilatée comme jamais, dilatée comme jamais !"
On ne sait trop à qui ça s'adresse,ni de quelles abominations ces incantations sont les prémices, mais ça chauffe

 

Pas moyen de glisser un œil dans la grande salle sans être repérés
Deux bras dans l'arbre décisionnel, soit rentrer en force soit se travestir et se renseigner, on retient la deuxième option, on costume le kobus avec les oripeaux du Ganymède tatoué, il peut à peine marcher tant tellement la ceinture du froc lui comprime le bide, conséquences d'agapes trop nombreuses depuis sa cure d'amaigrissement aux Afriques, il lâche quelques vents pour rétablir une pression convenable
Et enfin, il s'avance au milieu de la prominenz internationale, un seau à champagne garni d'un cordon rouge Roederer, à pas menus, pas s'entrouper dans les jambes du falzar retroussées (pareil pour le frac et la chemise)

 

On le héle d'une table
C'est une femme, reconstruite, courts cheveux gris et lunettes à monture mince, qui lui fait un signe impératif
Verse, moujik !
En indiquant son verre d'un doigt comminatoire
Le bas du ku empoigne sa bouteille et fait péter le bouchon, dans la plus pure tradition popu, il se retient de dire "encore un que les alboches auront pas" mais ne parvient pas à épargner une giclée de mousse sur le chemisier (peu rempli) de la dame
Confus, il avance sa serviette, qu'il portait de façon décontractée, autour du col du récipient, vers le corsage anémique de la soiffarde
Il n'en faut pas plus pour déclencher une crise de hurlements "violeur, satyre, masculiniste, réchauffeur du klima, assoiffeur du Sahel !"
Il tente une manœuvre de retrait, mais ouat !
Poursuivi par la virago, qui forme des deux mains élevées au dessus de la tête, un losange ( cette conne roule en Renault ? c'est du moins la question totalement incongrue que se pose kobus) pour rameuter ses consoeurs féministes, le mec se prend les pieds dans son falzar trop long, s'étale en travers ( on peut décemment pas écrire "de tout son long" vu qu'il est courtaud) , est ramassé par la folle qui le cramponne par le colback, le traîne derrière le bar et lui annonce "et maintenant, tu vas te laisser faire, t'as pigé ? enlève ces oripeaux, qu'on voie ce qui peuple ton calbar !"
Kobus a à peine le temps de répliquer "mais madame, je ne vous connais pas, et de plus je suis marié, respectable et heureux en ménage" que le grand karpatique, d'un coup de canne anglaise bien appliqué, enfonce l'os temporal de la nerveuse, et la fait passer de vie à trépas
On dirait que j'arrive à temps, pas vrai ?

 

Comme la cavalerie, soupire le petit gros en se rajustant les braies
Pas un mot à la très belle Emesse, elle douterait de l'innocence de son homme
Le vieux karpatique grommelant, montre le cadavre de la vronzaise énervée du bout de sa canne, ça fait un macchab' de plus à dissimuler, on va finir par se faire poirer
Et transmets nous ce que tu as appris
Pour la dissimulation de cadavres, nous sommes passés maîtres, Blumroch, Jean Eudes et moi, un chiotte, des bouteilles de canard WC et roule ma poule, la mère fouettarde ne sévira plus sur touitaire, ça fera un.e client.e de moins pour Léon
Pour les renseignements recueillis, ça sera plus succinct, faut que j'y retourne, je sais plus trop si je suis pas responsable de tout ou du reste, trou dans la couche d'ozone, fonte des glaciers et larmes de la petite Greta, qui, comme chacun sait, prie pour nous au Panthéon de Gaïa
D'ailleurs, il m'a semblé la voir dans l'assistance, j'y retourne !
Et il s'en va, remontant les jambes du froc sur ses cuisses, d'un geste pataud, voué à l'échec

 

Le voilà, fichu comme l'as de pique, le col de chemise qui rebique, les jambes du falzar qui tire-bouchonnent, le gilet de maître d'hôtel impossible à fermer sur son gros bide, le plateau à la main, essoufflé, transpirant
Si on pige pas qu'il n'a rien à faire ici, alors on pige rien
Il efface ses diamètres transversaux en slalomant entre les couples enlacés alors qu'on le héle au fond du bouif
C'est une madame patate, nez en pied de marmite, joues de petit rongeur, couettes à la fifi brindass, regard un peu torve, qui lui passe commande
Un thé vert et qu'ça saute, moujik !
Décidément, on l'a affublé de tous les noms, on l'a accablé sous le poids des entraves, on lui a collé la chtouille, on l'a fait mourir, renaître, on l'a marié, on l'a fait père, mais moujik, il s'y fera jamais...
Surtout de la part d'une merdeuse qui a sûrement pas fait sa première communion... d'ailleurs qu'est ce qu'elle fout là, la pisseuse ?
Il cherche dans sa mémoire, les circuits se connectent doucement, ça fait clouk clouk, comme lorsque des relais électromagnétiques se remettent en route... ça reste brumeux mais ça va s'éclaircir

