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26/02/2020

Je plussoie (27)

"Si la girouette pouvait parler, elle dirait qu'elle dirige le vent."

Jules Renard

 

"La voix de la majorité n'est pas une preuve de justice."

Friedrich Schiller

 

"Le pire vice d'un fanatique c'est sa sincérité."

Oscar Wilde

 

"Croire en l'histoire officielle, c'est croire des criminels sur parole."

Simone Weil

 

"C'est la plus grande des erreurs que de ne rien faire parce qu'on ne peut faire qu'un peu."

Sydney Smith

 

"La célébrité est un masque qui dévore le visage."

John Updike

 

"Tu cesseras de craindre en cessant d'espérer."

Sénèque

Commission

Dans les années 1950, lors de la chasse aux communistes animée par le sénateur Joseph McCarthy, Robert Mitchum est convoqué devant la commission d'enquête, ayant des amis communistes. Cependant, au contraire de nombreuses vedettes d'Hollywood qui donnèrent des noms de communistes avérés ou supposés, ou qui fuirent les États-Unis comme Charlie Chaplin, Mitchum se contenta de dévisager les membres de la commission, puis leur dit, avant de sortir de la salle :

« J'ai très peu de principes dans la vie, mais il y en a un auquel je tiens et c'est de ne jamais parler longtemps à des gens avec qui je n'aurais pas envie de prendre un verre. Et derrière votre comptoir d'épicerie, je ne vois personne avec qui j'ai envie de prendre un verre. Alors, messieurs, vous m'avez vu, vous m'avez entendu, vous savez où j'habite, au revoir. »

Source : Wikipédia

Ce qui tendrait à prouver le caractère bien trempé de l'acteur en question et à relativiser le pouvoir de la "terrible" commission dont certains n'hésitent pas à comparer l'action aux procès en sorcellerie, voire de Moscou.

Addendum : Suite à des recherches de Blumroch il semblerait que l'anecdote ait été inventée par Yves Boisset...

25/02/2020

La démocratie c'est sacrée... mais pas tout le temps

"On ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin aux violences. Quand on voit des types qui tabassent à coups de pied un malheureux policier par terre... qu'ils se servent de leurs armes une bonne fois ! Écoutez, ça suffit, ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d'extrême droite et extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper des policiers. […] On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies."

Luc Ferry, ancien Ministre de l’Éducation nationale, le mardi 8 janvier 2019 sur Radio Classique à propos des manifestations des Gilets jaunes

 

"[La Chine a] une capacité de réactivité. [...] Elle a pris ses responsabilités en prenant des mesures de confinement très rapidement. […] Je ne suis pas sûr qu’il serait possible de réaliser ça dans un pays où les réseaux sociaux seraient ouverts."

Olivier Véran, Ministre de la Santé, le mardi 18 février sur France Inter à propos de l'épidémie Covid-19

24/02/2020

Ukraine 33

L'Ombre de Staline (Mr. Jones) est film polono-britannico-ukrainien réalisé par Agnieszka Holland qui traite de la découverte de la famine en Ukraine par le journaliste britannique Gareth Jones. Pour un film sur les horreurs du stalinisme combien à charge sur le IIIe Reich ?

21/02/2020

IRA

Quoi qu'on puisse penser de l'organisation ses combattantes savaient garder une certaine féminité en toute circonstance, semble-t-il.

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Romain

[Un] extrait de l'entrevue qui voit le vieux romain sénateur Macer, auteur d'un libelle peu favorable aux chrétiens, convoqué par un Constantin vainqueur de Maxence :

 

"L'empereur se leva et marcha vers la fenêtre. Il parut s'absorber dans la contemplation du jardin, à trente pieds au-dessous. Puis il se retourna pour me faire face. Je fus frappé par l'expression nouvelle de son visage. Le coin de ses lèvres n'était plus relevé par l'amorce d'un sourire. Dans les larges yeux étincelants, une lueur inquiète vacillait.

- Ton libelle est habile, dit-il. Tu commences par faire justice des calomnies qui s'efforcent de salir les Chrétiens, et tu rends hommage à leurs vertus. Mais ce n'est que pour les mieux accabler ensuite sous les jugements les plus durs. Il fit une pause ; puis, avec une sorte de curiosité :

- Pourquoi hais-tu les Chrétiens ainsi ?

- Seigneur, ce n'est pas eux que je hais, mais ce qu'ils professent.

- Leur Dieu est puissant. Par deux fois, sa puissance s'est manifestée à Nous.