 

En face de lui, le même processus est en cours
D'où est ce que la sainte Greta connait ce vioque déplumé, qui visiblement, n'a rien pigé à la commande ?
Elle cherche...
Ça vient pas...
Elle répète la commande
Thé vert !
Grun tchai !
Panimaiech ? Entiendes ? Understood ? Compris ?
Bon, allez, retourne en kouizine et ramène moi ma conso, plus moyen d'se faire servir dans ce pays, ça valait bien la peine de culpabiliser les BMCE50+(blancs mâles européens chrestiens de 50 piges et plus), tiens, ça les a totalement déconstruits, ces cons là
D'ailleurs, où est passée la déconstructrice en chef ?
Elle se hausse sur sa chaise ( elle a du taf, puisque courtaude, la Suède ne produit pas que des bombasses), et envoie un coup d'œil circulaire... rien, que des couples lascifs, des participants tonitruants (dilatée, comme jamais, dilatée comme jamais, dilatée, comme jamais), et le dos du serveur qui s'éloigne d'une démarche façon droopy
Mais où va-t-il, ce crétin ?
Elle se lève, elle y tient, à son thé, la soirée dans le bouif génère une chaleur à crever, elle a bien mérité de s'hydrater, surtout qu'invitée de dernière minute, on ne lui a accordé ni entretien ni salamalecs, elle se fait l'impression d'être la cinquième roue du carrosse, une surnuméraire, en quelque sorte

 

Bon, elle le suit, de loin, salle comble, danseurs trépignants, toussa fait un chemin assez contourné mais elle arrive à le choper lorsqu'il rentre dans la réserve à champagne, elle l'attrape par une aile, hé ducon, mon thé, y va s'faire tout seul ?
Le p'tit gros, surpris, se retourne
Et là, ça fait bing dans leurs deux cervelles
Mais oui, c'est le gros motard qui a flingué le n'haigre s'apprêtant à me saillir, dans l'autre carte blanche...bon sang, qu'est ce qu'il a vieilli... et pris du bide...par ma chandelle verte, la donzelle qui aura commerce charnel avec lui devra la jouer façon Andromaque...
C'est t-y pas la greluse qui refusait d'aller à l'école ? Alsacienne peut être ? Non suédoise, oui suédoise... et je l'aie sauvée d'une partie de jambons avec un ouigre membré comme un cosaque.... je parie que personne ne s'y est frotté depuis, surtout que c'était dans une autre carte blanche...ha, les mystères de la littérature, on pourrait rencontrer des personnages de Cholokoff ou de Pasternak, tiens, Aksiana, celle par qui le scandale arrive.... non, tout compte fait, on est déjà au taquet
Hé ben, mon thé va pas s'infuser tout seul, vous me le préparez ?
Pour une fois que la pisseuse parle correctement sans invectiver ni menacer, on va lui faire, son thé
Savoir si ça va lui ôter sa toux, c'est une autre paire de moustaches

 

Pendant que l'eau chauffe sur le butagaz, l'autiste du klima entretient le kob's sur la soirée
Et y a du gratin, c'est certain, de la grosse viande, certains ressuscités de l'autre carte blanche, un cocaïné que l'auteur avait fait crever dans un bureau doré de la blic-purée , cisaillé par les éclats d'un miroir mural lors d'une tentative érotique
Et un autre perso, dogmatique décroissant qu'on avait laissé crever de la malemort sur un grabat, il est là aussi
Par contre, le beau cosmonaute redescendu de la station Mir, non, on l'a pas invité
Dommage, d'ailleurs, depuis la mort du ouigre membré comme un cosaque qui envisageait de m'initier aux délices charnels, aucun homme ne m'a approché
Kobus acquiesce, oui, un joli coup de fusil, un tir difficile, un seul pruneau, j'avais pas perdu la main, et avec un flingue d'anthologie, pensez ! Une Mauser karbine ! Pas de lunettes télescopique, une hausse jusqu'à 1200m, pas un de leurs trucs moudern avec lunette grossissante, désignateur lazer frein de bouche et béquille de crosse, non, du bon matos, simple, fiable, comme nos pères et grands pères en utilisaient
Il s'arrête un moment, envisage les larmes au coin de l'oeil de la pauvrette, hé bien, kes ki a, poucette ?
Ha, j'ai pigé, tu regrettes ton coup de verge ?
Mais faut pas, tu trouveras un homme, un vrai, tu le garderas et y t'épousera, cendrillon, va !
Un de flingué,dix de vivants !
Et puis, entre nous, il t'aurai refilé la chtouille ou un braillard...
Allez, ton thé est prêt, bois le et retourne dans la salle, ils vont trouver ta disparition suspecte, déjà que sardine commence à leur manquer...

 

Allez,va jouer avec tes copines, tu nous embarrasse, là
Jeuuu veuuuuux paaaaas.... (larmes)
Mais kes kis s'passe, encore ?
Kes ke c'est k'ça ?
Elles sont pas sympa ?
Bon, sardine s'est perdue dans la bonde de l'évier mais il en reste, et puis tout n'est pas si noir, y a d'la muzik, de l'ambiance et de l'alcool, moi j'en ferais mes beaux dimanches alors fais pas ta capricieuse !
Nooooon jeuuuu veuuuuux paaaaas,y a le meuuuusssieur, là, qui me regarde d'un sale œil....
On mate
Par l'entrebâillement de la porte
Effectivement, y a un mec avec une trogne gratinée, le masque de Belzébuth sur la fiole, grêlé et la langue à moitié tirée, une tête à rouler dans le panier à son
Pas un type à qui tu confierais ta fille, crois moi
Et un autre derrière, celui là mieux connu, un Frédo, tu vois, l'élocution ampoulée mais la tige à la main quand même...
Et ça renifle de partout
Sale temps pour les mineures autistes...

 

Jeuuuu veuuuuux paaaaas les voir, le méchant grêlé a voulu me coincer dans un coinnnnn !
Un coinnnnn ?
Un Richard, tu veux dire ?
Enfin, quoi qu'il en soit, on peut pas laisser cette enfant aux mains de ces crapules, nous avons mis les orphelins dombassis à l'abri, nous mettrons celle ci pareillement en sécurité
Et voici qu'on pousse la fille patate dans le tunnel ouvert par Pharamond à travers la cave à champ'du bouif
On pousse fort car, là aussi, la fin de la puberté et les neuroleptiques ont fait gonfler la malheureuse mais l'essentiel est là, elle débouche à l'extérieur du claque avec un plop ! audible
Pendant ce temps, Frédo le pédo et machin le grêlé pistent la gamine, la truffe au raz du sol, comme deux grey-hounds, renifle, renifle que renifleras tu
Ils aboutissent, en toute logique, à la porte de la réserve d'où le kob's sort, encombré de boutanches de prix

 

Snirlf snirlf snirlf, y a bon pucelle, où qu'elle est la pucelle ?
C'est le grêlé ignoble qui interroge, Frédo le pédo se contente de traîner la truffe dans la poussière

 

Ils sont suivis de près par un autre pédo, victime récente d'un accident de voiture à pédales, qui, lui aussi, snurfle à qui mieux mieux
Franchement, on ne se serait pas fait un devoir sacré de défendre l'enfance en danger, la fille patate, on la leur laisserait tant tellement elle est agitée, pas choucarde et grognon
Mais un serment est un serment, à Tobrouk, Koufra ou Kiev
Et lorsque le vilain grêlé renifle le gros kob's jusque sous les aisselles puis lui demande mezzo vocce s'il n'a pas vu passer une petite fille, notre ami, impassible, ne lui oppose qu'une mimique désolée, no comprendo, senor !( pas moyen d'ajouter une tilde avec le tilifone portable)
Ça surprend, c'est sûr, mais il y a des loufiats ibériques comme il y a des azovstas espingouins et kobus, avec sa trogne improbable, peut passer pour un habitant du continent, quelle que soit sa localisation

 

Ça les fait tilter, tu penses, un petit gros qui cause comme un ibère ( et pas en été, espère !), la disparition de la fille patate et de la déconstructrice en chef....