La voix s'était altérée sur ces derniers mots. La lueur d'inquiétude s'aviva dans les prunelles enfantines. Je me demandai si, comme le veut la rumeur publique, l'empereur avait eu vraiment le privilège d'une vision surnaturelle, si vraiment un signe lui était apparu dans le Ciel. Je ne doutais pas qu'il ne fût un être profondément religieux, peut-être même un inspiré.

- Toi, reprit-il, en quel Dieu crois-tu ?

Je me recueillis un instant. Quand je parlai, ce fut aussi à voix presque basse, comme dans un sanctuaire. "Seigneur, comme Sénèque, je crois que la matière est animée par un esprit universel, par une intelligence divine, à laquelle peut-être nous participons, comme les étincelles éphémères et sans cesse jaillissantes d'un immense et éternel brasier. Tel est le Dieu auquel je crois et que j'adore. Le soleil est son image vivante. Toutes les divinités secondaires, celles à qui nous avons donné des noms, les divinités des champs, du foyer, de la cité, Eros lui-même, ne sont que les aspects partiels, diversifiés de la même énergie divine. Telle est ma religion : Dieu est un, Il est partout, Il est en nous, Il est nous. Pourtant, nous sommes mortels : car si notre part spirituelle se fond, après notre mort, dans l'immensité divine, ce sera comme une parcelle indistincte, non personnelle, non individuelle, qui n'aura aucun souvenir de son existence terrestre, ni d'autre conscience qu'une conscience universelle. C'est dire que nous mourons tout entiers, ici-bas. Nous devons donc renoncer à toute espérance d'immortalité : elle est une consolation illusoire, un leurre. C'est ici-bas que notre destinée est circonscrite et qu'elle doit s'accomplir : sur cette terre. L'étincelle fugitive que je suis, qui a jailli de l'éternel brasier et qui est destinée à s'éteindre, cet être d'un instant, cet homme périssable est lié à d'autres hommes d'un même lieu, qui est la patrie latine, d'une même race, qui est notre race latine, d'une même langue, la langue latine, d'une même organisation, qui est l'empire dont tu tiens la destinée dans tes mains. Je suis solidaire des hommes qui parlent la même langue que moi avant d'être solidaire de tous les hommes. Je suis solidaire de Rome, comme un fils l'est de sa mère. Je suis solidaire de l'empire. Tant que je suis vivant, mon allégeance est à l'empereur, à l'empire, à Rome, au génie latin, à mes pères et à l'œuvre accomplie par mes pères, que cette œuvre soit un champ labouré, une chaumière, un temple, une loi ou un livre. Cette allégeance est le fondement même de mon être ; sans elle, je ne suis rien ici-bas, même si je suis, dans l'ordre spirituel, une étincelle du foyer divin. C'est pourquoi, Seigneur, je condamne la doctrine chrétienne, qui veut abolir la vocation terrestre de l'Homme au profit de sa vocation céleste. Pardonne-moi (je me jetai à ses pieds) d'avoir parlé si longuement et d'avoir peut-être abusé de Ton impériale patience. Mais, Seigneur, même si, pour obéir à Ta volonté, je consens à me taire sur ce qui m'afflige, je n'en continuerai pas moins, dans le secret de mon esprit et de mon cœur, à penser que les Chrétiens sont une plaie au flanc de l'empire, et que le génie de Rome s'anéantira lui-même s'il s'abaisse jamais à reconnaître pour Dieu un vagabond juif, crucifié voici trois siècles entre deux voleurs."

Le mauvais choix

Jean-Louis Curtis

 

Merci à Blumroch

19/02/2020

Sur les murs

Il y a plusieurs semaines des inscriptions « Stop au féminicide » fleurissaient sur les murs et les abris des transports en commun de Bordeaux. Les écritures ont fini par disparaître et j'ai cru que les brutes masculines* avaient cessé leurs tueries, mais il n'en ai rien puisque depuis quelques jours les peintres dénonciateurs ont remis cela avec un « Vos roses n'effaceront jamais nos bleus » plus poétique et plus subtil. Le "rose" et le "bleu" étant les couleurs attribuées conventionnellement aux deux sexes cela revient à affirmer que la tradition c'est l'oppression patriarcale criminelle.

* : "brute" est un terme curieusement masculin, je proposerais bien qu'on puisse dire "un brute" quand il s'agit d'un mâle ou pourquoi pas "un brut".

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Près de chez moi sur une boutique en déshérence