 

Alors le méchant grêlé pousse la porte de la réserve, le kob's tente bien de l'en empêcher mais ouat ! Va donc t'interposer entre un pervers et sa victime, il dingue vers le mur, le ku par terre, les pattes en l'air, les autres pédos rentrent en force
Les morceaux de la déconstructrice en chef sont encore visibles, en particulier ses mains jointes en losange pour figurer le logo des voitures Renault, coagulées entre elles par l'action dissolvante du débouche chiottes, action interrompue par l'épuisement des produits, ça et ses lunettes à monture sévère
Ça gueule, ça chicorne, l'assemblée des pervers veut savoir où est la gamine, l'objet de la névrose quoi merde à la fin !
Kobus s'insurge,se reprend, se relève, un coup de saton dans les burnes du premier renifleur, un fauchage artistique du deuxième, il se rue sur les caisses de champagne, empoigne une boutanche par le col, en assène un maître coup sur la trogne du dernier, celui de l'accident de voiture à pédales et l'occis sans rémission

 

C'est que ça chauffe, car les avostats sont attirés par le bruit
Le vilain renifleur renaude, s'egosille, alarm alarm !
Ça se presse à la porte
Trop étroite, et qui ne laisse passer qu'un assaillant à la fois
Ce qui permet d'équilibrer les choses
Voilà donc mon gros kob's, seul contre tous, il a en main une boutanche et de l'autre côté une roue du fauteuil roulant du grand karpatique, qu'il repousse dans le tunnel d'une talonnade efficace ( depuis le temps qu'il rêvait d'en foutre un bon coup à son ex beau père....)
Ça lui donne l'air d'un pochetron rescapé d'un accident de voiture (la boutanche, la roue qui figure un volant arraché de sa colonne par la violence du choc)
En même temps, il crie à l'adresse de ses potes, de ses belles compagnes et plus particulièrement de la très belle et sensuelle Emesse, ainsi que des orphelins dombassis, des pasdars,du mutant, bref de toute la troupe ( y compris la fille patate)"fuyez, pauvres fous, fuyez, que mon sacrifice ne soit pas vain !"
C'est beau, c'est splendide, c'est altruiste

 

Maintenant, ça se presse au portillon pour tenter d'avoiner le gros
Il a beau avoir réduit au silence les trois pédérastes sus nommés, leur appel a été entendu
Par la sécurité, faite d'azovstats tatoués musclés et armés au delà du raisonnable puis aussi par le public du bouif qui, comme de juste, veut jetter un œil
L'un des gousbyres, milicien plus futé que les autres, a constaté que les trois pédérastes étaient occis ou du moins sans connaissance, sur le sol de la réserve, et puis c'est pas comme si on manquait de fiottes, alors hein
Ça l'autorise à glisser le canon de son arme dans l'entrebâillement de la porte et à vider un chargeur
Le recul coince le canon, kobus s'est jeté derrière les macchab'qui encaissent la giclée fatale ( enfin, c'est pas comme s'ils en avaient pas déjà encaissées, et des non moins fatales, toutes pleines de VIH et de tréponémes), un pruneau s'est égaré entre les viscères des crevures et le perfore, pchoutt, en plein dans la cuisse
Évidemment, la fémorale ou une de ses branches sont sur le trajet, le gros se retrouve illico avec un froc trempé de sang, ça lui fait comme s'il s'était pissé dessus

 

Merde, je vais y passer
Hé oui mon gros, comme toulmonde
C'est qu'il me restait des trucs à faire, une femme à aimer, des bouteilles à vider, des motos à enfourcher, des bouquins à lire....
Bin non, dans une autre existence, peut être ?
Oui, c'est pas con, une autre existence.... à l'instant final, il retrouve la ferveur de son enfance, ça le fait glousser,lui qui pensait s'être détaché de tout
Pendant ce temps ça cogne fort à la porte, d'autant plus fort que Pharamond a tendu des radicelles qui ont bloqué les charnières, puis qui se sont transformées en véritables planches et billots, condamnant l'accès au réduit où le kob's vient de tomber dans les pommes, choc volumique comme on dit
La racaille cogne toujours à l'huis...
Les autres, en expectative, restent à proximité du bouif, en dépit des azovstas et des otaniens qui rôdent mais le barouf dans la boîte est tel qu'un régiment adverse pourrait défiler, ça ne les choquerait pas, tu parles de soldats...

19/09/2023

Le jeu des deux images (348)

Comme son nom l'indique il s'agit de deux images qui doivent vous permettre par analogie de deviner l'identité d'une personnalité vivante ou défunte. Cette énigme est aimablement proposée par Martin-Lothar.

Remarque : cette fois-ci il s’agit de deux personnages à découvrir.

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